La nuit, dans les bois. Une jeune femme, Wendy, est à l'extérieur d'une maison abandonnée. Elle marche avec une lampe torche, l'air terrifiée.
WENDY : Mitch ? Ashley ? Vous êtes là ? Répondez, voyons ! Où êtes-vous? (appelant) Oh hé ? Oh hé ?
Soudain, quelqu'un lui pose sa main sur son épaule. Terrifiée, elle hurle, puis reconnaît son ami, Brody.
WENDY (soulagée en reconnaissant son ami) : Brody !
BRODY (terrifié) : Ashley et Mitch sont morts, Wendy! Ils ont été tués!
WENDY : Brody, calme-toi, tu veux!
BRODY : Mais tu vois bien qu'on n’a aucune chance, il faut tout de suite s'en aller!
WENDY : Non, pas question de filer d'ici, tu m'entends ? Il faut d'abord trouver ma sœur !
BRODY (en s'éloignant) : Non! Non! J'ai pas envie d'être tué moi aussi!
WENDY : Brody ! Me laisse pas seule ici ! Brody ! Oh non ! (énervée) Ça tu vas me le payer !
Elle entend un bruit derrière elle, et cesse de gémir. Lorsqu'elle se retourne, elle hurle de terreur, mais son cri devient vite ennuyé.
La jeune femme se trouve en réalité sur un plateau de tournage. Une caméra est en face d'elle, avec une balle de tennis fixée au-dessus, supposé représenter le monstre qui la terrifie. Wendy arrête de crier, visiblement dépitée. Le réalisateur, McG, observe la jeune femme jouant Wendy, Tara Benchley, depuis l'avant du plateau.
McG : Coupez! (à son assistant, exaspéré) Qu'est-ce qu'elle me fait là ? Il faudra la refaire !
TARA BENCHLEY (tendant sa torche à un assistant) : Merci.
WALTER DIXON (un assistant, tendant une bouteille d'eau à Wendy) : Tenez.
TARA : Merci.
Les gens s'activent autour d'elle, pour arranger la scène.
McG (en s'avançant vers Tara) : Bon... (feignant l'enthousiasme) c'était excellent Tara ! C'était génial ! On la refait, hein ? Et peut-être que tu pourrais essayer de crier mieux que ça ?
TARA (gênée) : Je sais, je sais...j'ai pas...j'ai pas tenu mon cri...excuse-moi...
McG : Non! C'est rien! Mais l'ingénieur du son ne tolère aucune légère imperfection parce que, les effets spéciaux rendront ton cri terrifiant. (lui montrant un cahier de story-board, apporté par une employée, montrant un squelette en flamme s'attaquer à une femme) Tu veux jeter encore un petit coup d'œil à la scène ?
TARA : Non, c'est inutile...j'y arriverai, j'y arriverai...
McG (en lui pinçant gentiment le menton) : Oui, je t'assure, ma chérie. (en retournant vers sa chaise) oui...
UNE EMPLOYEE (hurlant dans un haut-parleur) : Attention! On s'offre une pause de dix minutes! Recharger la caméra et les autres appareils!
Tara part s'asseoir sur une chaise, à côté de l'acteur qui jouait Brody, Rick. Frank, un employé sur le plateau, parle avec lui.
FRANK : J'vais vous dire, c'est pas drôle de travailler seul caché derrière les décors, ou après le tournage.
RICK : Ouais.
FRANK : J'ai eu le temps de remarquer des choses bizarres.
RICK : Ah ouais ? Comme quoi ?
FRANK : Oh, comme être observé...
RICK (riant) : Sans blague ?
FRANK : Hé! C'est un film un assez spécial ! Il peut arriver des choses qui font peur.
RICK (se tournant vers Tara) : Franky pense que le plateau est hanté, pour de vrai. (Tara rit)
FRANK : Croyez-moi, en tout cas, dès qu'on a terminé, je range tout ça, et je fiche le camp d'ici. Vite.
Il s'éloigne. Tara et l'acteur le regardent partir, surpris.
RICK : Il a trop longtemps travaillé sur des films d'horreurs. (en imitant un fantôme) OOOooouuhh.... (Tara l'approuve en riant)
Dans les faux bois du plateau, Tara répète son texte.
TARA : Me laisse pas seule ici, Brody, Oh non, Ça tu vas me le payer ! (elle tente de crier avec terreur, mais n'y arrive pas) Aaahh...Aaaah...Me laisse pas seule ici ! Tu vas me le payer ! Aaahh... (elle entend un bruit, comme un gargouillement) Oh hé ? (scrutant les buissons) Qui est là ? Répondez ! (en riant) C'est pas drôle ! D'accord ! C'est très drôle ! Oh hé ? (en s'avançant sur le plateau) Qui est là ?
Une casquette tombe à ses pieds. Tara lève la tête et aperçoit l'ombre d'un fantôme, qui s'évapore rapidement, au-dessus du cadavre de Frank. Suspendu par des câbles au plafond, son visage est en sang. Terrifiée, Tara hurle comme jamais, et son cri résonne jusqu'à l'endroit où se trouve le réalisateur.
McG (satisfait, en s'adressant à Tara) : Tu vois que tu peux, quand tu t'appliques !
_____________________________________Générique__________________________________
Los Angeles, dans les studios de Warner Bros. Sam et Dean sont à bord d'un wagon, en visite guidée sur les plateaux.
GUIDE (voix amplifiée par le micro) : Depuis son ouverture en 1927, c'est à dire depuis plus de 80 ans, les studios n'ont jamais cessé de travailler.
DEAN (regardant partout, fasciné, et en s'adressant à son voisin) : C'est ici qu'ils ont tourné le film Creepshow. (Son voisin, un gamin enrobé en train de manger une glace, l'ignore)
GUIDE : Sur votre droite, vous voyez les décors qui ont été utilisés pour le tournage de la série télévisée Gilmore Girls (Sam tourne la tête à droite, mal à l'aise) Et avec de la chance, vous pourrez apercevoir l'une des vedettes de cette série !
SAM (en sautant de la voiturette en marche) : Amène-toi!
DEAN : Hé ! On finit la visite ! (Dean descend de la voiturette) .
GUIDE : Et, comme vous le voyez, juste sur votre droite, voici le décor de New York Avenue. C'est là qu'a été tourné Loïs et Clark !
Dans un autre endroit, toujours à l'extérieur des studios, les deux frères marchent à travers les décors. Dean semble excité comme un gosse.
DEAN : Tiens, regarde ! C'est Matt Damon !
SAM (moqueur) : N'importe quoi ! C'est pas Matt Damon !
DEAN (très sérieux) : Si c'est lui!
SAM : Non mais tu vois Matt Damon nettoyer par terre avec un balai et une pelle !
DEAN : Pourquoi pas ? Il répète peut-être un rôle.
SAM : Arrête de dérailler...Alors, il est ou ce plateau 9 ? A mon avis, il devrait être par là.
DEAN : Non, mais j'ai repéré un truc par là.
SAM : Je te rappelle qu'on a du travail. C'est bien toi qui a voulu venir à Los Angeles !
DEAN (en râlant) : Oui, en vacances! Pour nager dans les piscines et voir les stars de l'écran ! Pas pour travailler.
SAM (moqueur) : Parce que tu penses qu'on peut se baigner avec le temps qu'ils ont ici ? On se croirait au Canada.
DEAN : C'est vrai. Mais j'pensais qu'après ce qui t'étais arrivé avec Madison, t'aurais eu envie de décompresser quelques jours.
SAM : C'est bien pour ça que je préfère travailler, au moins ça m'occupera l'esprit.
DEAN : D'accord, d'accord, j'comprends. Bon, quelqu'un a été tué pendant un tournage, c'est ça ?
SAM : Oui...heu...la rumeur s'est vite répandue sur internet, et on raconte que le plateau est hanté.
DEAN : Un autre Poltergeist ?
SAM : Peut-être un autre poltergeist.
DEAN : Non, non, non, je parle du film Poltergeist. (Sam hausse les épaules) T'as vraiment aucune culture cinématographique ? D'après la rumeur, le plateau de Poltergeist était hanté, ils ont utilisé de vrais ossements humains dans des scènes du film, et le résultat, c'est qu'il y' a eu trois acteurs de tués.
SAM : Ah oui...Ben c'est peut-être quelque chose comme ça.
DEAN : Bon, et comment s'appelle la victime ?
SAM : Frank Jaffey.
DEAN : Frank Jaffey ? Y'a un certificat de décès ? Un rapport du légiste ?
SAM : J'en sais rien, mais c'est Los Angeles ici, c'était peut-être pas son véritable nom. En tout cas, l'actrice qui l'a trouvé a prétendu avoir vu un truc bizarre, une forme qui s'est évanouie.
DEAN : Comment est-ce qu'elle s'appelle?
SAM : Heu...Tara Benchley.
DEAN (intéressé) : Qu...heu, attends, Tara Benchley ? De terreur.com, le fantôme buveur de sang ? (aux anges) Mais enfin, pourquoi tu me l'as pas dit plus tôt ?
SAM (stupéfait) : Quoi ? Ah ben alors, ca y'est ? T'es revenu avec moi ?
DEAN (redevenu sérieux) : C'est une actrice merveilleuse. Elle est très bonne.
Sur le plateau 9, Brad Redding parle avec McG, le réalisateur, et le producteur du film, Jay Wiley.
BRAD : Essayez de comprendre, tout le monde sur ce plateau raffole de voir les rushs, moi le premier. Et c'est après les avoir vu que j'pense qu'on devrait essayer de...de les rendre plus gais.
JAY (incrédule) : Plus gais ?
BRAD : Oui, Jay ! Plus colorés ! McG, Vous savez de quoi j'parle, vous êtes le maître dans ce domaine.
McG : Mais là, il s'agit d'un film d'horreur !
BRAD : Qui dit que horreur doit forcément être terne, c'est déjà assez déprimant comme ça ! Qu'est-ce que vous en dites ? (remarquant Sam et Dean, qui viennent de s'introduire sur le plateau) Hey! Excusez-moi! Vous là-bas avec la veste verte (Dean, surpris, se pointe lui-même) Oui, oui, vous ! Approchez ! (Dean échange un regard surpris avec Sam, et s'avance vers Brad) Soyez gentil ! Voulez-vous, apportez-moi un café.
DEAN (incrédule) : Vous me demandez un café ?
BRAD : Vous êtes bien un assistant, non ? Alors c'est votre travail.
SAM (accourant au secours de Dean) : Oui! Oui, oui...Il...Pas de problème, il vous l'apporte tout de suite. (Ils s'en vont)
DEAN : Tu obéis ?
SAM : Oui, un assistant est un esclave. (Il fait un signe du pouce à Brad)
BRAD (en les regardant s'éloigner) : Ils engagent n'importe qui, aujourd'hui.
Plus tard, sur le plateau, l'équipe se prépare à tourner. Dean se promène avec un plateau de Smoothies. Discrètement, il pose son plateau, et monte un escalier qui le mène vers les hauteurs du plateau en sortant son EMF. En bas, l'équipe se prépare à tourner.
McG : On reprend à la réplique « crois-moi, on s'amusera ». Action !
« WENDY » : Crois-moi, on s'amusera. Oh, force occulte de l'au-delà! Oh, esprit malfaisant des ténèbres, serviteurs de notre maître à tous, le tout puissant Satan, écoutez mon appel ! Je vous conjure d'apparaître sur le moment, sur terre ! Venez montrer votre toute puissance aux pauvres défenseurs du bien, en leur prenant leur âme, et en l'emportant en enfer ! Ces imprudents paieront leurs folies en souffrant pendant l'éternité. Oh, forces du mal, je vous en conjure, écoutez-moi! Que les esprits de l'enfer reviennent sur terre, pour montrer que Satan est toujours présent, et le sera jusqu'à la fin des temps, pour le bien de tous les siens...
Pendant ce temps, Dean scanne l'endroit avec son EMF, mais ne trouve rien. Il aperçoit un grand panneau blanc.
McG : Hé, je crois que ça suffira comme ça, Tara!
TARA (riant) : J'ai cru que ça n'allait pas finir!
McG : Coupez ! (tout le monde commence à rire) Ça c'est chouette, très chouette.
Quelques minutes plus tard, Sam rejoint Dean à la table faisant office de buffet.
SAM : Alors ?
DEAN : Aucune trace électromagnétique.
SAM : Génial...Qu'est-ce que t'en dis ?
DEAN : Heu...C'est un peu humiliant ce travail, mais....mais j'aurais jamais pensé que les gens mangeaient aussi bien sur un plateau (il prend un sandwich) . Regarde-moi ça (il tend un sandwich à Sam) Des sandwiches à la viande hachée! C'est délicieux ! Goûte !
SAM (vaguement dégoûté) : Tout à l'heure, peut-être. (Dean mord dans le sandwich)
DEAN (la bouche pleine) : Alors qu'est-ce que t'as appris sur la victime ?
SAM (écœuré) : Heu...Frank Jaffey avait été engagé pour une journée. Personne ne le connaît et personne ne sait rien sur lui.
DEAN : Bravo, on a été aussi mauvais l'un que l'autre.
SAM : Non, non, attends... (Ils sont interrompus par Walter, qui vient prendre un sandwich)
WALTER : Salut.
DEAN : Salut. (criant à l'assistant qui s'éloigne) Ils sont très bons ! (Revenant à Sam)
SAM : Bien, j'ai fait une petite enquête sur le plateau 9.
DEAN : Ah bon?
SAM : Ouais, et bien, quatre personnes sont mortes ici depuis son ouverture, de façon brutale, deux suicides, deux accidents.
DEAN : Il reste peut-être l'esprit d'un des morts.
SAM : Ouais. Ça nous donne déjà une base.
DEAN (apercevant Tara) : Bouge pas, j'reviens.
Il laisse Sam, qui l'observe, vaguement surpris, et se dirige vers Tara avec un air nerveux. Au passage, il arrache des feuilles de la main d'une employée.
EMPLOYEE (énervée) : Ça va pas, non ? (Dean l'ignore)
DEAN (à Tara) : Heu...je sais pas si vous avez eu ça (il lui tend le papier. Tara le prend en lui souriant) Je suis désolé, je débute, alors...
TARA : Premier jour ?
DEAN : Oui, et peut-être mon dernier. (Tara rit) Je suis désolé, ça va sans doute vous gêner, mais j'aime beaucoup ce que vous faîtes. Je vous ai vu dans Mort mère.
TARA (gênée) : Oh, seigneur, c'était pourtant très mauvais. En tout cas, merci beaucoup.
DEAN : De rien (il marque une pause) C'est vous qui l'avez trouvé ? Le cadavre ? (Tara perd son sourire et baisse la tête) Oh, pardon, je suppose que ça vous gêne d'en parler.
TARA : Non, non, au contraire, c'est une excellente occasion. C'est bizarre, personne sur le plateau ne m’en a dit un seul mot. Je crois qu'ils ont tous très peur de me voir craquer.
DEAN : Ça devait pas être beau à voir. (Tara ne dit rien) Et qu'est-ce qu'il s'est passé ?
TARA : C'était horrible. Il avait du sang qui coulait de partout, aussi bien de ses yeux que de sa bouche, et, j'ai vu cette... (Elle s'arrête, embarrassée)
DEAN : Quoi ?
TARA : J'ai vu une forme. Pour tout vous avouer, je n'ai aucune idée de ce que j'ai vu, je sais seulement que je l'ai vu. (Walter s'approche de Tara)
WALTER (en lui tendant une bouteille de jus de fruit) : Tiens, Tara.
TARA : Merci, Walter. (Il s'éloigne)
DEAN : Mais, dîtes-moi, est-ce que vous connaissiez la victime, ou non?
TARA : Oh, non, pratiquement pas.
DEAN : C'est bizarre, on dirait que personne ici ne savait qui c'était.
TARA : J'ai une photo.
DEAN : C'est vrai?
TARA (souriant) : Oui, j'ai toujours pris des photos sur les tournages, ça aide à tuer le temps quand le reste de l'équipe vous fait attendre. (elle feuillette son classeur jusqu'à ce qu'elle trouve ce qu'elle cherche) Heu...Là, tenez, la voilà.
DEAN (se penchant sur la photo de Tara et Frank, puis interloqué) : C'est pas vrai.
A l'intérieur d'une maison, quelqu'un frappe à la porte. Un homme ouvre pour voir Sam et Dean sur le seuil.
DEAN : Gérard St James ?
GERARD (qui ressemble trait pour trait à Frank) : Oui.
SAM : Vous êtes encore en vie. Et vous n'êtes pas Frank Jaffey.
GERARD : Heu, non.
DEAN : Vous étiez...Vous étiez le soldat du désert n°4 dans Metalstrorm : La destruction ?
GERARD : Oui, c'est vrai.
DEAN (enthousiaste) : Je savais que je vous avais reconnu. J'aime ce que vous faîtes. Vous étiez l'une des toutes premières victimes dans Cricters 3.
GERARD (riant) : Cricters 3!
DEAN : Ouais, ouais, c'est ça.
GERARD : Entrez donc par ici, entrez donc.
DEAN : Merci!
SAM (en même temps que Dean, ironique) : Génial...
Ils entrent chez Gérard. Dans le salon, Sam observe des portraits de Gérard sur le mur, en acteur, et déguisé en plusieurs personnages.
SAM (prenant la tasse de café que lui offre Gérard) : Merci.
GERARD (tendant sa tasse de café à Dean) : C'est un coup des producteurs, ils m'ont pris pour jouer ce pauvre Frank.
DEAN : Et faire croire qu'il avait été tué ?
GERARD : Oui, pour faire croire à un plateau hanté. De la publicité gratuite, c'est très bon pour un film d'horreur. Au point que la rumeur circule déjà sur internet.
SAM : Oui, ça on le sait.
GERARD (riant) : Oui, aujourd'hui, tout se passe dans les médias, personne n'y peut rien. Bientôt on finira par épouser son ordinateur.
DEAN : Pardon ?
SAM : Et le fantôme que Tara a vu ?
GERARD : Une projection sur un écran de diffusion.
DEAN : Vous trouvez pas ça cruel ? De lui avoir fait une blague pareille ?
GERARD : Hé, surtout, ne m'accusez pas, moi j'ai joué un rôle, rien de plus. Mais tiens, à propos de jouer, je vais jouer Willy, dans un dîner spectacle à la cantine de la salle de la Costa Mesa au cours de ce mois-ci. (Il tend un papier à Dean) Tenez, cette invitation donne droit à un steak.
DEAN : Mais si vous vous faîtes voir en public, ça va tout mettre en l'air, non ?
GERARD : Oh, mais non. Frank et Willy sont tout à fait différents l'un de l'autre.
SAM : Bien, Mr. St James, on va vous dire merci de nous avoir reçus de cette façon, et puis surtout, on est très content, de voir que vous êtes vivant et que vous allez très bien.
GERARD : Oui (il leur serre la main) .
SAM : Au revoir.
GERARD : Ça m'a fait plaisir.
DEAN : Heu...une dernière question. Quel effet ça fait de travailler avec Richard Moll ? (A Sam, qui lui lance un regard incrédule) Metalstorm, il faisait Huron, le roi des cyclopes (A Gérard) n'est-ce pas ?
GERARD : C'est un mec super.
DEAN : Ouais (il rit) , d'accord. (agitant les invitations) Et merci pour les steaks.
Sur le plateau 9, les acteurs qui jouent « Mitch » et « Sandra » sont filmés dans la maison abandonnée.
« MITCH » : En lisant les formules du grimoire, on les a sûrement faits revenir de là-bas en enfer.
« SANDRA » : C'est ridicule, on ne l'a pas fait exprès.
Pendant qu'elle parle, Dale, l'ingénieur du son entend un bruit étrange dans son casque, qui déforme le dialogue.
« MITCH » : Le résultat est là. Il n'est pas question de s'en aller sans Wendy et sa sœur, c'est compris ? Bon, alors, écoute-moi bien.
McG : Coupez ! C'est du beau travail.
DALE : Non, désolé, on a des voix bizarres sur la bande son.
McG : Oh non.
JAY : C'est pas vrai, pour une fois qu'ils savaient leurs textes (toute l'équipe soupire, excédée)
UNE EMPLOYEE : Ça va pas arranger notre retard (s'adressant à l'équipe) On y retourne, alors silence tout le monde !
DALE : Merci à tous !
BRAD (parlant à McG) : Non, non, non, non, mais écoute, c'est une belle scène, oui, de la vrai dynamite, mais pourtant, j'ai encore quelque... heu, non, pas de problèmes, j'ai juste des questions.
McG (ennuyé) : Lesquelles ?
BRAD : Et bien, pour commencer, il y' a certaines choses qui n'ont aucune logique pour moi. Il suffit que Tara fasse ses incantations et ça suffit pour faire alors venir ces fantômes ?
McG : Oui.
BRAD : Et vous croyez qu'étant en enfer, ils entendent les incantations, et comment ? Ils ont une ouïe supérieure ? Il n'y a pas de logique, le spectateur n'y croit pas.
McG : Comment dire, heu...Marty, C'est toi l'auteur.
MARTY (penché sur son portable) : Ouais, je sais bien, mais je peux pas vous expliquer.
BRAD : Ce serait pourtant super. Excusez-moi, j'ai eu plusieurs messages. (Il s'en va, concentré sur son oreillette Bluetooth)
McG : Connard.
Brad est sur une autre partie du plateau, isolé. Penché sur son Blackberry, il remarque une femme derrière lui. Son teint est blanchâtre, comme celui d'un fantôme. Maquillée de la tête au pied, elle a des marques sur le coup, clairement faîtes par des cordes. Elle ne dit rien, mais lui sourit.
BRAD : Est-ce que le réalisateur a vu ça ? (il s'approche de la jeune femme ) Non j'aime bien l'idée de peindre tout le corps, rien qu'en blanc et en noir, mais... (se penchant vers son cou) je ne sais pas si les blessures seront assez visibles pour la caméra... non, elles seraient mieux rouges, vous voyez ce que je veux dire ? (s'adressant à l'autre partie du plateau) Hé, Jay ! J'envoie quelqu'un au maquillage!
Il s'éloigne, mais elle se rapproche de lui à une vitesse surhumaine et lui tape l'épaule.
BRAD (se retournant) : Oui ?
La jeune femme, toujours silencieuse, enlève sa robe devant lui. Brad la regarde, stupéfait, tandis que nue, elle se tourne et monte les escaliers.
BRAD (courant après elle) : Pas trop vite.
Quelques minutes plus tard, les acteurs rejouent la scène dans la maison abandonnée.
« MITCH » : Je crois que c'est en lisant ce grimoire qu'on les a faits revenir, revenir de l'enfer.
« SANDRA » : Oh, mais c'est ridicule, s'ils étaient en enfer, comment ont-ils pu nous entendre ?
« MITCH » : Ils doivent avoir une ouïe exceptionnelle !
Soudain, le plafond de la maison abandonnée est défoncé par le corps de Brad qui s'agite, pendu. Les acteurs, terrifiés, hurlent et s'enfuient de la maison.
UN EMPLOYE : Ne vous affolez pas, vous affolez pas, retirez-le de là. Pourquoi il a fait ça ?
UN AUTRE EMPLOYE : En tout cas, on sera tranquille pour finir le film maintenant.
McG est choqué. L'oreillette bluetooth de Brad tombe par terre, et quelqu'un parle encore à l'intérieur, mais Brad est déjà mort.
Le matin suivant, sur le plateau 9, dans la maison abandonnée, les acteurs sont en train de jouer. « Wendy », le personnage de Tara, rentre dans la maison avec sa lampe torche.
« MITCH » (éclairant «Wendy » avec sa lampe torche) : Wendy!
« WENDY » (soulagée) : Oh, Mitch! (enlaçant Mitch et Sandra) Tu es vivant!
« MITCH » : On se débarrasse pas de moi si facilement.
McG : Vite, le tremblement de terre.
« WENDY » : Oh, du sel, c'est ça, il faut du sel. J'ai lu dans le grimoire que ça empêchait les fantômes d'approcher.
« MITCH » : Sandra, Logan, allez surveiller derrière. Faut être prêt à tout si jamais on est attaqué.
Pendant ce temps, derrière la caméra, Marty, le scénariste discute avec Jay, le producteur.
MARTY : Je trouve ça vraiment dramatique, ce type qui s'est pendu, pour de vrai. On devrait peut-être faire une pause.
JAY : On a fait une minute de silence pour lui au petit-déjeuner. C'est juste un producteur.
McG : Chuuuuut.
« WENDY » (à « Mitch ») : Je t'aime tant.
« MITCH » : Je le sais. Je regrette.
TARA (sortant de son personnage) : Attendez, on pourrait arrêter cinq minutes?
McG : Heu...oui, coupez. Coupez!
DEAN (à côté de l'équipe du réalisateur, portant un casque talkie-walkie) : Ouais, coupez ! (il mange un taquito)
McG : Je suis le seul qui puisse dire coupez. (il s'approche de Tara)
UN EMPLOYE : C'est coupez, mais personne ne bouge!
McG (à Tara) : Hé, qu'est-ce qu'il y' a ?
TARA : Je suis désolée, je suis un peu troublée.
McG : Rassure-toi, après tout ce qui est arrivé ces temps-ci, on peut pas t'en vouloir.
TARA : J'ai des difficultés à me concentrer sur le dialogue, tu sais, l'histoire du sel, j'trouve ça un peu idiot, pourquoi est-ce qu'un fantôme aurait peur du sel ? (Dean rigole en silence)
McG (se tournant vers le scénariste) : Ouais, attends... Marty!
MARTY (relevant la tête de son portable) : Ouais ?
McG : T'as entendu ?
MARTY : Oh, je suis pas un fou du sel, moi non plus, qu'est-ce que vous voulez, un autre condiment ?
McG : Oh non, ce serait pareil, ça vaudrait pas mieux. De quoi peut avoir peur un fantôme ?
WALTER (près de Dean) : Oh non, là, c'est de pire en pire.
MARTY : De quoi peut avoir peur un fantôme...peut-être bien...peut-être bien d'un fusil?
McG : Ouais, d'accord, ça paraît plus logique que le sel.
WALTER (énervé) : Quel bande de tarés !
Il s'en va, sous le regard étonné de Dean. Sam s'approche de son frère.
DEAN (à Sam) : J'ai l'impression que Walter n'apprécie pas.
SAM : Où est-ce qu'on en est?
DEAN : Ça avance au poil, Tara s'en sort remarquablement bien, probablement parce qu'elle a en mémoire tout ce qui est arrivé.
SAM (stupéfait) : Tu me parles du film, là?
DEAN : Ouais.
SAM : Dean, quand je te demande où on en est, je te parle de notre enquête, on n’est pas vraiment employés ici. Et puis je croyais que t'aimais pas trop ce boulot. (Sam observe Dean, qui a tout l'attirail du parfait assistant)
DEAN : Tu vois, finalement, je trouve que c'est bien de faire partie d'une équipe. (lui tendant un taquito, avant de mordre dedans) Tu veux un taquito ? Un régal.
SAM : Non. Moi, j'ai réussis à entrer à la morgue.
DEAN : Ouais.
SAM : Ben, c'était vrai. Brad est vraiment mort.
DEAN (parlant dans son casque) : Ouais, compris. (A Sam) Tu disais ?
SAM (confus) : Compris quoi ?
DEAN : Tu disais ?
SAM : Je disais que Brad est vraiment mort.
DEAN (n'écoutant pas Sam et parlant dans son casque) : Ils savent, ouais.
SAM : Ils savent ?
DEAN : Désolé, tu disais ?
SAM : Quoi ? Je te disais qu'il est raide, y' a absolument aucune équivoque là-dessus.
DEAN : On a eu du nez de venir par ici.
SAM : Ouais.
DEAN : J'ai un truc à te faire entendre. (dans son casque) Ouais, j'ai compris, j'arrive.
Dean emmène Sam jusqu'à Dale, l'ingénieur du son.
DEAN : Hé, Dale, tu peux repasser ce que tu m'as fait entendre?
DALE (en tendant le casque du son à Sam) : Ouais.
SAM (prenant le casque) : Merci.
Sam écoute l'enregistrement son d'une scène du film, celle où l'on entend un son étrange qui déforme les dialogues. Sam échange un regard éloquent avec Dean.
Plus tard dans la journée, Sam et Dean marchent sur le plateau.
SAM : Une voix paranormale.
DEAN : Qui date de la nuit où Brad est mort. Et tout à coup, des traces électromagnétiques sortent d'un peu partout. On peut dire que cet endroit est hanté.
SAM : Qui est ce fantôme et qu'est-ce qu'il veut?
DEAN : J'en sais rien, on va regarder les images de la mort de Brad.
A l'extérieur du bâtiment, Dean emmène Sam jusqu'à une caravane. Ils pénètrent à l'intérieur, et s'installent près d'un téléviseur. Dean insère un DVD dans le lecteur.
SAM : Ou t'as eu ce DVD?
DEAN : Ils appellent ça des “rushs”. Je l'ai eu par Cindy, qui a une liaison très discrète avec Drew. Il a dupliqué une copie de plus.
Il rembobine la scène complète, avec l'entrée surprise de Brad par le plafond.
DEAN : Tiens, regarde le type qui est passé à travers le toit. (Mettant la scène en mode « lecture ») Attention, on y va.
« MITCH » (sur la vidéo) : Ils doivent avoir une ouïe exceptionnelle. (Soudain, Brad passe à travers le plafond avec fracas, la vidéo se coupe)
SAM : Hé, attends un peu, remonte. (Dean rembobine la vidéo) Ouais, vas-y, vas-y, ouais, là ! Arrête ! (pointant l'écran du doigt) Là.
Dean met la vidéo en pause, et nous pouvons voir sur l'écran la femme au teint blanc, le fantôme qui a mené Brad à la mort.
DEAN : Dans Trois hommes et un bébé, ils ont eu ça aussi. Selleck, Danson et Guttenberg. Et je sais plus qui jouait le bébé.
SAM (confus) : De quoi tu parles ?
DEAN : Pendant le tournage d'une scène, il paraît que la caméra a filmé un fantôme. On raconte qu'en arrière-plan, on voit nettement l'image d'un esprit qui s'est laissé photographié.
SAM (observant plus attentivement l'image) : J'ai déjà vu cette femme.
Sur le plateau 9, Dean et Sam sont assis à une table. Dean porte son casque talkie-walkie et Sam lui tend une photocopie d'article.
SAM : Tiens, regarde ça.
VOIX DANS LE CASQUE DE DEAN : Allo, tu me reçois ? Alors, tu t'es décidé ?
DEAN : Ouais, joue sur Ozzy.
VOIX : Tu es sur ? Tu veux pas changer ?
DEAN : Non, j'ai 20 dollars sur Tara, elle est à 10 contre un.
VOIX : Parfait, alors on fait comme ça, salut.
DEAN : D'accord, c'est noté. (A Sam) Oui, qu'est-ce que tu disais ?
SAM (excédé, il secoue la tête et donne la photocopie à Dean) : Élise Drummond, une starlette des années 30 (Dean lit la feuille, qui est un résultat de recherche internet avec un article de journal incluant une photo d'Élise) Elle a eu une liaison avec un des producteurs. Il en a eu assez, il a rompu et il l'a virée des studios, alors Élise s'est suicidée en se pendant sur le plateau 9 pendant le tournage d'une scène.
DEAN : Ouais, comme Brad. Elle se vengerait des producteurs, d'après toi ?
SAM : C'est possible. Au moins, c'est un mobile, leurs morts se ressemblent dans les moindres détails.
DEAN : Ce soir, on ira voir sa tombe.
Sur une autre partie du plateau, devant la maison abandonnée.
EMPLOYEE (criant) : Ça suffit, on peut remballer, 6 h précise demain pour l'équipe prévue.
JAY (s'adressant à l'équipe) : Beau travail tout le monde (A McG) toi, t'es un vrai génie. Continue comme ça, et t'auras un oscar.
McG (le saluant) : Ouais, Jay.
La nuit, dans un cimetière, Dean et Sam marchent à travers les tombes, lampes torches à la main.
SAM : Où c'est ?
DEAN (regardant son plan et pointant une direction) : Heu...Par là.
Dean rit à la vue d'une tombe avec une statue de Humpty Dumpty.
SAM : Quoi?
DEAN : Ce plan valait bien les 5 dollars que j'ai payés. On pourrait aller voir la tombe de Johnny Ramone quand on aura fini.
SAM : Tu veux aussi le déterrer ?
DEAN : Ah, non, juste pour me recueillir. (passant devant une autre statue représentant un rockeur) Oh, joli.
SAM : Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est pourquoi maintenant, au bout de 75 ans, Élise Drummond ce met tout un coup à tuer. Et pendant ce film.
DEAN : Elle supporte peut-être pas qu'ils fassent un film aussi effrayant.
SAM : Tu crois qu'elle veut tous les tuer ?
DEAN (s'arrêtant devant la tombe d'Élise) : Nous y sommes.
SAM (se rapprochant de la tombe) : Ouais. Bon allez...
DEAN (jetant la pelle à terre) : Au boulot. (Ils commencent à creuser. Nous voyons Dean au fond d'un trou qui tape le cercueil avec sa pelle. Son frère l'éclaire)
Sur le plateau 9, Jay est seul sur le plateau, au téléphone.
JAY : Je sais, non mais moi aussi je déteste ces rushs que McG fait tous les jours, mais il n'en fait qu'à sa tête. Je peux te dire qu'une autre fois, je dirigerai moi-même. [...] Quoi? Toi? Mais non, Bob, toi je t'adore, t'es un vrai génie, continue comme ça et t'auras un oscar. [...] Ouais, d'accord, oué, d'accord, on en reparlera, allez; salut. (Il raccroche) Quel connard.
Soudain, les lumières du plateau s'éteignent.
JAY : Oh, non. (il souffle) Hé, les gars, rallumez les projecteurs, j'y voit rien.
Au cimetière, le cercueil est entièrement déterré. Dean jette sa pelle à l'extérieur du trou et ouvre le cercueil avec un pied de biche. Le corps d'Élise est là, complétement décomposé. Pendant que Sam verse du sel sur le corps, Dean l'asperge d'essence et le brûle.
Sur le plateau 9, Jay marche à travers les faux bois du plateau. Il aperçoit une ombre marchant devant lui.
JAY : Hé! Hé, vous là-bas! J'y vois rien et j'aimerai sortir d'ici! Est-ce que vous voulez bien m'aider ?
L'homme se tient devant l'entrée de la maison abandonnée, et lui tourne le dos. Il est silencieux et ne bouge pas.
JAY : Hé! Hé, mon vieux! J'ai besoin de votre aide! Vous m'entendez ou vous êtes sourd ?
L'homme se retourne, sa tête a été lacéré, comme coupé en deux, et est toujours ouverte. Du sang coule de sa bouche. Jay hurle et tombe par terre.
JAY : Qui c'est ça ?
Un énorme ventilateur se met en marche et le fantôme disparaît. Jay tente de s'enfuir, mais quelque chose semble le ramener en arrière et le traîner. Il lutte mais son corps est mis en pièce par les pales du ventilateur, tandis que l'écran blanc à côté devient rougis par le sang projeté.
Nous voyons la première bande annonce du film, la preview. « Wendy » rentre dans la maison abandonnée avec sa lampe torche.
VOIX EN FOND SONORE : Ils ne pardonnent jamais. Ils n'oublient jamais.
« WENDY » (dans les bois) : Mitch ? Ashley ?
VOIX : Et cet été, ils reviennent encore pour régler leurs comptes...encore.
« WENDY » : Vous êtes là ? (elle se retourne lorsque quelque chose la surprend par derrière et hurle)
Des images du film défilent en accéléré pendant que l'on entend les voix des personnages en fond sonore.
« BRODY » : Ashley et Todd ont été tués, t'entends ? Ils sont morts ! (Nous voyons de courts moments du film tandis que les personnages parlent en fond sonore : Sandra hurlant, Wendy lisant l'incantation, les personnages fuyant à travers les bois)
« MITCH » : Maintenant, il ne nous reste plus qu'à nous défendre.
« BRODY » : Oh, non, moi je m'en vais tout de suite !
« WENDY » : Brody !
VOIX : Par les producteurs de Massacre aux champs de maïs, du Camion monstrueux, de Charlie et ses drôles de dames, de Charlie et ses drôles de dames se déchaînent et des Brumes de l'enfer, voilà une nouvelle plongée dans la terreur (Nous voyons la maison abandonnée de l'extérieur, nous entendons quelqu'un crier, et des coups de feu retentissent)
« MITCH » (en voix off) : On les a fait revenir, revenir de l'enfer. Une fois de plus.
VOIX : Les brumes de l'enfer 2 : L'expiation. Bientôt sur tous les écrans.
Sur le plateau 9, Sam et Dean observent la police, qui examine l'endroit où Jay a été tué.
SAM : Il a été tué avec un ventilo géant. La même chose est arrivée à un électricien en 1966, un certain Billy Beard.
DEAN : Il avait quel âge ?
SAM : J'en sais rien. C'est pas Élise en tout cas, c'est pas sa manière d'opérer.
DEAN : Et on a grillé ses os. A qui on a affaire ? Un autre fantôme ?
SAM : Apparemment.
DEAN : Ouais, c'est très rare qu'ils travaillent en équipe.
A l'extérieur du bâtiment, l'équipe attend McG, qui descend de voiture.
McG (s'adressant à l'équipe) : S'il vous plaît, j'ai une annonce à faire. Allez, venez un peu par ici. (Il donne ses clés de voiture à une assistante, qui lui tend un café) Plus tard. (S’adressant à tout le monde) Rassemblez-vous, allez, dépêchez-vous. (Tout le monde forme un cercle autour de Jay, y compris Sam et Dean) A la suite de l'accident de Jay la nuit dernière, en une totale coopération avec les autorités locales, nous avons décidé d'arrêter la production pendant plusieurs jours (l'équipe proteste) Oui, je sais, je sais, je ne vais pas vous cacher que nous avons vécu de dures épreuves cette semaine, mais nous savons tous très bien ce que Jay et Brad auraient voulu plus que tout : C'est de voir le chef-d'œuvre qui est tourné dans ces studio sur tous les écrans à travers l'Amérique. (Toute l'équipe approuve, Sam et Dean observent tout le monde, incrédules) et nous devons à leur mémoire de faire un dernier effort pour que ce fichu film devienne un succès mondial (tout le monde est enthousiaste et applaudit)
McG : Mais pas aujourd'hui en tout cas. Rentrez chez vous. On vous fera signe.
A l'intérieur d'une caravane, Sam, affalé sur un canapé, l'air épuisé, regarde des rushs du film. « Wendy » lit une incantation sur la vidéo.
« WENDY » :...et malheur à ceux qui viendront le combattre...
« SANDRA » (interrompant Wendy) : Wendy, arrête.
« WENDY » (moqueuse) : Pourquoi ? T'as peur des fantômes ?
« SANDRA » : Non...
« WENDY » : Crois-moi, on s'amusera. (lisant le grimoire) Oh, Forces occultes de l'au-delà. Oh, esprits malfaisants des ténèbres, serviteurs de notre maître à tous, le tout puissant Satan, écoutez mon appel...
Dean entre pendant que « Wendy » continue de récitant l'incantation.
DEAN : Salut.
SAM : Salut. Alors, l'électricien est enterré dans quel cimetière ?
DEAN : Dans aucun. Billy Beard a été incinéré.
SAM (levant les yeux au ciel) : Génial. On fait quoi maintenant ?
DEAN : J'ai plus d'idée. Y'a pas d'autre fantôme sur les rushs ?
SAM : Pas pendant les six premières heures. J'ai réfléchi. Les esprits s'opposent peut-être au tournage de ce film parce qu'on les dérange trop ? Après tout, je peux les comprendre.
« WENDY » (sur la vidéo) : T'as peur des fantômes ? Crois-moi, on s'amusera. (Récitant l'incantation) Oh, Forces occultes de l'au-delà. Oh, esprits malfaisants des ténèbres, serviteurs de notre maître à tous, le tout puissant Satan...
Intrigué, Sam se relève et rembobine la séquence jusqu'au début de l'invocation et remet la vidéo en mode « lecture ». Dean l'observe.
SAM (stupéfait) : Écoute l'invocation. C'est la vraie qu'elle dit, là. C'est le bon rituel nécromantique. Qu'est-ce que ça vient faire dans un film d'Hollywood ?
Dans les studios du film, Marty, le scénariste est dans son bureau, au téléphone. Dean et Sam arrivent et passent devant une assistante qui efface le nom de Jay de la porte de son bureau.
MARTY : Non, on arrête le tournage quelques jours, un cas de forces majeurs. [...] Ouais, ça m'arrange, en fait, ça me permet de mieux fignoler certaines scènes. [...] Ouais [...] Faudra reparler sérieusement de ce scénario [...] Non, je suis sérieux […] (il remarque Sam et Dean à l'entrée de son bureau, et leur fait signe d'attendre) Est-ce que t'es sérieux ou non, parce que moi, je suis sérieux. [...] D'accord, ça colle. (il raccroche, et s'adresse à Sam et Dean) Désolé, les gars, le tournage a été arrêté.
SAM (s'avançant avec Dean) : Oui, heu, on sait. Nous en voulez pas, mais...mais c'était tellement captivant...on a lu le script jusqu'au bout.
MARTY : Oui ?
SAM : Ouais. C'est...C'est assez super.
DEAN : Oui, c'est vrai. Bravo.
SAM : Vraiment super.
MARTY (enthousiaste) : Je sais, c'est plutôt réussi, ouais, et c'est à votre goût à vous entendre !
SAM : Ouais, ouais, et ce que je trouve très chouette, c'est votre soucis du détail.
MARTY : Ouais, c'est ça ma force, j'ai peut-être de gros défauts par ailleurs, mais ça c'est mon truc, et pour moi, le moindre détail est toujours resté.
SAM : C'est incroyable de voir de quelle façon vous travaillez chaque détail, et j'ai été impressionné par les incantations faîtes aux esprits.
MARTY (surpris) : Vous appréciez ce charabia ? (déçu) C'est l'œuvre de Walter. Walter Dixon, le scénariste original. C'est curieux que ça vous plaise.
DEAN : Walter ? Mais c'est bien l'assistant ?
MARTY : Walter est plus qu'un assistant. Une clause de son contrat lui permet d'être présent.
DEAN : Mais, il a écrit les invocations ?
MARTY (excédé) : Oui, il a écrit un script complet, seulement, il n'a aucun intérêt. Il parle de choses paranormales. J'en ai sucré 90 % pour le rendre lisible et encore 10 % pour le rendre bon.
Plus tard, Sam et Dean sont dehors, lisant le script de Walter « Lord of the Dead ».
DEAN : Ils auraient mieux fait de garder le script de Walter, il est passionnant.
SAM : Ouais, et quand on le lit, c'est un vrai manuel de conjuration, il nous explique presque comment appeler les démons, et leur demander de faire ce qu'on veut.
DEAN : De tuer, par exemple.
SAM : Ouais. Ce qui veut dire que Walter s'y connaît forcément bien en magie noire.
DEAN : Oui, et le fait de lui avoir piqué son script n'a pas dû lui faire plaisir.
SAM : Parfait mobile.
DEAN : Oui, il faut voir ça.
Sur le plateau 9, Marty marche à travers les faux bois. Il s'approche de Walter, qu'il aperçoit à travers un buisson.
MARTY : Alors Walter. Tu voulais me parler ? (Walter ne répond pas) Hé, excuse-moi, mais je suis pressé. Je travaille sur un script.
WALTER : Je crois que vous y aviez tous déjà trop travaillé.
MARTY : Il en avait besoin. On aurait pu en discuter dans mon bureau.
WALTER : Je te l'ai déjà dit. Tout ce qu'il y' a dans mon scénario est parfaitement exact. Il aurait dû nous donner un vrai film d'horreur comme les puristes rêvent d'en regarder, mais, vous avez refusé tout ça. Vous y avait mis des jolies filles sexys, et des grosses plaisanteries. Tout était vrai.
MARTY : On s'en balance tous que le script soit vrai. On parle de fantôme et tout le monde sait que ça n'existe pas.
WALTER : C'est là que tu as tort, Marty. (Il brandit un talisman, et commence à réciter une incantation.) Oh, Satan. Oh, Forces de l'enfer qui régnaient sur le mal, je m'adresse à vous, venez sur terre prendre les âmes des morts.
MARTY (moqueur) : Ça suffit comme ça. On a assez parlé.
Il se retourne, et tombe nez-à-nez avec le fantôme qui a tué Jay. Il hurle, et tombe par terre. L'énorme ventilateur se met en place, et le fantôme traîne Marty vers celui-ci.
MARTY (terrifié) : Non ! Non ! Non, Pas ça ! Non !
WALTER : T'as tout gâché, Marty. T'as détruit le travail d'une vie !
MARTY : Non ! Walter !
WALTER (jubilant) : Tu vas découvrir très bientôt ce que c'est d'être un fantôme !
MARTY : Je t'en supplie ! Non ! Walter, non ! (il hurle)
Juste au moment où il va passer à travers les pales du ventilateur, un coup de feu retentit, et le fantôme disparaît. Dean apparaît avec une arme pendant que Sam éteint le ventilateur.
MARTY (soulagé) : Vous savez que vous arrivez au poil ?
DEAN (l'aidant à se relever) : Ouais, on sait.
WALTER (en s'éloignant) : Qu'est-ce que vous faîtes ?
SAM : C'est ce que j'allais vous demander, Walter. (Walter s'enfuit en courant par les escaliers) Vous faîtes revenir des esprits de chez les morts ? Vous les faîtes commettre des meurtres pour vous ? Vous prenez de gros risques.
WALTER : Vous ne comprenez rien à tout ça.
SAM : Vous avez raison, on comprend rien.
WALTER : Écoutez-moi ! Vous mettez tout votre cœur dans une œuvre qui prend des années de travail, des années, et quelqu'un vous la vole ! Et il en fait une pâle copie ! Et ensuite, il veut que je lui dise merci avec un grand sourire !
SAM : Mais ce n'est qu'un film, c'est tout.
WALTER : Écoutez, je n'ai rien contre vous deux, parce que vous n'êtes pas concernés, mais par pitié, allez-vous-en vite ! Mais Marty, lui, doit rester.
DEAN : Non, c'est hors de question. Et ça n'a rien à voir avec Marty, ce n'est qu'une question de principe.
WALTER : J'aurai pourtant essayé. (Il brandit son talisman)
SAM : Walter, je vous en prie, non.
WALTER : Venez forces du mal, je vous appelle sur terre.
Le plateau commence à trembler. Trois fantômes apparaissent, dont celui qui a tué Jay.
DEAN : Sam ! (il pointe son arme vers les fantômes, qui se rapprochent) C'est ça, approchez. Allez, encore un petit effort.
Les trois fantômes disparaissent. Les trois hommes sont surpris, mais soudainement Sam est projeté au sol par une force invisible, le fantôme. Dean se précipite à ses côtés.
DEAN (L'aidant à se relever) : Sam ! Ça va ? (entraînant les deux hommes) Par-là, par-là ! Vite !
Les trois s'enfuient à travers le plateau, tandis que les projecteurs explosent. Ils se réfugient dans la maison abandonnée en claquant la porte derrière eux. Dean recharge son arme.
DEAN (amer) : Des fantômes, c'est cool. On va se faire une petite fête. (Il se retourne et réalise que la maison n'est qu'un décor, dont l'arrière est complétement ouvert.) Oh, super.
MARTY : J'arrive pas à croire qu'ils soient réels !
DEAN : Ah ouais, et qu'est-ce qui vous fait dire ça ? (Il finit de recharger son arme, lui et Sam regardant partout, prêts à se battre)
MARTY : Mais je comprends pas comment Walter les contrôle.
SAM : Peut-être avec son talisman ? (Réfléchissant, il sort son téléphone et allume la caméra)
MARTY : Qu'est-ce que vous faîtes ?
SAM : Puisque les caméras enregistrent la présence des fantômes, il est possible que... (il scanne la pièce à travers la caméra de son téléphone) On va voir. (Soudain, il voit un fantôme qui s'approche) Dean, là ! (Dean lui tire dessus, le faisant disparaître) Un de moins (Il en aperçoit un autre sur son téléphone, et le pointe du doigt) Là ! Là ! (Dean tire à nouveau. Sam aperçoit Walter qui court à l'étage au-dessus. Il tend son téléphone à Marty) Tenez, allez-y, regardez, je vous laisse vous en occupez, je rattrape Walter. (il s'en va)
MARTY : Je savais pas qu'il y' avait une vie après la mort.
DEAN : Ouais, certains reviennent sur Terre, mais pas souvent pour rigoler.
MARTY (continuant de scanner la pièce avec le téléphone) : Là ! (Dean tire)
A l'extérieur, Walter quitte le plateau en courant par la sortie de secours et tombe nez-à-nez avec Sam.
SAM : C'est fini, Walter. Donnez-moi ça. (Walter jette le talisman au sol, qui se brise)
WALTER : Voilà. De cette façon, personne pourra s'en servir.
SAM : Je crois que vous avez eu tort de faire ça.
WALTER : Ah ouais ?
SAM : Ouais ?
WALTER : Et pourquoi ?
SAM : Parce que vous les avez libérer ! (Dean et Marty surgissent à leur tour par la porte de secours) On ne pourra plus les arrêter. Walter, vous les avez appelés, pour commettre des meurtres, et ils ne vont pas être très amicaux avec vous.
WALTER : Ouais, et pourquoi ça ?
Soudain, il s'écroule sur le sol en hurlant de douleur. Du sang apparaît sur sa chemise. Marty lève le téléphone. Lui et Dean voient les fantômes massacrer Walter.
Sur le plateau 9, quelques jours plus tard, les acteurs tournent une nouvelle scène. « Sandra » et « Mitch » sont dans la maison abandonnée. La jeune femme scanne la pièce avec son téléphone, tandis que l'autre tient une arme.
« SANDRA » : Attends, attends. (elle pointe une direction du doigt) Là ! (il tire. McG observe la scène, derrière la caméra, extatique ) je comprends pas comment on peut voir les esprits grâce à ce portable.
« MITCH » : La vidéo capte plus de fréquence que les yeux, je suppose.
« SANDRA » (pointant à nouveau un endroit du doigt) : Par-là ! (Mitch tire)
McG : Coupez ! (très excité) Bravo à tous, c'est dans la boîte ! Oh, j'adore le cinéma quand c'est comme ça !
Sam et Marty observent eux aussi la scène, depuis un côté du plateau.
SAM (incrédule) : Vous avez découvert qu'il y' a une vie après la mort et voilà ce que vous en faîtes ?
MARTY (souriant) : J'ai réécrit quelques jolies pages. (Sam s'éloigne)
A l'extérieur, Sam marche à travers les caravanes. Lorsqu'il passe près de celle de Tara, il manque de se prendre la porte qui s'ouvre sur Dean. Ce dernier, l'air satisfait, est en train de se rhabiller. Tara apparaît à l'entrée de la caravane, en robe de chambre, le sourire aux lèvres.
TARA (à Dean) : Tu reviendras, j'espère ?
DEAN : Bien sûr.
TARA (remarquant Sam) : Salut :
Sam lui fait un bref sourire, embarrassé. Ils s'éloignent. Le cadet lance des regards éberlués à son frère qui prend de la nourriture sur un plateau porté par un assistant. Sam se retourne vers Tara, qui paraît très satisfaite. Ils marchent vers un grand coucher de soleil orangé, mais il s'agit en réalité d'un décor, qui est enlevé avant que Sam et Dean ne rentrent dedans.
DEAN : J'adore cette ville.
Ils s'éloignent vers la sortie des studios.
Ecrit par Indara01.