Intérieur de l’Impala. Dean conduit quand son téléphone sonne. Il répond.
DEAN: Allo.
SAM [depuis une chambre de motel] : Y’a une bagnole de flics dehors.
DEAN: Tu crois que c’est pour nous ?
SAM: Je sais pas.
DEAN: Y’a pas de raison. On a changé les plaques et les cartes de crédit.
La voiture de police s’en va.
SAM: Elle s’en va. C’est une fausse alerte.
DEAN: Tu vois ? Faut pas t’inquiéter.
SAM: Ouais, bein, ça me rend nerveux d’être recherché par la police.
DEAN [en souriant] : T’as tort, ça excite les femmes.
Sam est en train de faire des recherches. Trois gros livres sont ouverts sur la table.
SAM: Tu as trouvé quelque chose ?
DEAN: Tu rigoles ? J’ai 80 km² à prospecter, j’te signale.
SAM: C’est là que les victimes ont disparu.
DEAN: Bein, je trouve rien du tout. Et toi, t’as trouvé quelque chose ?
SAM: En tout cas, y’a une chose dont je suis sûr. On chasse un Djinn.
DEAN: Tu parles d’un génie ?
SAM: Ouais.
DEAN: Et tu crois que c’est vrai qu’ils réalisent des vœux ?
SAM: J’en sais rien mais ils ont de très grands pouvoirs. Rien à voir avec Barbara Eden en tenue de harem. Ca fait des siècles qu’on parle des Djinns, et dans plusieurs civilisations avancées. On en parle même dans le Coran.
DEAN: Barbara Eden, ça c’est quelque chose. C’est mieux que la Sorcière bien aimée, non ?
SAM: Bon, est-ce que t’écoutes ce que je te dis ?
DEAN: Ouais. Alors, ils se cachent où tes Djinns ?
SAM: En général, dans des ruines. Plutôt vastes pour mieux se cacher.
DEAN: J’ai vu un endroit qui pourrait peut-être leur plaire. J’ai bien envie d’aller voir.
SAM: Non, non, non, non, non. Passe me chercher avant.
DEAN: Non, c’est sûrement rien. Je vais jeter un coup d’œil.
Il raccroche. Sam, de son côté, est mécontent.
Dean se gare devant un bâtiment lugubre et pénètre à l’intérieur avec une lampe électrique. Une des pièces est remplie d’objets qui suggèrent que c’était autrefois un bureau. C’est sombre, silencieux, et vraiment effrayant. On voit quelqu’un de l’autre côté de la vitre, dans le couloir, mais Dean ne remarque rien. Tout à coup, il s’arrête car il a perçu quelque chose. Il attrape son couteau et surgit dans le couloir, mais il n’y a rien. Dean marche dans le couloir quand, soudain, le Djinn apparaît. Il pousse Dean contre le mur et lui fait lâcher son couteau. Le Djinn est couvert de tatouages. Ses yeux sont bleu électrique. Il lève une main, qui émet une lueur bleue, et la pose sur le front de Dean, qui perd immédiatement connaissance.
SUPERNATURAL
Endroit inconnu. Dean se réveille dans une chambre qu’il ne reconnaît pas. La télé est allumée. Un film fantastique en noir et blanc passe. Une jolie femme dort près de lui. Seuls les draps couvrent son corps nu.
Une fois habillé, Dean inspecte le salon. Il appelle Sam qui lui répond depuis son appartement.
SAM: Dean ?
DEAN: Sam ?
SAM: Qu’est-ce qui va pas ?
DEAN: J’en sais rien. Je sais pas d’où je t’appelle.
SAM: Quoi ? Explique.
DEAN: Bein, le Djinn, il m’a attaqué.
SAM: Le gin ? T’as bu du gin ?
DEAN: Non, banane, le Djinn. La créature qui fait peur, tu sais bien ? Il a posé la main sur mon front et je me suis réveillé près d’une fille … très chouette.
SAM: Qui ça, Carmen ?
DEAN: Qui ?
SAM: T’as picolé ? Allez, tu peux me l’avouer.
DEAN: Pas du tout ! Arrête de dire ça !
SAM: Ecoute, il est tard alors, … essaie de dormir, ça vaudra mieux. Allez, à demain !
DEAN: Sam. Sam!
Sam racroche et sourit. Il ferme le manuel qu’il était en train de lire intitulé : "Criminal Law and Procedure" (Droit et procédure ciminels).
Dean prend le courrier qui se trouve sur la table de la cuisine. Toutes les lettres sont adressées à Carmen Porter ou lui, à leur appartement à Lawrence, Kansas.
DEAN: Lawrence ? Qu’est-ce que c’est que ça ?
Carmen entre, en chemise de nuit.
CARMEN: Dean ? Qu’est-ce que tu fais ?
DEAN: Carmen ... Carmen. C’est idiot ...
CARMEN: Tu as du mal à t’endormir ?
DEAN: Oui.
Elle passe ses mains autour de son cou.
CARMEN: Ecoute. Reviens vite au lit avec moi et je vais t’aider à te détendre et t’endormir.
DEAN: D’accord. Dans une minute. Oui. Va te coucher et je te rejoins.
CARMEN: D’accord. Tu ne tardes pas trop, alors ?
DEAN: Non.
CARMEN : A très vite.
Elle l’embrasse et retourne dans la chambre. Dean regarde des photos qui sont dans le salon. Il y a des photos de Carmen étendue sur la plage, Dean et Carmen au restaurant, et au parc. Tout à coup, Dean est attiré par une autre photo. Bien qu’on ne puisse pas voir de quoi il s’agit, Dean la regarde, choqué. Il lâche le cadre qui se brise et sort de l’appartement.
Dean se gare devant une autre maison et s’arrête sur le pas de la porte. Il frappe puis sonne à la porte avec insistance. Quand la porte s’ouvre, Dean se retrouve face à face avec sa mère, Mary Winchester.
MARY: Dean ?
DEAN [choqué] : Maman ?
MARY: Mais qu’est-ce que tu viens faire ? Tu vas bien ?
DEAN: J’en sais rien.
MARY: Viens vite à l’intérieur. [Elle le conduit dans le salon.] Carmen vient de téléphoner en disant que, tout à coup, tu étais parti en voiture.
DEAN: Carmen ? Oui. Réponds juste à une question : quand j’étais gosse, qu’est-ce que tu me disais en venant me border ?
MARY: Pourquoi tu veux savoir ça ?
DEAN: Réponds à la question.
MARY: J’te disais que des anges veillaient sur toi.
DEAN: Je peux pas le croire.
Au bord des larmes, Dean la serre fort dans ses bras.
MARY: Dean, mon chéri, tu me fais peur. Allez, raconte-moi ce qui t’arrive.
DEAN: Est-ce que tu crois que certains vœux se réalisent ?
MARY: Quoi ?
DEAN: Non, rien. [Il la serre à nouveau.] Fais pas attention. Je me sens vraiment heureux, c’est tout. Qu’est-ce que t’es belle !
MARY: Oh.
Dean commence à regarder des photos posées dans le salon.
DEAN: Quand j’étais petit, y’a pas eu le feu ici ?
MARY: Non, jamais.
DEAN: Je l’aurais juré pourtant. J’ai du me tromper.
Il voit des photos de toute la famille Winchester au fil des années: Dean au collège, son bal de promotion, la cérémonie de remise des diplômes de Sam au lycée. Il prend ensuite une photo de John Winchester en tenue de baseball avec une batte à la main.
DEAN: Papa en tenue de joueur de baseball. [Mary le regarde bizarrement.] Ah, mais bien sûr, où avais-je la tête. On adore tous le baseball ici. J’avais oublié.
MARY [nostalgique] : C’est vrai qu’il aimait beaucoup ça.
DEAN: Il est mort. [Elle le regarde à nouveau bizarrement.] Et il a été tué par une de ces ...
MARY: de ces quoi ? Mais tu sais bien que son cœur a laché pendant son sommeil.
DEAN: C’est super.
MARY: Tu veux répéter ?
DEAN: C’est super … oui, qu’il soit mort de cette manière. Il est mort sans avoir souffert.
MARY [déçue] : Tu as bu, c’est ça ?
DEAN: Non, j’ai rien bu. Maman.
MARY: J’appelle tout de suite Carmen et je lui dis de passer te prendre.
Elle veut décrocher le téléphone mais Dean l’en empêche.
DEAN: Non, non. Attends, ne fais pas ça. Fais pas ça. J’veux rester ici.
MARY: Pourquoi ?
DEAN: Parce que cette maison me manque tellement. T’occupe de rien. Vas vite te coucher. D’accord ?
Il s’asseoit sur le canapé. Elle lui caresse le visage.
MARY: Tu es certain que ça va ?
DEAN: Oui, je crois.
MARY: D’accord. [Elle l’embrasse sur le front.] Allez, repose-toi. Je t’aime.
DEAN: Moi aussi.
Elle monte à l’étage.
Le lendemain matin. Dean se réveille sur le canapé et voit une photo de lui et sa famille à Noël. Il s'assoit et s’aperçoit qu’il est toujours dans la maison de son enfance. Il appelle Sam mais tombe sur la messagerie.
Université. Dean parle à un professeur dans son bureau.
PROFESSEUR: Je me souviens pas vous avoir vu à mes cours.
DEAN: Comment ça ? J’ai toujours adoré vos cours. On apprend en s’amusant.
PROFESSEUR [rigolant] : Alors, que puis-je faire pour vous ?
DEAN: Vous voulez bien me parler des Djinns ?
PROFESSEUR: Beaucoup de musulmans pensent que les Djinns existent bien et on en parle dans le Coran.
DEAN: Ouais, oui, oui, oui, mais parlez-moi des vœux.
PROFESSEUR: Mais comment ça ?
DEAN: Vous croyez qu’ils les réalisent ?
PROFESSEUR: Hum … Non, non. Non, non, ça, je ne crois pas qu’ils les réalisent. Jevous rappelle que ce sont des créatures mystiques.
DEAN: Oui, oui, je le sais. Je dis ça parce que j’ai beaucoup réfléchi. Il arrive parfois qu’on fasse des vœux sans les formuler à voix haute, par exemple, qu’un amour dure toujours ou qu’un évènement horrible ne vous arrive pas.
PROFESSEUR: Ca m’est arrivé, oui, c’est vrai. Après tout, on sait qu’ils ont de grands pouvoirs et ils ont celui de changer la réalité à chaque fois qu’ils le veulent dans le passé, le présent ou l’avenir.
DEAN: Et pourquoi le font-ils ? Pour se défendre ? Ou peut-être pour faire le bien.
PROFESSEUR: Dites-moi ?
DEAN: Mm ?
PROFESSEUR: Vous avez bu ?
DEAN: C’est marrant, tout le monde me pose cette question, mais … non.
Extérieur du bâtiment de l’université. Dean ouvre le coffre de sa voiture et à la place des armes, ils trouvent des emballages de nourriture et des magazines.
DEAN [à la voiture] : Le coffre de Monsieur Tout le Monde. On s’y attend pas.
De l’autre côté de la rue, Dean aperçoit une mystérieuse jeune fille, vêtue d’une robe blanche, qui l’observe. Il avance vers elle, intrigué, mais manque de se faire renverser par une voiture. Quand il regarde à nouveau dans sa direction, la fille a disparu.
Maison des Winchester. Dean est assis à la table de la cuisine et prend une bouchée d’ un énorme sandwich.
DEAN [la bouche pleine] : Mmm. C’est le meilleur sandwich que j’ai jamais mangé !
MARY [hors champ] : Oh, merci !
DEAN: J’ai essayé de joindre Sam tout à l’heure. Tu sais où il est ?
MARY [entrant dans la pièce] : Oh, il ne devrait pas tarder.
DEAN: Bien. J’ai hâte de le revoir.
MARY: Tu sais … Ne te vexe pas. J’apprécie beaucoup que tu traînes à la maison comme ça. Mais … tu ne devrais pas aller travailler ?
DEAN: Travailler ?
MARY: Oui, au garage.
DEAN: Oui, le garage. Là où je travaille. Oui, j’ai pris un jour de repos. [Mordant dans son sandwich] : J’adore. [Il regarde par la fenêtre] : Ce serait pas du luxe de tondre la pelouse.
MARY: Et tu serais prêt à le faire ?
DEAN: Bien sûr que je suis prêt à le faire.
MARY [étonnée] : Alors surtout, fais-le. Je ne t’ai jamais vu tondre la pelouse de toute ta vie.
Plus tard, Dean est effectivement en train de tondre la pelouse. Il a l’air absolument ravi de le faire. Il voit un voisin sortir sa poubelle. Il lui fait un petit signe amical. Le voisin, étonné, lui rend la pareille.
Une fois son travail terminé, il s'assoit sur les marches du perron, heureux et pensif, une bière à la main. Une voiture s’arrête devant la maison et son expression change.
DEAN: Ah, non, c’est pas vrai !
Sam sort de la voiture en premier. Il porte des vêtements très bon chic bon genre, et il est bien coiffé. Sa copine, Jessica Moore, sort du côté passager et est plus belle que jamais. Dean se précipite vers elle et la serre fort dans ses bras.
DEAN: Oh, Jessica.
JESSICA: Eh, eh, je suis contente de te voir, moi aussi. Tu me fais mal.
Il la lâche.
DEAN: Sammy ! T’es superbe. Et t’es avec Jessica. C’est incroyable.
SAM: Ouais.
DEAN: Et vous arrivez d’où ?
SAM [perplexe] : Et bien, on arrive de … de Californie.
DEAN: Californie ! Stanford, hein ? Et ça marche le droit ?
SAM [désignant la bière] : J’ai l’impression que tu as déjà commencé à fêter l’anniversaire de Maman.
DEAN: L’anniversaire de Maman, c’est aujourd’hui ?
SAM: Ah oui, oui, c’est aujourd’hui. C’est pour ça qu’on est ici. T’avais pas oublié ?
Intérieur d’un restaurant – la nuit. Les frères Winchester ainsi que Mary, Carmen et Jessica, sont élégamment habillés. Le serveur apporte à Dean un plat très étrange.
DEAN: C’est magnifique. Une œuvre d’art.
Tout le monde rit.
SAM: Bon, allez. A Maman. Joyeux anniversaire.
TOUT LE MONDE : Joyeux anniversaire !
MARY: Merci.
Tout le monde porte un toast. Dean sourit quand Sam et Jessica s’embrassent. Carmen s’approche pour lui parler.
CARMEN: Tu sais que je m’inquiète pour toi depuis hier soir.
DEAN: Oh, je vais bien. Je me sens très bien.
CARMEN: Si tu le dis. Si tu veux, en sortant, on t’achètera un cheeseburger ?
DEAN: Oh, Seigneur oui ! Où ai-je pu trouver une femme si géniale ?
CARMEN: C’est aussi ce que je voudrais savoir.
Il rit puis l’embrasse.
SAM: On a une grande nouvelle à vous annoncer. On voudrait profiter de ce moment. [A Jessica] : Tu veux leur dire ?
JESSICA: C’est ta famille.
SAM : Comme tu voudras.
MARY: Ah, qu’est-ce qu’il y a ?
Sam prend la main gauche de Jessica et montre la bague de fiançailles qu’elle porte.
MARY: Oh mon Dieu ! [Elle embrasse Jessica.] Oh, c’est merveilleux.
Ils se lèvent tous pour féliciter le couple. Dean semble absolument ravi.
MARY [embrassant Sam] : J’aimerais tant que votre père soit là.
SAM: Oui, moi aussi.
DEAN [serrant la main de Dean] : Félicitations, Sammy.
SAM: Merci.
DEAN: Si tu savais à quel point ça me fait plaisir.
Sam semble un peu gêné. Soudain, Dean revoit la mystérieuse femme en blanc, debout dans le restaurant. Il quitte la table et se dirige vers elle, mais il a disparu avant qu’il ne l’atteigne. Il se retourne et voit que sa famille le regarde, préoccupée.
Domicile des Winchester. Tous les cinq rentrent à la maison.
SAM: Dis-moi, Dean, qu’est-ce qui s’est passé tout à l’heure au restaurant ?
DEAN: Rien. J’ai cru reconnaître quelqu’un, mais c’était une erreur.
MARY: Bien. Grâce à vous, j’ai eu très bel anniversaire. Merci. Bonsoir.
TOUT LE MONDE : Bonsoir.
Elle monte à l’étage.
SAM: Moi, je suis mort. [A Jessica ] : On va se coucher ?
JESSICA: Bien sûr.
SAM: Bonsoir à tous les deux.
DEAN: Attendez, qu’est-ce que vous faites ? Il est même pas encore neuf heures. Vous voulez pas aller prendre un verre quelque part ?
SAM: Peut-être une autre fois.
DEAN: Sois pas rabat-joie ! Regarde-nous, on est avec des filles absolument magnifiques. Et vous vous êtes fiancés. Faut absolument qu’on fête ça !
SAM [aux filles] : Vous voulez bien nous excuser, je voudrais parler à mon frère une seconde.
JESSICA : Bien sûr. Tu viens, Carmen ? J’avais justement quelque chose à te demander.
Les filles sortent.
SAM : Viens.
DEAN: Qu’est-ce qu’il y a ?
SAM: Bien. Je peux savoir ce qui te prend ?
DEAN: Quoi, qu’est-ce qui me prend ?
SAM: Explique d’où vient ce brusque accès de chaleur et de sympathie.
DEAN: Ça me fait plaisir pour toi, Sammy.
SAM: Oui, justement, ça aussi. Depuis quand tu m’appelles Sammy ? On se parlait pas en dehors des vacances jusqu’ici.
DEAN: C’est vrai ? C’est … c’est débile, t’es mon frangin.
SAM: "T’es mon frangin"?
DEAN: Ouais.
SAM: Ça, c’est ce que tu disais quand tu utilisais ma carte bancaire, en pariant sur ma réussite à la fac, ou quand t’as filé avec Rachel.
DEAN: Qui ?
SAM: Ma copine de l’époque. Au bal de la promo.
DEAN: Ah, oui, c’est vrai. C’est tout à fait moi, ça. Excuse-moi, je regrette vraiment.
SAM: Non, non, t’excuses pas, c’est pas la peine. Tout va bien. Simplement, j’attends pas de toi que tu changes de comportement. Je crois que tous les deux, on n’a rien en commun. C’est tout.
Il s’apprête à partir.
DEAN: Who, who. Attends. Si, on a un truc en commun.
SAM: Quoi ?
DEAN: La chasse.
SAM: La chasse ? Non, j’ai encore jamais chassé de ma vie.
DEAN: Ouais, c’est vrai, t’as raison. On devrait peut-être y aller. A mon avis, t’es un bon chasseur.
SAM [après un long silence] : Va te reposer.
Il quitte la pièce.
Appartement de Dean et Carmen. Dean est assis dans le canapé, soucieux. Carmen lui apporte une bière.
DEAN: Ma préférée. J’ai plus de secrets pour toi, hein ?
CARMEN: Ça tu l’as dit. Tu vas bien ?
DEAN: Sam et moi … on s’entend pas du tout.
CARMEN: Vous vous voyez pratiquement jamais tous les deux. Et la vérité, c’est que vous ne vous connaissez pas bien. C’est dommage pour lui. Il ne sait pas ce qu’il manque.
DEAN: J’arrangerai ça avec Sam. Pour lui, je ferai l’effort. Et pour les autres, aussi.
CARMEN: D’accord. Qu’est-ce que tu as ces temps-ci ?
DEAN: J’ai peur que ça n’ai aucun sens. Mais j’ai l’impression de me voir offrir une seconde chance. Et je ne veux pas la gâcher.
CARMEN: Tu as raison, ça n’a aussi sens …
Il la coupe en l’embrassant.
DEAN: Tu sais, j’ai compris.
CARMEN: Compris quoi ?
DEAN: Pourquoi tu es là.
Il l’embrasse à nouveau.
CARMEN: C’est vrai que tu as changé. Et j’adore ça. [Alors que Dean devient plus entreprenant, elle l’arrête.] Oh, non, arrête ! T’es dégoûtant de me faire ça. Il faut que j’aille travailler.
DEAN: Tu travailles maintenant ?
CARMEN [se dirigeant vers la penderie] : Tu sais bien que je suis de service de nuit le mardi.
DEAN: Tu es de service de nuit à …
Il la suit dans la chambre et voit qu’elle a pris une blouse.
DEAN: A l’hôpital. Je fréquente une infirmière. Ça … ça inspire le respect.
Plus tard, alors que Carmen est partie, Dean regarde la télé assis dans le canapé, une bière à la main. Il change les chaînes et s’arrête sur les informations.
REPORTER: C’est aujourd’hui l’anniversaire du vol 424 d’United Britannia. Les habitants d'Indianapolis ont mis à leurs fenêtres des bougies allumées en souvenir des 108 passagers …
DEAN [se redressant] : Oh, non, je l’avais empêché cet accident.
REPORTER : … qui y ont laissé la vie.
Plus tard, Dean fait des recherches sur Internet. Il trouve plein de titres de journaux rapportant des tragédies. Dans la nouvelle vie de Dean, toutes les affaires dont lui et Sam se sont occupées n’ont jamais été résolues. Tous ceux qu’ils ont sauvés sont morts faute de leur aide.
Tout à coup, Dean voit quelqu’un passer devant lui. Il le suit jusqu'à la chambre mais il n’y a personne. Quand il ouvre le placard, il découvre deux corps squelettiques suspendus par les mains. Il se retourne et se retrouve nez à nez avec la fille en blanc. Sa figure est écorchée et sale. Elle vacille puis disparaît. Quand Dean regarde à nouveau dans le placard, les corps ont disparu.
Cimetière. La nuit. Dean est seul. Il parle à haute voix à la tombe de John Winchester.
DEAN: Ils sont morts. Tous ceux que tu avais sauvés. Tous ceux que Sammy et moi avions sauvés. Ils sont tous morts. Il y a cette femme qui me hante. Je sais pas pourquoi. Je n’ai pas trouvé le lien entre nous. Pas encore en tout cas. C’est comme si mon ancienne vie me rattrapait. C’est comme si je n’avais pas droit au bonheur moi non plus. Oh, mais je sais ce que tu dirais. Tu dirais : « Ouais, va chasser le Djinn. Il t’a expédié ici, il doit payer pour ça. Et ton bonheur personnel contre toutes ces vies, y’a pas photo, d’accord. » [Emu] : Mais pourquoi ? Pourquoi tu me demandes de sauver ces personnes ? Pourquoi je dois me comporter comme un héros ? Et nos propres vies, hein ? Pourquoi Maman n’a pas le droit de vivre sa vie ? Et Sammy, lui, il a pas le droit de se marier ? Pour quelle raison on doit sacrifier tout ça ? C’est …
Il s’arrête, en larmes.
DEAN : Ouais.
Il sèche ses larmes et s’en va.
Maison des Winchester. La nuit. Un bruit dans la maison réveille Sam. Il saisit une batte de base-ball et descend l’escalier. Il est prêt à frapper, quand Dean l’attrape et le met au sol sans difficulté.
DEAN: Oh, c’est tellement facile que ça me gêne pour toi.
SAM [se relevant] : Dean ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?
DEAN: Je venais chercher une bière.
SAM: Ah ouais, dans le vaisselier ? [Il allume la lumière et voit une boîte contenant des couverts en argent ouverte.] C’est l’argenterie de Maman. Tu peux m’expliquer ?
DEAN: Sam…
SAM: Non, non, attends. T’es venu voler l’argenterie de Maman, c’est ça ?
DEAN: Oh, c’est pas du tout ce que tu crois. J’avais pas le choix.
SAM: Ah oui, et pourquoi ? Qu’est-ce qui peut pousser un fils à voler sa propre mère ?
DEAN: Tu veux la vérité ?
SAM: Oui. Oui, bien sûr.
DEAN [après un silence] : J’ai perdu un paquet de pognon.
SAM: Où ?
DEAN: Au poker. J’ai perdu une partie assez énorme. Ils m’ont demandé de payer ce soir.
SAM: J’ai du mal à croire qu’on soit frères.
DEAN: Ça m’embête, tu sais.
SAM : Ouais.
DEAN : Ouais. Ça m’embête qu’on s’entende pas. J’aimerais vraiment rester pour qu’on essaie de régler ça. Mais j’ai autre chose à faire, et pas mal de vies en dépendent.
SAM: Mais de quoi tu parles, encore ?
Il prend un couteau dans la boîte.
DEAN: C’est rien. Oublie ça et… Et dis à Maman que je l’aime.
Il s’apprête à partir.
SAM: Dean.
DEAN: A bientôt, petit frère.
Dean sort de la maison. Sam ne comprend pas ce qui se passe.
Devant la maison. Dean est assis dans l’Impala, pensif. Sam s'assoit sur le siège passager.
DEAN: Descends de là.
SAM: Je viens avec toi.
DEAN: Descends, tu vas me retarder !
SAM: C’est ce qu’on verra.
DEAN: C’est dangereux, tu pourrais être blessé.
SAM: Oui, bein, toi aussi, non ?
DEAN: Sammy.
SAM: Tu vas sûrement faire quelque chose de débile, mais on le fera tous les deux. C’est tout.
DEAN: Mais là, tu dérailles. Pourquoi tu fais ça ?
SAM: Parce que t’es encore mon frère.
DEAN [après un silence] : Banane.
SAM: Mais qu’est-ce qui te prend. Pourquoi tu m’insultes ?
DEAN: T’es sensé répondre : « Du gland ».
SAM: Quoi ?
DEAN: Cherche pas.
Ils démarrent. Sur la route, Sam remarque un sac en papier marron à côté du siège.
SAM: Qu’est-ce qu’il y a dans le sac ?
DEAN: Rien.
SAM: Rien ?
DEAN: Rien.
SAM: Bon.
Il prend le sac et commence à l’ouvrir.
DEAN: T’as tort de faire ça.
SAM: Tu crois ? [Il sort un flacon de sang et est écoeuré.] Qu’est-ce que c’est que ça ?
DEAN: Du sang.
SAM: Mais je vois bien que c’est du sang, merci. Mais qu’est-ce que tu fais avec du sang ?
DEAN: Tu tiens pas à le savoir.
SAM: Non, attends, au contraire, je veux le savoir. Oui, je veux vraiment le savoir.
DEAN: Toute façon, tu le sauras tôt ou tard. J’ai besoin d’un couteau en argent trempé dans du sang de brebis.
SAM: UN couteau en argent trempé dans du sang de brebis. Pour faire quoi ?
DEAN: Pour chasser une créature. Un Djinn.
SAM: D’accord. Arrête-toi !
DEAN: Oui, je sais que c’est dingue.
SAM: Ah oui. S’il te plaît, arrête-toi.
DEAN: C’est une réalité, Sam. Il y a des créatures qui rôdent dans le noir, des créatures qui sont malfaisantes, des cauchemars vivants. Et mon boulot, c’est de sauver les gens menacés, sinon personne le ne fera.
SAM: Je voudrais pouvoir t’aider, crois-moi, je suis sincère. Mais de toute évidence, tu es souffrant, tu es en train de péter les plombs.
DEAN: Alors, tais-toi.
Sam commence à composer un numéro sur son portable. Dean baisse sa vitre, prend le téléphone des mains de Sam, et le jette dehors.
SAM: Pourquoi t’as fais ça ? C’était mon téléphone !
DEAN: J’ai pas envie d’être enfermé et j’ai un boulot urgent à faire.
SAM: Mais si je fais ça, c’est pour t’aider ! Je voudrais éviter que tu te fasses tuer !
DEAN: Parce que tu vas me protéger ?
SAM: Oui !
DEAN: Ah, ça, c’est très drôle. Tu devrais rester tranquille et arrêter un peu de crier.
Plus tard, ils arrivent au repaire du Djinn. Sam est endormi sur le siège passager. Dean met sa lampe dans sa figure pour le réveiller.
SAM: On est où, là ?
DEAN: On n’est plus dans la Kansas. [Il sourit.] On est dans l’Illinois.
SAM: Et donc, y’aurait un monstre là-dedans ?
DEAN: Oui, je sais qu’il est là.
Ils entrent dans le bâtiment. La première pièce ne contient que du vieux matériel de bureau.
SAM: Tu vois. Y’a rien du tout ici. Écoute, Carmen va commencer à se faire du mauvais sang. On pourrait rentrer ? Allez, on s’en va.
DEAN: Chut.
Ils arrêtent de marcher et entendent une fille pleurer depuis quelque part dans le bâtiment.
SAM: Mais qu’est-ce que c’est que ça ?
DEAN: Reste derrière moi et boucle la.
Ils continuent de chercher. Sam est complètement pétrifié. En entrant dans une autre pièce, ils tombent sur les deux corps que Dean avait vus dans son placard. Ils sont tous les deux attachés par les poignets.une poche de sang est suspendue près d’eux.
SAM: Qu’est-ce que c’est ?
De l’autre côté de la pièce, la fille qu’a vu Dean est aussi suspendue par les poignets. Elle est très pâle et sa robe est sale et couverte de sang.
DEAN: C’est elle.
Une aiguille est plantée dans le cou de la fille. Elle est reliée à une poche qui sert à récolter le sang. La fille se réveille et gémit.
SAM: Mais qu’est-ce que ça veut dire tout ça ?
DEAN: Chut !
Ils vont se cacher derrière un mur car ils entendent le Djinn arriver. Le Djinn s’approche de la fille qui est maintenant réveillée et en pleurs.
FILLE: Où est mon Papa ? Non, non. Où es-tu Papa, montre-toi !
DJINN: Dors. Dors, tu m’entends.
Il met une main sur son visage et elle perd immédiatement connaissance. Le Djinn prend l’embout connecté à la poche de sang et boit un peu du sang de la fille. Il entend Sam faire du bruit. Il cherche autour de lui mais ne trouve pas les deux frères. Il retourne ensuite à l’étage.
SAM: Alors, tout ça est vrai ? T’es pas cinglé ?
DEAN: Elle ne sait pas où elle est. Elle se croit avec son père. [Ils s’approchent de la fille.] J’ai compris ce que fait le Djinn. Il ne réalise pas le vœu ; il fait croire qu’il le réalise.
SAM [tirant Dean par la veste]: Ecoute, il va sûrement revenir ici.
Ignorant son frère, Dean regarde autour de lui et réalise ce qui lui arrive.
SAM: Dean, s’il te plaît.
DEAN: Et si c’était mon cas aussi. Si j’étais attaché quelque part, comme elle. Et si tout ça était dans ma tête. C’est peut-être ça, oui. On peut penser qu’il nous fait prendre un super acide qui lui donne le temps de se nourrir de notre sang.
SAM: Non, Dean, tout ça n’a pas de sens. T’entends ?
DEAN: C’est sûrement pourquoi elle m’apparaît comme ça. Ce n’est pas un esprit. J’ai de plus en plus fréquemment des flashs de la réalité. Tu sais comme si j’étais là, quelque part, dans un état catatonique, et que j’absorbe tout ça mais que j’arrive pas à me délivrer.
SAM: Oui, oui, t’as raison. Oui, oui, c’est vrai, t’as raison et j’ai tort. T’es pas cinglé. Mais il faut sortir d’ici et en vitesse. Allez, viens !
Il tire Dean par la manche mais Dean le repousse.
DEAN: Je crois que tu n’es pas réel.
Sam, à bout d’arguments, saisit Dean par les bras et le secoue.
SAM: Tu sens ça ? Hein, tu le sens ? Je suis bien réel. T’as avalé aucun acide ; je suis parfaitement réel. Et cette créature va bientôt revenir et nous tuer réellement. Alors, on part.
DEAN: Je connais un moyen d’en être sûr.
Il sort un couteau de sa poche.
SAM: Mais que’est-ce que tu fais ?
DEAN: C’est comme dans les contes pour enfants. Quand on est sur le point de mourir dans un rêve, on se réveille.
SAM: Non, non, non, non. Tout ça, c’est ridicule. Tu vas le regretter.
DEAN: Peut-être pas.
SAM: Tu vas te tuer si tu fais ça. Arrête !
Dean lève le couteau et Sam recule.
DEAN: C’est l’un ou l’autre.
SAM: Dean, il ne s’agit pas d’un rêve. Je me trouve ici, avec toi, en cet instant même. Si tu fais ça, tu vas te tuer.
DEAN: Je suis sûr de moi. [Il réfléchit] A 90% sûr. Je prends le risque.
Il va pour se poignarder.
SAM: Fais pas ça !
Dean stoppe son geste. Tout à coup, Mary apparaît, en chemise de nuit. Carmen et Jessica sont là aussi. Le visage de Sam se fait plus doux.
SAM: Pourquoi tu t’es débattu ? Pourquoi tu n’as pas accepté tout ça ? T’étais heureux ; tout allait bien.
MARY: Pose le couteau, mon chéri.
DEAN [triste] : Vous n’êtes pas réels. Aucun de vous n’est réel.
MARY: Quelle importance ? C’est cent fois mieux que tout ce que tu as eu.
DEAN: Quoi ?
MARY: C’est tout ce que tu voulais. Une vraie famille unie. Rentrons chez nous.
DEAN: J’en mourrais. Si je fais ça, le Djinn aura bu mon sang dans très peu de temps.
MARY: Mais si tu viens avec nous, ça semblera être une éternité, une vie entière. [Sam acquiesce.] Je te le promets. Plus de souffrances, ni de peur. Seulement l’amour, l’affection et le confort. Dean , reste avec nous. Viens te reposer.
JESSICA: Tu n’auras plus à t’inquiéter pour Sam. Tu pourras le regarder vivre sa vie.
Carmen s’approche et l’embrasse longuement.
CARMEN: On aura un avenir ensemble. On fondera une famille. Je t’aime tellement, Dean. Je t’en prie.
SAM [proche des larmes] : Pourquoi c’est à nous de sauver tout le monde ? On en a déjà assez fait. Je t’en prie, Dean. Donne-moi le couteau.
Dean regarde chacun d’entre eux. Il est très ému et est très partagé. Puis, au bout d’un instant, il se recule et lève le couteau.
DEAN: Je suis désolé.
Il se poignarde dans le ventre.
SAM: Dean ! Dean !
Dean est pendu par les poignets dans le repaire du Djinn. Il est livide. Sam vient de le retrouver.
SAM : Attends. Dean. Dean, réveille-toi, tu m’entends ? Mais réponds-moi, bordel !
Dean finit par se réveiller.
SAM : Réponds-moi. Oh !
DEAN: Tante Emma ? Et bein, t’as été long.
SAM: Seigneur, j’ai cru au pire une seconde.
DEAN: C’était pas loin.
Sam retire l’aiguille du coup de Dean.
SAM: Attends. Attends, je vais te descendre de là.
Il est en train de couper les liens de Dean quand celui-ci voit le Djinn approcher.
DEAN: Sam !
Sam se retourne et engage le combat. Dean parvient à se libérer. Le Djinn immobilise Sam et est sur le point de lui faire perdre connaissance, mais Dean est plus rapide. Il poignarde le Djinn dans le dos et le tue. Une fois qu’ils ont repris leurs esprits, les frères s’approchent de la fille, qui semble morte. Mais Dean remarque une larme qui coule sur sa joue.
DEAN: Elle est encore en vie. Sam.
Dean retire l’aiguille de son cou pendant que Sam la détache. Dean prend la fille dans ses bras alors qu’elle se réveille.
DEAN: Je suis là. C’est fini. On t’a sortie de là. C’est fini. C’est fini.
Chambre de motel. Sam est au téléphone et Dean feuillette un magazine. Il tombe sur une publicité pour El Sol, la bière qu’il buvait dans son autre vie. La fille de la publicité est Carmen, un mannequin, qui est étendue sur la plage, souriant au photographe. Dean ricaine.
SAM: Oui. Merci d’avoir appelé. Au revoir. [Il raccroche.] C’était l’hôpital. L’état de la fille s’est stabilisé. Elle devrait s’en sortir.
DEAN: Ouais ? Tant mieux.
SAM: Ouais. Et toi ? Comment te sens-tu ?
DEAN: Ca peut aller. [Silence] T’aurais du voir ça. Voir nos vies. T’avais l’air si nunuche.
SAM [riant] : C’était pas l’entente cordiale entre nous ?
DEAN: Non.
SAM: Je pensais que ça devait être totalement idyllique.
DEAN: C’était pas le cas. C’était qu’un vœu, où je voulais que Maman vive. Si Maman n’était pas morte, on n’aurait pas chassé et toi et moi, on ne serait pas … Tu vois ce que je veux dire.
SAM: Oui. Je suis content qu’on le soit. Et je suis très content que tu aies réussi à t’en sortir. Y’a pas beaucoup de gens qui auraient eu ta force. Ils y seraient restés.
DEAN: J’ai eu de la chance. Il faut aussi que je te dise ... T’étais avec Jess. Maman allait avoir des petits-enfants.
SAM: Non, Dean. S’il te plaît, tout était faux.
DEAN [ému] : Oui, je sais. J’aurais tellement aimé que ce soit vrai. J’aurais tellement aimé. Depuis la mort de Papa, je réfléchis souvent au prix qu’on paie pour ce job de dingues. A tout ce qu’on a perdu. On a fait des sacrifices sur presque tout.
SAM: Mais pense aux gens qu’on sauve. Ca vaut le coup, Dean. C’est vrai, c’est pas juste pour nous. C’est souvent très douloureux mais ça vaut le coup.
Dean ne répond pas.
FIN
Ecrit par Luinel.