Script VF de l'épisode 2x09 : CROATAN
Lieu inconnu. DEAN se trouve dans le couloir d'un immeuble, devant le bureau d'un médecin. Il charge son arme et ouvre la porte qui donne sur une pièce. Un homme blond, Duane Tanner, est attaché à une chaise. Il a une cicatrice au-dessus de l'œil droit et semble effrayé. Un sergent, une infirmière, Pamela, et un médecin, Dr Lee, sont dans la pièce avec lui. Duane remarque le pistolet de Dean.
DUANE : Non, non, ne faites pas ça. Non, ça je le jure, ce n'est pas en moi !
PAMELA : Oh, non. On va tous mourir.
POLICIER : Mais peut-être qu'il dit vrai.
DEAN : Non, ce n'est plus un humain.
DUANE : Non, s'il vous plaît ! Interrogez le docteur ! Elle vous le dira ! Ce n'est pas en moi !
DR. LEE : Je ... Je regrette. J'en sais rien.
DUANE : Non, pitié ! Non, non, je le jure.
DEAN : Je dois le faire.
DUANE : Je vous jure, c'est pas en moi, c'est pas en moi.
Dean pointe son pistolet sur Duane.
DUANE : Non, non, pitié.
Dean tire. La scène se passe maintenant dans la chambre d'un motel. Sam est étendu sur le sol à côté de son lit. Il vient d'avoir une autre vision. Dean entre dans la chambre, un pack de bières sous le bras, et découvre Sam sur le sol.
DEAN : Sam ?
L'écran devient noir.
SUPERNATURAL
Intérieur de l'Impala, la nuit. Les frères sont en voiture. Sam utilise son téléphone pour trouver la direction à prendre.
Opératrice : Continuez la route 224 vers l'ouest.
SAM : Il n'y a que deux villes aux Etats-Unis qui s'appellent River Grove.
DEAN : Alors comment tu sais que c'est celle de l'Oregon ?
Sam se souvient d'une image de sa vision.
SAM : Il y avait une affiche montrant un lac et des montagnes.
DEAN : D'accord, quoi d'autre ?
SAM : J'ai vu une grande pièce sombre avec plusieurs personnes, et un homme attaché à une chaise.
DEAN : Et je vais le tuer ?
SAM : Oui. Tu croyais qu'il y avait quelque chose en lui.
DEAN : Ah, peut-être un démon ? Il était possédé ?
SAM : J'en sais rien.
DEAN : Mais on sait que le démon aux yeux jaunes est toujours concerné par tes visions. Tu as vu de la fumée noire ? Est-ce qu'on a essayé de l'exorciser ?
SAM : Non. Non, non, j'ai rien vu. Tu l'as abattu. Et c'est tout.
DEAN : Je suppose que j'avais des raisons.
SAM : Oui, ça, j'espère.
DEAN : Tu l'espère ? [Sam ne répond pas.] J'aurais jamais abattu un homme innocent. [Aucune réponse.] Jamais!
SAM : Je dis pas que tu le ferais !
DEAN : Bien.
SAM : Bien ? On ne sait pas encore de quoi il s'agit. Mais en tout cas, le type sur la chaise était mêlé à ça. Alors, on va le trouver pour connaître la vérité.
DEAN : Bien.
SAM : Bien.
Titre de l'épisode : « Croatoan »
River Grove - Oregon. Les frères arrivent en ville et s'arrêtent le long d'un trottoir. Ils regardent autour d'eux, et Sam aperçoit un policier qui monte sa canne à pêche devant le porche de sa maison.
SAM [en le pointant du doigt] : Lui, là. Il était dans ma vision.
Les deux garçons sortent de la voiture et avancent dans sa direction.
DEAN : Bonjour.
SERGENT : Bonjour. Je peux vous aider ?
DEAN [en sortant sa carte] : Ouais. Euh, Billy Gibbs, Frank Burn - U.S. Marshalls.
SERGENT : Que voulez-vous, messieurs ?
DEAN : On cherche un garçon.
SAM : Il est blanc, dans les vingt ans. Et il a une cicatrice très fine en haut du front.
SERGENT : Et, qu'a-t-il fait ?
SAM : Lui, rien. On cherche une autre personne, mais on croit qu'il pourrait nous aider à la trouver.
DEAN : Ouais, il n'a rien à se reprocher, d'après ce qu'on sait. [Il remarque un tatouage sur l'avant-bras de l'homme.] Vous allez sûrement pouvoir nous aider, ex-Sergent. Mon père était caporal dans les Marines.
SERGENT : Quelle compagnie ?
DEAN : Echo 21.
SAM : Vous voyez qui ça peut être ?
SERGENT [après une hésitation] : Duane Tanner a une cicatrice là. Mais je le connais bien et c'est un type sans histoires.
DEAN : Oh, sans doute. Et, où habite-t-il ?
SERGENT : Avec sa famille, là-bas, sur Aspen Way.
DEAN : Merci.
SAM : Merci.
Ils s'éloignent. Quand ils traversent la rue, Sam se cogne à un poteau téléphonique. Il le regarde et découvre le mot « CROATOAN » gravé dans le bois.
SAM : Hé.
Il montre le mot.
DEAN : "Croatoan".
SAM : Ouais. [Dean semble perplexe.] Roanoke ? La colonie perdue ? Ça te rappelle rien ? Dean ! mais t'as jamais rien écouté pendant les cours d'histoire ?
DEAN : Si ! Quoi ? Les grands événements du monde, l'établissement de nouvelles lois ?
SAM : Mais, c'était pas l'école, ça ! C'était Schoolhouse Rock ! A la télé.
DEAN [haussant les épaules] : Hum, c'est possible.
SAM : Roanoke a été la première colonie anglaise en Amérique à la fin du 16e siècle.
DEAN : Ah, oui, ça y est, je me souviens de ça. Et tout ce qu'on a pu retrouver, c'est un mot gravé sur un tronc d'arbre. "Croatoan".
SAM : Oui. Il y a eu plusieurs hypothèses : une épidémie, une attaque d'Indiens. Mais personne n'a su ce qui c'était passé. Ils ont tous disparu. Tout le monde a disparu en une nuit.
DEAN : Arrête, t'as l'air de croire que ça va arriver ici.
SAM : La vision que j'ai eu ne me donne pas envie de rire. Mais qui essaierait de faire ça ?
DEAN : Ca me paraît évident. Comme je te le disais, tes visions ont toujours un lien avec ce démon aux yeux jaunes.
SAM : Ce qu'il nous faudrait, c'est de l'aide. Bobby. Ou même Ellen, pourquoi pas ?
DEAN : Ouais, t'as raison. [Il sort son téléphone portable.] J'ai pas de réseau.
Sam sort son téléphone.
SAM : Non plus.
Ils se dirigent vers une cabine téléphonique mais s'aperçoivent qu'elle ne fonctionne pas.
DEAN : Non, rien. Je vais te faire un aveu : si je comptais m'attaquer à une ville, c'est comme ça que je m'y prendrais.
Devant la maison de Tanner. Dean et Sam arrivent sur le perron. Un écriteau est accroché à coté de la porte d'entrée : « Né pour pêcher, forcé de travailler ». Ils tapent à la porte. Jake Tanner leur ouvre.
JAKE : Ouais ?
DEAN [présentant son badge] : Bonjour. On cherche Duane Tanner. Est-ce qu'il habite ici ?
JAKE : Ouais, c'est mon frère.
DEAN : On peut lui parler ?
JAKE : Non, désolé, il est pas là.
DEAN : Vous savez où il est ?
JAKE : Ouais. Il doit se trouver quelque part près du lac Roseland.
SAM : Vos parents sont là ?
JAKE : Ouais, à l'intérieur.
M. TANNER [hors champ] : Qui c'est, Jake ?
Il arrive à la porte.
DEAN : Bonjour monsieur, U.S. Marshalls. On cherche votre fils Duane.
M. TANNER : Pourquoi ? Il a fait une bêtise ?
DEAN : Non, non, rassurez-vous. On veut seulement lui poser quelques questions.
SAM : Vous savez peut-être quand il rentrera ?
M. TANNER : Il m'a rien dit.
SAM : Votre femme le sait peut-être.
M. TANNER : Oh, j'en sais rien, elle n'est pas ici pour l'instant.
DEAN : Votre fils a dit qu'elle était là.
JAKE : Ah oui ?
M. TANNER : Elle est allée en ville. Est-ce que Duane peut vous rappeler quelque part aussitôt qu'il rentrera ?
DEAN : Non, c'est nous qui lui ferons signe.
Ils s'éloignent, et les Tanner ferment leur porte.
DEAN : Je sais pas si t'es d'accord avec moi. Je suis sûr qu'ils nous mentent.
SAM : Ca me paraît clair.
Ils se dirigent vers l'arrière de la maison. A l'intérieur, Jake et M. Tanner sont dans une autre pièce. Berverly Tanner est bâillonnée et ligotée à une chaise.
JAKE : Rassure-toi, maman. C'est pas douloureux.
M. Tanner s'empare d'un couteau pendant que Jake remonte sa manche. Son père lui entaille l'avant-bras avec le couteau. Le sang de la blessure coule sur Beverly qui est blessée à l'épaule. Dean et Sam observe la scène par la fenêtre. En voyant ça, ils sortent leurs armes et défoncent la porte d'entrée. M. Tanner se met à crier.
DEAN : Lâche-ça !
Dean lui tire plusieurs fois dessus. Jake s'échappe en brisant la fenêtre. Sam pointe son arme en direction de Jake mais ne tire pas. L'écran devient noir.
Extérieur - Clinique de Rivergrove. Dean et Sam se garent devant la clinique. Sam sort Beverly de la voiture et la conduit à l'intérieur. Dean reste dehors pour prendre quelque chose dans le coffre.
Intérieur de la clinique - Salle d'attente.
SAM : Hé ! Hé ho, on a besoin d'un médecin !
L'infirmière, Pamela, entre par une porte.
PAMELA : Madame Tanner ? Que s'est-il passé ?
SAM : Elle a été attaquée.
PAMELA : Dr. Lee !
Le DR. Lee entre dans la pièce.
SAM [à Beverly qui gémit] : Ca va aller.
DR. LEE : Amenez-la ici.
SAM : Oui.
Sam et Pamela font entrer Beverly dans le cabinet du médecin. Dean arrive dans la salle d'attente. Il porte sur le dos M. Tanner enroulé dans une couverture.
DEAN : Hé.
DR. LEE : Est- ce que ... ?
DEAN [essoufflé] : Ah ouais, c'est M. Tanner.
DR. LEE : Il a été attaqué, lui aussi ?
DEAN : Ah, euh... En réalité, c'était lui l'agresseur et j'ai dû le tuer.
DR. LEE : Et qui êtes-vous ?
DEAN : U.S. Marshall. Je vous montrerais bien ma plaque mais ...
Il désigne le corps.
DR. LEE : Oh, pardon. Portez-le par ici.
Ils se dirigent vers son bureau.
Cabinet du Dr Lee. BEVERLY est assise sur la table d'auscultation.
DR. LEE : Et vous dites que Jake l'a aidé ? Votre fils, Jake?
BEVERLY [acquiesçant] : Il m'a poussé sur une chaise ... et il m'a frappée.
PAMELA : Ca, c'est pas croyable.
DR. LEE : Pam. [Elle lui fait signe de se taire.] Beverly, avez-vous une idée de ce qui les a amenés à se conduire de cette façon ? Ils ne prenaient pas de drogue ?
BEVERLY : Non, bien sûr que non. [Elle se met à pleurer.] Je ne sais pas pourquoi. A un moment, ils étaient mon époux et mon fils. Et celui d'après, ils étaient devenus des démons.
Dean se penche vers Sam.
DEAN : Faut que je te parle. [Ils vont dans la salle d'attente.] Ils n'étaient pas maîtres de leurs gestes.
SAM : Non, c'est clair. Multi-possession par des démons.
DEAN : Oui, et ça pourrait empirer. Dieu seul sait combien ils peuvent être. On dirait un film de Shrinner.
SAM : Génial.
DEAN : C'est une façon efficace de s'emparer d'une ville de l'attaquer de l'intérieur.
SAM : Oui mais, on a vu aucun signe de fumée chez Tanner, ni aucune trace de démon.
DEAN : C'est vrai, on a rien trouvé. Mais c'était devenu un monstre. Et si tu avais descendu l'autre, on aurait moins de soucis.
SAM : J'ai pas tiré, je le sais. J'ai hésité, c'était un gosse !
DEAN : Non, non, un démon n'est pas un gosse. C'est pas le moment d'avoir bon cœur, Sam.
Le Dr. Lee entre dans la pièce.
SAM : Comment va la blessée ?
DR. LEE : Assez mal. Mais qu'est-ce qui est arrivé là-bas ?
DEAN : On n'en sait rien.
DR. LEE : Ah oui ? Vous avez tué mon voisin en tout cas.
DEAN : On n'avait pas le choix.
DR. LEE : Peut-être, mais il faut alerter le shérif et un médecin légiste.
SAM : Y a pas de ligne.
DR. LEE : Je sais, j'ai essayé. Je pense que vous avez une radio ?
SAM : Ouais, on en a une. Mais elle ne fonctionne pas, comme tout le reste.
Elle soupire.
DR. LEE : Alors, on ne sait pas ce qui se passe.
DEAN : La prochaine ville est loin ?
DR. LEE : Y a bien une bonne heure d'ici à Sidewinder.
DEAN : Bon, je pars chercher de l'aide là-bas ... si je peux passer. Mon collègue restera ici. Il vous protégera.
DR. LEE : Me protéger de quoi ?
DEAN : On aimerait bien le savoir.
Il sort.
Sur la route. Dean passe à côté d'une voiture accidentée. Le pare-brise est percé d'une balle. Il sort pour y jeter un coup d'œil. Le pare-brise et les fenêtres sont complétement brisés. Les sièges sont couverts de sang, y compris un siège auto à l'arrière. Dean trouve un couteau plein de sang sur le sol. Il le ramasse et l'examine.
Intérieur de la clinique - Cabinet du Dr Lee. Sam regarde le corps de M. Tanner sur la table d'autopsie. Le Dr Lee observe quelque chose au microscope. Elle semble avoir trouvé quelque chose d'intéressant.
DR. LEE : Ca alors.
SAM : Quoi ?
DR. LEE : Le taux de lymphocytes est anormalement élevé. Je suppose qu'il combattait une infection virale.
SAM : Ah oui ? Quel genre de virus ?
DR. LEE : Je n'en suis pas sûre.
SAM : Vous pensez qu'une infection aurait pu le pousser à faire ça ?
DR. LEE : Je ne connais pas d'exemple. Ça peut pousser à la démence, oui, mais pas à ce genre de violence. Et puis, surtout, je ne connais pas de virus qui font ça.
SAM : Qui font quoi ?
DR. LEE : Il crée un curieux résidu. Oui, c'est surprenant. Ça ressemble au soufre.
Sam a l'air perturbé.
SAM : Au soufre.
Sur la route. Dean a repris le volant. Il s'arrête au niveau du pont qui se trouve à la sortie de la ville. Jake Tanner est là avec d'autres hommes. Ils ont bloqué l'accès au pont avec leurs voitures et montent la garde, armés. Tout à coup, un homme surgit près de l'Impala.
DEAN : Wow, ah, ah. Salut.
MAN : Désolé. La route est barrée.
DEAN : Ouais, ouais, c'est ce que je vois. Et pourquoi ?
MAN : Une quarantaine.
DEAN : Une quarantaine ? Qu'est-ce qu'il y a ?
MAN : J'en sais rien. Une maladie très grave.
DEAN : Qui vous a dit ça ?
MAN : Le shérif du comté.
DEAN : Il est ici ?
MAN : Non. Il a téléphoné. [Une pause.] Alors, vous allez descendre de là et on va discuter.
Dean ricane.
DEAN : Ouais, d'accord. Vous êtes bel homme mais vous êtes pas du tout mon style.
L'homme rit.
MAN : Je vous demande quand même de descendre de votre voiture un instant.
DEAN : Si vous le prenez comme ça.
Il passe la marche-arrière et démarre. L'homme s'accroche à la veste de Dean et est traîné par la voiture. Les hommes sur le pont ouvrent le feu sur la voiture. Dean donne un coup de volant pour remettre la voiture en marche avant, ce qui éjecte l'homme. Les autres continuent à tirer, mais Dean parvient à s'enfuir, sain et sauf.
Intérieur de la clinique - Cabinet du Dr Lee. Beverly, qui les a rejoints, est assise sur la table d'auscultation.
BEVERLY : Je n'y comprends rien. Vous insinuez que mon mari et Jake étaient malades ?
DR. LEE : C'est ce qu'on essaie de définir. Réfléchissez. Quand vous avez été attaquée et frappée par eux ... est-ce que vous avez été en contact avec leur sang ?
BEVERLY : Oh mon Dieu ! Vous êtes en train de dire que j'aurais aussi ce virus ?
DR. LEE : Beverly, Je ne sais pas quoi vous dire. Si vous le permettez, je vais faire un nouvel examen.
Beverly réfléchit un instant, puis acquiesce en tapotant la main du médecin. Soudain, Beverly change. Elle saute de la table et se met à hurler. Elle frappe le Dr Lee qui tombe par terre. Elle pousse Sam contre une armoire à pharmacie et se rue sur lui avec un scalpel. Avant qu'elle ne le poignarde, il l'assomme avec une bouteille d'oxygène.
Sur la route. Dean est toujours en voiture. Il s'arrête lorsqu'il voit le sergent au milieu de la route, une carabine pointée dans sa direction.
SERGENT : Mets tes mains en l'air !
DEAN : Et ça continue !
SERGENT : Descends de là ! Descends de là !
DEAN : D'accord, si ça te fait plaisir. [Il ouvre la portière et descend lentement. Une fois hors de la voiture, il sort son arme.] Baisse ton arme !
SERGENT : Lâche la tienne !
DEAN : Baisse-la !
SERGENT : T'es l'un d'eux ?!
DEAN : Non ! et toi ?
SERGENT : Non !
DEAN : Menteur !
SERGENT : Toi aussi !
DEAN : D'accord ! D'accord. [Il met les mains en l'air.] On va garder notre sang froid et se calmer. Entre gens civilisés, on va pas s'entre-tuer.
Le sergent baisse légèrement son arme.
SERGENT : Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
DEAN : J'en sais rien.
SERGENT : Mon voisin, M. Rogers.
DEAN : L'un de vos voisins s'appelle M. Rogers ?
SERGENT : Il est mort. Il m'a attaqué avec une hache. Je l'ai mis en garde. Il m'a pas écouté. Je sais pas ce qui se passe. Y'en a beaucoup comme lui.
DEAN : J'espère que le médecin aura des réponses. Accompagnez-moi là-bas.
SERGENT : Non, merci. Moi, je quitte la ville.
DEAN : Vous n'irez pas loin. Ils ont installé des barrages et vous abattront.
SERGENT : Je ne vous crois pas du tout.
DEAN : Alors, faites-vous tuer. Ça m'est égal [Le sergent décide de monter dans la voiture. Chacun continue à pointer son arme sur l'autre.] On aura l'air malin si je roule dans un trou.
Intérieur de la clinique. Cabinet du Dr Lee.
PAMELA : Et si je l'avais moi aussi ? Et si on devenait tous cinglé ?
DR. LEE : Gardez votre calme. Attendez tranquillement. Le marshall ramènera bientôt de l'aide.
PAMELA : Je peux pas rester ici. Je dois sortir.
Elle se dirige vers la porte.
DR. LEE : Pam.
PAMELA : Essayez de comprendre. Mon copain se trouve là-bas et je dois prendre de ses nouvelles.
Sam la suit.
SAM : Hé, hé, hé ! Une minute, s'il vous plaît. Ecoutez, je sais que vous êtes très inquiète. Mais vous serez plus en sécurité ici pour l'instant. Les secours vont arriver. [Ils entendent le bruit du moteur de l'Impala à l'extérieur.] Tenez, les voilà.
DEAN [hors champ] : Sammy, ouvre!
Sam ouvre la porte à Dean et au sergent.
SAM : Alors, raconte ! T'as pu téléphoner ?
DEAN : Les routes sont barrées. [En s'adressant au sergent.] : Oui, mais on a besoin de parler. Le médecin est là.
SERGENT : D'accord.
Le sergent sort.
SAM : Comment ça évolue dehors ?
DEAN : Mal. J'ai l'impression d'être Charlon Heston dans Le Survivant. Le sergent est la seule personne normale que j'ai rencontrée. A quoi on a affaire, tu le sais ?
SAM : Oui. Le docteur croit que c'est un virus.
DEAN : Génial ! Et ton avis ?
SAM : Je crois qu'elle a raison.
DEAN : Tu crois ?
SAM : Oui. Et les personnes touchées essaient d'infecter les autres tout simplement par contact sanguin. Mais, j'ai mieux. Figure toi que le virus laisse des traces de soufre très marquées.
DEAN : C'est un démon qui fait ça ?
SAM : Un virus mortel pour l'espèce humaine. Au moins, ça explique pourquoi j'ai eu mes visions.
DEAN : On dirait une peste biblique.
SAM : Ouais. En effet, je crois que t'as raison. Et papa l'a écrit dans son journal. Il a son propre avis sur la colonie Roanoke.
DEAN : Lequel ?
SAM : Papa a toujours eu son opinion sur Croatoan. Il croit que c'est le nom d'un démon, appelé aussi Dever ou même Reshef. Un démon de maladie et de pestilence.
DEAN : C'est très encourageant, je l'avoue. Pourquoi ici et aujourd'hui ?
SAM : Ca, j'en sais rien. Mais Dean, qui sait jusqu'où cette épidémie se répandra ? Il faut sortir d'ici et alerter la sécurité publique.
SERGENT [Hors champ] : Venez voir ! Vite !
Les frères rentrent dans le cabinet du médecin.
DEAN : Qu'est-ce qu'il y a ?
SAM : La femme. Elle est contaminée.
SERGENT : On peut pas la garder ici. Il faut vite régler son cas. J'ai vu mes voisins ; ils devenaient surpuissants. Si on attend sans rien faire, elle va devenir intenable.
Dean charge son arme.
PAMELA : Vous allez tuer Beverly Tanner ?
SAM : Docteur, il n'existe vraiment aucun traitement ? Aucun médicament pour ça ?
DEAN : Vous pouvez la guérir ?
DR. LEE : Mais comment voulez-vous que je la guérisse sans savoir ce qu'elle a !
SERGENT : Ne tardez pas trop ; sans cela elle brisera tout.
PAMELA : Laissez-la tranquille ! Vous n'allez pas la tuer comme si c'était un animal !
DEAN : Sam.
Sam et lui se dirigent vers la porte de la salle des fournitures. Le sergent donne le signal et ils entrent dans la pièce. Beverly est prostrée dans un coin de la pièce. Le sergent la braque avec son arme.
BEVERLY [s'adressant au sergent] : Mark, qu'est-ce que vous faites ? Ils sont infectés, Mark ! Ils essaient de me faire taire. Ils ont décidé de me tuer. Ils sont infectés, j'vous répète ! Je vous en prie, Mark! On se connaît depuis toujours ! J'vous en prie !
Le sergent ne tire pas.
DEAN [à Sam] : T'es sûr qu'elle est atteinte, Sam ?
SAM : Oui.
Sans hésiter, Dean abat Beverly. L'écran devient noir.
Intérieur de la clinique. La nuit est tombée. Le sergent regarde à travers le volet de la fenêtre. Quelques personnes sont dans la rue, immobiles. Pendant ce temps, Sam et Dean préparent leurs armes. Ils entendent un cri provenant du cabinet du docteur. Pamela a renversé un échantillon de sang.
PAMELA : Oh, non! Est-ce que j'en ai sur moi, vous croyez ?
DR. LEE : Non, ça ira. Vous n'avez rien.
Sam et Dean entrent dans la pièce.
PAMELA : Mais pourquoi on reste ici ? On ferait mieux de rentrer chez nous !
DEAN : Non, ils sont partout. Vous n'y arriveriez pas.
PAMELA : Oh, seigneur, pourquoi ça nous arrive à nous ?
DR. LEE : Shh.
SAM [s'adressant à Dean] : Elle a pas tout à fait tort. Il faut pas rester ici. On doit sortir et se trouver un abri plus sûr. Et prévenir les autorités.
DEAN : Ce serait bien, oui. La nuit des morts vivants, ça finit mal.
SERGENT : Je sais pas si on a le choix. Les gens dehors savent bien se servir d'un fusil. Et malgré notre armement, on fera des cibles assez faciles. Dommage que vous n'ayez pas d'explosifs...
Sam repère des bouteilles sur une armoire à pharmacie.
SAM : Mais on peut en fabriquer.
Il va vers l'armoire et saisit un flacon de chlorure de potassium. Soudain, ils entendent quelqu'un à l'extérieur.
HOMME : Hé ! Laissez-moi entrer ! Laissez-moi entrer ! Vite !
Ils vont dans la salle d'attente.
SERGENT : C'est Duane Tanner !
Il ouvre la porte à Duane, l'homme que Sam a vu dans sa vision.
DUANE : Oh, merci.
SERGENT : Duane, ça va ?
DEAN [à Sam] : C'est lui que je ...
Il fait le geste de tuer quelqu'un.
SAM : Oui.
DUANE : Qui il y a d'autre ici ?
DEAN : Hé, whoa, whoa, doucement, on se calme. Docteur, vous voulez bien l'examiner et voir s'il a rien ?
Ils se dirigent tous vers le cabinet du médecin.
DR. LEE : Pam?
DUANE [à Dean] : Qui êtes-vous ?
DEAN : On t'expliquera, t'inquiète pas. Docteur ?
DR. LEE : Oui, d'accord.
Pam entre dans la pièce.
SERGENT : Duane, où t'étais passé ?
DUANE : J'étais parti pour pêcher au lac Roseland. Et à mon retour tout à l'heure, j'ai vu Roger McGill bousculé devant chez lui par des gens. Ils avaient des couteaux et ils se sont mis à le taillader ! Alors je me suis caché dans la forêt jusqu'au soir. Vous n'auriez pas des nouvelles de Papa et Maman ?
DEAN [à Sam] : C'est toi qui lui dis.
Le Dr. Lee remarque une coupure à la jambe de Duane.
DR. LEE : Tu saignes.
DEAN : Comment tu t'es fait ça ?
DUANE : Je sais plus. J'ai dû tomber.
DEAN [au sergent] : Attachez-le. Il y a une corde là.
DUANE [se levant] : Quoi ?
DEAN : Assied-toi !
Il braque son arme sur lui.
SERGENT : Désolé Duane, mais ... on est obligé de prendre des précautions.
DUANE : D'accord. Mais à propos de quoi ?
DEAN : Tu n'as pas été touché par leur sang ?
DUANE : Non ! Quelle idée, non !
Le sergent sort une corde de son sac.
SAM : Docteur. Y'a un moyen d'être certain ? Peut-être un test ?
DR. LEE : Non, j'ai bien analysé le sang de Beverly ces dernières heures.
DUANE : De Maman ?
DR. LEE : Le virus a un temps d'incubation de trois heures. Le soufre n'apparaît que plus tard dans le sang, alors non, il n'y a aucun moyen d'en être certain. On le saura une fois que Duane changera.
SAM : Dean, faut que je te parle. Tout de suite.
SERGENT : Assied-toi là, sur la chaise.
Il ligote Duane à une chaise. Dean et Sam vont parler dans la pièce à côté.
SAM : C'est ma vision. Elle se produit.
DEAN : Ouais, je vois ça.
SAM : Alors, tu le tue pas, d'accord ? On attend de voir s'il est infecté.
DEAN : Moi, j'en suis pratiquement sûr. Il surgit brusquement, il saigne à la cuisse, toute sa famille est infectée.
SAM : On va l'attacher bien solidement et puis attendre.
DEAN : Attendre quoi ? Sa transformation en Hulk ? Qu'il contamine les autres ? Non, on prend aucun risque. [Sam lui bloque le passage.] Ça me fait pas plaisir de le tuer, mais on sait que c'est pas un job facile.
SAM : Oui, on sait bien que c'est pas facile. Et c'est à nous de le maîtriser. C'est ça qui est important.
DEAN : Qu'est-ce que ça apportera ?
SAM : D'avoir la conscience tranquille, pour commencer.
DEAN : C'est déjà trop tard pour ça.
SAM : Mais qu'est-ce qui se passe chez toi ?
DEAN : Quoi ?
SAM : Tu peux tuer un être humain, et ça te fait rien du tout ? Et t'es plus toi-même dernièrement. Ouais. Et tu sais quoi ? Tu ressembles à une de ces créatures dehors.
DEAN : Mm-hmm. [Il pousse Sam de son chemin. Il quitte la pièce et ferme le verrou derrière lui.]
SAM : Hé ! Ouvre-moi cette porte. Dean ! Non, ne fais pas ça ! Arrête !
Dean charge son arme dans le couloir. Puis il entre dans la pièce où Duane est attaché. Les autres sont aussi dans la pièce.
DUANE : Non ! Non, non, non, non, non! Attendez ! Non, non. J'vous jure, ce n'est pas en moi !
PAMELA : Oh non ! On va tous mourir.
SERGENT : Mais peut-être qu'il dit vrai.
DEAN : Oh non, ce n'est plus un humain.
DUANE : Oh non, arrêtez ! Interrogez le docteur ! Allez-y ! C’est pas en moi !
DR. LEE : Je ... Je regrette. J'en sais rien.
DUANE : Pitié, non ! Ne faites pas ça ! Je le jure que c'est pas en moi ! C'est pas en moi ! Je le jure ! Je le jure, c'est pas en moi ! Non, ne faites pas ça !
DEAN : Je n'ai pas le choix.
Il lève son arme.
DUANE [sanglotant] : Non !
Il sanglote en attendant d'être abattu. Dean met son doigt sur la gâchette mais ne peut se résoudre à tirer.
DEAN : Je peux pas.
Duane est soulagé. Dean quitte la pièce.
Un peu plus tard, Dean et Sam fabriquent des explosifs avec du matériel médical. Le Dr Lee entre dans le bureau.
DR. LEE : Il y a maintenant plus de quatre heures. Son sang n'a pas l'air infecté. Je n'y ai rien trouvé. Si vous êtes d'accord, je vais le détacher.
Sam et Dean échangent un regard.
SAM : Oui, bien sûr. [Elle part. Sam s'adresse à Dean.] Tu vas devoir me dire pourquoi.
DEAN : Oui, je sais.
SAM : J'écoute. Pourquoi t'as pas tiré ?
DEAN : J'ai encore besoin d'alcool.
Sam va dans la salle de soins prendre du matériel. Pamela est à l'intérieur.
SAM : Vous tenez le coup, Pam ?
PAMELA : Ouais. Ça ne va plus être long maintenant. [Elle ferme la porte et la verrouille.] En fait ... j'attendais avec impatience cet instant là.
SAM : Pourquoi ?
PAMELA : Etre enfin seuls.
Tout à coup, elle l'attaque. Elle le fait tomber puis lui monte dessus. Elle lui fait une entaille sur le torse puis fait de même sur la propre main. Elle est en train de mélanger leurs sangs quand Dean et le sergent enfoncent la porte. Dean lui tire dessus à plusieurs reprises, et elle s'effondre, morte. Il veut aider Sam à se relever mais le sergent l'arrête.
SERGENT : Non, la petite l'a coupé. Et elle a mêlé leurs sangs. Il a le virus.
Dean regarde Sam, choqué. L'écran devient noir.
Intérieur de la clinique - Cabinet du Dr. Lee. - Sam est assis sur la table d'auscultation et tient une compresse sur son torse.
DEAN : Docteur, regardez sa blessure, voulez-vous ? [Elle ne bouge pas.] Docteur !
SERGENT : C'est pas la peine de l'examiner. On a vu ce qui s'est passé.
DR. LEE : Le sang de Pam a souillé votre blessure ?
SERGENT : Evidemment qu'il l'a souillé !
DEAN : On n'en est pas sûr !
DUANE : On peut pas prendre de risque !
SERGENT : Vous savez ce qu'il faut faire.
DEAN : Non, personne ne tuera mon frère.
DUANE : Il restera plus votre frère pendant longtemps. Vous le savez bien !
DEAN : Non, personne ne tirera sur personne.
DUANE : Vous alliez tirer sur moi !
DEAN : Et si tu continues comme ça, je vais peut-être le faire !
SAM : Ils ont raison. Elle m'a infecté, alors donne-moi le flingue et je le ferai moi même.
DEAN : Pas question.
SAM : Je veux pas être transformé en une de ces choses.
DEAN : Je sais mais il nous faut un peu de temps.
SERGENT : Du temps pour quoi ? C'est votre frère et c'est très dur. Je peux le comprendre, croyez-moi. [Il sort son arme.] Mais je vais régler ça.
DEAN : Je vous le dit encore une fois. Si vous faites le moindre geste, vous mourrez sûrement avant lui, c'est compris ? Est-ce que c'est clair pour tout le monde ?!
SAM : Dean !
SERGENT : Et qu'est-ce que vous pensez faire ?!
Dean réfléchit un moment avant de lancer ses clefs de voiture au sergent.
DEAN : Vous allez tous vous enfuir. Prenez ma voiture. Vous avez les explosifs et il y a un arsenal dedans. Partez tous ensemble. Vous avez assez d'armes pour vous défendre dehors.
SERGENT : Et vous ? Vous ne venez pas ?
Dean lui lance un regard d'approbation.
SAM : Dean. Non, non ! Toi aussi, tu pars. C'est ta dernière chance.
DEAN : Tu crois te débarrasser de moi aussi facilement ?
SERGENT : Il a raison, Dean. Venez avec nous ! [Dean le regarde à nouveau.] D'accord, c'est votre peau.
Les deux hommes sortent. Le Dr Lee s'apprête à partir aussi.
DR. LEE : Je suis désolée. Merci pour tout, messieurs les Marshalls.
DEAN : Non, en réalité, nous ne sommes pas des Marshalls.
Il lève les sourcils.
DR. LEE : Oh.
Dean verrouille la porte derrière elle puis se tourne vers Sam.
DEAN : Si seulement on avait un jeu de cartes ou bien une table de billard.
Il rigole.
SAM : Dean, ne fais pas ça. Va-t-en tout de suite d'ici.
DEAN : Jamais.
SAM [ému] : Donne-moi mon flingue et va-t-en vite.
DEAN : Pour la dernière fois, Sam, non.
Sam tape du poing sur la table de dépit. Des larmes commencent à couler sur son visage.
SAM : Ça sera la plus grosse connerie de ta vie.
DEAN : Oh, ça, j'en suis pas certain. Tu te souviens de cette serveuse à Tampa ?
Il tremble.
SAM : Dean, je suis malade. C'est fini pour moi. Alors, ça ne doit pas l'être pour toi.
DEAN : Non ?
SAM : Tu pourras continuer comme avant.
DEAN : Qui te dit que j'en ai envie ?
SAM : Quoi ?
Dean s'assoit et fait une pause avant de continuer.
DEAN : J'en ai marre de ce job. J'en ai marre de tout ça. De cette vie. De ce poids sur mes épaules, qui m'épuise.
SAM : Quoi, tu veux dire que tu vas laisser tomber ? Tu vas baisser les bras et te laisser tuer ? Ecoute, je sais que la fin de Papa t'a secoué.
DEAN : Non, c'est faux. Ça n'a rien à voir. Non, c'est pas ça. Ou peut-être en partie, oui.
SAM : Alors, explique-toi !
Avant que Dean ne puisse répondre, quelqu'un frappe à la porte. Dean va ouvrir. C'est le Dr. Lee.
DR. LEE : Venez voir. Dépêchez-vous.
Les cinq personnages se retrouvent dehors. Toute la ville est déserte.
DR. LEE : Il ne reste personne. Ils sont tous partis. Ils se sont tous volatilisés.
DEAN remarque le mot "CROATOAN" gravé sur un poteau téléphonique.
Intérieur de la clinique - Cabinet du Dr. Lee - Le Dr Lee examine le sang de Sam dans le microscope.
DR. LEE : C'est fou ! Ca fait cinq heures et votre sang n'est pas du tout infecté. J'en connais pas la raison mais vous avez été épargné.
SAM : Mais j'ai été exposé. Pourquoi je suis pas infecté ?
DR. LEE : J'en sais rien, mais vous ne l'êtes pas. [Elle regarde dans un second microscope.] Pourtant, quand on regarde le sang des Tanner, on peut... Oh, ça alors !
SAM : Quoi ?
DR. LEE : Il n'y a plus rien. Aucune trace de virus. Ni de soufre. Rien.
Extérieur de la clinique. Le lendemain matin. Duane et le sergent chargent leur camion.
DUANE : On part, le sergent et moi. On fiche le camp d'ici en direction du sud. Ça vous tente pas ?
DR. LEE : Non, j'irai à Sidewinder leur raconter ce qui s'est passé. S'il ne m'enferme pas. Soyez prudent !
Le sergent salue tout le monde puis ils partent en voiture.
DEAN [en désignant Sam de la tête] : Et pour Sam ?
DR. LEE : Il est en pleine forme. Aucune trace d'infection.
Elle leur sourit puis rentre dans la clinique. Dean regarde Sam, dans l'expectative.
SAM : Et quoi, qu'est-ce-qu'il y a ? J'y suis pour rien.
DEAN : Je me demande si je vais pouvoir encore dormir. Pourquoi ici et pourquoi aujourd'hui ? Et où est-ce que les habitants sont allés ? Enfin, on ne se volatilise pas ?
SAM : Pourquoi je suis immunisé ?
DEAN : Ouais, tu sais, ça c'est la vraie question. Quand on y pense, t’es le seul à t'en être sorti vivant.
Ils montent en voiture et démarrent.
A l'intérieur du camion du sergent. Duane et lui roulent sur l'autoroute.
DUANE : Vous voulez bien vous arrêter un instant ?
SERGENT : Ouais.
Il s'arrête sur le bas-côté.
DUANE : Je dois appeler quelqu'un.
SERGENT : Y a pas de téléphone dans le coin.
DUANE : J'ai ce qu'il faut.
Il sort un couteau de son sac.
SERGENT : Eh ... qu'est-ce que c'est ?
Tout à coup, Duane coupe la gorge du sergent. Il dispose un verre en argent sous la blessure pour que le sang coule à l'intérieur. Il prend le sang dans ses mains et le sang se met à tourbillonner. Il se met à parler à quelqu'un qu'on n'entend pas.
DUANE : Ca y est, c'est terminé. D'autres tests ne sont pas du tout nécessaires. C'est bien ce qu'on pensait. L'autre fils, Sam, est immunisé. [Il se tait et écoute quelque chose.] Oui, bien sûr, les autres ont disparu. [Il sourit et regarde le corps du sergent. Ses yeux deviennent noirs, dévoilant qu'il est un démon. L'écran devient noir.]
Dean et Sam sont garés au bord d'une rivière. Ils sont assis sur une barrière et boivent une bière.
SAM : Alors ... cette nuit. Est-ce que tu veux me dire de quoi tu voulais me parler ?
DEAN : A quoi tu penses ?
SAM : Tu le sais bien. Tu m'as dit que tu étais fatigué de faire ce job, et que Papa n'en était pas la cause.
DEAN : Oublie tout ça.
SAM : Ah non, sûrement pas. Jamais.
DEAN : Non, je pensais qu'on allait mourir tous les deux. Je pensais pas ce que je disais.
SAM : Non, non, non. Tu vas pas t'en tirer comme ça. Tu vas tout me raconter.
DEAN : Et si je refuse ?
SAM : Alors, je te harcellerai jour et nuit jusqu'à ce que tu me dises la vérité.
DEAN [après une longue pause] : Cette nuit, j'ai pensé ... que ça nous ferait beaucoup de bien ... d'aller au Grand Canyon.
SAM : Quoi ?
DEAN : Ouais, quand on y réfléchit, on n’arrête pas de rouler dans tous les sens. Et je suis encore jamais allé au Grand Canyon. On pourrait aussi aller à Tijuana ou à Hollywood essayer de rencontrer Lindsay Lohan.
SAM : Mais t'es en plein délire là, tu le sais ?
DEAN : Je crois que ça nous ferait du bien d'oublier tout ça. Pourquoi on doit assumer cette responsabilité ? Pourquoi on n'a pas le droit de rire un peu ?
SAM : Mais pourquoi tu dis ça ? [Dean boit une gorgée et commence à s'éloigner.] Non, non, non, non, non. Dean, t'es mon frère, d'accord ? Alors quelque soit ton fardeau, laisse-moi le porter avec toi.
DEAN [après une pause] : Désolé. J'ai promis.
SAM : A qui ?
DEAN : Papa.
SAM : Mais de quoi tu parles ?
DEAN : Un peu avant de nous quitter, il m'a dit d'approcher ... et il m'a parlé de toi.
SAM : Et alors ? Et alors, qu'est-ce qu'il t'a raconté ?
Dean regarde longuement Sam, cherchant quoi lui répondre. L'écran devient noir.
Fin de l'épisode.
Ecrit par do2105.