SUPERNATURAL Saison 3 Episode 8
Script VF
Jus in bello
(Jus in bello)
Après, un résumé des épisodes précédents, à Monument, dans le Colorado, on voit Sam et Dean entrer dans un appartement, armés et le fouiller. Il s’agit de l’appartement de Bela.
DEAN : Aucune trace de Bela ?
SAM : Non. T’es sûr que c’était bien sa chambre ?
Dean montre deux perruques.
DEAN : J’ai l’impression oui.
Le téléphone sonne. Les deux frères sont étonnés, mais Dean va décrocher. A l’autre bout du fil, Bela, en voiture.
BELA : Dean ? C’est gentil d’être passé.
DEAN : Où êtes-vous ?
BELA : A deux états de vous maintenant.
DEAN : Où ça ?
BELA : Où est donc le Dean plein d’humour que j’apprécie tant ?
DEAN : Je veux récupérer ce qui nous appartient, et vite.
BELA : Oh, vous parlez du vieux pistolet, désolé je le garde pour le moment.
DEAN : Est-ce que vous savez combien de morts il y aura si vous le gardez ?
BELA : Et qu’est-ce que vous croyez que j’ai prévu de faire avec ?
DEAN : C’est la seule arme efficace contre l’armée des démons et vous allez la vendre sans aucun scrupule.
BELA : Vous me connaissez vraiment mal.
DEAN : Assez pour savoir ce que j’ai à faire.
BELA : C’est de la vantardise venant de quelqu’un qui n’arrive pas à me trouver.
DEAN : Oh je vous trouverai mon cœur. Vous savez pourquoi ? Parce que je n’ai absolument rien à faire de mieux ces temps-ci que vous traquer à chaque instant.
BELA : C’est ce que vous croyez. Vous n’aurez plus beaucoup de temps pour ça.
Dean commence à se douter de quelque chose.
BELA : Vous pensez que j’ai pris aucune précaution ?
A ce moment, la porte se fait défoncer et des agents du FBI entrent.
UN AGENT : Les mains en l’air ! Allongez-vous parterre, vite !
Dean et Sam lèvent les mains et Bela raccroche.
DEAN [en colère] : Elle va me le payer !
L’AGENT : Allongez-vous ! Tout de suite !
Les deux frères sont plaqués au sol.
L’AGENT : Sam et Dean Winchester, vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous dans une enceinte de justice.
On aperçoit un homme qui entre.
L’AGENT : Vous avez le droit de parler à un avocat et de demander sa présence à tous les interrogatoires. Si vous n’avez pas les moyens de vous en procurer un, vous en aurez un commis d’office, payé par le gouvernement.
Dean et Sam lèvent la tête pour apercevoir l’homme qui vient d’entrer et reconnaissent l’agent Victor Henriksen auquel ils ont déjà eu à faire auparavant.
VICTOR : Salut les gars. Ça fait une paye.
Dean et Sam, après l’avoir reconnu posent leur tête au sol.
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SUPERNATURAL
« Jus in Bello »
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Changement de décor, on voit Victor Henriksen qui entre dans un poste de police. Le shérif local Melvin Dodd est présent ainsi que sont collègue l’agent Phil Amici .
MELVIN: Alors, vous les avez attrapés ?
VICTOR : J’avais dit tout vos hommes, qu’est-ce qu’ils font ?
MELVIN: Ils sont tous là. C’est eux qui vous ont aidé à les arrêter.
VICTOR : Seulement quatre ? Et c’est tout ?
MELVIN: C’est tous ceux que j’ai pu réunir en une heure. C’est une petite ville ici agent Henriksen.
L’agent Henriksen va dans la partie pénitentiaire de la prison, où les détenus sont dans leur cellule. Les agents Dodd et Amici le suivent. Il désigne une cellule.
VICTOR : Qu’est-ce qu’il a fait ?
MELVIN : Ivresse et tapage nocturne.
VICTOR : Les clés. Vite.
L’agent Amici lui remet les clés et Victor ouvre la cellule.
MELVIN : Qu’est-ce que vous faites ?
Victor va réveiller le détenu.
VICTOR : C’est votre jour de chance monsieur. Allez-vous-en d’ici.
MELVIN : Enfin, qu’est-ce que vous faites.
VICTOR : Aller. Allez-vous-en.
MELVIN : Euh, attendez, vous n’allez pas relâcher mes prisonniers ?
Alors que Victor marche dans les couloirs de la prison, MELVIN l’interrompt.
MELVIN : Agent Henriksen !
VICTOR : Ecoutez. Je sais, vous êtes un petit poste de police.
MELVIN : Excusez-moi ?
VICTOR : Et je n’agirais pas de cette manière si j’avais le choix. Mais dans des cas pareils, il faut réagir très vite.
MELVIN : Attendez, attendez. C’est pas mon premier rodéo vous savez ?
VICTOR : Vous n’avez jamais connu un rodéo de ce genre auparavant. Est-ce que vous savez au moins qui on vous amène shérif ?
MELVIN : Oui deux types qui étaient en cavale.
VICTOR : Les criminels les plus dangereux que vous ayez jamais approché. Pire qu’Hannibal Lecter et son dingue demi-frère. Vous savez quel est leur grand plaisir ? Ouvrir les tombes et faire flamber les cadavres. Ils n’ont rien de tueurs classiques, ce sont des défenseurs de Satan.
Alors que Victor parle, on aperçoit la secrétaire, Nancy Fitzgerald qui les écoute et qui porte sa main au crucifix qu’elle porte autour de son cou.
VICTOR : Alors collaborez avec moi. Et je partirai d’ici avec ces tueurs si rapidement que vous pourrez rejoindre votre femme et regarder les informations du soir.
MELVIN : Comptez sur moi.
VICTOR : Les hommes qui sont là, placez-les à toutes les issues.
MELVIN : Entendu.
Victor prend son talkie-walkie.
VICTOR [A son talkie-walkie] : Reidy ? Tu peux venir ?
A l’autre bout, l’agent spécial Carl Reidy.
CARL : Oui ?
VICTOR : Tout le mondes est prêt, on les attend.
CARL : D’accord, on arrive.
A ce moment, les portes s’ouvrent et Dean et Sam entrent. Ils sont menottés aux pieds et aux mains et sont suivis par deux agents dont l’agent Carl Reidy. Ils s’arrêtent. Tout le monde les regarde.
DEAN : Moi, c’est deux croissants le matin.
Sam aperçoit le nom de la secrétaire et remarque qu’elle prend son crucifix avec elle.
CARL : Venez, je vous conduis à votre cellule.
DEAN : Attention à la marchandise !
DEAN [en regardant Nancy] : Nancy, c’est pas de nous qu’il faut avoir peur.
Dean et Sam sont alors enfermés dans leur cellule et s’entremêlent les jambes à cause des chaînes.
SAM : Fais gaffe !
DEAN : Ça va, ça va. On s’assoit ?
SAM : Ouais.
Après quelques problèmes pour gérer les menottes et la coordination, Dean et Sam finissent par s’asseoir.
DEAN : Comment ferait Houdini pour sortir ?
SAM : Bonne question.
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Victor appelle son supérieur Steven Groves pour lui faire part de sa réussite.
VICTOR : C’est moi. Steven est là ? Ouais, j’ai besoin de lui parler.
Dans les locaux du FBI, on aperçoit Steven Groves qui met le haut-parleur de son téléphone en fonction.
VICTOR : Groves. Je les détiens.
STEVEN : Ah, ben ça je m’y attendais pas. [En regardant le dossier Winchester]. J’avais déjà pensé à ton épitaphe. On a pu capturer les frères Winchester.
VICTOR : Je les amènerai moi-même demain matin.
STEVEN : Et comment ?
VICTOR : Dans un bus rempli de gardes armés.
STEVEN : Un bus ? T’essaye de me faire attraper un autre ulcère ?
VICTOR : Non, on va prendre toutes les précautions.
STEVEN : Comme la dernière fois peut-être ? Et la fois d’avant ?
STEVEN : Je préfère envoyer un hélicoptère.
VICTOR : Si vous pensez que c’est mieux …
STEVEN : Et je préfère être là moi aussi. On peut pas se permettre de les perdre une fois de plus. Alors eux on peut dire qu’ils m’ont vraiment gâché mon existence. Victor.
Il regarde à nouveau le dossier.
VICTOR : Oui ?
STEVEN : Tu ne les quitte pas des yeux une seule minute.
Victor raccroche.
VICTOR [à l’agent Melvin Dodd] : Un hélicoptère va arriver.
MELVIN : Mais il n’y a aucun endroit prévu pour ça.
VICTOR : Faites dégager un parking alors.
Victor va ensuite rendre visite à Dean et Sam. Après un silence.
VICTOR : Vous ne devinerez jamais à quoi je réfléchis.
DEAN : Euh, j’en sais rien, vous cherchez une bonne adresse de coiffeur ?
VICTOR : A ce que je mangerai pour diner ce soir. Un steak, ou un homard. Un jour comme celui-là, ça se fête. Faut avouer que c’est vraiment pas si fréquent que ça. Vous voir arrêtés et enchaînés.
DEAN : Allez-y regardez de tous vos yeux parce que c’est la dernière fois.
VICTOR : [Rires] Très amusant.
DEAN : Oui, à votre place, je ne commanderais pas encore le dîner. On vous avait déjà échappé dans une banque. Ce n’est pas ici que vous allez nous garder.
Dean est fier de sa réponse, mais Victor rétorque.
VICTOR : C’est vrai, vous m’avez échappé. Je vous sous-estimais alors. Je ne vous croyais pas si malins. Mais ce soir, je suis prêt.
DEAN : Vous êtes prêt à subir un autre échec.
VICTOR : Prêt à vous faire attendre votre procès, enfermés dans une prison à haute sécurité dans le Nevada. Prêt à vous faire isoler dans une cellule sans fenêtre, insonorisée et minuscule. Et probablement anticonstitutionnelle.
Même si Dean cache sa frayeur, les deux frères se rendent compte qu’ils ont peu de chances de s’échapper.
VICTOR : Ouais, je suis prêt à tout ça.
Dean passe sa main sur son visage et renifle.
VICTOR : Dean, regardez bien Sam. Vous ne vous reverrez bientôt plus jamais.
Cette fois-ci, les deux frères ne cachent pas leur colère.
VICTOR : Oh, mais faites moi un beau sourire, aller Dean, un petit effort.
Dean est exaspéré.
DEAN [sur un ton calme] : Vous avez encore tout faux.
VICTOR : Oh oui, c’est vrai, j’oubliais. Vous combattez les monstres. Désolé mais la vérité c’est que votre père vous a bourré le crane avec ces histoires sur le diable et vous a fichu dans un beau merdier. [Dean et Sam se relèvent un peu] C’est tout et c’est la réalité.
DEAN : Vous voulez bien la boucler ?
VICTOR : Vous voulez que je vous dise ? La vie est dure, on le sait tous. Tout le monde a une histoire triste à raconter, mais tout le monde ne devient pas un tueur.
On entend alors le bruit de l’hélicoptère qui arrive.
VICTOR : Et ce soir, je vais avoir deux gros soucis en moins sur le dos.
Victor regarde sa montre et pose son doigt dessus avec un sourire.
VICTOR : Et je vais le fêter dignement.
Victor rigole et s’en va. Dean lui renvoie un sourire plein d’ironie.
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On voit l’agent Steven Groves qui entre dans la prison. Victor lui tend sa main.
VICTOR : Bonjour Steven.
Steven lui remet le dossier Winchester dans la main.
STEVEN : S’il te plaît.
Steven regarde ensuite le panneau qui indique la direction des cellules.
VICTOR [à propos du dossier] : Qu’est ce que c’est que ça ?
STEVEN : J’y suis pour rien. Le FBI n’a pas inventé la bureaucratie, il l’a perfectionnée.
VICTOR : Vous me demandez de faire ça tout de suite ?
STEVEN : Désolé. Oui Victor.
La secrétaire Nancy esquisse un léger sourire.
STEVEN : Et pendant ce temps-là, j’irai dire deux mots à nos ex-fugitifs.
Steven s’en va et Victor commence à remplir le dossier. Steven arrive dans la zone des cellules et, après un regard dans le couloir, ferme la porte. Il s’approche de la cellule des deux frères. Dean est debout, Sam assit.
STEVEN : Sam et Dean Winchester. Je suis le directeur adjoint Steven Groves. C’est un très grand plaisir.
DEAN : Ça en fait au moins un qui est content ici.
STEVEN : Ça faisait longtemps que j’attendais que vous commettiez une faute.
Steven sort rapidement un revolver à silencieux de sa poche et tire sur Dean qui est touché à l’épaule. Dean s’effondre sur le matelas et Sam se lève en courant pour aller attraper le revolver de Steven. Des coups de feu partent, mais ne touchent personne.
Quand Sam regarde le visage de Steven, ses yeux sont noirs et Sam comprend que c’est un démon. Sam commence alors à réciter un exorcisme.
SAM : Exorcizamus te, omnis immunde spiritus, omnis incursimo infernatis adversarii, omnis legio, omnis congregatio et secta diabolica in nomine et in virtute Domini nostri Jesus …
Sam est interrompu par Steven.
STEVEN : Désolé d’avoir à abréger ça. Vous allez passer une longue nuit vous deux.
A ce moment, le démon sort du corps de Steven et s’en va par une bouche d’aération. Alertés par le cri de Steven, les agents s’arment et arrivent en courant.
CARL (Reidy) : Qu’est ce que c’était ?
Melvin Dodd aperçoit Sam avec le revolver dans les mains.
MELVIN : Posez cette arme !
SAM : Oui, voilà, voilà.
MELVIN : Il l’a tué.
SAM : Non je l’ai pas tué.
MELVIN : C’est bon !
SAM : J’ai tué personne.
DEAN : Il a tiré sur moi.
VICTOR : A genoux, tout de suite !
SAM : D’accord, d’accord, d’accord, tirez pas, restez tranquilles. Voilà, voilà.
Sam s’agenouille et glisse lentement le revolver à travers les barreaux de la cellule avant de le laisser retomber de l’autre côté. Après un silence, alors que tous les agents ont leur arme en direction de Sam.
SAM : Écoutez on ne l’a pas tué, vous voyez bien qu’il ne saigne pas. C’est nous ici les victimes.
VICTOR [à ses collègues] : Allez-y, examinez-le.
L’agent Reidy va lui prendre le pouls.
CARL : Vic, il n’y a aucune blessure.
DEAN : Il est probablement mort depuis des mois.
VICTOR : Qu’est-ce que vous lui avez fait ?
DEAN : On n’a rien fait du tout.
VICTOR : Racontez ou je tire !
DEAN : Vous n’allez pas le croire.
SAM : Il était possédé.
VICTOR : Possédé, c’est ça oui. Prévenez l’hélicoptère, on les embarque tout de suite.
DEAN : Ouais, faites ça.
CARL [dans un talkie-walkie] : Bill ? [On entend des grésillements] Bill, t’es là ?
On entend encore des grésillements et tous les agents se demandent ce qu’il se passe. L’agent Reidy part en courant à l’extérieur rejoindre l’hélicoptère pour voir ce qu’il en est et l’agent Dodd repousse le revolver de son pied.
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A l’extérieur, l’agent Reidy voit deux corps à terre, la gorge tranchée. Il s’avance en direction de l’hélicoptère et voit deux autres corps à terre ainsi que le pilote qui est mort. Il prend son talkie-walkie.
CARL [au talkie-walkie] : Ils sont morts. Ils sont tous morts.
A ce moment, l’hélicoptère explose. De l’intérieur, l’explosion se fait entendre.
VICTOR : Qu’est-ce que c’était ? [Au talkie-walkie] Reidy ? Reidy ?
Reidy tousse à l’extérieur, il n’est pas mort.
VICTOR [dans le talkie-walkie de Reidy] : Reidy, mais qu’est-ce qui se passe dehors ? Réponds-moi Reidy ! Réponds-moi !
Reidy se lève.
VICTOR : Reidy, réponds-moi ! Reidy ! Reidy répond !
Reidy se retourne et aperçoit devant lui un homme possédé par un démon. Reidy est effrayé et n’a pas le temps de réagir quand le démon le tue. Il hurle.
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A l’intérieur, on voit les agents qui chargent leur fusil et Nancy qui essaye le téléphone qui ne fonctionne pas.
NANCY : Allo ?
MELVIN : Et mes hommes, où sont-ils ?
NANCY : Allo ?
PHIL : Mais qu’est-ce qu’il se passe ici ?
NANCY : J’ai pas une seule ligne, elles sont toutes coupées.
De son côté, Victor est calme.
MELVIN : Henriksen, ça fait quatre hommes en moins.
NANCY : Pas d’internet non plus, ni de téléphone portable. Il y a plus moyen de communiquer.
Juste après, alors que les agents continuent à s’armer, les lumières s’éteignent. On voit successivement Victor, les deux frères dans leur cellule, et les lumières de sécurité qui s’allument.
DEAN [qui se doute de quelque chose] : Ça sent mauvais.
NANCY : C’est pas vrai.
MELVIN : Non, non, non, ça va aller, on va s’en sortir. Aller, on sort tout de suite. Venez !
VICTOR : Non, personne ne sortira d’ici, calmez-vous !
MELVIN : Votre supérieur a été tué et mes hommes aussi !
VICTOR : Oui, je sais. Mais si on sort d’ici, on va tous se faire tuer, ça c’est évident.
MELVIN : Quoi ?
VICTOR : Ils sont dehors et ils veulent pénétrer ici. C’est un siège. Alors je vous conseille de fermer les portes à double tour, ainsi que les fenêtres, de respirer et puis après d’affronter cette situation comme des professionnels entraînés pour ça !
Les agents Dodd et Amici le regardent à tour de rôle. L’agent Dodd acquiesce et s’en va. De son côté, Victor s’approche de Nancy.
VICTOR : Ça ira ?
Celle-ci acquiesce tout d’abord, puis fait un non de la tête, les larmes aux yeux.
VICTOR : Le contraire serait étonnant. Nancy, c’est bien ça ?
Elle acquiesce à nouveau.
VICTOR : Je vous ferai sortir d’ici, vous avez ma parole. Je vous le promets.
Elle acquiesce en souriant.
On voit ensuite Sam qui compresse la blessure de Dean avec un linge. Celui-ci gémit de douleur.
SAM : Ne joue pas les douillets.
Victor est là, de l’autre côté de la cellule.
VICTOR : Quel est leur plan ? Tuer tous ceux qui sont ici pour vous faire sortir ?
DEAN : De quoi est-ce que vous parlez ?
VICTOR : Je parle du massacre qui va avoir lieu, je parle de vos amis psychopathes.
DEAN : Croyez-moi sur parole, ceux qui sont là dehors ne sont pas nos amis.
SAM : Faudrait être fou pour inventer ça. Tous ceux qui sont ici courent un grave danger.
VICTOR : Ça je le sais.
DEAN : Si vous nous laissez sortir d’ici, vous sauvez tout le monde.
VICTOR : De quoi ?
Dean et Sam baissent la tête.
VICTOR : Ne me parlez pas de démon. Surtout, ne me reparlez pas de démon. Et laissez-moi vous dire une chose, vous avez beaucoup plus à craindre que moi.
Victor s’en va.
SAM : Comment va ton épaule ?
Dean sort le linge rempli de sang.
DEAN : Ça va mieux. Je survivrai. Je veux dire, si on y sort d’ici en vie. Alors t’as un plan ?
Alors que Sam regarde le dos de Dean, celui-ci aperçoit Nancy au fond du couloir.
DEAN : Hé.
Sam l’aperçoit à son tour.
SAM : Hé. Mademoiselle, écoutez, aidez-nous je vous en prie. Vous vous appelez Nancy, c’est bien ça ? Nancy, mon frère perd énormément de sang depuis qu’il a été blessé. Est-ce que vous pourriez nous trouver une serviette ? Apportez juste une serviette, ça l’aidera. Je vous en prie. Regardez-nous, on est pas méchants, je vous le jure.
Dean sourit de son sourire exagéré. Cependant Nancy s’en va.
DEAN : Bien essayé.
Sam soupire et se retourne. Mais, quand il se retourne à nouveau, il voit Nancy avec une serviette.
SAM : Merci.
Nancy s’avance et Sam lève ses mains pour lui montrer qu’il n’a rien.
SAM : C’est gentil.
Nancy s’approche encore.
SAM : Merci.
Elle passe son bras à travers les barreaux de la cellule et passe la serviette à Sam.
SAM : Merci.
Cependant, à ce moment, Sam lui agrippe le bras. Nancy crie et l’agent Amici arrive armé.
PHIL : Lâchez-là. Vous entendez, lâchez-là.
Sam lève les mains, avec la serviette dans sa main gauche.
DEAN : Oh, oh, oh, doucement.
SAM : Ouais, d’accord.
Nancy se recule, effrayée.
PHIL : Ça ira Nancy ?
Elle ne répond pas.
PHIL : SI vous recommencez ça, je tire. Et pas dans l’épaule.
SAM : D’accord.
Nancy et Phil se reculent et s’en vont. Sam baisse ses mains et Dean lui donne un coup.
DEAN : Pourquoi t’as fait ça ?
Sam relève sa main avec le crucifix de Nancy dans celle-ci.
***************
Plus tard.
SAM : On est fichus si on reste ici.
DEAN : Ouais, je sais. [En parlant plus fort] Hé, vous donnez jamais à manger dans ce trou à rats ?
SAM : D’après toi ils sont combien là dehors ?
DEAN : J’en sais rien.
SAM : De toute manière, ils peuvent posséder qui ils veulent, et ensuite entrer tranquillement.
DEAN : Reconnais que c’est nouveau. Ils montrent carrément qu’ils en ont après nous. Ils n’avaient jamais fait ça.
Sam plisse les yeux.
DEAN [en souriant] : On dirait qu’on a lancé un contrat contre nous. Tu crois que c’est parce qu’on leur fait très mal ? Héhé, je crois qu’on leur fait très mal.
Sam regarde Dean et celui-ci remarque qu’il ne rit pas du tout. Dean arrête alors de rire.
Le shérif arrive.
DEAN : Content de vous voir shérif.
Dean se relève.
DEAN : Aaah …
Il ouvre la cellule des deux frères.
SAM : Oui shérif ?
Il leur indique la sortie.
MELVIN : Allez messieurs, par ici.
Le sergent Dodd entre dans la cellule et s’approche des deux frères qui reculent.
DEAN : Euh, vous savez quoi, c’est vrai que ça manque de confort ici, mais on reste.
Victor arrive.
VICTOR : Qu’est-ce que vous voulez faire ?
MELVIN : J’ai aucune intention d’attendre de mourir ici, on va faire une sortie.
VICTOR : On est mieux ici.
MELVIN : Il y a une antenne du SWAT à Boulder.
VICTOR : Non, vous n’irez nulle part.
MELVIN : C’est ce qu’on va voir.
Victor lui tire alors en plein crâne et Dean et Sam l’interceptent. Comprenant qu’il est possédé, ils lui plongent la tête dans un seau d’eau bénite.
SAM : Exorcizamus te, omnis imundis spiritus, omnis satanica potestas …
L’agent Amici arrive armé, mais Dean pointe le revolver de Victor sur lui pour l’arrêter.
DEAN : Pas un geste !
SAM : …, omnis incursio infernalis adversarii …
Victor relève la tête, ses yeux sont noirs.
SAM : …, omnis legio, omnis congregatio et secta diabolica, in nomine et virtute Domini nostri Jesus Christi eradicare et effugare …
DEAN : Dépêche-toi Sam !
Victor relève à nouveau la tête et Nancy arrive dans la pièce.
VICTOR : Non, c’est trop tard, je les ai déjà tous appelés. Vous allez mourir.
SAM : … a Dei ecclesia, ab animabus, ad imaginem Dei conditis ac precioso divini Agni sanguine redemptis.
Victor relève une dernière fois sa tête et le démon sort de son corps. Enfin, Victor s’effondre au sol. Phil et Nancy sont choqués.
NANCY : Il …, il est mort ?
A ce moment, Victor tousse.
SAM : Henriksen ? Hé, c’est bien vous ?
Victor se rassoit.
VICTOR : Je …, j’ai …, j’ai tué le shérif.
DEAN : Belle chanson avec de jolies paroles : « I shot the sherif » [Rires].
Dean reprend son sérieux quand il voit que les autres ne rient pas.
VICTOR : Il y a cinq minutes je me sentais pas bien et …
DEAN : Laissez-moi deviner. Un nuage de fumée noire est apparu et a pénétré dans votre gorge ?
Victor est perplexe.
SAM : Vous étiez possédé.
VICTOR : Possédé comme …, possédé ?
SAM : Maintenant vous savez ce que c’est, et que c’est vrai.
DEAN : On aura pas l’impertinence de vous dire « on vous l’avait dit ».
Dean rend à Victor son revolver. Celui-ci se relève.
VICTOR : Adjoint Amici, les clés.
Phil lui tend les clés. On voit ensuite les menottes de Dean et Sam qui tombent.
VICTOR : Et maintenant, comment va-t-on survivre ?
***************
Plus tard, on voit Sam qui peint un pentagramme au sol. De son côté, Dean travaille sur le plan de la prison pendant que Nancy soigne sa blessure. Phil et Victor arrivent avec des armes.
DEAN : Ça rassure, mais ça nous aidera pas beaucoup.
PHIL : Il y a tout un arsenal ici.
DEAN : On n’abat pas un ours avec un petit calibre, ça ne fait que l’énerver.
VICTOR : Qu’est-ce qu’il vous faudrait ?
DEAN : Du sel, des tonnes de sel.
PHIL : Du sel ?
DEAN : Il y a de l’écho ici ?
NANCY : On a des réserves de sel à répandre sur les routes.
DEAN : Parfait. Parfait. Il faut mettre du sel à toutes les fenêtres et à toutes les portes.
L’agent Amici et Victor s’en vont.
DEAN [à Nancy] : Comment allez-vous maintenant ?
NANCY : Ça va. Quand j’étais toute jeune, j’accompagnais mes parents à l’église, et après je parlais du diable. Alors ils m’interdisaient d’en parler trop. Je crois qu’ils avaient peur. [Après avoir terminé le bandage] Voilà, ça devrait tenir.
DEAN : Merci.
NANCY : Je vous en prie.
Phil arrive avec deux sacs de sel.
DEAN : Hé, où est ma caisse ?
PHIL : On l’a mise dans le parking.
DEAN : D’accord.
PHIL : Attendez. Vous voulez aller dehors ?
DEAN : J’ai des choses à prendre dans mon coffre.
On voit Dean à l’extérieur qui ouvre le grillage de la prison et qui ouvre ensuite le coffre de sa voiture après avoir vérifié si tout était calme autour de lui. Il met le matériel nécessaire pour tuer les démons dans son sac. On aperçoit plus loin les lumières d’une station service qui clignotent et les fumées noires qui arrivent. Alors qu’il continue à remplir son sac, il voit cette fois-ci un lampadaire clignoter et un fort vent qui se lève. Il continue à prendre son matériel, mais quand il se retourne, il voit les fumées noires qui arrivent. Il s’empresse de fermer le coffre de sa voiture et de courir à la prison.
***************
A l’intérieur, on voit Sam qui continue à dessiner des pentagrammes et Nancy qui répand du sel aux fenêtres avec l’aide de Victor et Phil. On voit Dean qui arrive en courant.
DEAN : Ils approchent !
On voit ensuite les fumées noires qui percutent les murs et les fenêtres de la prison. Une arrive d’ailleurs devant la fenêtre de Nancy. Elle crie.
DEAN : Vite !
Sam se dépêche de terminer son pentagramme, et ils se réunissent tous dans la pièce centrale de la prison. On voit de l’extérieur toutes les fumées noires qui essayent de traverser les murs de la prison sans résultat. A l’intérieur, tout s’assombrit, les lumières clignotent et certains murs craquent.
NANCY [en murmurant] : Oh mon dieu.
Finalement, tout s’arrête et les fumées disparaissent. Dean et Sam se regardent, inquiets de ce brusque changement de situation.
SAM : Est-ce que tout le monde va bien ?
VICTOR : Ça va oui.
Dean sort des amulettes de son sac et les distribuent.
DEAN : Je veux que tout le monde porte ça. Ça vous évitera d’être possédés. Tenez, allez-y.
NANCY : Mais, pour vous et Sam ?
Dean et Sam leur montrent le tatouage qu’ils ont sur le torse.
VICTOR : C’est pas bête. Il y a longtemps que vous avez ça ?
SAM : Pas assez longtemps.
Plus tard, on voit Victor qui regarde la plaque du shérif qu’il a tué. Nancy aperçoit alors du monde à l’extérieur, des gens possédés. Elle reconnaît une personne.
NANCY : Mais c’est Jenna Rupner.
On voit une fille qui s’avance, avec des yeux noirs.
SAM : C’était Jenna Rupner.
NANCY : Cette fumée noire les a possédés ?
SAM : On dirait bien.
On voit ensuite Phil qui enlève la buée d’une fenêtre pour regarder à travers, mais quand il s’en va, on voit qu’il a involontairement laissé un trou dans la ligne de sel. Dean et Victor sont en train de parler.
VICTOR : Des cartouches de gros sel, c’est incroyable.
DEAN : Il y a que ça qui marche.
VICTOR : Affronter des monstres avec des condiments. Bon, en tout cas, les démons sont réels.
DEAN : Pour votre gouverne, les fantômes sont réels eux aussi, ainsi que les loups-garous, les vampires, les polymorphes, et même les clowns qui mangent leurs proies.
VICTOR : C’est rassurant.
DEAN : Mais le yéti n’existe pas, ça vous rassure ?
Il fait un sourire exagéré, comme il en a l’habitude.
VICTOR : Pas trop non. Il y a combien de démons.
DEAN : En tout ? J’en sais rien, des tas.
VICTOR : Vous savez ce qu’on fait au FBI ?
DEAN : En plus, bien sûr, de vous en prendre aux innocents ? Non, j’en ai aucune idée.
VICTOR : C’est pas vraiment passionnant, c’est même frustrant. On travaille trois ans pour une belle prise. On peut espérer réussir à sauver quelques vies humaines, mais pas beaucoup.
C’est notre récompense : je me suis crevé le cul pendant quinze ans pour une poignée de délinquants, j’ai jamais réussi à avoir la grosse affaire que j’ai tant espérée. C’est comme ça. Je me rendais pas compte que pendant des années je faisais rien de ma vie.
DEAN : Vous ne saviez pas.
VICTOR : Maintenant je sais. Revenons aux démons, vous pensez que vous pourrez les battre ? Vous pouvez gagner ?
DEAN : Entre nous, je crois bien qu’on devrait perdre. Mais on se battra jusqu’à la fin. On n’a pas le choix. Et je n’ai aucune intention de laisser tomber.
VICTOR : Et personne ne vous attend chez vous, à part votre frère ?
DEAN : Ouais. J’espère que vous avez une vie sentimentale très réussie.
VICTOR : Oh. J’habite un appartement vide dans lequel rôde le fantôme d’ex-femme mécontente. Je suis comme vous. [Rires].
DEAN : Il y a pas de quoi rire.
On entend ensuite une vitre qui se brise. Victor et Dean s’empressent d’aller voir ce qu’il se passe. Il s’agit de Ruby qui est entrée dans la prison, mais qui est prisonnière dans un pentagrammes. Elle est entrée par le trou qu’avait laissé Phil.
VICTOR : J’y vais, je le tue ?
SAM : Pas elle.
VICTOR : C’est un démon.
SAM : C’est une amie.
PHIL : Vous rigolez ?
Sam s’approche de Ruby et Dean soupire de lassitude.
RUBY : Je peux passer ?
Sam prend alors son couteau et gratte une partie du pentagramme pour faire un trou dans celui-ci.
RUBY : Qui a dit que la galanterie était morte ? Quelqu’un a une pastille de menthe ? J’ai du déchirer quelques entrailles de démon pour venir ici.
Ruby s’en va alors par le couloir, suivie des autres, sauf Sam qui remet le sel uniformément autour de la fenêtre.
DEAN : Combien sont-ils dehors ?
RUBY : Une grosse trentaine, pour l’instant.
DEAN : Ah génial. Une trentaine ? Rien que pour nous ? Qui les a envoyés ?
Sam arrive.
RUBY [à Sam] : Tu ne l’as pas dit à Dean ?
Dean regarde Sam.
RUBY : Là tu me surprends beaucoup.
DEAN : Pas dit quoi ?
RUBY : Les démons ont depuis très peu de temps un nouveau chef, plus entraînant que le joueur de flute.
DEAN : Vous le connaissez ?
RUBY : Pas lui. Elle. Elle s’appelle Lilith.
DEAN : Lilith ?
RUBY : Oui, et tout ce qu’elle veut c’est voir les intestins de Sam déroulés sur le sol. Elle le considère comme un rival éventuel.
DEAN [à Sam] : Tu savais tout ça ? Il y a autre chose que je ne connais pas que je devrais savoir ?
Sam détourne son regard de celui de Dean, il se sent coupable.
RUBY : Vous reparlerez de ça plus tard. Il nous faudra le colt.
Sam et Dean détournent cette foi-ci leur regard de celui de Ruby car ils n’ont plus le colt.
RUBY : Où est le colt ?
SAM : On nous l’a volé.
RUBY : Comment ? J’ai pas du bien comprendre ? Me dites pas que vous avez été assez idiots pour vous laisser voler la seule arme qui peut tuer les démons.
Elle se lève, énervée.
RUBY : Fantastique ! Ça alors, ça dépasse tout.
SAM : Ruby.
RUBY : Silence ! [Plus tard] Je crois qu’il n’existe hélas aucune autre option. Je connais un moyen de vous faire tous sortir d’ici en vie.
DEAN : Et ça marchera ?
RUBY : Oui, je l’espère. C’est un sort qui tuera tous les démons qui se trouvent à moins d’un kilomètre d’ici. Moi également, hélas. Vous avez laissé le colt s’envoler sous vos yeux et ce soir je vais mourir. Alors, une autre fois, je vous en prie, faites plus attention. C’est le dernier vœu d’une condamnée.
DEAN : Alors qu’est-ce qu’on doit faire ?
RUBY : Oh, mais vous n’aurez rien à faire. C’est un sort très particulier, il nous faut une personne vertueuse.
DEAN : Je vais essayer.
RUBY : [Rires] Très amusant, vous êtes vierge Dean ?
DEAN : [Rires] Non, mais personne n’est vierge.
Un par un, tout le monde tourne son regard sur Nancy qui fait comme si de rien n’était. Dean comprend.
DEAN : Non. C’est pas vrai ? Vous voulez plaisanter ?
NANCY : Quoi, c’est un choix, et alors ?
DEAN : Vous voulez dire que vous n’avez jamais … ? Même pas une petite fois ? Même pas une toute petite ? Bon.
NANCY : Et alors ? Je suis prête, qu’est-ce que je dois faire ?
RUBY : Vous restez tranquille … pendant que je vous arrache le cœur.
NANCY : Quoi ?
DEAN : Vous êtes givrée ?
RUBY : Je vous offre une solution.
DEAN : Vous offrez de tuer cette petite ?
RUBY : Et qu’est-ce qui arrivera à cette petite quand les démons arriveront ?
NANCY : Excusez-moi …
VICTOR : On la protégera.
RUBY : C’est très noble.
NANCY : Excusez-moi …
RUBY : Vous allez tous mourir, je vous le redis, c’est le seul moyen.
DEAN : Non, non, non, non, on trouvera une autre solution.
RUBY : Croyez-moi …
NANCY : Vous voulez bien vous taire s’il vous plaît ! Toutes ces personnes là dehors seraient aussi sauvées ou pas ?
RUBY : Si les démons ne les tuent pas en partant, et si je peux les chasser, oui.
NANCY : Je le ferai.
VICTOR : Pas question.
DEAN : Non, rien ne vous force à faire ça.
NANCY : Tous mes amis se trouvent dehors.
VICTOR : Vous ne vous sacrifierez pas pour eux. On serait pires que les démons si on l’acceptait.
RUBY : Mais on n’a pas le choix.
DEAN : Mais ce choix là n’est pas notre choix !
RUBY : Sam. Est-ce que j’ai pas raison ?
Celui-ci ne répond pas. Dean le regarde et rit.
DEAN : Sam ? Mais qu’est-ce que tu as Sam, dis-le lui !
NANCY : C’est ma décision.
RUBY : Alors il faut la respecter.
DEAN : Du calme ! Vous entendez ? Du calme. Et personne ne tuera Nancy. Sam, viens, j’ai à te parler.
Sam et Dean s’en vont dans un couloir.
DEAN : Par pitié, dis-moi que tu es contre cette idée, dis-moi que tu refuses qu’on lui arrache le cœur.
SAM : Mais il y a aussi trente personnes dehors qui peuvent y laisser la vie, et qui n’y sont pour rien, et qui seront tuées, sans compter nous tous ici.
DEAN : Ce n’est pas pour ça que l’on doit devenir des sauvages, je te rappelle que nous sommes des humains. Je n’ai pas l’intention de laisser ce démon charcuter une jeune fille innocente, qui ne connaît pas encore la vie. Sam, si on doit gagner la guerre comme ça, autant la perdre.
SAM : Très bien, alors qu’est-ce qu’on fait ?
DEAN : J’ai un plan. Je ne dis pas qu’il est bon, encore moins qu’il est infaillible, mais ce sera mieux que de tuer une vierge.
SAM : Et qu’est-ce que c’est que ce plan ?
DEAN : Ouvrir les portes, laisser entrer les démons, et les combattre.
****************
On voit Sam qui revient d’une pièce et qui rejoint Dean.
DEAN : T’as vérifié le matériel ?
SAM : Ouais.
DEAN : Et alors ?
SAM : Et alors c’est de la folie.
RUBY : Ça c’est la plus belle remarque de l’année.
DEAN : Une seconde, si tu crois …
RUBY : Je crois rien. Je le sais. Ça ne réussira pas.
Elle se lève.
RUBY : A bientôt.
SAM : Et vous nous laissez comme ça ?
RUBY : Je voulais donner ma vie pour vous voir gagner. J’ai pas envie de rester et de vous voir perdre. [Elle s’avance] Et je suis vraiment déçue, parce que j’ai essayé. Oui, j’ai essayé. Mais j’ai choisi le mauvais côté on dirait. [Plus tard] Vous voulez bien me laisser partir ?
On voit alors Sam qui gratte avec son couteau un pentagramme et rompt une ligne de sel pour laisser passer Ruby. Celle-ci sort, et montre son couteau aux démons à l’extérieur.
RUBY : Je m’en vais. L’un de vous s’y oppose ?
On voit un peu plus tard Dean et Sam qui ouvrent les différentes portes de la prison.
DEAN : Vous êtes prêts ?
SAM : Ouais ! On est prêts !
DEAN : Alors on y va !
Dean brise la ligne de sel, Sam et Victor font de même de leur côté. On voit Victor, Dean et Sam qui attendent devant les portes avec des armes chargées au gros sel. Le combat commence alors avec un démon qui plaque Victor au sol. Dean et Sam arrêtent plusieurs démons et se combattent avec d’autres. Victor prend un flacon d’eau bénite pour se débarrasser d’un démon qui le tient.
VICTOR : Tiens, une petite rasade.
Il lance l’eau bénite sur le démon et profite de ce moment pour se débarrasser de lui. Le combat continue aux quatre coins de la prison. On aperçoit ensuite Phil et Nancy sur le toit de la prison.
NANCY : Quand tout sera terminé, je dirai adieu à ma virginité. [Phil la regarde] Mais pas avec toi. Allez viens, dépêche-toi.
Alors que le combat continue à l’intérieur, Phil et Nancy ferment les portes de la prison et répandent du sel autour de celles-ci. Sam, à l’intérieur lance de l’eau bénite sur tous les démons, mais dès qu’il n’en a plus, un démon se lève sur une table et s’avance vers Sam. Elle plaque Dean et Sam au mur avec ses pouvoirs.
DEAN : Henriksen, allez-y !
On voit alors Henriksen qui va allumer un magnétophone pour faire retentir un exorcisme enregistré par Sam auparavant dans la prison.
ENREGISTREMENT : Exorcizamus te, omnis immundus spiritus, omnis satanica potestas, omnis incursio infernalis adversarii …
On voit Nancy qui termine de mettre du sel autour des portes, mais un démon sort. Elle crie, mais le démon ne lui fait rien et s’en va.
ENREGISTREMENT : … omnis legio, omnis congregatio et secta diabolica. Ergo drago maledicte et omnis legio diabolica, adjuramus te.
Phil vient aider Nancy à répandre le sel. A l’intérieur, les démons hurlent et tentent de s’enfuir.
ENREGISTREMENT : Cessa decipere humanas creaturas, eisque aeternae perditionis venenum propinare. Vade satana, inventor et magister, omnis fallaciae, hostis humanae salutis. Humiliare sub potenti manu dei, contremisce et effuge, invocato a nobis sancto et terribili nomine, quem inferi tremunt. Ab insidiis diaboli, libera nos, Domine. Exorcizamus te, omnis immundus spiritus, omnis satanica potestas, omnis incursio infernalis adversarii …
Les démons commencent à sortir des corps et à tourner en rond au plafond de la prison.
ENREGISTREMENT : … omnis legio, omnis congregatio et secta diabolica. Ergo drago maledicte et omnis legio diabolica, adjuramus te. Cessa decipere humanas creaturas, eisque aeternae perditionis venenum propinare. Vade, ut ecclesiam tuam secura tibi facias libertate servire, te rogamus, audi nos.
A la fin de l’exorcisme, les fumées noires prennent feu et s’annihilent en une explosion. Sam et Dean, libérés, s’effondrent au sol. Ils se relèvent et Victor arrive, les lumières s’allument et les gens commencent à se réveiller. Plus tard, Victor parle à Dean et à Sam.
VICTOR : J’appelle les autorités, il y a des choses que je ne vais pas leur dire.
SAM : Qu’allez-vous dire exactement ?
VICTOR : Vous inquiétez pas, je vais essayer d’inventer une histoire pas trop ridicule.
DEAN : Ça va pas être simple, je veux pas vous mettre la pression, mais qu’est-ce que vous allez faire de nous deux ?
VICTOR : Je pensais vous tuer ? [Dean fait une tête de surprise] Ouais, Sam et Dean Winchester étaient dans l’hélicoptère qui a explosé. Il ne reste rien, on n’a même pas pu les identifier avec leurs empreintes dentaires. Reposez en paix les gars.
Sam et Dean lui serrent la main.
VICTOR : Allez, tirez-vous de là.
SAM : Oui.
Sam et Dean s’en vont et Victor prend le téléphone pour appeler le FBI. Un peu plus tard, on voit une femme arriver avec une petite fille.
NANCY : Oui, vous désirez ?
LA FILLE : Excusez-moi, on passait voir deux messieurs, ils sont prisonniers, l’un deux est très grand et l’autre très séduisant.
NANCY : [Rires] Comment tu t’appelles ma jolie ?
LA FILLE : Lilith.
On voit ses yeux qui se retournent. Nancy recule, Phil et Victor comprennent eux aussi. Victor se lève mais Lilith les tue tous dans une lumière blanche et des cris.
***************
Plus tard, on voit Dean et Sam au motel. Quelqu’un frappe à la porte. Dean va l’ouvrir et laisse entrer Ruby.
RUBY : Mettez les infos.
Sam allume la télé.
LA JOURNALISTE : Toute la communauté a été secouée par la tragédie qui s’est produite il y a juste quelques heures. Apparemment, une canalisation de gaz s’est rompue, provocant une puissante explosion qui a réduit le poste de police en cendres causant la mort de ceux qui étaient à l’intérieur. Parmi les victimes, on compte six policiers et employés civils, en particulier le shérif Melvin Dodd, l’adjoint au shérif Phil Amici et une secrétaire Nancy Fitzgerald. Ainsi que trois agents du FBI, Messieurs Steven Groves, Calvin Reidy, et Victor Henriksen. Deux fugitifs ont été également tués. Nous vous donnerons d’autres informations dès que nous en aurons. A vous Judith.
Ruby éteint la télé. Sam et Dean sont sous le choc.
SAM : Je pense que ça s’est produit après notre départ.
RUBY : Vu la force de l’explosion, on peut parier sur Lilith.
Elle lance deux petits sachets à Dean et Sam.
DEAN : Qu’est-ce que c’est ?
RUBY : Un petit cadeau pour vous protéger et empêcher Lilith de vous trouver. Enfin, pour le moment.
SAM : Merci.
RUBY : Ne me remerciez pas. Lilith a tué tout le monde. Elle a massacré votre précieuse jeune vierge plus une demi-douzaine de personnes. Bravo en tout cas pour vos belles paroles humanitaires, on a suivi votre plan, et il y a eu des pertes élevées. Vous savez comment gagner une bataille ? Vous cognez très fort et vous faites en sorte qu’il ne reste aucun survivant. Alors la prochaine fois, on suivra mon plan.
Ruby s’en va, laissant Dean et Sam dans leur culpabilité.
FIN DE L’EPISODE
Ecrit par rafijolis.