La colère des mannequins
INT. SEJOUR
Sam est à terre, inconscient, Dean est penché sur lui.
Dean : Sam… Sam… (d’une voix tremblante) Sam…
Dean met sa main sur le cou de Sam pour prendre son pouls.
Dean : Me fais pas ça. (secouant énergiquement la veste de Sam, la voix de plus en plus tremblante) Sammy ! Je t’en pris réveille toi. Allez réveille-toi bon sang !
Les yeux de Sam s’ouvrent et à l’intérieur jaillissent les flammes de l’enfer, puis elles disparaissent et Sam revient à lui. Il prend une grosse respiration.
Dean : (secouant son frère) Ca va tu vas bien ?
Sam haletant, hoche la tête.
Dean : (tirant Sam par la chemise pour le relever) Viens on se tire d’ici.
********
GREAT FALLS JUNIOR COLLEGE
PATERSON, NEW JERSEY
INT. LABORATOIRE DE SCIENCE
Accroché à son support, un mannequin (représentant les muscles et organes du corps humain) est immobile. Un homme est en train de laver le sol de la salle.
Les yeux du mannequin se tournent lentement dans sa direction. Puis, un bruit étrange et l’homme se retourne mais ne s’aperçoit pas que le mannequin n’est plus à sa place.
Des gouttes de sang tombent devant la serpillère. Elles proviennent d’une entaille saignante qui apparait sur le front de l’homme.
Steve : Euh, qu’est-ce que …
De l’air froid sort de sa bouche. Les lumières de la salle s’éteignent. Il entend un bruit de verre qui se casse et se retourne, apeuré.
Steve : Qui est là ?
Il voit le support mais le mannequin a disparu. Le visage et les mains couverts de sang, il s’enfuit en courant mais tombe nez à nez avec ce dernier qui le regarde, un rictus au coin de la bouche.
L’homme est à terre, mort, un scalpel planté dans le cou. Le mannequin a repris place sur son socle.
***SUPERNATURAL***
EXT. PARKING
Sam, appuyé sur le capot de la voiture, se frotte les yeux, il a du mal à se remettre de son malaise.
Dean achète du café, à manger et le journal au kiosque un peu plus loin.
Dean : Merci. Bonne journée. (revenant vers Sam) Comment tu te sens ?
Sam : J’ai l’impression d’avoir pris un météore en pleine tronche (prenant un café)
Dean : Eh bien tu as de la chance, j’ai un remède souverain. Un café double, de quoi bouffer, et ça (lui montrant une boite de pilule)
Sam : C’est quoi ?
Dean : C’est efficace (en lui tendant)
Sam : (il ne la prend pas) Je vais bien merci.
Dean : Comme tu veux. (rangeant la boite dans son sa poche)
Sam : J’ai perdu connaissance longtemps ?
Dean : Je te l’ai dit, deux ou trois minutes. Et toi tu croyais quoi ?
Sam : Que ça faisait une semaine. A un ou deux jours près.
Dean s’assoit à coté de son frère.
Dean : Tu veux en parler ?
Sam : De quoi ?
Dean : De ce que tu as vu, on aurait juré que tu te faisais électrocuter.
Sam : Ecoute, j’avoue que c’était pas…très marrant, mais… je vais bien.
Dean : (il lève la tête) Très bien… T’as vu l’enfer c’est ça ? (en retournant la tête vers Sam) Tu t’es repris tes souvenirs de l’enfer dans la gueule. Ça t’as même pas effleuré que t’aurais pu y rester ?
Sam : Arrête s’il te plait.
Dean : Non mais je suis sérieux. Et surtout viens pas me dire que c’était trois fois rien. On a fait ce que tu voulais, je t’ai laissé faire ton exploration. Et toutes les emmerdes dont je t’ai parlé se sont produites. Alors tu sais quoi ? On va oublier le passé et on essaye plus de savoir ce qu’il y a derrière le mur.
Sam : Tu voudrais que je fasse comme si de rien n’était ?
Dean : Ouais.
Sam : Dean je.. j’ai peut-être fait… des choses atroces. Et tu me demande de passer l’éponge ?
Dean : Tu gardes ça à l’intérieur et tu te soulage grâce à de bonnes doses de violence et d’alcool.
Sam : Très sain comme réaction.
Dean : Ça marche pour moi. (d’un ton très sérieux) Je ne plaisante pas, c’est ta vie qui est en jeu Sam, il est pas question de discuter. Tu as passé un an à jouer les trous de balle sans âmes. Et c’est terminé. On est d’accord ?
Sam : (haussant les épaules d’un air pas très convaincu) Ouais, on est d’accord.
Dean : (hochant la tête) Excellent.
Quelques instants de silence.
Dean : J’ai de quoi te changer les idées. C’est une petite affaire.
Il prend le journal.
Sam : Dis-m’en plus.
Dean regardant l’article sur la page de couverture.
Dean : Le concierge d’une fac a été tué hier soir. Tout était fermé mais personne n’est entré ou sortit.
Sam : Génial. C’est où ?
Dean : A Patterson dans le New Jersey. Avec un peu de chance on va voir Snooki.
Sam : C’est qui Snooky ?
Dean : Il vaut mieux que tu saches pas.
*******
INT. LABO DE SCIENCE
Un inspecteur prend des photos de la scène de crime.
Dean s’approche du mannequin.
Dean : Regarde ça, ce mannequin est vraiment d’enfer.
Il décroche le poumon gauche, puis le cœur.
Dean : (en regardant Sam, le cœur à la main) Tu serais ma Valentine ?
Sam : On est là pour bosser, repose ça.
Dean : Oh, un peu de cœur.
Sam : (d’un ton agacé) Dean !
Dean : (en s’amusant à lancer le cœur) Raba joie ! Ça sent pas le souffre ?
Sam : Si, on est dans un labo de science.
Dean : C’est vrai.
Le téléphone de Dean sonne, il pose le cœur et se mets do à Sam pour vérifier son portable.
Sam : Qui c’est ?
C’est Lisa. Dean rejette l’appel.
Sam : D’accord, c’est Lisa ?
Dean : (se retournant vers Sam) Sois gentil, mêle toi de tes oignons.
Sam : Tu pourrais lui parler tu risque rien.
Dean : C’est gentil docteur Love, c’est un conseil très avisé mais notre séance est terminée.
Sam met en marche son détecteur de fantôme, qui commence de suite à capter qulequechose.
Sam : Hey !
Dean : C’est la fiesta chez les fantômes. Il y a un truc pas net ici.
Sam : Peut-être mais quoi ?
Dean repère une camera de surveillance dans un coin de la pièce.
Dean : Sam ! Bonne nouvelle, Big Brother nous regarde.
Dans le local sécurité, les deux frères regardent les images de la camera de surveillance. La vidéo saute au moment où l’homme lave le sol et revient lorsque l’homme est par terre.
*******
EXT. VOITURE DE DEAN
La voiture à l’arrêt, Dean est seul, à la place conducteur. Il reçoit un message sur son téléphone. Il l’éteint car Sam entre dans la voiture coté passager.
Dean : Alors, qu’est-ce que la copine de notre virtuose du balai avait à te dire ?
Sam : Que dalle. Si ce n’est qu’il était génial, qu’il allait à l’église, il donnait aux œuvres de charité, il lui massait les pieds devant la télé.
Dean : N’en jette plus, je vais vomir.
Sam : Désolé. A côté de ça, j’ai consulté son casier, pas une vague. Et le bâtiment de science t’as quelque chose ?
Dean : Battit en 2005, terrain tout ce qu’il y a d’ordinaire. Le pire qui soit jamais arrivé là-bas c’est un pauvre naze qui s’est renversé de l’acide sulfurique sur les parties. Ils font même pas de dissection. Pour ce qui est plus gros qu’un crapaud, ils ont des tablettes numériques.
Sam : Donc on a rien.
Dean : Ouais, peau de balle et balai de crin.
*******
INT. DRAPERIE
Un agent de sécurité fait sa tournée avec sa lampe de poche. En repartant, il entend un bruit de chaine, il se retourne.
Dave : Il y a quelqu’un ? Montrez-vous.
Il scrute la pièce avec sa lampe de poche.
Dave : (riant) Johnny ? C’est toi mon pote ?
Pas de réponse. Son visage redevient inquiet. Il se retourne pour repartir mais sursaute car un mannequin a été placé là.
Dave : (inquiet) OK. Ah ah. Super marrant.
De l’air froid sort de sa bouche. Une entaille saignante apparait sur son front. Il la touche.
Dave : (les mains pleines de sang) c’est quoi ça ?
Il se retourne pour s’enfuir mais sursaute encore car un autre mannequin est en face de lui. Le mannequin, tourne la tête vers lui et lève son bras tenant des ciseaux. L’agent trébuche et tombe à terre, e mannequin s’empare d’une barre de fer et lui plante dans le ventre.
*******
Sam et Dean arrivent dans la blanchisserie lorsque les ambulanciers emportent le corps. Des policiers cherchent des indices sur la scène de crime.
Ambulancier 1 : (à son collègue) C’est bon ?
Ambulancier 2 : Ouais
Ils ferment le sac mortuaire.
Sam : Et voilà.
Ambulancier 1 : (aux deux frères) On peut y aller ?
Dean : Oui
Sam allume son détecteur de fantôme.
Policier 1 (en bruit de fond) : T’en es ou toi ?
Policier 2 : J’ai rien trouvé d’extraordinaire. Pas de trace flagrante, ni quoi que ce soit.
Sam continu de se balader dans la pièce avec son détecteur. Dean examine aussi dans la pièce à la recherche d’indice.
Policier 1 : (toujours en fond) T’en pense quoi ?
Policier 2 : On a l’impression qu’il était tout seul ici.
Le détecteur de Sam réagit fortement lorsqu’il passe près de morceaux de mannequins.
Sam : Dean !
Dean le rejoint.
Dean : Ouais ?
Sam : Le détecteur s’affole.
Dean : hum mm.
Sam : Une seconde ! (il éteint le détecteur) Le mannequin avec lequel tu t’amusais au labo.
Dean : Pardon ?
Sam : Et si c’était ça le lien ?
Dean : De quoi m’accuses-tu exactement ?
Sam : Mais non, je voulais pas parler de toi. Il y avait un mannequin là-bas, et ici (montrant un mannequin)
Dean : Tu déconne ? (il regarde Sam) Non t’es sérieux. D’accord et qu’est-ce que ça veut dire ? On se retrouve avec des poupées tueuses, genre, Chucky ? Non, mais franchement, ce serait… (il observe le mannequin) Super flippant.
Sam : Les fantômes peuvent posséder des êtres humains et déplacer des objets. Pourquoi ils pourraient pas posséder ces trucs là ?
Dean : Euh oui biensûr mais, dis moi un peu petit mali, les fantômes ne sont pas du genre à se balader d’un lieu à l’autre. Pas vrai ?
Sam : Oui c’est vrai.
Dean : Il sévit dans une fac et maintenant une draperie 10km plus loin ?
Sam : Ça correspond pas.
Dean : On continu à creuser. De ce côté (montrant sa gauche du doigts).
Il regarde le mannequin, lui met la main devant le visage.
Dean : J’aime pas tellement sa façon de me mater.
*******
INT. BUREAU
Dean regarde le dossier du mort. Sam fait des recherches sur l’ordinateur.
Dean : Notre macabé est aussi clean que le précédent. J’ai rien trouvé de suspect et toi ?
Sam : Pas mieux.
Un article de journal apparait sur son ordinateur.
Sam : Ah j’ai peut-être un truc. Une couturière qui s’appelait Rose Brown a disparu il y a un peu plus d’un an. La police a classé le dossier. Vu pour la dernière fois à la draperie. Présumée morte. Seul parent connu, sa sœur Isabelle.
Dean : Je te paris 50 billets que c’est un esprit vengeur.
Sam : On va voir la sœur ? C’est parti.
Le téléphone de Dean sonne. C’est Lisa.
Sam : Décroche.
Il décroche.
Dean : Lisa ?
Ben : Ah enfin ! Je t’ai appelé 20 fois.
Dean : Ben ? Qu’est-ce que …
Ben : (il coupe la parole à Dean) Il y a un problème avec maman.
Dean : De quoi tu parles ?
Ben : Ça va mal Dean !
Dean : Mal comment ?
Ben : J’en sais rien, elle refuse de me parler.
Dean : Passe lui le téléphone.
Ben : Non elle refuse de venir.
Dean : Va chercher ta mère et passe lui le téléphone !
Ben : Mais je peux pas ! Elle a fermé sa porte à clé et elle passe toutes ses journées au lit. Je t’assure que c’est vrai. Je t’en prie, est-ce que, est-ce que tu peux venir m’aider Je sais plus quoi faire.
Dean : Je te rappelle tout de suite.
Ben : Dean !
Dean : Dans 5 minutes.
Il raccroche.
*******
EXT. RUE
Sam et Dean viennent de sortir de la draperie. Ils se dirigent vers la voiture.
Dean : Attend, t’es pas sérieux, je peux pas partir comme ça.
Sam : Mais si faut que t’y aille.
Dean : Deux types sont déjà morts je te signale !
Sam : C’est bon je m’en sortirais. Je peux survivre une journée tout seul. Tu veux oublier tout ça, mais si j’ai affronté ce que j’ai fais cette année, toi aussi tu dois le faire.
Dean : C’est vrai que ça a super bien marché pour toi.
Sam : Te fais pas prier.
Dean s’installe au volant de la voiture, Sam lui referme la porte. Dean démarre.
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INT. SALON D’ISABELLE BROWN
Sam : Est-ce que vous étiez proche toutes les deux ?
Isabelle : Oui très. Nos parents sont morts quand on était enfin, donc on s’est soutenues l’une l’autre.
Sam : Comment était elle ?
Isabelle : Gentille, et généreuse. Elle avait très bon cœur. Mais, pas mal de gens aimaient se moquer d’elle.
Sam : Pourquoi ?
Isabelle : Elle était très réservée, et un peu gauche, donc j’imagine que ça faisait d’elle une cible facile. J’ai l’impression de l’avoir défendue toute ma vie.
Sam : Elle devait vous être reconnaissante ?
Isabelle : Ça marchait dans les deux sens. Elle en a fait plus pour moi que n’importe qui d’autre. Elle me manque beaucoup.
Il prend l’album photo qui est posé sur la table basse.
Sam : Vous permettez ?
Isabelle : Je vous en prie.
Il feuillette l’album avec Isabelle. Il tombe sur une photo représentant une fête avec plusieurs personnes.
Isabelle : Oh c’était la fête de Noel du travail. Ca remonte à quelques années.
Sam : Vous aussi, vous travailliez chez Salzman et fils ?
Isabelle : Oui tout le monde travaille à la draperie, oui. (elle montre une femme sur le milieu de la photo) Voilà Rose.
Sam repère sur la photo les deux hommes qui ont été tués.
*******
EXT. RUE
Sam contact Dean par téléphone en sortant de chez Isabelle.
Sam : Dean, tu devineras jamais ! Le concierge de la fac, jusqu’à l’année dernière, il bossait aussi à la draperie. Il a démissionné juste après la disparition de Rose.
Dean : Donc on peut imaginer qu’il lui est arrivé un truc près de la draperie. Ce serait l’épicentre de toute l’affaire.
Sam : Surement. Mais ça explique pas comment ce fantôme s’est retrouvé dans une fac à 10 bornes.
Dean : C’est pas comme si il était en liberté surveillé.
Sam : Je vais faire un tour à la draperie. Je t’appelle si j’ai des infos sur Rose.
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INT. DRAPERIE
Sam questionne les employés de la draperie au sujet de Rose et prend des notes dans un calepin.
Sam : Depuis quand vous travailler à la draperie ?
Johnny : Je crois que ça doit faire environ trois ans. Je vous demande pardon, mais, je peux savoir ce que j’ai fait ?
Sam : Ah non rien. C’est un interrogatoire de routine.
Johnny : Ah, ah OK.
Sam : Euh voyons, vous connaissez Rose Brown ?
Johnny : (hésitant) Euh, c’est possible. Ouais, il me semble que je connais ce nom là.
Sam : Elle travaillait comme couturière ici. Elle a disparue voilà un an. Tenez, regardez j’ai une photo.
Il sort une photo de sa poche et la pose devant l’employé. Ill la regarde rapidement et la repousse vers Sam.
Johnny : Ah ouais, je l’ai déjà vu dans le coin.
Sam : Vous n’avez rien à me dire qui pourrait m’aider ?
Johnny : Euh, désolé. Je serais vraiment ravi de vous filer un coup de main, mais, je sais vraiment rien du tout. Et il faut que je retourne bosser, ma pause est presque terminée alors…
Sam : Je vous trouve nerveux Johnny.
Johnny : Eh ben, les deux gars qui sont morts, c’était mes amis. Je veux dire, c’est normal que je sois un peu secoué.
Sam : J’ai pas dit secoué, j’ai dit nerveux. Tenez, (lui donnant sa carte de visite) si la mémoire vous revient.
Il la prend puis s’en va.
*******
INT. MAISON DE LISA ET BEN
Dean sonne plusieurs fois à la porte. Lisa vient ouvrir.
Lisa : Dean qu’est-ce que tu fais ici ?
Dean : Oh, t’as l’air d’aller très bien.
Lisa : Qu’est-ce qui se passe ?
Dean : On s’est fait piéger.
Lisa : Pardon ?
Dean : Ben m’a envoyé un SOS.
Lisa : Pourquoi il ferait ça ?
Dean : T’as un rencard c’est ça ?
Lisa : Entre.
Il entre.
Il s’assoit à la table et ouvre une bière.
Dean : Tu veux pas t’assoir ?
Lisa : Pas vraiment.
Dean : Qui est l’heureux élu ?
Lisa. L’heureux élu, il s’appelle Matt. Il est médecin.
Dean : Oh, Docteur Matt, ça fait respectable.
Lisa : D’accord, c’est comme ça que tu vas le prendre ?
Dean : Ecoute…
Lisa : (coupant la parole à Dean) : J’ai appelé 6 fois sans que tu réponde !
Dean : J’ai faillit te rappeler une centaine de fois.
Lisa : Tiens donc !
Dean : Quand Ben m’a téléphoné, j’ai tout planté pour venir ici. Tu veux savoir si je tiens à toi ?
Lisa : Ça ne m’aidera pas.
Dean : Alors qu’est-ce que tu veux me demander ?
Lisa : Je ne te demande rien du tout.
Dean : Il y a bien quelque chose que tu veux !
Ben arrive dans la pièce.
Ben : Heum…
Lisa et Dean : Va dans ta chambre !
Il s’en va. Lisa s’assoit à côté de Dean.
Lisa : Le problème c’est, c’est que je ne peux pas te demander quoi que ce soit. Je sais ce que je veux. Mais je ne peux pas l’avoir, à cause de la vie que tu mène. Quand mon téléphone sonne, je me dis qu’il y a une minuscule chance que ce soit toi. Mais que c’est plus probablement Sam qui m’appelle pour m’annoncer ta mort.
Dean : Lisa …
Lisa : Non arrête. Inutile de vouloir me présenter des excuses. C’est dingue, à chaque fois que j’essaye de t’oublier, voilà que tu sonne à notre porte. Tu n’arrêtes pas te faire ça. Juste au moment où je me résous à l’idée de plus te revoir. Je fais tout ce que je peux pour t’oublier. A quoi est-ce que tu joues ? Dis-moi ce que tu nous veut Dean !
Il la regarde, réfléchit, mais ne répond pas.
*******
INT. DRAPERIE
Johnny marche dans la draperie, il est au téléphone.
Johnny : Pourquoi je flippe comme ça ? J’en sais rien moi, à cause du FBI. Ou bien parce que Dave et Steve sont morts tous les deux. Ecoute. Non. Non. Ça va, rappelle moi.
Il raccroche puis ferme le clapet du téléphone. Sur sa main apparaissent des goutes de sang. Il enlève sa casquette et cours devant un miroir. Une entaille saignante apparaît sur son front. De l’air froid sot de sa bouche. Il veut s’enfuir mais se retrouve face à un mannequin. Sam apparaît derrière lui et le prend par l’épaule.
Sam : Allez, amène toi.
Sam met du sel sur le bord d’une fenêtre.
Johnny : C’est quoi ce délire ?
Sam : Il y a un fantôme qui essaye de te tuer parce que t’es un trouduc !
Johnny : Quoi ?
Sam met du sel sur le pas de la porte.
Sam : Je vais te dire. T’as du bol d’être le témoin le plus supect que j’ai interrogé de toute ma vie. Je savais qu’un truc comme ça allait se produire.
Johnny : Quoi ? Mais de quel truc vous parlez ?
Sam : Bon, écoute-moi mon pote, j’ai pas le temps de faire tout le topo, alors, voilà le résumé : Rose est revenue.
Johnny : C’est impossible.
Sam : En clair, tu vas terminer comme tes petits copains. A moins que tu me dises ce que vous avez fait à Rose. Est-ce que tu veux que je t’aide ou pas ?
Johnny : C’était rien qu’une petite blague idiote. Vous savez ce que c’est, des fois on fait une blague à quelqu’un. On pensait pas que c’était si grave que ça.
Sam : Qu’est-ce que vous avez fait ?
Johnny : On lui a fait croire qu’elle avait un admirateur secret.
**FLASHBACK**
Dans les vestiaires, Rose ouvre son casier, elle trouve une rose qu’elle approche de son nez pour la sentir.
Derrière, Dave et Steve la regarde en riant.
Johnny ( à Sam, dans le présent) Je crois que cette fille avait jamais eu un seul rencard de toute sa vie. Très franchement, on la trouvait un peu pathétique.
Rose ouvre son casier et y trouve un petit cadeau : une boîte de chocolat. Elle lit la carte.
Rose : Rendez-vous au 426 Maple Street, appartement B.
Johnny : (en voix off) On savait qu’elle tomberait dans le panneau.
Rose entre dans l’appartement et voit un homme assis à une table. Elle retourne la chaise et s’aperçoit qu’en fait il s’agit d’un mannequin avec une perruque. Ses collègues sortent de leur cachette en rigolant.
Steve : Eh là regarde Rose, il est raide dingue de toi !
Johnny : (à Sam, dans le présent) C’était méchant. Mais vous savez comment on peut être entre mec, on peut se conduire comme des connards.
Steve : Oh mais fait pas la tête !
Johnny : C’est qu’une blague Rose, on rigolait.
Rose : Allez vous faire voir.
Johnny : (à Sam, dans le présent) Tout s’est passé si vite.
Rose s’avance pour sortir de la pièce mais Dave lui retient le bras.
Steve : Eh ! Faut que t’apprenne à rigoler un peu !
Elle se débat, tombe et se cogne la tête sur une table. Elle est allongée par terre, morte.
Johnny : (en voix off) On a jamais voulu que ça se termine comme ça. Mais il était trop tard.
Johnny sort son téléphone. Steve lui enlève de la main.
Steve : Qu’est-ce que tu fais ?
Johnny : Eh ben quoi, j’appelle la police.
Steve : T’es dingue ou quoi ?
Johnny : C’était un accident.
Steve : On l’a attiré jusqu’ici, je lui ai pris le bras ! C’est, au mieux, un homicide involontaire ! Et encore, s’ils acceptent de nous croire. Est-ce que tu comprends ?
Johnny : (à Sam, dans le présent) Steve a dit qu’il y avait qu’une chose à faire.
Ils balancent le corps de Rose dans un trou qu’ils ont creusé dans la terre.
**RETOUR DANS LE PRESENT**
Johnny : Je voudrais effacer ce qui s’est passé.
Sam : Ouais biensûr.
Johnny : J’ai pas tué cette fille.
Sam : D’accord. Regarde moi dans les yeux, et jure moi que t’y es pour rien. Je dis pas pour autant que tu mérite de mourir. Je peux t’aider.
Johnny : Comment ?
Sam : Faut que tu me dises ou vous l’avez enterrée.
Johnny : Dans la forêt, la clairière près de Canyon Run Road.
Sam se lève. Johnny se lève aussi pour le suivre.
Sam : Non, non, non, non, non, toi tu reste ici.
Johnny : Mais pourquoi ?
Sam : Tu ne dois pas franchir les lignes de sel avant que je te dise que c’est bon.
Johnny : Vous voulez que je reste planté là toute la nuit.
Sam : Dis-toi que tu t’en sors bien !
Il s’en va.
*******
INT. CHAMBRE DE BEN
Ben, assis sur son lit, joue à une console portable, Dean entre dans la chambre Ben l’ignore et regarde toujours son jeu vidéo.
Dean : (en regardant la console) C’est ridicule, des plantes peuvent pas tuer des zombies.
Ben : Tu penses que je vais demander pardon ?
Dean : Pourquoi tu ferais ça ? Parce que tu as menti pour me faire venir ?
Ben : C’était un cas d’urgence.
Dean : Un rencard c’est pas une urgence Ben.
Ben : S’en ai une si c’est le troisième. Je regarde la télé, je sais ce que ça signifie.
Dean s’assoit à coté de Ben.
Dean : Tu sais que ta mère est une adulte ? elle a le droit de sortir.
Ben : (levant les yeux vers Dean) : Pourquoi tu reviens pas à la maison ? Tu peux pas lui dire que t’es désolé, puis revenir ?
Dean : Non je peux pas je suis désolé.
Ben : Tu peux pas ou tu veux pas ?
Dean : les deux ?
Ben : Alors tu détestes ma mère c’est ça ?
Dean : Quoi ? Non c’est pas ça.
Ben : Alors c’est moi ?
Dean : Ben arrête un peu.
Ben : Je sais pas ce que j’ai fait mais je suis désolé.
Dean : Ecoute moi. Tu n’as rien fait. Je t’assure. Tu comprends ? Un de ces jours tu… tu comprendras quand tu seras plus grand.
Ben : Arrête de me parler comme si j’avais six ans.
Dean : Si c’est ce que tu veux. Voilà la situation : le fait d’aimer une personne ne veut pas dire qu’on a le droit de foutre toute sa vie en l’air. C’est pour ça que je peux pas rester.
Ben : Tu crois qu’un monstre va te suivre à la maison ?
Dean : Non. Non, pas du tout, mais, je crois que mon boulot me change en quelqu’un qui n’a pas sa place avec vous. Et si jamais je restais, tu deviendrais comme moi.
Ben : A t’entendre on dirait que, que tu es quelqu’un de mauvais.
Dean : Fais moi confiance, je ne suis pas celui à qui il faut ressembler.
Ben : J’ai pas mon mot à dire ?
Dean : Non justement. Je suis désolé, Ben. De cette façon, tu as une chance de mener la vie que tu veux. A toi de choisir, fais ce que tu veux. Alors qu’avec moi tu n’auras pas le choix.
Ben : T’es vraiment un menteur !
Dean : Je te demande pardon ?
Ben : Tu dis que la famille passe avant tout, mais, je peux savoir comment t’appelle ceux qui s’inquiètent pour toi et qui t’aiment même quand t’es un trouduc ? Je te signale que c’est ta famille que t’abandonnes.
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EXT. TOMBE DE ROSE
Sam arrose le corps avec du liquide inflammable, allume une allumette, et la jette dans le trou. Les restes de Rose s’enflamment. Sam contact Johnny par téléphone.
Sam : Ça y est, c’est terminé, tu crains plus rien. Johnny, vois ça comme un nouveau départ. T’as l’occasion de ne plus être un connard.
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EXT. VOITURE DE DEAN
Dean se remémorent la réaction de Lisa chaque fois qu’elle lui a ouvert la porte. Il se souvient ensuite des bons moments qu’il a passé avec Lisa, puis avec Ben, puis tous ensemble.
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INT. MC OWEN’S PUB
Johnny entre dans le bar et monte ans une chambre au premier étage.
Johnny : Jenny, chérie. On s’en va. Ce soir. Prépare nos bagages, juste le nécessaire.
Il prend la main de Jenny, mais ce n’est pas une femme mais un mannequin.
Johnny : Tout ce que je veux c’est qu’on puisse avoir une vie tranquille. Je t’aime mon cœur. Tu le sais, pas vrai ? Je dois t’avouer, ça a pas été facile tous les jours.
Le mannequin tourne la tête vers Johnny.
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INT. CHMABRE DU MC OWEN’S PUB
Johnny est allongé par terre, mort. Un inspecteur prend des photos. Sam arrive dans la pièce, vois le mannequin, et contact Dean par téléphone.
Sam : Hey ! C’est pas encore fini. Bruler sa dépouille ne l’a pas arrêtée, elle doit être liée à autre chose. Je vais aller voir sa sœur. Appelle-moi.
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INT. SALON D’ISABELLE BROWN
Sam regarde dans un carton posé sur la table.
Sam : C’est tout ce que vous avez ? Il y a rien d’autre ?
Isabelle : J’ai donné la plupart de ces vêtements aux bonnes œuvres. Elle avait pas grand-chose.
Sam : (apercevant des livres de chimie) : C’est à vous ?
Isabelle : Euh oui.
Sam : Vous suivez des cours ?
Isabelle : Oui.
Sam : Ou ça ?
Isabelle : A Great Falls.
Sam : Laissez-moi deviner, vous êtes allée au labo, et à la draperie cette semaine ?
Isabelle : Oui , ç’est ça.
Sam : Et vous êtes allée dans un bar qui s’appelle le Mc Owen’s hier soir ?
Isabelle : Tous les gens de la draperie y vont. Je dois y passer, je sais pas, trois fois par semaine environ. Pourquoi ?
Sam : ( en se levant) C’est ça ! C’est vous le dénominateur commun.
Isabelle : Je comprends pas.
Sam : Les meurtres, les gens qui ont été tués sont vos collègues et le concierge de votre fac.
Isabelle : Quoi, vous croyez que je suis capable de faire ça ?
Sam : Non, non,non,non,non,non. Je pense que vous êtes au cœur de tout ça.
Isabelle : Moi ? Mais comment ?
Sam : Qu’avez-vous de Rose ? Une bague ? Un bracelet ? Une dent de lait dans un pendentif ?
Isabelle : Vous me faites peur ?
Sam : Réfléchissez je vous en prie. Qu’avez-vous de Rose que vous portez toujours sur vous ?
Isabelle : Non.
Sam : Quoi ?
Isabelle : La seule chose que je tiens d’elle est une partie de mon corps. Quand j’avais 16 ans elle m’a donné un de ses reins.
Sam : Un rein ?
Isabelle : Ouais.
Sam : Sérieux ?
Isabelle : Enfin, expliquez-moi de quoi vous parlez !
Sam : D’accord. Mais il va falloir venir avec moi.
*******
EXT. PARKING
Sam et Dean se retrouvent sur un parking.
Dean : (regardant Isabelle qui est restée dans la voiture) Voilà la fille au rein hanté ?
Sam : Ouais
Dean : Et moi qui croyais avoir tout vu. Qu’est-ce qu’on fait ? On peut pas le bruler, elle en a un peu besoin.
Sam : Elle peut pas non plus se balader avec. L’esprit y est lié, et il se servira d’elle pour approcher ceux d’ont il veut se venger. Il s’arrêtera jamais de tuer.
Dean : Alors qu’est-ce que tu suggère ? Qu’on le lui enlève ?
Sam : Et après ? On la laisse dans un bain de glace avec un téléphone collé dans la main ?
Dean : On devrait appeler le docteur Robert. Il a peut-être des infos sur des reins non hantés en vente au marché noir.
Sam : Il opère dans une boucherie.
Dean : Je te signale que c’est très propre, tu serais surpris.
Isabelle sort de la voiture.
Sam : Non, il nous reste que le hoodoo.
Dean : Le hoodoo ?
Sam : Ouais
Dean : C’est plus un cataplasme qu’un vrai remède.
Sam : Ça nous laisse un peu de temps.
Dean : Ok on tente le coup.
Isabelle : Du vaudou ? C’est ridicule ces choses là n’existent pas.
Dean : En fait c’est hoodoo, c’est un peu différent.
Sam : Je vais vous expliquer.
Isabelle : Vous n’êtes pas du FBI.
Sam : Laissez-nous seulement …
L’Impala se met à démarrer toute seule. Ils se retournent tous les trois en sa direction.
Dean : Non ! C’est une blague !
Isabelle : C’est pas possible.
Dean : Non ! Oh non, non, non, non, non. Elle possède des mannequins mais ma caisse c’est pas une poupée gonflable !
Les phares de la voiture s’allument.
Dean : Hey ! Tu laisse ma bagnole tranquille elle a rien à voir la dedans !
Elle accélère puis démarre en trombe et fonce sur eux.
Dean : Courrez ! Courrez !
Sam : Venez là, dans la voiture (en ouvrant la porte à Isabelle)
La voiture continue de poursuivre Dean qui courre dans tous les sens.
Dean : Espèce de saloperie.
Il arrive face à un bâtiment, il se retourne et attend que la voiture fonce sur lui.
Dean : Je suis désolé mon bébé.
Il s’écarte où moment ou la voiture s’approche et elle fonce dans le bâtiment et s’arrête. Sam rejoint Dean.
Sam : Hey ! Est-ce que ça va ?
Dean : Oui, et vous rien de cassé ?
Sam : Non.
Isabelle les a rejoint.
Isabelle : Non je….
Du sang sort de sa bouche. Elle a un bout de verre planté dans le rein. Elle tombe.
Sam : Isabelle ! Hey, hey attendez on est là.
Rose apparait et regarde Isabelle.
Rose : Je te demande pardon. Je voulais pas que ça finisse comme ça.
Isabelle décède. Rose part en fumée.
*******
EXT. CASSE DE BOBBY
Dean répare la voiture, Sam le rejoint.
Sam : Qu’est-ce que ça donne ?
Dean : Eh bien, (prenant la bière que Sam lui tend) sachant qu’elle a été braquée par un poltergeist, ça pourrait être pire. Tu peux m’expliquer ce qu’on a fait Sam ?
Sam : Moi non plus, je vois pas ça comme une victoire.
Dean : On a sauvé une bande de trouduc et on a tué une fille innocente. J’ai un gamin super triste et une nana qui m’en veut à mort. Ta fameuse idée d’affronter son passé c’est, c’est d’enfer je te remercie.
Sam : Dean.
Dean : On fou la merde partout ou on passe.
Sam : Tu te trompe. On sauve aussi des vies, de temps en temps.
Dean : Ouais, c’est pas faux. J’en ai marre de toute cette poisse, c’est tout.
Sam : Ben, primo, avoir la poisse ça fait parti du boulot qu’on le veuille ou non et secondo on est pas si poissard que ça. Regarde moi par exemple, ça va beaucoup mieux depuis que Satan a déménagé.
Dean : Ouais, il y aussi de bons côtés.
Sam : Et j’ai pu récupérer mon âme grâce à toi. Je t’ai jamais remercié pour ça.
Dean : C’est bon c’est pas la peine.
Sam : Je te remercie.
Dean : T’aurais fait pareil pour moi.
Sam : C’était sincère. A mon avis, faut pas baisser les bras et continuer. Faut espérer qu’on gagnera plus souvent qu’on perdra. Et, je sais pas comment te dire, ça vaut ce que ça vaut mais, je serais toujours là pour toi.
Dean : Oui je sais.
Ecrit par Winryw.