(Ouverture. Une page info à la télévision. Milwaukee, Wisconsin. Une journaliste commente en direct le braquage avec prise d'otages d'une banque.)
JOURNALISTE : Nous nous trouvons actuellement devant la City Bank de Milwaukee où nous avons entendu des coups de feu, il y a quelques minutes. Mais la police et les forces spéciales sont restées sur leurs positions, alors que nous entrons dans la troisème heure de cette prise d'otages. Les autorités estiment qu'une bonne dizaine d'otages sont actuellement à l'intérieur de la banque. Nous n'avons encore aucune idée de l'identité des suspects mais... (Le cri d'un policier indique que quelqu'un va sortir du bâtiment.) Ah... Il semble se passer quelque chose. On dirait qu'ils ouvrent la porte ! (A son cameraman.) Roger ne rate pas ça !
POLICIER : Ne tirez pas ! Un otage va sortir, ne bougez pas, n'ouvrez pas le feu !
(Deux hommes sortent de la banque. L'un d'eux est DEAN.)
DEAN : Non, n'avancez pas sinon ça finira mal !
(La caméra zoome sur lui. Ecran noir.)
GENERIQUE
(Milwaukee, Wisconsin. Un jour avant. Dans une bijouterie, DEAN interroge une jeune employée.)
VENDEUSE : Etre agent fédéral, ça doit être passionnant !
DEAN : Oui. Mais c'est dangereux. Mouai... Vous découvrez des choses sur tout le monde, des secrets incroyables... Mais par contre, vous êtes seul.
VENDEUSE : Ca doit être dur à supporter !
DEAN : Ouai...
(Plus loin, SAM interroge un vendeur.)
VENDEUR : C'était notre acheteuse de bijoux. Elle... elle était presque de la famille. Elle le disait elle-même. Chaque année, au premier de l'an, elle répétait qu'on était sa seule famille.
SAM : Et rien dans son attitude n'indiquait qu'elle allait commettre cette folie ?
VENDEUR : Non ! Et j'ai toujours du mal à croire ce qui est arrivé. Ce soir-là, elle est revenue au magasin après la fermeture. Elle a vidé les présentoirs ainsi que les coffres. Edgar, notre vieux veilleur de nuit, a réussi à l'arrêter. Il ne savait pas trop quoi faire, il la connaissait depuis des années. Alors il a appelé chez moi.
SAM : C'est à ce moment là qu'elle lui a pris son arme ?
VENDEUR : Et elle lui a tiré en plein dans la figure. Et je l'ai entendu mourir, là, au téléphone.
SAM : Vous n'avez aucune idée de son mobile ?
VENDEUR : Pas la moindre, non ! Ca n'avait pas de sens ! Pourquoi voler tous ces diamants ? Qu'est-ce qu'elle voulait en faire ? Les déposer quelque part ? Ou... les cacher et rentrer chez elle après ?
(De retour du côté de DEAN et de la vendeuse.)
DEAN : Elle s'est suicidée ?
VENDEUSE : Oui, elle est morte dans son bain, grillée par le séchoir qu'elle a lâché dedans... D'après la police. C'est ça ?
DEAN : Ah, oui... Bon et bien, merci Franny j'ai tout ce que je voulais.
VENDEUSE : Mais c'est dommage, j'ai encore beaucoup à dire. Vous savez... Si vous voulez en savoir plus, appelez-moi, on parlera... en privé.
DEAN : Oui... Excellente idée ! Une citoyenne modèle, je vous félicite, écrivez-moi votre numéro s'il vous plaît.
(Il rejoint SAM qui est toujours en plein interrogatoire.)
SAM : Et vous n'avez jamais vu les enregistrements des caméras de surveillance ?
VENDEUR : Non, la police a tout de suite pris toutes les bandes vidéos.
DEAN : C'est la procédure.
(Plus tard. DEAN se gare devant une maison.)
SAM : 155, c'est ici.
DEAN : Ils sont nuls ces flics.
SAM : Ils font leur boulot.
DEAN : (il sort de la voiture.) Non justement, ils font notre boulot mais sans le savoir, alors ils le font mal. Parle-moi de cette banque.
SAM : (il sort à son tour, et se dirige vers la porte de la maison avec son frère.) Euh la Milwaukee National Trust, elle a été cambriolée le mois dernier.
DEAN : Même procédé qu'à la bijouterie ?
SAM : Ouai, un complice intérieur. Un employé modèle, l'exception donné en exemple... Il a dévalisé la banque, ensuite il est rentré chez lui et s'est apparemment suicidé.
DEAN : Et ce Reznick était veilleur de nuit de service ?
SAM : Ouai, on l'a retrouvé par terre sans connaissance, assomé par celui qui a volé la banque.
DEAN : Ah ouai ?
SAM : Ouai. (Il frappe à la porte.) Monsieur Reznick ? (Pas de réponses.) Ronald Reznick ? (Un projecteur extérieur s'allume, et RONALD REZNICK s'avance vers la porte mais n'ouvre pas.) FBI, Monsieur Reznick.
RON : Faites voir vos badges. (Les frangins s'exécutent et plaquent leurs faux badges sur la porte. RONALD les regardent un instant.) J'ai fais un rapport complet à la police.
DEAN : Oui écoutez Ronald euh... On a lu votre déclaration, y'a certains points qu'on aimerait clarifier.
RON : C'est vrai ça ?
DEAN : Bien sûr.
RON : Vous allez écouter ce que j'ai à dire ?
DEAN : On est ici pour ça.
RON : Bon. Dépêchez-vous d'entrer. (Il leur ouvre et les emmène jusque dans son salon.) Aucun des flics n'a jamais rappelé. Je leur avais pourtant bien expliqué la situation. Ils ont tous pensé que j'étais cinglé ! Avant tout, Juan Morales n'a pas cambriolé la Milwaukee National Trust c'est clair, ça je le garantie. On étais amis Juan et moi. Quand j'étais de garde la nuit à la banque, il venait me voir, et on jouait aux cartes.
(Tandis qu'il parle, on peut voir que les murs du salon sont pleins d'images d' extraterrestres, de plans, et de théories conspirationnistes.)
SAM : Vous l'avez laissé entrer dans la banque cette nuit-là ? Après le travail ?
RON : Celui qui est entré dans la banque... n'était pas Juan. Comment dire, il avait son visage mais c'était pas son visage à lui ! Chaque détails étaient parfaits, mais trop parfaits, on aurait dit... qu'un fabriquant de poupées l'avait fait, oui c'était Juan mais, en poupée !
SAM : Juan en poupée ?
RON : (il tend un dossier à SAM.) Ecoutez. Ce genre d'évènements s'est produit avant ça. Il y a eu le coup de la bijouterie aussi, et les flics et vous tous, il faut reconnaître que personne chez vous n'a lu le rapport ! Mais c'est le même coupable dans les deux meurtres !
SAM : Qui ça, Monsieur Reznick ?
(RONALD prend un magazine et montre la couverture à DEAN et SAM.)
RON : Les Chinois l'ont mis en place depuis dix ans, et les Russes bien avant ça. Moitié humain, moitié machine. Comme Terminator ! Mais celui-là il change aussi d'apparences, il devient un autre en un moment !
DEAN : Comme Terminator II ?
RON : Oui c'est ça ! Oui oui, vous voyez, c'est pas vraiment un robot, plutôt un un... un humain-droïde !
SAM : Un humain-droïde ?
DEAN : Et pourquoi êtes-vous aussi sûr de vous, Ronald ?
(RONALD sourit et met une cassette dans le magnétoscope.)
RON : Oui, j'ai fais des copies des cassettes de surveillance parce que je savais que les flics ne me les rendraient pas. Regardez bien... Regardez ! Regardez ! Regardez bien, regardez ! Oui, attention le voilà, le voilà ! (Il met sur pause et semble surexcité.) Vous voyez ? Il a le regard laser ! (La cassette montre Juan, qui a les yeux étrangement brillants. Les boys se regardent et comprennent de suite à quoi ils ont affaire.) D'après les flics ce serait... un reflet de lumière. Ou plutôt, comme un flash. D'accord ? L'ennui c'est que y'avait pas d'appareils photos, ils ont dit que ça venait des coups sur la tête. Et alors ? La banque m'a viré et entre nous ça m'est égal. L'humain-droïde est toujours quelque part, là-bas. (Il colle un article sur une carte.) La loi refuse d'arrêter cette créature ? Je le ferais moi-même. Oui, vous voyez cette créature, elle s'en prend aux humains et puis fait croire à des suicides, et juste ensuite, prend les traits de la personne qu'elle vient de tuer, elle attend que les choses se calment un peu... et il lui reste qu'à recommencer ! Tout ces vols ont été effectués en peu de temps, et c'est pourquoi j'ai pensé que l'humain-droïde se trouve quelque part dans les parages, dans les sous-sols peut-être ! J'en sais rien, peut-être bien, que c'est ici qu'il recharge ses, ses... ses batteries d'humain-droïde !
(Les boys se lèvent.)
SAM : Ecoutez. Je vous conseille de bien écouter. Croyez-moi, je vais vous dire la vérité, à propos de ces affaires. Il n'existe pas d'humain-droïde. Il n'y a pas de créatures ou de démons dans ces affaires, que des humains. Rien d'autre, c'est clair ?
RON : (semble très déçu.) Le regard laser...
SAM : Un reflet de lumière Monsieur Reznick. Je sais très bien que vous refusez de le croire mais votre ami Juan a volé la banque et c'est tout.
RON : (crie.) Sortez immédiatement d'ici ! Sortez !
SAM : D'accord. Mais avant il nous faut quelque chose.
(Quelques instants plus tard. Les boys ont rejoint leur chambre de motel.)
DEAN : On a jamais obtenu aussi vite ce qu'on voulait. Tu lui as parlé d'une manière ! En lui disant qu'il devait remettre les copies qu'il avait faites, ou que sinon il serait accusé de faire obstruction à la justice c'est... n'importe quoi !
SAM : Quoi, t'approuves pas ce que j'ai fais ?
DEAN : Non, je voulais dire que tu pouvais faire un très bon agent fédéral ! (SAM examine la cassette, tandis que DEAN s'attelle à calquer un itinéraire sur un plan.) Et je trouve qu'après tout t'as été un peu dur avec ce type, il a fait du bon travail !
SAM : (rit.) L'humain-droïde ?!
DEAN : Ouai, l'humain-droïde mis à part. Moi je l'aime bien. En fait il nous ressemble un peu, tout le monde nous croient cinglés.
SAM : Mais lui il a rien d'un chasseur. C'est juste quelqu'un qui a découvert une réalité, et s'il tente d'attraper cette créature ça finira mal. Mieux vaut rester dans l'ignorance et rester en vie.
DEAN : Mouai c'est vrai.
SAM : (en regardant la cassette.) Oui, un polymorphe. Ouai, ça me rappelle Saint-Louis. La même réaction des yeux à la caméra vidéo.
DEAN : Oui, ils se mettent à briller. Je hais ces créatures !
SAM : Tu crois que t'es le seul ?
DEAN : Non, mais toi aucune d'elle ne t'as fait accuser de meurtre. (Il trace minutieusement des lignes rouges sur son calque.)
SAM : Ecoute, si cette créature est comme celle qu'on a tué dans le Missouri-
DEAN : Ronald dit vrai. On sait qu'elles ont leur repère sous terre, de préférence dans les égoûts. Et tout les cambriolages qui nous intéressent ont un point commun-
SAM : Quoi ?
DEAN : C'est le même égoût principal qui desserre ces endroits là. Et il y a une autre banque reliée à l'égoût principal.
(City Bank de Milwaukee. Les deux frères sont habillés en électriciens, et se font guidés à travers la banque par le gardien, HENRY.)
HENRY : Mais jusqu'ici nous n'avons eu aucune panne dans tout notre circuit.
DEAN : Non non non non, c'est pas une panne, c'est une altération d'énergie, on veut juste vérifier que ça ne se propage pas.
HENRY : Oui, il vaut mieux vérifier avant la panne.
DEAN : On est là pour ça.
(Ils arrivent dans la salle de surveillance.)
HENRY : C'est ici. Vous avez besoin de quelque chose ?
SAM : Oh non non, ça prendra très peu de temps, c'est la routine monsieur.
HENRY : D'accord les gars ! (Il s'en va, laissant les deux boys s'installer.)
DEAN : Il me plaît lui ! Il est relax.
SAM : Et si c'est lui le tueur ?
DEAN : On va chez lui et on lui met une balle en argent en plein coeur ! (Ils commencent le contrôle des écrans de surveillance.) Bon. T'as acheté des pop-corns ? (Quelques instants plus tard, DEAN zoome sur HENRY.) On dirait que monsieur relax... se sent chez lui ici !
SAM : On est peut-être à côté de la plaque dans cette histoire. On est pas sûr que le polymorphe est ici. Je pense qu'on devrait peut-être aller fouiller les égoûts et... (Il remarque que son frère a zoomé sur le postérieur d'une employée.)
DEAN : Et ?
SAM : On est pas là pour surveiller les yeux ?
DEAN : Oh euh... C'est ce que je fais !
SAM : Ah oui ?
DEAN : Ouai... Une petite minute... (Il observe l'un des écrans où l'on voit que les yeux du patron brillent étrangement.) Le voilà.
SAM : Ah super ! (Il se lève.)
DEAN : Sam !
SAM : Quoi ?
(On voit alors l'un des écrans montrant un RONALD très agité.)
DEAN : Salut Ronald.
(RONALD entre dans la banque, verrouille la porte d'entrée avec une chaîne et un cadenas, et se précipite dans le hall. Il porte un fusil à pompe.)
RON : Ce n'est pas un hold-up ! (Il tire deux fois en l'air, provoquant les cris de panique des personnes présentes.) Tous par terre, asseyez-vous tous ! (Ecran noir.) (De retour dans le hall. RONALD tire de nouveau deux fois. Les gens courent dans tout les sens.) Asseyez-vous par terre, dépêchez-vous ! Vite par terre, là au milieu ! Asseyez-vous là au milieu, dépêchez-vous, asseyez-vous par terre ! Plus vite, plus vite !
(Dans un couloir, SAM et DEAN se dirigent vers le hall.)
DEAN : Et t'as pas voulu qu'on prenne d'armes ?
SAM : Je pouvais pas prévoir ce qui allait se passer !
DEAN : Ouai, et surtout laisse-moi faire, je suis pas sûr qu'il soit content de te revoir.
(Dans le hall.)
RON : Il y a qu'une porte pour entrer ou sortir d'ici, et je viens de tous nous enfermer, alors personne ne sortira d'ici, c'est compris ?
DEAN : Salut vieux ! On va essayer de se calmer un peu hein, calmez-vous !
RON : Quoi ?! Vous ?! (Il pointe son arme vers les boys.) Asseyez-vous tout de suite !
DEAN : (il s'asseoit avec SAM.) D'accord oui, on va s'asseoir, mais ne tirez sur personne et surtout pas sur nous !
RON : Je le savais ! Je l'ai tout de suite vu, vous n'êtes pas du FBI ! Qui êtes-vous ? Pour qui vous travaillez ? Répondez-moi ! Les hommes en noir ? Vous travaillez pour l'humain-droïde ?
SAM : Non, on travaille pas pour l'humain-droïde !
RON : Toi ta gueule ! Je t'ai pas adressé la parole, je t'aime pas !
(DEAN regarde son petit frère avec un air de "je te l'avais dis".)
SAM : (à DEAN.) T'avais raison...
RON : (à un otage.) Toi, viens ici ! Fouille-les tout les deux et regarde si il ont des armes. Allez ! (L'otage s'éxécute et commence par SAM. Puis il fouille DEAN et découvre une lame en argent cachée dans l'une de ses chaussures.) Qu'est-ce que c'est que ça ?
(SAM regarde son frère d'un air réprobateur.)
DEAN : (en chuchotant en direction de son frère.) Tu sais bien que j'aime pas sortir nu !
(L'otage donne la lame à RONALD.)
RON : (à l'otage.) Retourne t'asseoir. (Il glisse la lame dans une urne, et repointe son arme sur les boys.)
DEAN : (lorsque la lame tombe dans l'urne.) Euh non ! (Il commence à être agacé.) On sait que vous ne voulez tuer personne, mais c'est pourtant ce qui arrivera si vous continuez à agiter ce fusil ! Laissez partir ces gens !
RON : Non ! Je vous l'ai déjà expliqué ! Oui, si personne n'essaie d'abattre cette chose alors je vous le dis, c'est moi qui le ferais !
DEAN : Je vous le répète, on vous croie, c'est pour ça qu'on est ici !
RON : Non vous ne me croyez pas ! Et puis c'est bien normal ! C'est dingue tout ça !
DEAN : Approchez.
RON : Quoi ? Non !
DEAN : De quoi vous avez peur ? Vous tenez un fusil ! Je voudrais vous dire quelque chose, approchez ! (RON s'approche doucement.) C'est le patron de l'agence.
RON : Quoi ?
DEAN : Pourquoi vous croyez qu'on est habillé comme ça, hein ? On a repéré le patron de l'agence grâce à la vidéo, et on n'a pas le moindre doute... On a vu ses yeux.
RON : Le regard laser ?!
DEAN : Oui... Non ! Non non non non, attendez, on perd du temps pour rien ! Il faut absolument le trouver, avant qu'il croît encore !
RON : Tu crois vraiment que je vais avaler ça ?! Tu dis n'importe quoi ! (DEAN se relève doucement.) Attention je vais tirer, assied-toi !
DEAN : Ecoutez-moi ! Gardez-moi auprès de vous comme otage, mais on doit agir vite ! En attendant ici à ne rien faire, on lui laisse le temps de se transformer ! Ecoutez-moi... Je vous crois. Vous n'êtes pas dingue. La créature se trouve bien dans cette banque.
(Un moment de silence, puis RONALD se décide.)
RON : Très bien. Tu... tu viens avec moi. Mais les autres vont dans la salle des coffres !
(A l'extérieur. Un flic passe devant la banque, et remarque le cadenas et la chaîne sur la porte à l'intérieur. Il se dirige vers la voiture de patrouille où l'attendent ses collègues.)
FLIC : Hey, dépêchez-vous ! Hop, hop, hop !
(Pendant ce temps, les otages et SAM sont conduits dans la salle des coffres.)
RON : Allez, dépêchez-vous ! Dépêchez-vous ! (SAM entre en dernier et RONALD se tourne vers DEAN.) Et toi tu fermes.
DEAN : (en fermant.) Tout ira bien, ne vous en faites pas.
RON : Allez, vérouille bien cette porte.
(DEAN s'exécute. Dans la salle des coffres, une jeune femme, SHERRY, s'adresse à SAM.)
SHERRY : C'est qui le brun ?
SAM : C'est mon frère.
SHERRY : Il est courageux, bravo !
(SAM lève les yeux au ciel.)
(Dans un bureau. RONALD et DEAN fouillent les alentours.)
DEAN : Regardez par là.
(Il passe dans une sorte de couloir, tandis que RONALD va dans la direction indiquée, et glisse sur quelque chose. C'est la chair du polymorphe.)
RON : (crie et se relève.) Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
DEAN : (il éclaire le sol et voit la chair.) D'accord. Quand il change de forme, il perd son ancienne chair, donc ce n'est plus le patron de l'agence.
(RONALD prend un bout de chair dans ses mains.)
RON : Tout ça... est très bizarre ! Sa... sa peau ressemble à de la peau humaine.
DEAN : Ecoutez, soyons bien clair, ce n'est pas un humain-droïde. C'est un polymorphe.
RON : Un polymorphe ?
DEAN : Oui. Il est humain, enfin plus ou moins. Il a des comportements humains, celui-ci s'intéresse aux banques, mais il génère sa peau à volonté, et change d'apsect pour ensuite, prendre les traits de quelqu'un d'autre, pour le remplacer...
RON : Oui, et alors il tue quelqu'un et après il prend sa place !
DEAN : Il le tue ou il le tue pas, ça n'a pas d'importance.
RON : Qu'est-ce que... qu'est-ce que vous faites ?
(DEAN prend un coupe-papier en argent sur le bureau et l'examine.)
DEAN : Génial... Vous vous rappelez les histoires de loups-garous ? Elles sont nées à cause des polymorphes. L'argent est le seul métal qui les tue. Vous venez Ronald ?
(Ils s'en vont.)
(A l'extèrieur, les policiers et les forces spéciales se mettent en place. Le lieutenant ROBARDS entre dans un camion de surveillance.)
ROBARDS : Alors, où on en est ?
FLIC : Une autre journée paradisiaque.
ROBARDS : Personne n'est encore sortie ?
FLIC : Un type s'est enfermé dedans. Et il garde les autres à l'intérieur.
ROBARDS : D'accord. Alors au boulot.
(Dans la banque, RONALD et DEAN traversent le hall. RONALD rit.)
DEAN : Vous devenez dingue ?
RON : Au contraire ! Non pas du tout ! D'abord, il faut l'avouer, j'ai eu incroyablement peur, mais tout était vrai ! Après tout, j'ai... j'ai, j'ai... j'avais raison ! Oui, sauf pour l'humain-droïde, encore merci.
DEAN : Ca va, y'a pas de quoi. (Soudain les lumières s'éteignent et les projecteurs de secours s'allument.) Oh non pas ça... Non, non, non ,non...
RON : Qu'est-ce qu'il y a ?
DEAN : Ils ont coupé le courant. Pour bien dire qu'ils sont là.
RON : Qui ?
DEAN : Bah les flics !
RON : Les flics ?!
DEAN : Oui, vous ne vous êtes pas montré très professionnel, en particulier en ne maîtrisant pas le gardien ! Il a dû les prévenir.
RON : Ah oui, j'aurais dû lui dire d'aller-
DEAN : Ca va, ça va... On va trouver une solution. D'après moi ils ont dû cerner la banque, et en coupant le courant, on ne peut plus utiliser les caméras pour trouver le polymorphe... Et ça nous arrange pas. (On entend alors comme un claquement de porte.) Vous avez entendu ?
(Dans la salle des coffres, SAM se voit forcé d'écouter SHERRY faire l'éloge de DEAN.)
SHERRY : Est-ce que votre frère se montre toujours aussi... merveilleux ? Oh sa manière... d'ignorer ce fusil... Et il est malin, il parle avec l'autre en lui disant ce qu'il veut entendre et de cette manière il réussit à le calmer. C'est un vrai... héros ! C'est surprenant.
SAM : Oui... Ouai.
(La porte s'ouvre laissant apparaître DEAN avec une arme à la main.)
SHERRY : Oh mon Dieu il a une arme ! Oh il nous a sauvé !
DEAN : La situation devient compliquée. Dépêchez-vous un peu, sortez d'ici.
SHERRY : Mais qu'est-ce que vous faites ?
DEAN : Sam, viens. Il faut que je te parle une seconde. (SAM sort, laissant DEAN fermer la porte avec un sourire d'excuse aux otages. Tandis que les policiers à l'extérieur s'agitent, DEAN explique la situation à son frère.) Il a encore changé d'aspect, on ne sait pas en quoi, alors il peut être n'importe où.
SAM : Génial... Et tu sais que tu es recherché par la police ?
DEAN : Ouai.
SAM : Ca veut dire que même si on trouve ce démon, on ne sait pas comment on va sortir d'ici.
DEAN : Nan, un seul problème à la fois, et dans l'immédiat je vais tout fouiller pour voir s'il y a quelqu'un d'autre, ensuite on restera tous bien groupés, et on démasquera le monstre. Tiens, un coupe-papier en argent pour toi. (Il donne la lame à SAM.) Tu restes ici et tu veilles sur Ronald, qu'il ne fasse aucun dégât, et au besoin aide-le.
SAM : Aider ce malade ?! Mais t'es cinglé ou quoi ?!
(RONALD se retourne vers eux, et DEAN lui fait signe que tout va bien pour le rassurer.)
DEAN : Ecoute, je sais que ça ne se passe pas comme prévu-
SAM : Ca oui, j'ai remarqué !
DEAN : Mais si on laisse entrer les flics tout sera fichu ! Ronald sera arrêté, on sera arrêté, le polymorphe s'enfuira, et personne ne le retrouvera ! (SAM fait signe à son frère de regarder RONALD. Ce dernier est bien en vu devant la fenêtre, fusil à la main.) Ron ! Restez pas là !
(RONALD s'exécute, et DEAN rit.)
SAM : Nan, t'es sérieux ?!
DEAN : Le plan de Ronald n'était pas bon, il était même complètement dingue, mais il faut reconnaître que tout ce qui se passe ici est dingue.
(Il tape sur l'épaule de son frère puis s'en va. SAM soupire.)
SAM : (d'un air peu enthousiaste.) Salut, Ronald.
(DEAN avance prudemment dans les couloirs, entendant à plusieurs reprises des grincements et des coups.)
(Dans la salle des coffres, certains otages prient. Le gardien a l'air de se sentir mal. SAM ouvre la porte.)
SAM : Je vais laisser la porte ouverte. Ca nous donnera un peu d'air, d'accord ? Mais personne ne sort de cette pièce.
(RONALD sursaute lorsque le téléphone sonne.)
SHERRY : Vous avez décidé de l'aider là ? J'arrive pas à comprendre.
SAM : Navré mais vous ne me croirez pas si je vous dis tout.
(RON décroche le téléphone.)
RON : Euh... allo ?
HENRY : Il faut que je sorte vite d'ici !
SAM : Je suis vraiment désolé mais, vous devez attendre un peu. D'accord ?
RON : Quoi ? Mais... comment ça ma demande ?
SAM : Ronald ! Raccrochez !
RON : J'ai pas parlé de cambrioler la banque ! Non !
HENRY : (de plus en plus mal en point.) Je dois vraiment sortir d'ici tout de suite !
(Un otage afro américain vient le soutenir.)
SAM : Vous devez attendre.
RON : Oui, je lutte contre le crime c'est ça oui...
SAM : Enfin, Ronald !
SHERRY : (au gardien, en même temps que SAM parle.) Respirez profondément.
(HENRY le gardien manque de s'écrouler, mais est toujours retenu par l'otage.)
SAM : (ne sachant plus où donner de la tête, aux otages.) Ecoutez... (Puis il rejoint RONALD.)
RON : Non ! Non, non je suis seul !
(SAM prend le téléphone et raccroche.)
SAM : Ronald... Vous ne devez pas parler à la police.
OTAGE : Hey ! Hey ! Je crois qu'il est en train d'avoir une crise cardiaque !
SHERRY : Faut faire quelque chose !
SAM : (à RONALD.) Ah ouai ? Et si c'était le monstre et qu'il jouait la comédie ?
OTAGE : Quoi ?! Vous voulez le laisser mourir ?!
SAM : Personne ne mourra ici. (A RON.) Surveillez la porte. (Il prend le téléphone et commence à composer un numéro.)
(DEAN, de son côté, explore toujours la banque.)
(SAM est en conversation téléphonique avec les policiers.)
ROBARDS : Dites-moi combien d'otages sont à l'intérieur.
SAM : Ecoutez, il faut rapidement envoyer un médecin, ou bien un otage pourrait mourir.
ROBARDS : Restez calme, nous allons tous vous faire sortir de là en-
SAM : Envoyez-nous seulement un médecin, d'accord ? Et ne faites surtout rien d'autre ! S'il vous plaît !
OTAGE : Mais comment ça ? Vous n'allez pas le laisser sortir ?
(SAM raccroche.)
RON : Ecoutez... Ca m'énerve de vous dire ça, croyez-moi, mais personne ne sort d'ici.
OTAGE : Et vous allez le regarder mourir ?!
HENRY : (agonisant.) Aidez-moi...
(Pendant ce temps, DEAN continue son exploration. Il regarde au plafond et remarque qu'une dalle a été récemment déplacée. Il prend un porte-manteau, et bouge la dalle avec. Le plafond s'écroule alors, laissant tomber un cadavre. DEAN le retourne, et l'on constate alors que c'est l'otage afro-américain qui a été égorgé. Le polymorphe se trouve donc dans la salle des coffres.)
(Retour dans la salle des coffres.)
OTAGE : On peut plus attendre, ouvrez la porte ! Il faut vite l'emmenez d'ici !
(RONALD charge son arme et la pointe vers les otages.)
RON : Attention vous deux, restez où vous êtes !
(DEAN revient enfin, il dit quelque chose à SAM que l'on entend pas, sous l'oeil du polymorphe.)
SAM : Euh, Ronald ? Il a raison. Il faut laisser sortir cet homme. (Il se dirige vers le gardien.)
OTAGE : Ouai, je vais vous aider.
SAM : Je le tiens bien euh, c'est bon. Ca ira. Ca ira ! (Il sort avec HENRY.)
HENRY : Merci...
SAM : Allez-y, avancez.
HENRY : Merci.
SAM : De rien.
HENRY : Oh merci...
(SAM s'en va avec lui, et laisse DEAN s'occuper des otages. DEAN s'approche d'eux et s'adresse au polymorphe.)
DEAN : Hé, je peux vous parler une seconde ?
OTAGE : (rit.) Je peux pas faire autrement ! (Il sort et rejoint DEAN.) Qu'est-ce que vous voulez ?
(D'un geste rapide, il prend l'arme des mains de DEAN et le pousse, tête la première vers des casiers. DEAN semble assomé. Le polymorphe en profite pour s'enfuir et coure dans le hall, poursuivit par RONALD, sous les yeux de SAM et du gardien.)
RON : Halte ! Revenez ici !
(Il s'arrête et vise le polymorphe. La scène ralentie. SAM voit le viseur d'un sniper sur le dos de RON , et bien qu'on ne l'entende pas, il crit, mais trop tard, la balle traverse la vitre et vient se loger là où le viseur se trouvait. DEAN arrive à ce moment là, et voit RON s'écrouler, mort. Ecran noir.)
(A l'extérieur, des policiers appellent des renforts et continuent à se préparer.)
(Dans la salle des coffres, les otages profitent de l'absence des deux frères pour sortir.)
OTAGE : Allez-y, sortez vite ! Allez, dépêchez-vous !
(Dans le hall, DEAN est caché derrière un comptoir. SAM rejoint son frère rapidement.)
SAM : Tiens. (Il tend les clés du cadenas à DEAN.) Occupe-toi du gardien, et je m'occupe de l'autre ordure. (Il s'en va.)
(DEAN passe derrière un autre comptoir et regarde un instant le corps de RONALD.)
DEAN : Désolé Ron... Vous aviez fait du bon travail, on avait presque réussi à le coincer. (Il prend le fusil et s'en va.)
(SAM fouille la banque à la recherche du polymorphe. Il ouvre un placard, regarde à l'intérieur et se retourne, tombant ainsi nez-à-nez avec SHERRY et les autres otages.)
SHERRY : (sursaute.) Non pitié, me tuez pas, me tuez pas !
SAM : Vous ne devriez pas vous trouver ici ! Vous êtes en danger ! Repartez vite dans la salle des coffres !
OTAGE : Dépêchez-vous, avancez ! (Ils repartent.)
(DEAN avance avec HENRY vers la porte d'entrée de la banque. Une bande d'hommes armés attendent à l'extérieur.)
DEAN : Tout va bien se passer... (Il ouvre.)
HENRY : Ne tirez pas ! Ne tirez pas, je vous en prie !
DEAN : Non non non non, n'avancez pas ! N'y pensez même pas !
HENRY : Je vous en prie ne tirez pas !
DEAN : (à lui-même.) Y'en a partout... (A HENRY.) Allez-y ! (Aux policiers en hurlant.) N'essayez pas d'entrer !
(Dans le camion de surveillance.)
FLIC : C'est un des otages, et il semble contrôler la situation.
ROBARDS : Ca ne tient pas debout.
(Retour sur DEAN.)
DEAN : Prenez Henry, allez ! Allez ! (Les secours prennent le gardien, DEAN referme la porte.) Cette fois on est coincé. (Quelques instants plus tard, il reçoit un appel de SAM, qui se trouve dans les escaliers, regardant de la chair avec un air de dégoût.) Ouai ?
SAM : Il s'est transformé.
DEAN : Quoi ?
SAM : Il est très rapide. Encore plus que celui de Saint-Louis.
DEAN : Oh, ça va compliquer la suite, ça peut-être n'importe qui maintenant !
SAM : Y'a les employés qui sont sortis de la salle des coffres.
DEAN : D'accord, alors fouille partout dans la banque, moi je surveille tout le monde. (Il raccroche.)
(A l'extérieur, des voitures du FBI débarquent. Les policiers du camion de surveillance sont prévenus.)
FLIC : On est dans la merde...
ROBARDS : Quoi ?
FLIC : Les fédéraux sont là.
ROBARDS : Oh merde !
(Deux fédéraux, dont l'agent VICTOR HENRICKSEN, entrent dans le camion.)
HENRICKSEN : Lieutenant Robards ?
ROBARDS : Mouai ?
HENRICKSEN : Je suis l'agent Henricksen.
(Ils se serrent la main.)
ROBARDS : Laissez-moi deviner... Vous prenez la direction des opérations et vous comptez avoir toute notre coopération ?
HENRICKSEN : En ce qui vous concerne, je m'en balance. Vous pouvez aller sauter votre femme si ça vous tente. Je veux juste que les unités spéciales soient prêtes à intervenir.
ROBARDS : S'il vous plaît, écoutez-moi ! Il se passe des choses bizarres. C'est... Ca n'a rien à voir avec un hold-up classique.
HENRICKSEN : C'est parce que c'en est pas un. Vous ne savez pas à qui vous avez affaire à ce que je vois. Il y a un monstre dans cette banque Robards.
(SAM continue de fouiller la banque, tandis que DEAN ramène tout le monde dans la salle des coffres.)
SHERRY : Quand je pense que je vous croyais du côté des gentils...
DEAN : Comment vous vous appelez ?
SHERRY : Pourquoi vous demandez ça ?
DEAN : Je m'appelle Dean.
SHERRY : Et moi Sherry.
DEAN : Enchanté. (Le téléphone sonne.) Tout va bien se finir, ça devrait plus être long, d'accord ? (Il ferme la porte et décroche le téléphone.) Oui ?
HENRICKSEN : Ici l'agent fédéral Victor Henricksen.
DEAN : Ecoutez, j'ai pas du tout envie de négocier pour l'instant, alors vous devriez-
HENRICKSEN : Nan mais moi non plus, mon job c'est de vous faire sortir vivant si possible, mais sinon tant pis.
DEAN : Voilà un langage étonnant chez un agent fédéral.
HENRICKSEN : Vous n'avez rien du suspect normal, avouez Dean. (DEAN ne répond pas, mais semble surpris et pris au dépourvu.) Je veux que vous et Sam, vous sortiez de là sans armes, ou bien on entre, et oui je sais pour Sam. Y'a jamais Bonnie sans Clyde.
DEAN : (amusé.) Ouai, ça c'est pas faux. Comment vous savez qu'on est ici ?
HENRICKSEN : Qu'est-ce que ça peut vous foutre comment je le sais ? C'est mon travail de tout savoir sur vous Dean. Ca fait des semaines que je vous cherche. Je sais pour le meurtre de Saint-Louis, je sais pour le numéro d'Houdini à Baltimore, je sais pour les profanations et les vols... Et je sais pour votre père.
DEAN : Alors là franchement, ça m'étonnerai.
HENRICKSEN : Ancien marine, emmène ses enfants sur les routes, les motels minables, les cabanes, une vie para-militaire avec tout ce que ça comporte... Mais j'ai du mal à préciser ce qui le motivait vraiment, la suprématie de la race blanche, l'anarchie terroriste ?
DEAN : On voit que vous le connaissiez mal pour raconter tout ça... C'était un héros.
HENRICKSEN : Oui bien sûr, puisque vous le dites ! Je vous laisse une heure pour vous décider, et après ça j'envoie les forces spéciales. (Il raccroche, DEAN repose violemment le combiné. L'agent fédéral s'adresse à ROBARDS.) Préparez vos hommes. Cinq minutes et on y va.
ROBARDS : Quoi ?! Je vous signale qu'ils ont déjà laissé sortir un otage. Ils n'ont fait de mal à personne !
HENRICKSEN : Vous connaissez pas les Winchester. Ils sont dangereux, malins, et bien entraînés.
ROBARDS : On risquerait la vie des otages, et ça on ne le peut pas !
HENRICKSEN : Croyez-moi, c'est Dean le plus dangereux pour eux.
ROBARDS : Vous êtes cinglé...
HENRICKSEN : Si il y a des dingues, ils sont dans cette banque. (Ecran noir.)
(Dans la banque. SAM, toujours en pleine recherche, remarque des gouttes de sang au pas d'une porte. Il s'approche doucement, ouvre brusquement, et découvre ce qui semble être le cadavre de SHERRY.)
SAM : Oh merde... (Il rejoint son frère à la salle des coffres.) Hey !
DEAN : Sam ! On a un gros problème dehors.
SAM : On en a un aussi dedans.
(Ils ouvrent la porte de la salle des coffres.)
DEAN : Sherry ? Vous allez sortir.
SHERRY : Quoi ? Pourquoi moi ?
DEAN : C'est un gage de bonne foi de notre part, venez.
SHERRY : (hésite.) Euh... Attendez euh... Je préfère rester ici, avec les autres.
DEAN : Je vais devoir insister.
(SHERRY remarque le coupe-papier que tient fermement SAM, et malgré sa peur, elle décide de les suivre. Ils sortent, et la conduisent dans une pièce où se trouve l'autre SHERRY.)
SHERRY : Je croyais que je devais sortir !
(En voyant son propre cadavre sur le sol, elle se met à hurler et se débattre, mais SAM la maintient fermement.)
DEAN : Tu as pris des cours de théâtre ou tu es... une actrice née ?
SAM : C'est fini pour toi, tu ne pourras plus tuer personne... Jamais !
(Il s'apprête à la poignarder.)
SHERRY : Non, non !
(Elle s'évanouit, sous le regard étonné des boys, qui ne comprennent plus rien. Après un moment de stupeur, DEAN se penche sur SHERRY évanouie, et s'apprête à son tour à la poignarder mais SAM l'arrête.)
SAM : Non, non, attend, attend... Y'a un truc que je comprend pas. Tomber dans les pommes ne vas pas la sauver !
(Les boys regardent de nouveau tour à tour les deux SHERRY, et réfléchissent.)
DEAN : Hm... (Il s'approche du cadavre de SHERRY, qui n'est autre que le polymorphe. Soudain, un bruit d'éclat de verre les interpellent et DEAN tourne la tête vers le bruit. La créature en profite alors pour attraper le coup de DEAN. La vraie SHERRY se réveille et crie. DEAN se débat avec le polymorphe. A SAM.) Emmène-là vite de là !
(SAM s'en va avec SHERRY, tandis que le polymorphe frappe DEAN et en profite pour s'enfuir.)
(Des forces spéciales, les SWAT, ont pénétré dans la banque et avancent prudemment. DEAN part à la recherche de la créature, et croise le chemin des SWAT, mais parvient à se cacher de justesse. Les SWAT continuent leur chemin et croise la route de SHERRY, la véritable.)
SHERRY : Ne tirez pas ! Nan arrêtez ! Je travaille ici, je travaille ici ! Je vous en prie faites-moi sortir, faites-moi vite sortir d'ici...
(Elle est raccompagnée par un agent, et les autres continuent leur avancée. Cette fois ils tombent sur SAM.)
SWAT : On ne bouge plus ! Les mains en l'air !
(DEAN continue d'avancer de son côté. Il fouille un placard, se retourne, et prend le poing du polymorphe en pleine figure.)
(SAM se bat avec trois agents du SWAT. Il réussit en quelques coups à s'en débarasser.)
(DEAN se bat avec le polymorphe, qui a toujours les traits de SHERRY. Il parvient à plaquer la créature contre le mur, mais dans la lutte, il lui arrache de la peau au niveau du bras.)
DEAN : Oh, c'est dégueulasse !
(La créature en profite pour lui donner un coup de pied dans les parties, puis deux coups de genoux dans la tête, mais il parvient à esquiver le troisième en lui tenant la jambe. Il la plaque ainsi contre le mur, et après une lutte acharnée, il réussit à la poignarder. Elle tombe alors doucement sur le sol. DEAN entend alors un bruit lui indiquant que les agents du SWAT ne sont pas loin. Il s'accroupit auprès du corps du polymorphe, l'observe un instant, et se fait surprendre par ce qui semble être un agent.)
(HENRICKSEN,qui est entré dans la banque, regarde ses troupes s'affairer aux alentours.)
SWAT 1 : Y'a personne ici.
SWAT 2 : Ici non plus.
SWAT 3 : Personne ici.
SWAT 1 : Personne en vue. Dépêchez-vous. Personne ici, on continue.
(Ils tombent alors sur le cadavre de l'otage noir.)
SWAT : Mâle afro-américain. Mort.
(Puis ils découvrent le cadavre du polymorphe, avec les traits de SHERRY.)
SWAT : Je vous le répète. Je l'ai conduite hors de la banque. Elle doit avoir une soeur jumelle, c'est pas possible.
(HENRICKSEN,accompagné de deux agents, entre dans un bureau.)
SWAT : Personne.
(L'agent du FBI a l'air profondément agacé. Un policier arrive.)
FLIC : Monsieur ? Mon équipe a tout fouillé, ils ont filé.
HENRICKSEN : Dites à votre équipe de tout démolir. Les cloisons, les faux plafonds, tout ce qu'elle trouvera.
FLIC : Je crois que ce serait inutile.
HENRICKSEN : Pourquoi ça ?
(Le policier conduit HENRICKSEN jusqu'à un placard, où l'on voit deux agents évanouis, attachés et sans leurs combinaisons. Le fédéral comprend alors que les boys ont enfilé les costumes et qu'ils ont ainsi pu filer discrètement. Et en effet, l'on voit nos boys, déguisés en agents du SWAT, sortir en direction du parking, et rejoindre la Chevy. Ils montent, enlèvent casques et cagoules. Ils restent un instant sans rien dire, visiblement secoués.)
DEAN : Cette fois on a eu chaud. (Il démarre, et ils repartent, incognito.)
GENERIQUE
FIN DE L'EPISODE.
Ecrit par deanlove35.