SUPERNATURAL Saison 3 Episode 10
Script VF
Faites de beaux rêves
(Dream a little dream of me)
Après un résumé des épisodes précédents, on voit Bobby dans une maison qui semble chercher quelque chose. Il entend des bruits et paraît inquiet. Soudain, une femme arrive sur lui en hurlant et le met à terre. Juste après, on le voit en train de dormir dans une chambre de motel. La femme de chambre entre.
LA FEMME [quand elle le voit] : Oh, je suis désolée. [Elle remarque qu’il ne bouge pas] Monsieur ?
Elle s’approche de lui et le touche.
LA FEMME : Ça ne va pas ?
On revoit ensuite des flashs de cette femme qui crie sur Bobby, dans la maison. En parallèle, on voit la femme de chambre qui secoue Bobby.
LA FEMME : Réveillez-vous monsieur ! Monsieur, je vous en prie ! [Elle crie] Aidez-moi quelqu’un a besoin d’un docteur !
***************
SUPERNATURAL
« Dream a little dream of me »
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Sam est assis dans un bar, un verre d’alcool à la main. Dean entre.
DEAN : Qu’est-ce que tu fiches ici ?
SAM : Je bois un whisky.
DEAN : Ah ouais ? A deux heures de l’après-midi ?
SAM : Ben j’en bois tout le temps.
DEAN : Non c’est faux.
SAM : Où est le problème ? Toi tu passes ton temps dans les bars à draguer les filles alors je peux en faire autant.
Dean regarde autour de lui.
DEAN : Tu vas avoir du mal à emballer ici. [Remarquant que Sam ne dit rien] Qu’est-ce que t’as ?
SAM : J’ai essayé Dean.
DEAN : Essayé quoi ?
SAM : De te sauver.
Dean s’assoit.
DEAN [à la serveuse] : Je voudrais un whisky, double s’il-vous-plaît.
SAM : Je suis très sérieux.
DEAN : Non, tu es bourré.
SAM : Je pense à ce qui t’attends, tu le sais mieux que moi. [Il soupire] C’est terrible. Je ne réussirai pas à l’empêcher et je n’ai plus beaucoup d’espoir en Ruby. Pour être franc, je cois que personne réussira à te sauver.
DEAN : Je me tue à te le dire.
SAM : Non, ce que je veux dire, c’est que personne ne peux réussir à te sauver parce que tu ne veux pas être sauvé. Comment peux-tu te désintéresser à ce point de ce qui va t’arriver ? Qu’est-ce qui va pas chez toi ?
Le téléphone à Dean sonne. Il décroche.
DEAN [au téléphone] : Allo. Ouais ici Mr Sniderson. Quoi ? Où ?
Juste après on voit la voiture à Dean et Sam en route, et on les revoit juste après debout à côté de Bobby, qui est inconscient, dans une chambre d’hôpital.
SAM [au docteur] : Et quel est votre diagnostic ?
LE DOCTEUR : On lui a fait tous les tests cliniques qu’on connaît. Il est en parfaite santé.
DEAN : Et quand même comateux ?
LE DOCTEUR : Mr Sniderson, vous avez peut-être des informations ? C’était vous qu’il fallait prévenir en cas d’urgence.
DEAN : Non, je peux juste vous dire qu’il n’a jamais eu ne serait-ce qu’un rhume.
SAM : Et qu’est-ce que vous comptez faire docteur ?
LE DOCTEUR : Je suis bien obligé d’avouer qu’on ignore la cause de son état. Alors on ignore aussi comment le soigner. Oui, il s’est endormi, et ne se réveille plus.
Juste après, on voit Dean et Sam qui entrent dans la chambre de Bobby pour la fouiller.
SAM : Qu’est-ce que Bobby fichait à Pittsburg ?
DEAN : J’en sais rien, et, c’est un endroit qui n’est pas idéal pour des vacances.
SAM : On peut penser qu’il était sur un coup, non ?
DEAN : Oui, et on aurait pu s’attendre à trouver des traces.
Les deux frères commencent à fouiller.
DEAN : Du matériel, des vieux registres, des coupures de journaux. Ouais, ou au moins des canettes de bière vides.
Sam ouvre une armoire avec une penderie.
SAM : Viens voir là.
Sam écarte les vêtement, et on voit plusieurs articles de journaux collés sur le mur.
DEAN : Il changera jamais. Faut qu’il cache toujours tout. T’as pas une idée, toi le génie ?
Dean prend un article et le lit de plus près.
DEAN : Silene capencis. Avec un nom pareil, ça ne me dit rien du tout évidemment.
SAM : Tiens, il y a mieux.
Il prend un article.
SAM : Cet article parle de la mort du docteur Walter Gregg. 64 ans, neurologue à l’université.
DEAN : Cause de la mort ?
SAM : Euh, ils restent assez vagues, il serait mort pendant son sommeil.
Dean prend l’article de Sam.
DEAN : Et ça ne te rappelle rien ?
SAM : Ah oui. Oui alors Bobby travaillait sur la mort du docteur et devait chasser un démon …
DEAN : … qui l’a endormi.
SAM : Ouais.
DEAN : Reste ici et essaye de voir clair là-dedans.
SAM : Et où tu vas ?
DEAN : Me renseigner sur ce charmant docteur.
***************
Dean est au cabinet du docteur Gregg.
DEAN : Alors vous étiez l’assistante du docteur Gregg.
L’ASSISTANTE : C’est exact.
DEAN : Et je suppose que ça mort vous a secoué.
L’ASSISTANTE : Oui, bien sûr. Mais vous savez, s’en aller pendant qu’on dort, c’est une mort agréable.
DEAN : C’est vrai.
Dean prend un livre sur le bureau du docteur.
DEAN : Le docteur Gregg, étudiait les troubles du sommeil, les rêves ?
L’ASSISTANTE : Attendez un instant, j’ai déjà tout raconté à l’autre inspecteur.
DEAN : Un inspecteur est venu vous interroger ?
L’ASSISTANTE : Oui, un gentil vieux monsieur avec une barbe.
DEAN : Mais j’aimerais bien connaitre votre version des faits.
L’ASSISTANTE : Je suis désolée mais j’ai très peu de temps. On pourrait reporter ça à plus tard ?
DEAN : Bien sûr, oui, je vous amènerai au poste de police en fin d’après-midi. Et on enregistrera officiellement ce que vous raconterez.
L’ASSISTANTE : Ecoutez, d’accord, je ne connaissais absolument rien des expériences du docteur jusqu’à ce que je range ses dossiers.
DEAN : Là, vous parlez bien sûr, des travaux qu’il conduisait sur le sommeil ?
L’ASSISTANTE : Personne n’en savais rien, ni à l’université, ni autre part. J’ai déjà parlé à un avocat et il a affirmé que je n’avais pas à craindre de poursuites éventuelles.
DEAN : C’est peut-être vrai, oui, mais c’était surement avant les découvertes que la police a faites.
L’ASSISTANTE : Des découvertes ?
DEAN : Mm, mm.
L’ASSISTANTE : Quelles découvertes ?
DEAN : Euh …, je n’ai pas le droit de parler de ça.
L’ASSISTANTE : Oh, écoutez, je ne suis qu’une étudiante qui essaye de se perfectionner.
DEAN : C’est possible, oui, mais toute cette histoire risque d’être reportée sur votre casier. A moins que ne me donniez les notes du docteur sur ses travaux sans rien oublier. Toutes ses notes.
Plus tard, Dean frappe à une autre porte, toujours en policier. Il interroge Jeremy Frost.
JEREMY : Je sais pas ce que vous a raconté le gérant, mais …, je cultivais des fougères.
DEAN : Ah, détendez-vous, je ne suis pas là pour ça.
JEREMY : Ah ouais ? Dieu soit loué, génial.
DEAN : Je viens juste vous parler du docteur Gregg pour l’instant.
JEREMY : Oui, le docteur vient juste de mourir.
DEAN : Vous étiez un des sujets de ses expériences ?
JEREMY : Oui.
Jeremy se sert une bière et en propose une à Dean.
JEREMY : Ça vous tente ? Ou vous êtes …, de service ?
Dean regarde par côté.
DEAN : Oh, je vais faire une petite exception.
Dean et Jeremy commencent à boire. Dean soupire.
DEAN : Le docteur Gregg travaillait sur le syndrome de Charcot-Vilbrandt si on s’en rapporte à ses notes. Ce qui veut dire ?
JEREMY : Euh, j’ai …, je ne rêve pas. J’ai eu un accident de vélo quand j’étais jeune, ma tête a frappé le trottoir, et j’ai plus rêvé après ça. Jusqu’à ces temps-ci, euh …, grâce au docteur.
DEAN : Qu’est-ce qu’il vous a prescrit ?
JEREMY : Une sorte de tisane jaunâtre. Ça puait à 10 mètres, et c’était dégueulasse.
DEAN : Et ensuite ?
JEREMY : J’ai perdu connaissance, et j’ai eu le plus …, présent, le plus intense des rêves. C’était pire qu’avec de l’acide, vous voyez ?
DEAN : Oh oui très bien. Euh, je veux dire non.
JEREMY : Ça s’est arrêté là. Je suis parti en courant juste après ça. J’avais pas …, apprécié. Et si vous voulez tout savoir, j’ai eu très peur.
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On revoit Dean assis à côté de Bobby. Sam entre dans la pièce avec un dossier.
SAM : Comment il va ?
DEAN : Pas de changement. T’as avancé ?
SAM : Oui, en me servant de ce que tu m’as appris sur ces fameuses expériences, on peut mieux cerner ce que Billy a du subir ces temps-ci.
DEAN : Comment ça ?
Sam remet une feuille à Dean.
SAM : La Silene Capensis est appelée la racine des rêves par les africains depuis longtemps, et sert, paraît-il aux chamans et autres sorciers.
DEAN : Laisse-moi deviner : ils l’avalent, poussent des cris stridents et dansent tous en cercle ?
SAM : Pas du tout, si on en croit la légende, elle sert à se transporter ; on peut pénétrer sans mal dans les rêves des autres pour fouiller dans leur tête.
DEAN : J’en conclus qu’on croit à la légende.
SAM : Evidemment, mais cette partie-là n’est que le sommet de l’iceberg.
Ils changent de feuille.
DEAN : De quoi tu parles ?
SAM : Je parle des propriétés inquiétantes de cette racine. Si on en prend suffisamment et si on s’entraîne, on peut devenir un autre Freddy Krueger, on peut tout contrôler, et …, on peut changer les bons rêves en véritables cauchemars.
DEAN : Et tuer des gens pendant qu’ils dorment ?
SAM : Par exemple. Oui, et on sait …, on sait que ce docteur faisait des essais sur des patients sans leur dire ce qu’ils risquaient.
DEAN : Ça n’a pas du plaire à quelqu’un, alors il est passé le voir en plein rêve, et l’a tué en douceur.
SAM : Mais Bobby dans tout ça ? Je veux dire, si le tueur s’en est prit à lui, pourquoi est-il encore en vie ?
DEAN : Je n’en sais rien.
A ce moment, on revoit Bobby dans son rêve, en train de retenir une porte pour empêcher la femme qui hurle d’entrer.
BOBBY : Laisse-moi ! Laisse-moi je t’en prie ! Au secours !!!!!
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On revoit Dean et Sam à l’hôpital, en train de marcher dans les couloirs.
DEAN : Comment on va trouver notre marchand de sable ?
SAM : Ça peut-être n’importe qui.
DEAN : Ouais.
SAM : Ouais.
DEAN : N’importe qui connaissant le docteur sachant quels travaux il menait.
SAM : Ouais peut-être un de ses patients, ou un proche.
DEAN : C’est possible, mais ses recherches sont plutôt secrètes et …, on ne sait pas combien de patients il a eu, ni qui a été mêlé.
Sam soupire.
DEAN : Quoi ?
SAM : Dans ces circonstances, d’habitude c’est Bobby qui intervient pour nous aider.
Dean l’arrête.
DEAN : Ouais t’as raison.
SAM : Quoi ?
DEAN : On va lui parler.
SAM : Ouais, c’est ça. Et tu crois pas que la conversation risque d’être à sens unique ?
DEAN : Pas si on habite sous le même toit.
SAM : Quoi ?
DEAN : T’as bien entendu.
SAM : Tu veux aller te balader dans les rêves de Bobby ?
DEAN : Oui, si ça permet d’en savoir plus.
SAM : On n’a aucune idée de ce qu’on va y rencontrer.
DEAN : Ne me dis pas que tu as peur ?
SAM : Ben si.
DEAN : Hé, c’est Bobby.
SAM [après un silence] : Ouais, c’est vrai. [Après un autre silence] Le problème, c’est d’arriver à trouver la racine des rêves, tu sais surement à qui t’adresser.
DEAN : Ça se peut.
SAM : Qui ?
DEAN : Bela.
SAM : Bela ? J’y crois pas. [Il soupire] Tu penses vraiment lui demander un service ?
DEAN : Rien que d’y penser, ça me rend furieux, mais oui.
Dean s’en va et Sam le rejoint après un soupir. Un peu plus tard, on voit Sam au motel sur son ordinateur. Quelqu’un frappe à la porte et Sam va ouvrir. Il s’agit de Bela.
BELA : Bonsoir Sam.
SAM : Bonsoir. C’est curieux j’aurais juré que vous ne viendriez pas.
BELA : Mais, je suis pleine de surprises. Et j’avais envie de venir.
Elle s’avance vers Sam en détachant la ceinture de sa veste.
BELA : Tu veux savoir pourquoi ?
SAM : Oui.
BELA : Pour être avec toi.
Elle enlève sa veste et se présente en tenue « coquette » devant Sam. Celui-ci est mal à l’aise.
SAM : Qu’est-ce que vous faites ?
Elle pose sa main sur la joue à Sam.
BELA : Je n’arrête pas de penser à toi.
SAM : Quoi ?
Bela embrasse Sam.
SAM : C’est sérieux ?
Bela et Sam s’allongent sur leur lit et commencent ce qu’ils ont à faire. Soudain, on voit Sam assis, la tête posée sur une table, en train de baver. Il était en réalité en train de rêver. Dean est assis sur un fauteuil derrière.
DEAN : Sam, réveille-toi.
Sam se réveille soudain, et remarque qu’il a bavé sur sa main. Dean rit.
DEAN : Allez réveille-toi. Tu dormais, et t’avais l’air d’apprécier ton rêve. De quelle nana tu rêvais ?
SAM : Quoi ? Mais d’aucune. Pourquoi ?
DEAN : Oh, tu peux tout me dire. D’Angelina Jolie ?
SAM : Non.
DEAN : De Brad Pitt ?
SAM : Non. Non. Je rêvais de personne.
DEAN : Comme tu veux.
SAM : Ben c’est vrai.
DEAN : Ah, j’ai eu Bela.
Sam se raidit.
SAM : Bela, euh, oui. Qu’est-ce qu’elle a à raconter ? Elle nous aidera ? Elle…, elle accepte ou pas ?
DEAN : Elle a refusé figure toi, ce qui nous ramène à la case départ. J’ai essayé de déchiffrer les notes du docteur. Il a une écriture qui est encore pire que la tienne. Tu me donnes un coup de main ?
Sam regarde vers son pantalon et semble « dans l’incapacité » de rejoindre son frère pour l’instant.
SAM : Oui, attends une petite seconde.
Sam simule alors des étirements, mais quelqu’un frappe à la porte. Dean se lève pour aller ouvrir et Sam est aux aguets. Il s’agit de Bela.
DEAN : Bela, celle dont on ne peut pas se passer.
Sam devient livide.
BELA : C’est vous qui m’avez appelée, n’oubliez pas.
DEAN : Et je n’oublie pas que vous m’avez roulé.
BELA : Oui, je suis pleine de surprises.
Sam lui adresse un bonjour très coincé.
SAM : Salut Bela, comment ça va ?
BELA : J’apporte la racine des rêves. Attention c’est très fort, et, on en trouve très peu.
DEAN : Pourquoi ce changement d’avis.
BELA : Ben quoi ? J’ai bien le droit de faire un cadeau de temps en temps non ?
A ce moment, Bela enlève sa veste, et Sam se redresse en attendant de voir comment sera Bela cette fois-ci. Il semble déçu car elle est habillée.
DEAN : Non. Pas vous. Alors racontez-nous ce qui vous emmène réellement.
BELA : Vous m’avez bien dit que c’était Bobby qui était en danger, non ?
Dean acquiesce.
BELA : C’est pour lui que je le fait, pas pour vous.
DEAN : Bobby. Pourquoi ?
BELA : Un jour, il m’a sauvé la vie. A Flagstaff.
Dean et Sam se regardent.
BELA : J’allais être tuée et il m’a sauvée. Vous êtes satisfaits ?
DEAN : Peut-être bien.
BELA : Alors, quand est-ce qu’on va faire notre petit voyage dans les rêves ?
DEAN : Vous, vous n’irez nulle part. Je n’ai pas assez confiance en vous pour vous permettre de rentrer dans la tête de Bobby. Sans vous vexer.
Dean pose la racine des rêves dans un coffre fort, à côté du colt et le verrouille.
BELA : Ça me vexe pas. [Après un silence] Il est deux heures, vous avez prévu quelque chose ?
DEAN : Pas du tout. Prenez-vous une chambre et regardez une vidéo, ils ont d’excellents pornos, vous allez adorer.
Bela soupire et s’en va. Sam se lève.
SAM : C’est gentil d’être venue. Bela.
Dean regarde Sam d’un regard plein de surprise. Juste après, on voit Sam qui arrive avec deux verres apparemment contenant la racine des rêves. Il en donne un à Dean.
DEAN : Alors, on tamise les lumières et on regarde le magicien d’Ouz en écoutant les Pink Floyd à fond ?
SAM : Quoi ?
DEAN : Qu’est-ce-que t’as foutu au collège.
Dean s’apprête à boire.
SAM : Non, non, non, ne boit pas.
Dean prend un sachet dans sa poche.
SAM : Ah, les cheveux de Bobby. Tiens.
Il prend quelques cheveux de Bobby et les donne à Dean.
DEAN : Pourquoi tu me donnes ça ?
SAM : Pour l’avaler.
DEAN : Tu veux que j’avale des cheveux de Bobby ?
SAM : Si on veux contrôler la ballade dans les rêves, on doit avaler une partie du corps du dormeur. Et n’importe quelle partie.
Sam met les cheveux dans son verre.
DEAN : Bon. Les cheveux c’est encore ce qu’il y a de moins repoussant.
Il met les cheveux dans son verre.
DEAN : T’es prêt ?
SAM : Oui.
Ils trinquent et boivent la boisson. Après quelques expressions de dégout, Dean reparle.
DEAN : Tu sens quelque chose ?
SAM : Non, rien du tout, et toi ?
DEAN : Non. Je me demande si c’est la bonne racine.
Sam regarde dehors.
SAM : Depuis quand est-ce qu’il pleut ?
Dean va voir à la fenêtre.
DEAN : Et depuis quand il pleut de bas en haut ?
Quand Dean se retourne, le décor de la pièce est complètement modifié. On reconnait la maison dans laquelle Bobby essayait d’échapper à la mystérieuse femme.
DEAN : A ton avis, qu’est-ce qui est le plus bizarre, être dans la tête de Bobby ou alors le fait qu’il ne rêve pas de maison plus jolie que celle-ci ?
SAM : Une minute, essaie d’imaginer cet endroit qui n’aurait pas été refait récemment. Plus en désordre, cradingue, avec des bouquins empilés parterre. On serait chez qui ?
DEAN : Chez Bobby, c’est ça ?
SAM : Oui.
DEAN : Bobby ?
Sam voit soudain quelque chose bouger à l’extérieur mais il n’y prête pas attention.
SAM [en chuchotant] : Bobby.
SAM : Dean ? Je vais aller voir dehors.
DEAN : Non, non, non, non, tu restes ici.
SAM : Tout va bien se passer. Toi fouilles à l’intérieur. Il faut le trouver très vite.
DEAN : Fais gaffe à ce que tu fais.
Sam sort alors de la maison. Il fait un temps splendide à l’extérieur, et la maison paraît très harmonieuse. Cependant, la porte se referme toute seule derrière Sam. Il essaye de l’ouvrir et essaye d’appeler son frère.
SAM : Dean.
Sam tape à côté de la fenêtre d’où il voit son frère.
SAM : Dean.
Rien à faire, Dean ne l’entends pas. A l’intérieur, on voit Dean qui continue à chercher Bobby.
DEAN : Bobby ? Bobby !
Dean entend alors Bobby, de l’autre côté d’une porte. Il voit que cette porte comporte des griffures.
BOBBY [très doucement] : Qui est là ?
DEAN : Bobby, t’es là ?
BOBBY : Dean ?
DEAN : Ouais, c’est moi, ouvres vite.
Bobby a des marques de griffures sur sa joue gauche et semble très anxieux.
BOBBY : Comment t’as réussi à me trouver ?
DEAN : J’ai bu cette racine abominable pour y arriver.
BOBBY : Tu as bu quoi ?
DEAN : Le docteur Gregg, les expériences.
BOBBY : Mais, mais, qu’est-ce que tu me racontes ?
La lumière commence alors à clignoter. Bobby prend Dean par la main.
BOBBY : Viens, viens.
Dean l’arrête.
DEAN : Oh, oh, qu’est-ce que t’as ?
BOBBY : Elle approche.
DEAN : Tu sais que ce n’est qu’un rêve Bobby ?
BOBBY : Un rêve, mais qu’est-ce que …
DEAN : C’est un rêve Bobby, rien de tout ça n’est réel.
Une porte s’ouvre derrière Dean et on voit la femme derrière la porte. Bobby la lui montre.
BOBBY : Et elle, elle n’est pas réelle d’après toi ?
Dean voit la femme, qui a une blessure un peu plus bas que la gorge. La porte derrière Dean et Bobby se referme. Bobby est extrêmement anxieux.
DEAN : C’est qui ça ?
BOBBY : Ça, c’est …, c’est ma femme.
***************
On voit ensuite Dean et Sam allongés sur leurs lits, en train de dormir après avoir prit la racine des rêves. La scène revient dans leur rêve. On voit Sam qui marche à l’extérieur de Bobby. La scène revient à l’intérieur avec Bobby, sa femme, et Dean.
LA FEMME : Pourquoi Bobby ? Pourquoi est-ce que tu m’as fait ça?
Elle a plusieurs blessures au dessus de la poitrine.
BOBBY : J’aurais cent fois préféré mourir que de te voir souffrir.
LA FEMME : Pourtant j’ai eu très mal. Tu m’as donné des coups de couteau …, encore, et encore.
Dean regarde Bobby, choqué. Bobby est lui aussi très triste.
BOBBY : Tu m’as regardé saigner, regardé mourir.
Dean vient voir Bobby.
DEAN : Bobby, elle n’est pas réelle.
LA FEMME : Comment tu as pu faire ça ?
BOBBY : Tu étais possédée par un démon, tu étais incontrôlable, et je savais pas ce que je sais aujourd’hui, je savais pas comment te sauver.
LA FEMME : Non tu mens. Tu voulais me voir morte. Avoue que ça te faisait plaisir de voir ça !
BOBBY : C’est pas vrai.
Dean vient prendre Bobby.
DEAN [à Bobby] : Amène-toi !
Dean et Bobby vont dans l’autre pièce et Dean ferme la porte avant que la femme à Bobby arrive. A l’extérieur, on revoit Sam qui marche. Cependant Jérémy arrive et le frappe avec une batte de baseball. Sam tombe à terre.
SAM : Qui es-tu ?
JEREMY : Et toi alors ? Tu n’es pas d’ici.
SAM : Toi non plus. On n’est pas dans ta tête.
JEREMY : Non, on est dans la tête de ton ami, je me suis défendu quand il s’en est pris à moi. Il a essayé de me tuer.
SAM : C’est peut-être tout simplement parce que t’es un tueur.
JEREMY : Sois un peu gentil avec moi. Oui, ici …, tu n’es qu’un insecte. Et moi un dieu.
On revoit la femme de Bobby qui hurle et qui essaye d’entrer dans la pièce où Dean et Bobby se cachent.
DEAN [à Bobby] : Ecoute-moi ! Ecoute-moi Ta maison, ta femme, c’est un cauchemar !
BOBBY : Je l’ai tuée.
Dean met une corde autour de la poignée de la porte pour la bloquer.
DEAN : Bobby, tu rêves, et tu peux te réveiller rapidement ! C’est à toi de décider.
BOBBY : Dean, laisses-moi seul. Elle va me tuer, je le sais.
Dean prend Bobby part sa veste.
DEAN : Regarde-moi, regarde-moi ! Tu dois réagir et te réveiller. Ça tu peux le faire, t’entends ? Tu dois par mourir, je te laisserai pas t’en aller, je t’ai toujours considéré comme un second père. Alors je te permets pas de partir.
BOBBY [après un silence] : Tu es sûr, je rêve ?
DEAN : Ouais, et tu dois le contrôler.
Bobby se concentre, comme s’il voulait arrêter le rêve. Soudain, on n’entend plus sa femme. Dean va ouvrir la porte, et constate que la femme à Bobby n’est plus là.
BOBBY : Oh c’est pas possible.
DEAN : Mais c’est vrai. Alors réveille-toi maintenant s’il-te-plaît.
On revoit Sam et Jeremy, à l’extérieur.
JEREMY : Fais de beaux rêves !
Au moment où Jeremy frappe Sam avec une batte de baseball, Bobby, Dean et Sam se réveillent en sursaut sur leurs lits respectifs. Juste après, on voit les deux frères qui ont rejoint Bobby.
DEAN : Dis-moi Bobby, ce …, ce qu’on a vu concernant la mort de ta femme, c’est ce qui s’est passé ?
Bobby est très mal à l’aise.
BOBBY : Tout le monde a ses raisons d’être un chasseur.
DEAN : Je suis désolé.
BOBBY : T’as pas à l’être. Sans ton intervention je serais mort à l’heure qu’il est. Ou perdu. Merci.
Dean fait une expression avec sa tête par compassion. Sam arrive.
SAM : Alors, le grand frappeur n’était pas dans sa chambre. Il doit se trouver loin maintenant.
BOBBY : Je peux vous dire que c’est pas un crétin.
DEAN : Non ?
BOBBY : Non. Il s’appelle Jérémy Frost, un vrai génie avec un QI de 160. C’est étonnant, surtout quand on sait que son père lui a donné des coups de batte de baseball sur la tête.
Il tend une feuille à Sam.
BOBBY : Tenez, voilà son père. Il est mort quand Jérémy allait avoir 10 ans.
SAM : Il avait l’air d’un ange.
BOBBY : Il a eu le syndrome de Charcot-Vilbrandt, et ensuite il n’a plus rêvé.
DEAN : Jusqu’à ce qu’il avale de cette potion ?
BOBBY : Ouais.
DEAN : Comment a-t-il su trouver ton pire cauchemar et te le faire vivre ?
BOBBY : Hé, en allant regarder dans ma tête il a du découvrir un tas de choses.
SAM : Comment il a pu y entrer ? Il avait besoin de tes poils, de tes cheveux, ou bien de ton ADN ?
DEAN : Ouais.
BOBBY : Ouais. Avant que je me rende compte que c’était lui, il m’a offert une bière. Et je l’ai avalée. C’est la chose la plus bête que j’ai jamais faite.
Dean vient de comprendre qu’il est dans le même cas.
DEAN : Oh. Oh non, t’as tort de dire que c’est bête …
SAM : T’en a fait autant ?
DEAN : J’avais très soif.
SAM : Génial. Maintenant il a l’embarras du choix avec vous deux. Ce qu’il faut c’est le trouver les premiers, c’est tout.
BOBBY : Oui, il va falloir faire vite, et ne pas dormir. Ne fermez pas l’œil un seul instant, ça finirait très mal.
***************
Deux jours plus tard, Dean et Sam sont en voiture. Dean a l’air sur les nerfs.
DEAN : Dis-moi, ce Jérémy n’est pas un enfoiré de fantôme alors il doit être quelque part.
SAM : T’es sûr que tu veux pas que je conduise ? Tu m’as l’air très … caféiné.
DEAN : Merci, toi tu vois tout Einstein.
Le téléphone à Dean sonne.
DEAN : C’est Bobby.
Dean décroche.
DEAN : T’as de bonnes nouvelles ?
BOBBY : Je me suis renseigné dans ce bar.
DEAN : Et alors ?
BOBBY. Et bien j’ai rien trouvé.
DEAN : Mais tu glandes Bobby !
BOBBY : Hé, ne hurles pas parce que je me crève pour essayer de t’aider.
DEAN : Oh, excuse-moi, je suis un peu à cran tu sais.
BOBBY : T’es pas le seul.
DEAN : Où en est Bela ?
Bela est avec Bobby en train d’essayer d’interroger des esprits.
BOBBY [à Bela] : T’as avancé Bela ?
BELA : Désolé. J’espérais bien pouvoir contacter des esprits, et ça marche pas du tout.
BOBBY [à Dean] : Elle a rien du tout.
DEAN : Super, et qu’est-ce que je fais moi, je me mets une balle dans la tête ?
Dean frappe d’énervement sur sa voiture. On voit Bobby qui raccroche.
BOBBY [à Bela] : A propos, dis-moi Bela, pourquoi tu nous aides ?
BELA : Me dis pas que tu t’en souviens pas ?
Bobby ne répond pas.
BELA : Flagstaff.
BOBBY : Aah … Oui. Oui. Flagstaff.
On revoit Dean et Sam en voiture. Dean prend un chemin et s’arrête en pleine forêt.
DEAN : Ça suffit, j’en ai plein les bottes.
Dean s’allonge sur son siège.
SAM : Qu’est-ce que tu fais ?
DEAN : Je vais m’offrir un long repos réparateur.
SAM : Quoi ? Dean, Jérémy va s’en prendre à toi.
DEAN : Je l’attends.
SAM : Excuse-moi ?
DEAN : On peut pas le trouver alors comme ça il viendra jusqu’à moi.
SAM : Quand il en aura envie et en plus, sur son terrain.
DEAN : J’en fais mon affaire.
SAM : Pas tout seul en tout cas.
Sam arrache un cheveu à Dean.
DEAN : Qu’est-ce que tu fais ?
SAM : Je viens avec vous.
DEAN : Pas question.
SAM : Pourquoi ? A nous deux on pourra mieux l’affronter.
DEAN : Mais je n’ai aucune envie que tu pénètres dans ma tête.
SAM : Dommage.
Plus tard, on voit Dean qui dort et Sam qui se réveille. Il réveille aussi Dean.
SAM : Dean ?
Il touche Dean qui sursaute.
DEAN : Mais regarde ça, qu’est-ce qu’on fiche ici ?
SAM : Aucune idée.
Les frères entendent alors un bruit à l’extérieur.
SAM : Il y a quelqu’un dehors.
Les frères sortent de la voiture. Alors que Dean s’avance, on entend une musique et on voit Lisa, l’ex petite amie de Dean assisse sur une nappe à pique-nique.
LISA : Hé. Tu viens t’asseoir ? Dépêches-toi, dans une heure on doit partir chercher Ben après sa partie de baseball.
Dean est étonné et regarde Sam.
DEAN [à Sam] : J’ai jamais fait un rêve comme celui-là. [Plus tard] Me regarde pas comme ça.
SAM : Désolé.
LISA : Viens. Je t’aime Dean.
Tout d’un coup, Lisa et le décor qui allait avec disparaissent.
DEAN : Où est-elle ?
Sam aperçoit alors Jérémy derrière un arbre.
SAM : Dean.
Les deux frères vont poursuivre Jérémy, mais sont vite séparés. D’ailleurs, Dean se retrouve dans une maison où la tapisserie représente des arbres.
DEAN : D’accord.
De son côté, on voit Sam qui a perdu la trace de Jérémy.
SAM : Dean ?
Dean visite la maison, et voit une porte qui s’ouvre toute seule. Il entre donc dans la pièce, et voit un homme assis à une table en train d’allumer et d’éteindre une lumière.
DEAN : Jérémy ?
Le personnage se lève, et on voit qu’il s’agit d’un autre Dean.
DEAN 2 : Salut Dean.
***************
DEAN : Tu sais que t’es vraiment une ordure ?
DEAN 2 : On doit discuter.
DEAN : Oh je sais, je sais, c’est moi qui suis mon pire cauchemar, c’est ça ? C’est comme dans la scène à la fin de Superman 3, un Mano à Mano avec moi-même ?
DEAN 2 : C’est ça, rigoles si ça te fait plaisir. Mais je te connais bien. Tu peux pas me mentir. Je sais que tu es vide à l’intérieur. Je sais que tu te sens inutile, et qu’en te regardant dans un miroir, tu n’aimes pas ce que tu vois.
DEAN : Désolé pour toi, mais ça marche pas. C’est un rêve.
DEAN 2 : Non, je suis réel, je suis toi.
DEAN : Non, je crois pas. Parce qu’on n’est pas dans ton sommeil, on est dans le mien. Un simple claquement de doigts et c’est terminé pour toi.
Dean claque des doigts et rien ne se produit. Il réitère l’opération plusieurs fois, mais toujours rien ne se produit.
DEAN 2 : Pardon mais je n’irai nulle part. Et toi non plus.
La porte de la pièce se ferme à clé. Dean ne sait plus quoi faire.
DEAN 2 : Et comme je l’ai dit, on doit discuter.
A ce moment, Sam se réveille dans la voiture.
SAM : Dean. Hé.
Il tapote le bras de Dean mais il s’agit en réalité de Jérémy. Il ne l’a pas remarqué. En réalité, Sam ne s’est pas réveillé.
SAM : Réveilles-toi.
A ce moment, Jérémy sort sa batte et frappe Sam qui tombe à l’extérieur de la voiture. Jérémy sort aussi du véhicule.
JEREMY : À ce que je vois tu ne sauras jamais quand tu es de trop.
SAM : T’es un malade.
JEREMY : C’est faux.
SAM : Ah ouais ? T’as dit ça au docteur Gregg ?
JEREMY : Au docteur ? Ah, ah non attends, c’est lui qui est venu me chercher et a décidé de continuer sans moi. Pourtant je le voulais, mais cet idiot n’a pas voulu.
SAM : Alors tu l’as éliminé ?
JEREMY : Et je rêve maintenant. Tu sais ce que c’est, de ne pas pouvoir rêver ? Tu ne te reposes jamais vraiment, oui tu sais, c’est comme si j’étais resté éveillé pendant quinze ans.
SAM : Attends, laisse-moi deviner, c’est pour ça que t’es cinglé ?
JEREMY : Je veux seulement rester tout seul. Je veux seulement rêver.
SAM : Désolé. Il n’en est pas question.
JEREMY : Mauvaise réponse.
Sam est alors plaqué au sol. Il est accroché dans la même configuration que le Christ.
JEREMY : Je me sens de plus en plus fort, et très à l’aise au fond dans cette histoire. Mais toi et ton frère, vous ne vous réveillerez plus. Non plus jamais, je peux te le jurer.
La scène repasse à Dean et son homonyme.
DEAN 2 : Alors tu vas finir en enfer, et tu fais rien pour éviter d’aller cramer. T’as vraiment pas une haute estime de toi-même. Au fond c’est vrai, ta vie ne vaut pas la peine d’être sauvée.
DEAN [à voix basse] : Réveilles-toi, je t’en prie, ne l’écoutes pas.
DEAN 2 : Après tout, tu n’es rien sans Sam. Tu n’es rien du tout. Tu obéis sans régresser comme un chien de combat.
DEAN : Non, c’est pas vrai tout ça.
DEAN 2 : Non ? Qu’est-ce que tu attends de la vie ? Qu’est-ce que tu voudrais voir s’accomplir ? Regardes un peu : ta voiture, c’est celle de ton père, ta veste en cuir aussi, ta musique, encore la sienne. T’as déjà eu des idées à toi ?
DEAN : Mm.
Dean essaie de rester confiant et sûr de lui, mais ce n’est pas le cas.
DEAN 2 : Non. Tu connais que « veille bien sur Sammy », « allez fiston, occupes-toi bien de ton petit frère ». T’as toujours la voix de ton père dans ta tête, avoue-le. Claire et nette.
Il touche sa tête avec le fusil qu’il a dans la main.
DEAN : Tu veux bien la fermer ?
DEAN 2 : Et puis franchement Dean, tout ce qu’a fait ton père, c’est t’entraîner, t’apprendre à lutter. Mais Sam, lui c’était son chouchou. Il aimait Sam.
DEAN : Ça m’agace, ça m’agace de t’écouter.
DEAN 2 : Il savait ce que tu étais : un bon soldat et rien d’autre. L’instrument docile de son papa. Ton père se fichait de savoir si tu vivrais ou non alors pourquoi t’en ferai pas …
DEAN : Tu l’auras voulu !
Dean pousse violemment son homonyme contre le mur.
DEAN [en criant] : Mon père était un pauvre minable !
Dean se bat ensuite avec l’autre Dean, le frappe avec le fusil et le plaque contre le mur.
DEAN : Il avait une bonne raison de me répéter de protéger Sam, c’est qu’il n’y arrivait pas, il n’a pas réussi à protéger sa famille !
Il refrappe à deux reprise le faux Dean.
DEAN : C’est de ma faute si maman est morte, il a jamais été là pour Sam alors que moi je l’ai toujours été. Je méritais pas d’avoir ce genre de vie, je le méritais pas ! Et je ne mérite pas d’aller en enfer.
Dean recule et tire à deux reprises sur son homonyme. A l’extérieur, on revoit Jérémy qui s’acharne à frapper Sam avec sa batte. A l’intérieur, Dean s’approche un peu du faux Dean pour vérifier s’il est bien mort. Mais soudain, on voit les yeux du faux Dean qui s’ouvrent. Ils sont noirs. Il s’approche de Dean qui recule.
DEAN 2 : Tu réussiras pas à m’échapper, tu es condamné ! Et regardes, voilà ce que tu seras plus tard !
Dean est horrifié. On revoit Sam et Jérémy. Sam est toujours au sol, il souffre.
JEREMY : Tu ne peux pas m’arrêter. Je t’ai dit que j’étais Dieu ici.
SAM : Parce que tu as bu la potion.
JEREMY : C’est exact.
SAM : Oui, mais t’oublies un détail.
Jérémy se prépare à frapper.
JEREMY : Lequel ?
SAM : C’est que j’en ai bu moi aussi.
On entend une voix.
LA VOIX : Jérémy !
On voit alors que c’est le père à Jérémy. Henry Frost.
HENRY : Jérémy !
Jérémy est horrifié. C’est Sam qui est en train de manipuler le rêve.
JEREMY : Non. Non. Papa ?
HENRY : Jérémy tu ne peux pas répondre quand je t’appelle ?
JEREMY : Oui.
Sam en profite pour frapper Jérémy qui se tourne dans son lit. On revoit alors Dean et le démon Dean. Sam refrappe alors Jérémy à la tête. On voit alors Jérémy qui semble se raidir dans son lit. Il est mort. A ce moment le sommeil des deux frères prend fin, et ils se réveillent tout deux dans leur lit. Les deux frères reprennent leur souffle.
***************
On voit Sam avec Bobby en train de marcher dans le couloir du motel.
BOBBY : Si je comprends bien, t’as été plutôt à l’aise dans ce rêve.
SAM : Ouais, je me suis concentré très fort et juste après son père était là.
BOBBY : Tu crois que ça a un lien avec …, tu sais, tes pouvoirs de médium ?
SAM [Après un silence] : Non, non il y a pas tellement de raison.
BOBBY : Bon, bien. Bien.
On voit Dean, dans la chambre qui raccroche son téléphone. Bobby et Sam rentrent dans la chambre.
DEAN : Vous avez vu Bela ? J’arrive pas à la joindre au téléphone.
SAM : A mon avis, elle est déjà partie.
DEAN : Sans rien dire ? C’est bizarre.
BOBBY : Ce que je trouve le plus bizarre, c’est pourquoi elle a accepté de venir nous aider.
DEAN : Parce que tu l’avais sauvée.
BOBBY : Mais de quoi tu veux parler ?
DEAN : Ce truc à Flagstaff.
BOBBY : Le truc de Flagstaff, c’était une amulette. Je lui ai donné et puis c’est tout.
Dean et Sam ne comprennent plus rien.
SAM : Mais alors, pourquoi elle a …
BOBBY : A mon avis, vous devriez vérifier vos poches.
Dean et Sam suivent le conseil de Bobby.
BOBBY : Et pas que vos poches.
A ce moment, Dean comprend quelque chose.
DEAN : Non, non, non.
Dean se dirige vers le coffre où il avait caché le colt, et l’ouvre. Il est vide.
SAM : Le colt.
Dean referme violemment le coffre.
SAM : Bela a volé le colt !
BOBBY : C’est pas vrai ça.
DEAN : Prends tes affaires !
SAM : Pourquoi ? Où est-ce qu’on a va ?
DEAN : Je vais la punir personnellement.
On voit alors Dean et Sam qui mettent leurs affaires dans le coffre de la voiture.
DEAN : Euh, je me demandais, quand t’étais dans ma tête, qu’est-ce que t’as vu ?
SAM : Euh, rien que Jérémy, il voulait pas me laisser partir. Et il espérait m’empêcher d’aller à ton aide. Ben et toi, tu ne m’en as pas parlé.
DEAN : J’ai rien vu, j’ai passé mon temps à te chercher.
Dean referme le coffre de sa voiture et remonte dans celle-ci. Sam le rejoint.
DEAN [après un silence] : Sam …
SAM : Oui ?
DEAN : Hum, j’ai beaucoup réfléchi …, et …, ma conclusion est que …, je veux pas mourir. Et surtout …, je veux pas aller en enfer.
Sam acquiesce.
SAM : D’accord, oui. On trouvera comment te sauver.
DEAN : Ouais. Ça marche.
A ce moment, on revoit un flash en noir et blanc du rêve de Dean avec son homonyme démon.
DEAN DEMON : Tu réussiras pas à m’échapper. T’es condamné ! Et regardes, voilà ce que tu seras plus tard !
Enfin, on voit Dean, avec des yeux de démon, qui claque des doigts.
FIN DE L’EPISODE
Ecrit par rafijolis.