SUPERNATURAL Saison 3 Episode 9
Script VF
Les reines du Sabbat
(Malleus Maleficarum)
Après, un résumé des épisodes précédents, on voit une chambre, et une femme qui entre dans celle-ci avec un homme. Il s’agit de Janet et Paul Dutton.
JANET : Ah, quelle horrible soirée, oui, c’était mortel, vraiment mortel.
PAUL [Rires] : Mais heureusement, il y avait une fille super canon.
JANET : Alors t’aurais du rentrer avec elle.
PAUL : C’est ce que j’ai fait.
Le couple commence à s’embrasser, Paul détache la robe de Janet.
JANET : Je te laisse deux minutes.
PAUL : D’accord.
JANET : Mm.
PAUL : Et pendant ce temps, je nous sers à boire.
JANET : D’accord.
Elle embrasse à nouveau son mari et va à la salle de bain. A un autre endroit, on voit une femme qui allume une bougie et qui récite une incantation. Parallèlement, Janet qui est à la salle de bain sort une brosse à dent pour se brosser les dents. De même, la femme qui récite l’incantation déplie sur la table une serviette qui enveloppe une brosse à dent. Elle se coupe la main et fait tomber une goutte de sang sur la brosse à dent. Au même moment, Janet qui se brossait les dents perd une dent.
JANET : Oh non …
Alors que le femme continue son incantation et continue à verser du sang sur la brosse à dent, la victime perd une autre dent.
JANET : Qu’est-ce que … Paul !
Paul arrive.
PAUL : Qu’est-ce qu’il y a ?
JANET : Je perds mes dents.
Cependant, quand il tente de s’approcher de sa femme, la porte se ferme.
PAUL : Janet !
JANET : Aide-moi !
La femme continue son incantation et Janet perd toutes ses dents une par une, alors que Paul est impuissant et ne peut rentrer dans la pièce. Finalement, on voit la femme qui faisait l’incantation qui plante le couteau dans la table. Alors que Paul s’apprête à défoncer la porte, celle-ci se déverrouille toute seule et s’ouvre. Janet est allongée morte au sol.
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SUPERNATURAL
« Malleus Maleficarum »
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Plus tard, on voit Paul Dutton qui répond aux questions de Dean.
PAUL : Elle appelait à l’aide. Et j’ai rien pu faire, c’était horrible. J’ai parlé au policier, j’ai parlé au médecin légiste, et aucun d’entre eux n’a réussi à m’expliquer quoi que ce soit.
DEAN : C’est pour ça qu’on s’est mis sur l’affaire monsieur Dutton.
On voit Sam qui fouille la maison.
PAUL : Mais vos services s’occupe des épidémies, vous croyez qu’il peut s’agir d’un virus ?
DEAN : On ne rejette aucune hypothèse pour l’instant. Est-ce que Janet avait des ennemis ?
PAUL : Pardon ?
DEAN : Quelqu’un avait-il la moindre raison de la tuer ?
PAUL : Mais, comment ça, vous croyez que quelqu’un aurait pu l’empoisonner ?
DEAN : Je crois qu’il faut envisager toutes les pistes.
De son côté, Sam continue à chercher, et trouve un petit sac sous l’évier, accroché aux tuyaux.
PAUL : Mais quel genre de poison ? Vous pensez que quelqu’un aurait pu faire ça ?
DEAN : Quelqu’un aurait pu le vouloir ?
Sam s’empare du petit sac.
PAUL : Quoi ? Non, non …, je vois pas qui lui en voudrait.
Paul semble soudain perplexe.
DEAN : Monsieur Dutton ?
PAUL : Non, tout le monde aimait Janet.
Dean regarde Sam, et celui-ci lui fait un signe de la tête pour l’informer de sa trouvaille.
DEAN : Très bien. Nous vous remercions, on va vous laisser. Je crois que j’ai tout ce que je voulais.
Dean et Sam s’en vont alors. A l’extérieur, ils discutent.
DEAN : Tu trouves pas qu’il était un peu vague ?
SAM : J’en sais rien, j’entendais rien du tout.
Sam sort le petit sac et le donne à Dean.
SAM : Tiens, j’ai trouvé ça. Ça va te plaire.
Dean l’ouvre.
DEAN : Oh, c’est dégueu.
SAM : Oui. De petits os d’oiseaux, des dents de lapin et je pari que ce bout de tissu appartient à Janet Dutton.
DEAN : C’est l’œuvre d’une sorcière.
SAM : Ah oui, et il ne s’agit pas d’une sorcière moderne avec un tas de gadgets. Ce qu’elle nous a fait là porte la marque de la magie noire ancienne, avec tous ses rituels.
Les deux frères entrent dans l’Impala.
DEAN : Je hais les sorcières. [Sam sourit] Ouais, elles nous polluent en répandant leur fluide un peu partout.
SAM : Oui, t’as pas tort.
DEAN : C’est répugnant de voir ce que font les sorcières.
SAM : Oui bon. Ça prouve que quelqu’un en voulait beaucoup à Janet Dutton.
DEAN : Et il a prit le risque d’aller chez elle, d’y placer ce grigri pour attirer le mauvais sort. Est-ce que ça pourrait être un autre projet Blair Witch tu crois ?
SAM : Non, ça peut être n’importe qui : une amie, une voisine, c’est ça le problème avec les sorcières, elles ont humaines et on ne devine rien.
DEAN : Génial, et on les trouve comment ?
SAM : Par hasard. La personne qui a tué Janet Dutton avait un compte à régler avec elle. Si on trouve le mobile, …
DEAN : …, on trouve le meurtrier.
SAM : Ouais.
Dean et Sam s’en vont.
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Ensuite, on voit une femme qui jardine (Elizabeth) et une autre, sa voisine apparemment, qui sort des courses de sa voiture (Amanda).
ELIZABETH : Amanda ?
Amanda ne lui répond pas la première fois.
ELIZABETH : Et, Amanda ?
AMANDA : Oh, Elizabeth, je suis désolée, j’ai un tas de choses pressées à faire.
ELIZABETH : Tu es sûre que ça va aller ? Tu n’es pas passée au club de lecture hier.
AMANDA : Euh, oui je sais, je voulais vous téléphoner, mais j’ai pas eu le temps. Je suis désolée. Mais ça va, merci, alors à bientôt.
Amanda rentre chez elle. Elle pose ses affaires et ouvre son four d’où elle sort un poulet recouvert de vers et de mouches. Plus tard, dans la soirée, on voit Paul Dutton, dans sa voiture, qui écoute la radio en mangeant un hamburger. Parallèlement, on voit Amanda qui pose une assiette avec un poulet envahi de vers et de mouches sur la table d’incantation. Elle prend un couteau et pose la montre de Paul Dutton au milieu du plat. Elle entame alors son incantation.
AMANDA : Ce dîner a été cuisiné pour toi, Paul Arthur Dutton.
Elle plante le couteau dans le poulet.
AMANDA : Alors vas-y, régale-toi.
De son côté, on revoit Paul Dutton, dans sa voiture, la radio change brusquement de fréquence. Il pose son hamburger sur le siège passager, et on voit des vers dans celui-ci. Paul éteint alors la radio, et continue à manger son hamburger. Il s’arrête au bout d’un moment et voit que son hamburger est rempli de vers. La radio se rallume, Paul commence à s’étouffer et sort de la voiture. On voit à ce moment Dean et Sam qui arrivent.
DEAN [à Sam] : Fouille la voiture ! Sam !
Sam trouve le petit sac.
SAM : Je l’ai !
Il brûle alors le sac. Du côté de chez Amanda, un objet prend feu tout d’un coup. Amanda crie. Paul est toujours avec Dean et Sam.
DEAN : Ça ira ?
PAUL : Mais pourquoi on s’en prend à moi ?
DEAN : Après avoir tué votre femme, quelqu’un essaye de vous tuer aussi Paul.
PAUL : C’est impossible, voyons, qui …
DEAN : Si on ne vous avait pas suivi, vous seriez mort étouffé maintenant. Alors qui voudrait vous tuer ? Réfléchissez.
PAUL : Oui, il y a une femme.
DEAN : D’accord. Une femme, laquelle ?
PAUL : J’ai eu une aventure avec elle, c’était une erreur. Elle est complètement dingue, j’ai rompu avec elle la semaine passée et elle menaçait de tout raconter.
SAM : Comment s’appelle t’elle ?
PAUL : Quoi ? Mais qu’est-ce que ça peut faire, qu’est-ce que ça a à voir avec ça.
DEAN : Paul, comment s’appelle t’elle ?
Au même moment, on voit Amanda qui tourne les pages d’un livre de magie noire. Un courant d’air passe et les bougies s’éteignent. Soudain, ses bras se font lacérer, comme par un couteau invisible.
AMANDA : Ah ! Ah ! Non ! Non !
Elle hurle, et tombe morte sur la table.
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On voit ensuite Dean et Sam qui entrent dans la maison d’Amanda, pour l’arrêter, et ils la trouvent morte dans la salle du rituel.
DEAN : Elle a été punie.
SAM : Oui.
Dean bouge le bras d’Amanda et remarque les coupures.
DEAN : Trois par poignet, verticalement. Elle a pas du rigoler.
Sam ne peut s’abstenir de retenir un haut-le-cœur lorsqu’il voit au sol l’assiette avec le poulet et les vers.
SAM : Ouais, elle faisait appel à des esprits trop dangereux pour elle.
DEAN : Ouais.
Lorsque Dean se retourne il aperçoit un lapin mort pendu, du sang autour de la bouche.
DEAN : Oh non ! Enfoirées de sorcières, avoue-le Sam, elles sont malades.
SAM : Au moins, on sait où elle a trouvé les dents de lapin.
DEAN : Et Paul aurait du se méfier un peu, liaison fatale était une excellente leçon. Oui, pourquoi c’est toujours les lapins qui prennent ? Pauvre petite chose, mm.
SAM : Il y a quelque chose que je comprends mal, puisqu’elle a pu se venger de lui, pourquoi elle a fait ça ?
DEAN : Euh, elle a eu Janet Dutton, elle a cru aussi avoir Paul, elle s’est dit qu’elle réussirait un beau triplet en s’envoyant en l’air ?
SAM : Ouais, peut-être.
Sam commence à regarder sous la table.
DEAN : Ce que je veux dire c’est qu’on voit bien qu’on est chez quelqu’un de complètement dérangée.
SAM : Ouais, mais, attends …
Sam trouve un petit sac sous la table. Il le lance à Dean.
SAM : Regarde ça.
DEAN : On a aussi placé ça pour l’atteindre ?
Il ouvre le sac qui est rempli de petits os, et le pose sur la table.
DEAN : Oh, qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Des sorcières qui se font la guerre ?
SAM : On dirait.
Dean prend son portable pour appeler la police.
DEAN [au téléphone] : Ouais, je voudrais signaler un meurtre. 309 Myfair circle. Mon nom ? Ah oui, bien sûr je m’appelle …
Dean raccroche à ce moment.
DEAN [à Sam] : Pourquoi des sorcières s’affronteraient ?
SAM : J’en sais rien. Mais il y a peut-être une réunion de sorcières dans l’air.
Plus tard, on voit deux femmes dans un appartement en train de boire du thé. Il s’agit de Tammy et Renee. Le mari de Renée se trouve aussi dans la maison et s’apprête à partir (Ron).
RON : Oui, oui, une minute. Je m’en vais. Laissez-moi vous dire que ça m’amuse votre petit club de lecture. Je sais bien de quoi vous parlez quand je suis parti, vous vous fichez de nous, les hommes.
Renee rit. A ce moment, Elizabeth arrive.
ELIZABETH : Bonsoir Ron.
RON : Bonsoir Elizabeth. J’aimerais savoir combien de livres vous avez lu récemment.
TAMMY ET RENEE [en cœur] : Au revoir Ron.
RON : Au revoir.
Il s’en va.
ELIZABETH [à Renée] : Tu lui as rien dit ? Alors, il ne sait pas.
RENEE : A propos d’Amanda ? Je pense que ça regarde d’abord le club de lecture, tu ne crois pas ?
Tammy met des chandeliers sur la table.
RENEE : Merci Tammy.
ELIZABETH : Son corps a été emporté par la police et nous on va faire comme si il ne s’était rien passé ?
RENEE : On aimait beaucoup Amanda.
TAMMY : Ouais, c’est vrai.
RENEE : Et, on sait bien qu’elle était un peu, comment dire, instable.
TAMMY : Encore vrai.
RENEE : Et il faut bien l’admettre, elle a probablement tué Janet Dutton.
TAMMY : Janet n’a pas craché toutes ses dents sans qu’on l’ait un peu aidé.
RENEE : Mm, mm.
ELIZABETH : Non, ça suffit comme ça. Il faut arrêter notre petit club de lecture, ça va trop loin.
RENEE : Elizabeth, respire un bon coup, et calme toi.
TAMMY : On ne peut pas arrêter, ça serait trop bête.
ELIZABETH : Oui mais maintenant ça tue des gens.
RENEE : Amanda s’est suicidée. Et oui, elle a tué Janet. C’est affreux, c’est affreux de penser qu’elles nous ont quittées, mais ça va aller maintenant. Et je te rappelle que notre petit club a été très efficace. Mm ? Il y a eu la promotion der ton mari, et vous avez gagné un magnifique voyage à Hawaï. Et prends mon cas. Mon idée de monter une petite affaire de service aux gens seuls démarre enfin, et tu veux tout arrêter ? Alors, dis-nous, tu veux vraiment tout arrêter ?
Elizabeth fait non de la tête.
RENEE : D’accord, alors on oublie ça. Dépêchons nous, on n’a pas tellement de temps, Ron est parti pour seulement une petite heure.
Tammy éteint la lumière et les trois amies installent une nappe avec un pentagramme, déposent un livre dessus et allument des bougies.
LES TROIS [en cœur] : Livre des ombres, nous nous agenouillons devant toi, laisse nous servir ton maître comme tu nous sers. Livre des ombres, nous nous agenouillons devant toi, laisse nous servir ton maître …
Le lendemain, on voit Elizabeth en train de jardiner. Dean et Sam arrivent.
SAM : On voit que vous avez la main verte.
ELIZABETH : Pardon ?
SAM : Réussir à faire pousser ces plantes en cette saison c’est très fort. Ouais, vous m’impressionnez. Oh, pardon je suis désolé, j’aurais du nous présenter d’abord. Moi je suis l’inspecteur Batman [il montre sa carte] et voici l’inspecteur Turner [il montre aussi sa carte].
DEAN : Salut.
SAM : Nous enquêtons sur l’affaire Amanda Burns. On bavarde avec ses amis, ses voisins, enfin, ce genre de choses.
ELIZABETH : Mais, elle ne s’est pas tu …, je pensais qu’elle s’était suicidée.
SAM : Peut-être, oui peut-être.
DEAN : Vous étiez proche d’elle à ce qu’on m’a dit, c’est exact ?
ELIZABETH : Oui, c’est exact.
DEAN : Alors vous connaissiez bien ses pratiques.
ELIZABETH : Mais de quelles pratiques parlez-vous ?
SAM : En fouillant chez elle, on a trouvé tout un matériel satanique.
DEAN : Oui, assez pour une messe noire.
ELIZABETH : Je veux bien vous croire, mais à ma connaissance elle était épiscopalienne.
DEAN : Oui. Si c’est le cas elle lisait la mauvaise bible.
Dean et Sam rient. Tammy et Renée arrivent.
RENEE : Elizabeth ? Est-ce que tout va bien ?
ELIZABETH : Euh ça va, oui. Ces messieurs dont des inspecteurs. Ils disent qu’Amanda avait des pratiques …
RENEE : Excusez Elizabeth messieurs. Vous avez pu constater qu’elle avait été vraiment secouée par ce drame.
DEAN : Oui, mademoiselle … ?
RENEE : Madame Renée Van Allen. Mais je peux l’épeler si vous voulez.
DEAN : Je vous remercie, non, ça ira.
RENEE : La mort d’Amanda a beaucoup secoué Elise, et nous aussi d’ailleurs.
TAMMY : Oui, ça montre qu’on connaît mal les gens.
DEAN : Tout le monde a ses petits secrets, n’est-ce pas ?
SAM : Merci à toutes les trois, et à bientôt sans doute.
DEAN : Bonne journée.
TAMMY : Merci.
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Plus tard, en soirée, Sam et Dean sont en voiture.
DEAN : Bon, au moins on est fixés sur Elizabeth déjà. Est-ce que tu as vu ce qu’elle avait dans son jardin ? Belladone, fleur du mal, mandragore, sans oublier la réaction qu’elle a eue quand on a parlé d’occultisme.
SAM : Ouais, en tout cas, elle vient de traverser une période faste. Réductions d’impôts répétées, elle a gagné à des petits concours dans les journaux, ce genre de choses que vous apporte la magie noire pratiquée entre amis.
DEAN : Ouais.
SAM : Parce qu’elle était pas toute seule. On voit que Madame Renée Van Allen a gagné à presque tous les jeux et les concours depuis déjà des mois.
DEAN : Oui, de vraies ménagères modèles, à part la magie noire évidemment. Je pense que toutes les sorcières du groupe étaient là, sauf un membre.
SAM : Amanda en faisait trop de toute évidence. Tu crois qu’elles l’ont tué par simple prudence ?
DEAN : Elles pouvaient peut-être la convaincre autrement.
SAM : Ouais.
DEAN : Si elles ont éliminé une malade, tu crois qu’on leur dit merci ?
SAM : Ces femmes pratiquent la magie noire, on doit y mettre un terme.
DEAN : Comment ça un terme ?
Sam ne sait pas quoi répondre.
DEAN : Elles sont humaines Sam.
SAM : Oui mais elles tuent.
DEAN : Bon mais là tu m’étonne.
La voiture a soudain un problème et s’arrête. Ruby se trouve là.
SAM : Ruby ?
RUBY : On a peu de temps, écoutez-moi tout les deux.
SAM : Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
RUBY : Il faut quitter la ville.
DEAN : Alors c’est elle Ruby, hein ? [Il lève le colt vers elle] Je n’avais pas le plaisir.
SAM : Dean.
DEAN : J’avais l’espoir que ça arriverait.
RUBY : Braquez ça ailleurs s’il-vous-plaît.
DEAN [Rires] : C’est ça.
RUBY : Sam, partez tout de suite. Allez vous-en, et ne vous retournez surtout pas.
SAM : Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
DEAN : Ouais, ça suffit, on sait ce qu’il faut faire avec ce genre de sorcières.
RUBY : Je ne parle pas de ces petites sorcières à la noix, elles sont inoffensives. Je parle d’autre chose, je parle de ce qu’elles servent.
SAM : Des démons ? C’est un démon qui leur procure leurs pouvoirs ?
RUBY : Oui. Et je peux vous dire qu’il est dans les parages.
DEAN : Parce que tu n’es pas la seule dans le coin ?
RUBY : Et il sait où vous trouver, il va s’en prendre à vous et vous n’êtes pas de taille contre lui.
DEAN : Quoi ? Non mais attends, qu’est-ce qu’elle dit, mais tu vas pas avaler toutes ces conneries Sam.
RUBY : Mets une laisse à ton frère si tu veux le garder en vie.
SAM : Dean, tiens-toi tranquille.
DEAN : Non, non, elle t’embrouille et c’est tout. Elle te raconte n’importe quoi.
RUBY : Je vous dis la vérité.
DEAN : Moi je te dis que t’as intérêt à la fermer.
RUBY : Ça suffit comme ça, pourquoi vous vous mêlez à cette conversation ?
DEAN : Oh, j’en sais rien, peut-être parce que c’est mon frère, c’est une bonne raison ça, non ?
RUBY : Oh oui, oui, vous aimez beaucoup votre frère, c’est pour ça que dans quelques mois vous allez l’abandonner ici.
DEAN : La ferme.
RUBY : Laissez-moi au moins essayer de le sauver puisque vous vous ne serez plus là.
DEAN : J’ai dit la ferme !
Dean s’apprête à tirer.
SAM : Dean, NON !
Sam arrive et pousse le bras de Dean qui tire en l’air. Quand les deux frères se retournent, Ruby a disparue. Dean soupire.
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Sam et Dean rentrent au motel.
DEAN : T’es devenu dingue ou quoi ?
SAM : Quoi ? Non mais c’est toi qui es dingue.
DEAN : C’est un putain de démon Sam, point à la ligne. Ils veulent nous tuer, et on veut les massacrer.
SAM : Oh, c’est bizarre, parce que je me souviens de ce démon canon dans l’Ohio, Casey, tu voulais pas la tuer.
DEAN : Ouais, mais Casey n’essayait pas d’influencer nos décisions.
SAM : Personne n’influencera mes décisions. Ecoute, je sais que c’est dangereux, que …, qu’elle est dangereuse, c’est vrai. Mais elle nous est utile, et tu dois t’y faire.
DEAN : Non, on doit l’éliminer avant qu’elle nous tue.
SAM : Tu la tueras avec quoi ? Le colt qu’elle a réparé pour nous ?
DEAN : Mais peut importe.
SAM : Si elle voulait nous tuer, il lui suffirait d’arrêter simplement de nous sauver la vie. Ecoute, on doit raisonner autrement maintenant, essayer de bâtir une stratégie et prévoir les interventions qu’on va faire.
Dean va se rafraîchir le visage à l’eau car il semble souffrir.
SAM : Et c’est pas si simple, il ne s’agit plus seulement de chasser les démons. Dean, on est en guerre.
DEAN : Et ça va de ton côté ?
SAM : Pourquoi tu t’inquiètes autant de ma santé ?
DEAN : Je vais te dire pourquoi, parce que tu écoutes l’avis d’un démon, et puis surtout parce que tu as l’air de ne plus te poser de problèmes à l’idée de tuer, comme dans le temps.
SAM : Et d’après toi, ça m’a apporté quelque chose ?
DEAN : Non rien, mais t’étais toujours là à me les casser avec ça, on en parlait tout le temps en voiture quand on voyageait, tu me rendais fou avec ça. T’arrivais à me sortir la beauté de la vie, ce genre de conneries.
SAM : Non mais attends, tu rouspète parce que je commence à être en accord avec toi ?
DEAN : Non Sam, non, c’est pas ça. Ça m’inquiète, ça m’inquiète de voir que tu es devenu si différent.
SAM : Oui, c’est vrai, je suis différent. Mais j’ai pas le choix.
DEAN : Tu veux m’expliquer ?
SAM : Ecoute, tu vas bientôt me laisser, je le sais, je vais me retrouver tout seul dans ce monde pourri. Oui, sans toi. J’ai réfléchi à tout ça. Si je veux pouvoir m’en sortir et espérer mener cette guerre avec succès sans toi, il va falloir que je change.
DEAN : Et devenir quoi ?
SAM : Devenir comme toi. Je dois prendre modèle sur toi.
Dean souffre et se plie.
SAM : Mais qu’est-ce que t’as ?
DEAN : J’en sais rien. Mm, c’est pas normal, j’ai comme des aiguilles dans l’estomac.
SAM : Dean.
DEAN : Ah ça fait un mal de chien.
SAM : Dean.
DEAN : C’est surement un coup des sorcières.
DEAN : Aah !
Alors que Dean commence à cracher du sang, Sam cherche la présence d’un sac dans une armoire. Il déchire ensuite le matelas du lit et regarde si le sac n’y est pas caché.
SAM : Dean, je trouve rien. Oh non …
Dean est au sol la bouche en sang. Sam prend le colt et s’en va.
DEAN : Sam, où tu vas ? Sam ! SAM !
Sam s’en va en voiture. De leur côté, on voit les trois amies en pleine réunion du « club de lecture ». Sam défonce brusquement la porte et braque le colt sur les femmes.
SAM : C’est terminé.
RENEE : Qu’est-ce que vous racontez, qu’est-ce que vous faites ? Vous êtes cinglé, sortez d’ici.
SAM : Si vous me connaissez si bien, vous connaissez aussi cette arme, vous essayez de tuer mon frère. Eloignez-vous immédiatement de l’hôtel.
RENEE : Quoi ?
SAM : VITE !
A ce moment, on voit Dean au motel qui est allongé au sol, avec beaucoup de sang par terre. Ruby entre soudain dans la pièce en défonçant la porte.
DEAN : Quoi, toi aussi tu veux me tuer ? Fais la queue pétasse.
Ruby met Dean sur le lit et le force à boire un liquide qu’elle a dans une gourde. C’est en réalité un antidote.
RUBY : Vous allez voir de quoi est capable une pétasse.
Retour à la scène avec Sam et les trois voisines. Elles sont toutes les trois debout côte à côte.
SAM : Allez.
ELIZABETH : Mais, on ne fait rien à votre frère.
RENEE : Comment voulez-vous qu’on arrête si c’est pas nous.
SAM : Obéissez-moi, ou mourrez. Vous avez cinq secondes.
RENEE : Quoi ? Non, arrêtez.
SAM : Quatre.
RENEE : Non pitié, pitié, c’est ridicule.
ELIZABETH : On voulait aider Renée à trouver un emprunt intéressant.
Retour à la scène avec Dean et Ruby.
RUBY : Et ne braquez plus d’arme sur moi, la prochaine fois je ne fuirai pas, vous entendez ?
Ruby lance une arme à Dean.
DEAN : Tu viens de me sauver la vie.
RUBY : Oubliez ça.
DEAN : Qu’est-ce que tu m’as fait boire ? C’est dégueulasse. C’est vraiment dégueulasse.
RUBY : C’est de la sorcellerie, c’est normal.
DEAN [à voie basse] : Peut-être que c’est normal, mais j’aime pas ça.
Retour à la scène avec Sam.
SAM [à Elizabeth] : D’accord, je ne pense pas que ce soit vous, [en pointant le colt sur Renée] ni vous, [et enfin sur Tammy] je pense plutôt à vous.
TAMMY : Non, je sais même pas de qui il veut parler, de quoi vous êtes en train de parler.
SAM : C’est bizarre de voir que vous toutes dans votre assemblée de sorcière vous avez eu de la chance et vous avez profité de bonne fortune, oui, toutes sauf Tammy. Alors expliquez-moi pourquoi ? Vous ne voulez rien pour vous-même ou alors est-ce que vous aviez déjà ce que vous vouliez ? C'est-à-dire peut-être les âmes des autres.
TAMMY : Oh non, non, non attendez. Non, attendez, attendez.
Tammy qui pleurait alors arrête soudain de pleurer. Ces yeux deviennent noirs.
TAMMY : Joli travail magnum.
SAM : Laisse mon frère tranquille.
TAMMY : Mais comment ça ? Tu n’as pas trouvé mes grigris ? Désolé pour ton frère mon chou, mais il doit avoir l’estomac sur le tapis maintenant.
Sam tire, mais Tammy ralentit la balle et l’arrête. Les deux autres voisines sont choquées.
TAMMY : Et oui, ça se complique Sam.
***************
Tammy projette alors Sam contre le mur avec ses pouvoirs.
ELIZABETH : Tammy qu’est-ce que t’as fait à tes yeux ?
RENEE : Tammy, mais qu’est-ce que ça veut dire ?
TAMMY : Renée, essaie de fermer ce qui te sert de bouche.
RENEE : Quoi ?
RENEE : Cette fois tu exagères, tu n’es pas chez toi, sors de ma maison.
D’un geste de la main Tammy retourne la tête de Renée à 180°. Elizabeth crie.
SAM : C’est surtout moi qui t’intéresse je suppose. Laisse-la s’en aller d’ici.
TAMMY : Toi ton tour viendra, t’inquiètes pas.
Tammy regarde Elizabeth.
TAMMY : Chut … Lisy, tu n’as rien à craindre.
ELIZABETH : Tu n’es pas Tammy.
TAMMY : Non, mais disons que je l’habite. Il fallait que j’entre dans votre groupe, et c’était le seul moyen.
ELIZABETH : Tu as tué Renée.
TAMMY : Renée, Amanda. C’est le sort dramatique des sorcières qui sont rejetées par les autres.
ELIZABETH : Qui es-tu ?
TAMMY : Au fond c’est drôle cette histoire. Ça m’a bien fait rire toutes vos prières aux forces démoniaques qui nous entourent, quand vous juriez de toujours les servir. Et d’après-toi, qui a écouté vos prières ?
ELIZABETH : C’est pas vrai. J’y crois pas.
TAMMY : Oh, et qui crois-tu qui vous aidait, un bon petit diable, ou bien l’autre là-haut dans le ciel des forces de l’au-delà ? Non, c’était moi. Et j’ai réussi à toute vous manipuler. Tous ce que j’ai fait c’est apporter le bon livre à votre petit club de lecture et vous vous êtes toutes jetées sur moi pour me lécher les pieds.
ELIZABETH : Non, non. On n’en savait rien.
TAMMY : Oh si vous saviez, et vous aviez toujours su à chaque fois qu’on se réunissait, et aujourd’hui vos âmes sont toutes à moi. Des commentaires ? Des questions ?
Elle regarde Sam.
TAMMY : Mm, Sammy Winchester, çà alors. Et il se trouve lui aussi dans ce bled. Tu sais, mes amis te cherchent partout, ils rêvent de te voir.
SAM : Pourquoi ? Ah oui, tu vas m’expliquer que c’est pour aller commander l’armée des démons.
TAMMY : Non, non rassures-toi, tu n’es plus notre messie. On n’a plus du tout confiance en toi. Mais un nouveau chef est en train de se révéler dans l’ouest, un futur vrai chef, c’est sur lui qu’il faut parier, il réussira à détruire votre monde de misère. Et c’est ennuyeux, ce démon est décidé à t’éliminer, il n’aime pas la compétition.
Tammy remonte alors un peu Sam sur le mur avec ses pouvoirs.
TAMMY : Je vais m’en charger, il appréciera. Et oui, tant pis pour toi.
Sam s’enfonce un peu dans le mur, mais Dean entre dans la maison à ce moment. Tammy l’envoie directement valser de l’autre côté de la pièce. Alors qu’il se relève, Tammy le plaque contre le mur.
TAMMY : Deux pour un, un vrai cadeau.
Ruby arrive.
RUBY : Attends. S’il-te-plaît, écoute-moi, ça prendra un instant.
TAMMY : Tu as pu aussi sortir de l’enfer ? Impressionnant, c’était pas très évident de réussir.
RUBY : J’ai très vite saisie l’occasion de sortir.
TAMMY : Que veux-tu Ruby ?
RUBY : Je me sens trop seule sans toi. Reprends-moi avec toi. C’est pour ça que j’ai conduit les Winchester ici.
Dean regarde Sam.
DEAN [à Sam, à voix basse] : Tu vois, j’avais raison.
RUBY : Ils sont à toi, c’est mon cadeau.
TAMMY : C’est vrai ?
RUBY : Je veux redevenir ta servante, comme dans le temps. Je t’assure que j’en rêve depuis très longtemps.
TAMMY : Tu étais l’une de mes préférées.
Ruby sourit, mais au dernier moment elle lève son couteau et essaye de tuer Tammy qui arrête facilement le couteau.
TAMMY : Mais tu devrais apprendre à mentir, ça te servirait.
On assiste à ce moment à un combat entre démons où Ruby finit au sol. Tammy s’empare d’une barre en fer et s’approche de Ruby.
TAMMY : Alors t’es vraiment devenue amie avec Abbott et Costello, hein ?
Ruby tente de se relever, mais Tammy la frappe avec la barre en fer. Derrière, Elizabeth se dirige vers l’hôtel et vide une coupe qui était remplie d’aiguilles.
TAMMY [à Ruby] : Debout. Debout. Allez, j’ai dit debout !
Tammy se baisse et prend Ruby par sa veste.
TAMMY : Ça remonte à bien loin nous deux, hein ?
Tammy regarde Sam.
TAMMY [à Sam] : Elle ne vous a rien dit ? C’est pas tellement flatteur, c’est vrai. Elle était une de mes favorites autrefois, et je l’ai chassée il y a déjà très, très longtemps maintenant. Ruby était alors une sorcière. Je parle de l’époque où elle était humaine. [A Ruby] Oh, tu ne voulais pas qu’ils soient au courant, et qu’ils sachent que tu t’es vendue à moi il y a des siècles ? C’est embarrassant, t’as raison. Mais rassures-toi, tu vas retourner dans un endroit où on t’aimait bien.
Tammy commence alors à réciter une incantation, et de la fumée commence à sortir de la bouche à Ruby. Mais à ce moment, Tammy commence aussi à suffoquer. C’est Elizabeth qui fait un rituel de magie noire. En effet, Tammy ne tarde pas à cracher des épingles. Tammy qui s’en rend compte sert son poing, et Elizabeth meurt sur le coup, d’une crise cardiaque. Mais à ce moment, Dean arrive avec le couteau, et tue Tammy. Sam et Ruby se relèvent.
RUBY : Partez. Je vais tout remettre en place.
Dean pousse Sam.
DEAN [à Sam] : Allez avance.
Ruby regarde alors les deux frères et ses yeux deviennent noirs.
RUBY : Allez-vous-en.
Ruby récupère ensuite son couteau, qui était toujours planté dans le dos à Tammy.
***************
Au motel, on voit Sam qui se rafraîchit le visage avec de l’eau. On voit ensuite Dean qui marche à l’extérieur et les lumières qui commencent à clignoter, indiquant la présence d’un démon. Dean regarde autour de lui, se retourne et voit enfin Ruby à sa gauche. Après un silence, il parle.
DEAN : Alors le diable peut aussi avoir des côtés attrayants si j’ai bien compris la leçon.
RUBY : J’ai jamais cru au diable.
DEAN : Quelle soirée. Alors maintenant, soyons clairs : t’étais humaine autrefois, t’es allée en enfer quand t’es morte et après, …
Il fait un geste vers Ruby.
RUBY : Oui.
Elle se retourne et commence à partir.
DEAN : Il y a longtemps ?
RUBY : Un peu avant l’époque de la peste.
Elle s’arrête.
DEAN : Alors tous les démons, ces putains de démons de merde, ont été humains avant ça ?
RUBY : Tous ceux que j’ai rencontrés.
DEAN : Ça c’est très difficile à croire.
RUBY : Parce que beaucoup d’entres eux ont oublié, ce qu’ils étaient avant. C’est ce qui se passe quand on va en enfer. Ça nous change, ça efface ce qu’on a été.
DEAN : Une leçon de philosophie de la part d’un démon, je m’en passerais volontiers.
RUBY : Ce n’est pas de la philosophie, ni une métaphore. Il y a de vraies flammes en bas. La douleur est difficile à imaginer.
DEAN : J’ai vu Hellraiser, je connais le décor.
Elle se retourne à nouveau et recommence à partir.
RUBY : Oui, c’est très ressemblant je dois dire.
Elle s’arrête à nouveau.
RUBY : A part les costumes en cuir. Ah, au fait, la réponse est oui.
DEAN : Pardon ?
RUBY : Oui, ça se passera comme ça pour vous. Ça prendre peut-être des siècles, mais un jour ou l’autre, l’enfer va brûler vos restes d’humanité. Toutes les âmes qui vont en enfer, tout le monde, se transforme en autre chose. On a tous connu ça. Alors, oui, c’est ce qui va vous arriver.
Dean est sans voix.
DEAN : Il n’y a pas un moyen de m’épargner ce sort là ?
RUBY [elle soupire] : Non.
DEAN : Pourquoi t’as dit à Sam que tu réussirais à m’aider ?
RUBY : Pour qu’il parle avec moi. Vous autres, les Winchesters, vous passez pour être bornés. J’avais très peur qu’il accepte mal d’apprendre qu’il …
DEAN : … que je deviendrais un démon ? C’est plutôt dur à accepter.
Ruby sourit.
RUBY : Regardez-vous. Vous l’acceptez stoïquement. Ça donne presque envie de pleurer.
DEAN : Pourquoi tu me dis tout ça ?
RUBY : Je veux un coup de main.
DEAN : Pour quoi faire ?
RUBY : Pour aider Sam. Vous vous êtes bien débrouillés ce soir. C’est difficile de tuer un démon. Sam est presque à votre niveau, mais pas tout à fait. Alors, aidez-moi à le préparer, à vivre sans vous, et à mener cette guerre, en étant seul.
Ruby recommence à partir.
DEAN : Ruby ?
Elle s’arrête.
DEAN : Pourquoi tu veux qu’on gagne ?
RUBY : Euh, je crois que c’est évident. Je ne suis pas des leur. Je comprends pas pourquoi. Je voudrais bien l’être, mais c’est pas le cas. D’après moi je le suis encore.
DEAN : T’es encore quoi ?
RUBY : Encore un peu humaine.
Dean baisse la tête, mais quand il la relève, Ruby n’est plus là.
FIN DE L’EPISODE
Ecrit par rafijolis.