Script VF de l’épisode 2x07 : La main de la justice
Intérieur d’un commissariat de police. Baltimore, Maryland. L’inspecteur Pete Sheridan est au téléphone.
SHERIDAN: Quel nom il avait pris ? […] Ah, oui, c’est mon préféré jusqu’à maintenant. C’est le troisième état dans lequel il a été vu et identifié. [Il récupère un document sur le fax et le lit.] Attends, je te rappelle.
City Center Motor Hotel. L’inspecteur Diana Ballard se dirige vers l’une des chambres avec une équipe du SWAT.
Salle d’interrogatoire. Sheridan entre et s’asseoit en face de quelqu’un qui est menotté à la table. On ne distingue pas qui est cette personne.
SHERIDAN [lisant des papiers] : Bien. Au début, j’ai cru que vous vouliez corser un peu votre jeu. [Alors que Sheridan continue à parler, on continue de voir l’avancée du SWAT et de l’inspecteur Ballard vers la chambre.] Fausse carte de crédit, entrée avec effraction, violation de tombe et exhumation de cadavre. Ca, c’est très rare. Mais, tout ça, c’était encore loin d’en arriver au meurtre. Et puis on a reçu un fax de Saint Louis. Là, vous étiez soupçonné d’avoir torturé et finalement tué une jeune femme. Ils n’ont trouvé aucune preuve ni quoi que ce soit, bien sûr, parce qu’ils ont pensé que vous aviez aussi été tué. Mais, je vais vous faire un aveu …
City Centre Motor Hotel. Le SWAT enfonce la porte avec un bélier et entre.
SWAT : Ne bougez pas, police ! Les mains en l’air , vite !
Salle d’interrogatoire.
SHERIDAN : … Vous paraissez vivant à mes yeux.
City Centre Motor Hotel. L’inspecteur Ballard entre dans la chambre.
Salle d’interrogatoire.
SHERIDAN : On sait aujourd’hui que Karen Giles n’est pas votre première victime.
City Centre Motor Hotel.
BALLARD: Vous allez quelque part, Sam?
L’inspecteur Ballard trouve Sam, les mains en l’air.
Salle d’interrogatoire.
SHERIDAN: Mais je vous le garantis, c’est la dernière.
Il se lève et sort de la pièce. On se rend compte qu’il parlait à Dean.
Supernatural
Salle d’interrogatoire. Sam est seul, puis Ballard entre et pose un mug de café sur la table.
BALLARD: Tenez, buvez si vous avez soif.
SAM: Vous êtes le gentil flic, je suppose. Et, où est le méchant flic ?
BALLARD: Il est avec votre frère.
SAM: D’accord. Et, qu’est-ce que vous nous voulez ?
BALLARD: On l’interroge parce qu’il est soupçonné de meurtre. Et vous, on verra.
SAM: De meurtre ?
BALLARD: Ca a vraiment l’air de vous surprendre. Ou alors, vous êtes un excellent acteur.
SAM: Mais de quel meurtre vous parlez ?
BALLARD: On y viendra tout à l’heure.
SAM: Vous n’avez pas le droit de nous garder sans qu’on soit officiellement accusé.
BALLARD: On a le droit de vous garder pendant quarante-huit heures, mais on peut penser qu’un étudiant en droit le sait parfaitement. Oui, j’en sais beaucoup sur vous. [Lisant un dossier.] : Vous avez vingt-trois ans. Sans emploi, ni même d’adresse. [Titre de l’épisode : La main de la justice.] Votre mère est morte quand vous étiez encore bébé. Les occupations de votre père nous sont inconnues. Et, naturellement, on en vient au cas de votre frère, Dean, dont la mort a été annoncée d’une façon un peu trop active. Vous êtes libre de commenter quand vous vous déciderez. [Il reste silencieux.] Rien ? Aucun problème. Alors, je poursuis. Votre famille bougeait tout le temps quand vous étiez tout jeune ; et, malgré ça, vous avez été un excellent étudiant. Vous êtes entré à Stanford sans aucune difficulté. Et puis, il y a un an, il y a eu le feu dans votre appartement. Et une victime, Jessica Moore, votre petite amie. A partir de là, votre vie a changé de façon radicale. Vous avez tout laissé tomber.
SAM: Oui, j’ai eu besoin de partir. De réfléchir. Alors, je suis parti vadrouiller à travers le pays avec mon frère Dean.
BALLARD: Et comment ça va, aujourd’hui ?
SAM: Bien. Enfin, on a vu la deuxième plus grosse pelote de laine du continent nord. Formidable.
BALLARD: On a envoyé tout de suite les empreintes de Dean à nos collègues.
SAM: Ouais.
BALLARD: On a découvert qu’il est peut-être l’auteur de plusieurs crimes.
SAM: Mais si y’a pas de preuve, ça n’a pas la moindre valeur.
BALLARD: Mais ça pousse à réfléchir. Qu’arrivera-t-il quand on trouvera aussi vos empreintes ?
Il rit.
SAM: C’est amusant. [Il tape du poing sur la table.] Je suis certain que vous ne manquerez pas de me prévenir ? [Désignant le café] : Je peux ?
BALLARD: Bien sûr.
SAM: Merci.
Il boit.
BALLARD: Sam, vous semblez très intelligent. Vous n’y pouvez rien si Dean est votre frère. On ne choisit pas sa famille. En cet instant même, à Saint Louis, des policiers exhument un cadavre, et vont essayer de découvrir comment votre frère a fait croire à sa propre mort, après avoir torturé toutes ces jeunes femmes. Dean est un criminel. Sa vie est fichue. Mais la vôtre ne l’est pas.
SAM: Vous voulez me faire témoigner contre mon propre frère ?
BALLARD: Non. Son cas est pratiquement réglé. On l’a arrêté chez Karen Giles avec son sang sur les mains. Et ce qu’on attend encore de vous, c’est de fournir les pièces manquantes.
SAM: Et pourquoi je ferais ça ?
BALLARD: Parce qu’on s’arrangera dans ce cas là. Le juge vous proposera un marché. Vous pourrez continuer votre vie. Dean est condamné.
SAM [après un long silence] : Mon père et Tony Giles étaient de vieux amis. Ils étaient à l’armée en même temps. On le connaissait bien depuis qu’on était tout gosses. Alors, on est venu dès qu’on a appris qu’il était mort.
Terrasse d’un café. Le jour. Flashback. Sam apporte deux cafés et s’asseoit face à Dean. Dean lit dans le journal un article intitulé “Man’s Throat Slit Without a Trace”.
SAM: Tiens, du café.
DEAN [montrant le journal] : Anthony Giles.
SAM: Qui est Anthony Giles ?
DEAN: Un avocat de Baltimore. Il a eu tort de travailler tard.
SAM [lisant] : Ah, attends. On l’a trouvé la gorge ouverte mais il n’y avait aucun indice. Ni ADN, ni empreintes.
DEAN: C’est encore mieux après.
SAM: “Les différentes caméras vidéos n’ont pas réussi à fournir une seule image de l’agresseur.”
DEAN: Ou le meurtrier a su manipuler les cassettes …
SAM: … Ou le tueur est invisible.
DEAN: Mon type de tueur préféré. Qu’est-ce que tu en dis, Scully ? On va voir ?
SAM: Non, mais s’te plaît. C’est toi Scully.
DEAN: Non, je suis Mulder. C’est toi la petite blonde.
Salle d’interrogatoire.
SAM: Alors, je vois très mal de quelle façon Dean aurait tué Tony sachant qu’on était loin de la ville à cette heure là.
BALLARD: Alors, dites-moi ce qui s’est passé ensuite.
SAM: Eh bien, on a rendu visite à Karen. Elle était très bouleversée. On voulait la soutenir, vous comprenez ?
Chez les Giles. Flashback. Dean et Sam sont assis à la table de la cuisine avec Karen Giles. Ils sont en costumes et se présentent comme des agents d’assurance. Karen pleure.
KAREN [consultant des papiers] : L’assurance. J’ai complètement oublié l’assurance.
SAM: Nous sommes navrés de venir vous importuner aussi tôt après ce drame, mais la compagnie est obligée de mener aussi une enquête de son côté. Vous comprenez ?
KAREN: Bien sûr.
SAM: Très bien. Essayez de nous raconter très précisément ce que vous avez fait ce fameux soir.
KAREN: On devait dîner ensemble ce soir-là. Tony a téléphoné pour dire qu’il avait des problèmes informatiques et qu’il travaillait tard. Et c’est tout.
SAM: Avez –vous une idée de qui aurait pu l’agresser ?
KAREN: Non. Non. Je l’ai dit à la police. J’en ai aucune idée.
DEAN: Tony a-t-il mentionné des évènements inhabituels les jours qui ont précédé l’assassinat ?
KAREN: Inhabituels ?
DEAN: Oui, disons, des choses étranges.
KAREN: Etranges ?
DEAN: Oui, Karen, bizarres. Comme des bruits bizarres, des visions, ce genre de choses.
Sam se racle la gorge et lance un regard appuyé à Dean.
KAREN: Il a fait un cauchemar la nuit précédant le drame.
SAM: Un cauchemar ? C'est-à-dire ?
KAREN: Il a dit qu’il s’était réveillé en pleine nuit et qu’il y avait une femme qui se tenait là, au pied du lit. L’instant d’après, elle avait disparu. C’était qu’un cauchemar.
DEAN: Il a dit de quoi elle avait l’air ?
KAREN: Quelle différence ça fait de savoir de quoi elle avait l’air ?
DEAN: Eh bien … notre compagnie est très pointilleuse, vous savez.
KAREN: Elle était très pâle et elle avait les yeux d’un rouge foncé.
Salle d’interrogatoire.
SAM: Ensuite, on a pris congé de Karen en lui disant de nous appeler en cas de besoin. Et on est parti. Voilà, c’est tout.
BALLARD: Sam, je m’efforce de vous sortir d’un mauvais pas, mais alors, vous devez vous montrer franc avec moi. Ecoutez, vous êtes dans une situation très délicate. Nos inspecteurs ont trouvé un témoin. Il a vu deux jeunes correspondant à votre description pénétrer dans le cabinet de Giles ce fameux soir.
SAM: Oui, évidemment. Karen nous a téléphoné en disant qu’elle aimerait récupérer des affaires dans le cabinet de Tony, mais que la police ne voulait pas la laisser entrer. Elle a parlé d’une photo du couple à Paris et d’autres objets auxquels elle tenait. [On les voit crocheter la serrure du cabinet.] Oui, on a eu tort d’aller sur les lieux du crime mais elle nous avait donné la clef.
Intérieur du cabinet d’Anthony Giles. Flashback. Sam et Dean pénètre dans le cabinet en passant sous les scellés de la police. Ils inspectent les lieux avec leurs torches et trouvent une mare de sang sur le sol.
SAM: Hé. Le cadavre de Giles a été trouvé par ici. [Lisant un papier] : « La gorge tranchée avec une telle force qu’on voyait la moëlle épinière. »
DEAN [après un sifflement]: Qu’est-ce que t’en dis ? Si on n’a vu personne entrer, c’est peut-être la vengeance d’un esprit ?
SAM: Oui, possible. Après tout, il avait vu cette femme au pied de son lit.
Dean prend un papier sur le bureau et le lit.
DEAN: Hé, regarde ça.
Il tend la feuille à Sam. “Dana Shulps” est écrit de haut en bas de la feuille.
SAM: Dana Shulps. Qui c’est ? Une femme ?
Dean trouve une autre feuille sur laquelle la même chose est écrit.
DEAN: J’en sais rien mais y’en a des pages. Giles était peut-être un rigolo contrairement à ce qu’on pensait.
Il rigole. Sam remarque que quelque chose est écrit sur le bureau en verre de Giles. Il souffle sur le verre, et découvre “Dana Shulps” écrit dans la condensation.
SAM: Ah, cette fois, je crois qu’on rentre officiellement dans le bizarre.
DEAN: Je me demande qui c’est.
SAM: Et si c’était la mystérieuse fille aux beaux yeux rouges.
DEAN: Ouais … il faut l’identifier.
Ils commencent à fouiller dans les dossiers qui se trouvent dans le cabinet.
Plus tard, Dean termine ses recherches alors que Sam est sur l’ordinateur.
DEAN: C’est incroyable. Aucune trace de Dana Shulps nulle part. Pas même un D. Shulps. Pas le moindre péquin au nom de Shulps.
SAM: Super.
DEAN: Et de ton côté ?
SAM: Rien non plus. Aucune Dana Shulps n’a vécu ou n’est décédée à Baltimore au cours des cinquante dernières années.
DEAN: Qu’est-ce qu’on fait ?
SAM: Bin, je crois bien que je suis pas loin de trouver le mot de passe. J’espère que ses documents personnels vont nous éclairer.
DEAN: Ca va demander longtemps ?
SAM: Vingt minutes, à peu près ?
Dean regarde sa montre.
DEAN: Formidable. Alors, tout ce que j’ai à faire, c’est attendre, hein ?
Il s’asseoit face à Sam. Il a tout de suite l’air de s’ennuyer. Il fait toutes sortes de bruits avec sa bouche, ce qui énerve Sam.
SAM: Oh ! Arrête ! Sois gentil !
DEAN: D’accord, je préfère retourner voir Karen chez elle et lui demander si elle connaît cette Dana Shulps.
SAM: Voilà, très bien.
DEAN: Amuse-toi bien, Scully.
Il s’en va.
Salle d’interrogatoire.
SAM: Et il est parti chez Karen pour aller lui parler. Vous vous rappelez, je vous avais dit qu’elle était complètement bouleversée.
BALLARD: Pourquoi avez-vous laissé Dean seul ?
Il hausse les épaules.
SAM: J’ai préféré rentrer au motel. Il était tard. Et comment vous savez que j’étais là-bas, au fait ?
BALLARD: On a trouvé une pochette d’allumettes du motel sur votre frère quand on l’a arrêté. [Elle lui montre la pochette d’allumettes emballée dans un sac pour les preuves.] Ne racontez plus d’histoires. Vous ne vous étiez pas quittés depuis votre arrivée à Baltimore. Alors pourquoi vous êtes-vous séparés ? Parce que votre frère a décidé de vous laisser tout seul pour aller tuer Karen ?
SAM: Il n’a tué personne.
BALLARD [en colère] : J’ai écouté le coup de fil de Karen ce soir-là ! [On voit Karen chez elle, pleurant sur son canapé.] Elle était terrifiée ! Elle disait qu’il y a avait quelqu’un chez elle !
Chez les Giles. La nuit. Flashback. Karen pleure devant la télé lorsqu’elle voit une ombre passer. Elle sursaute, enlève ses lunettes et voit flou. Elle sourit pensant qu’elle a rêvé.
KAREN : J’suis folle.
Elle remet ses lunettes et voit une femme pâle, aux yeux rouges, de l’autre côté de la pièce. Karen est effrayée et a un mouvement de recul. Quand elle allume la lumière, la femme a disparu. Elle se lève du canap, inspecte le couloir, et monte dans sa chambre appeler la police.
OPERATOR: Police Secours, j’écoute.
KAREN: Allo. Je crois qu’il y a quelqu’un chez moi.
OPERATOR: Quelle est votre adresse, Madame ?
KAREN: C’est le 421 Clinton Avenue. [On raccroche.] Mais… Allo ?
Tout à coup, la lumière s’éteint. L’imprimante s’allume seule et imprime une feuille sur laquelle est inscrit “Dana Shulps” sur toute la page. Karen ouvre son placard et trouve une lampe torche. Quand elle se retroune, elle voit la femme pâle, aux yeux rouges, en face d’elle. Karen hurle et l’écran devient noir.
Devant chez les Giles. Flashback. Dean frappe à la porte.
DEAN: Karen, vous êtes là ? [Il n’a aucune réponse. Il crochette la serrure et entre. Il essaie d’allumer la lumières mais il n’y a pas de courant. Il monte les escaliers, pousse la porte de la chambre de Karen et découvre son corps sur le sol. Il entre.] Oh, non. [Il prend la feuille sur laquelle est écrit “Dana Shulps”.] Mais qu’est-ce que ça veut dire ? [Il s’accroupit pour examiner le corps. Elle a été égorgée, et elle a des marques sombres sur ses poignets. Il saisit un de ses poignets quand deux policiers font irruption dans la pièce.]
POLICIERE: Ne bougez pas ! Restez à genoux. Les mains en l’air, bien visibles. Allez !
Dean s’agenouille et met les mains en l’air.
POLICIERE : Les menottes !
Elle le menotte.
Commissariat de police. Dean est seul dans la salle d’interrogatoire. Sheridan l’observe derrière le miroir sans teint. Ballard entre.
BALLARD: Tu as tiré quelque chose de lui ?
SHERIDAN: Non. Il se croit drôle, il essaie de plaisanter. Et toi ?
BALLARD: Sam nous confirme la version de Dean jusqu’au dernier détail.
SHERIDAN : Ouais. Ces garçons sont intelligents, il le faut le reconnaître.
Ils sortent de la pièce et marchent dans le couloir.
BALLARD : Si on ne fait pas craquer Sam, tout ce qu’on aura pour le juge, ce sera des présomptions de preuves.
SHERIDAN : On a arrêté Dean sur les lieux du crime avec les mains couvertes de sang. Certains jurés seront convaincus avec ça.
BALLARD : Oui, mais, c’est pas suffisant. Où est l’arme du crime ? Et, quel est le mobile ? Il ne faut pas avoir l’ombre d’un doute.
Ils arrêtent de marcher.
SHERIDAN [lui caressant le visage]: Diana, franchement, tu as l’ombre d’un doute ? On va poursuivre nos interrogatoires. L’un d’eux finira par avouer. Et il ne faut surtout pas oublier Saint Louis. Non, crois-moi, c’est Dean le tueur. J’en suis certain.
Ils se remettent en marche.
BALLARD: Je sais que Tony Giles était l’un de tes amis.
SHERIDAN: Ouais, c’est vrai. Un vieil ami.
BALLARD: Et je sais que tu voudrais régler ça très rapidement. Mais, après tout, Tony connaissait un tas de types du milieu et on peut penser que c’est l’un d’eux qui …
SHERIDAN: Oh, attends un peu. [Il rit.] C’était un avocat ; il défendait des truands, alors il en fréquentait, c’est bien normal.
BALLARD: D’accord. On retourne auprès des suspects.
SHERIDAN: Non. Tu sais quoi ? On devrait les laisser mijoter un peu. [Ils vérifient que personne ne les regarde.] Viens ici. [Elle sourit puis l’embrasse et s’en va.]
Salle d’interrogatoire où se trouve Dean. Dean parle tout seul.
DEAN: Dana Shulps…Dana Shulps…Dana Shulps.
Salle d’interrogatoire où se trouve Sam. Sam écrit “Dana Shulps” sur la couverture d’un dossier.]
Salle d’interrogatoire où se trouve Dean.
DEAN: C’est peut-être pas un nom. C’est vrai, c’est peut-être pas un nom.
Salle d’interrogatoire où se trouve Sam.
SAM: Un anagramme, peut-être ?
Il écrit plusieurs mots sur le dossier, en utilisant les lettres de “Dana Shulps”.
Salle d’interrogatoire où se trouve Dean.
DEAN : Non, ça donne rien comme ça. Non, là non plus.
On tape à la porte. Un avocat, Jeff Krause, entre.
JEFF: M. Winchester ?
DEAN: Oui ?
JEFF [fermant la porte] : Je suis Jeff Krause. On m’a commis d’office pour vous défendre. Je suis votre avocat.
DEAN: Oh, Dieu soit loué, mon sauveur. Est-ce que vous avez un stylo à me prêter ? Et du papier ?
JEFF: Oui. [He tend à Dean un stylo et un bloc-notes.] Eh bien, la police n’a trouvé aucune arme encore. Et ça, c’est bon. Mais … elle a vos empreintes. Et vous aviez les mains couvertes de sang, paraît-il. Et puis votre casier est … euh. [Il remarque que Dean écrit des combinaisons de lettres sur le bloc-notes.] M. Winchester ? Que faites-vous ?
DEAN: Je crois que c’est un anagramme.
JEFF: Un quoi ?
DEAN: Un anagramme. Les mêmes lettres mais des mots différents.
JEFF: Oh !
DEAN: Vous voulez me rendre un service ? [Il tend le bloc-notes à Jeff.] Lisez ça et regardez si ça vous fait penser à quelque chose. Des noms d’endroits peut-être, ou des choses de ce genre là.
JEFF: Vous savez qu’il s’agit d’une accusation très sérieuse ?
DEAN ricane.
DEAN: On m’a enchaîné à cette table. Oui, je’l sais. Alors, faites-moi plaisir, regardez cette liste.
Jeff sélectionne une des combinaisons : “Supash Land”. Il barre “Sup”, et laisse seulement le mot “Ashland”.
JEFF: Eh bien, S-U-P, ça me dit rien du tout. Mais Ashland, c’est … c’est le nom d’une rue. Et c’est d’ailleurs tout près d’ici.
DEAN: Une rue ?
Jeff acquiesse.
JEFF: On va établir d’abord où vous étiez le soir où Anthony Giles a été tué.
DEAN [écrivant quelque chose] : Vous allez sûrement voir mon frère ?
JEFF: M. Winchester. C’est la peine capitale que vous risquez.
DEAN: Merci de me préciser la loi, Matlock. [Il tend un mot à Jeff.] Mais, si vous voulez vraiment m’aider … allez tout de suite voir mon frère.
Bureau de l’inspecteur Ballard. Elle écrit un e-mail sur son ordinateur. Tout à coup, les mots “Dana Shulps” apparaissent sur son écran. Elle essaie d’arrêter le processus, en vain. Au bout d’un moment, ça stoppe, et l’e-mail réapparaît. Ballard regarde autour d’elle, déroutée.
Salle d’interrogatoire où se trouve Sam. Jeff lui a remis le mot de Dean sur lequel il est écrit : “Hilts — It’s a street. Ashland. –McQueen”
SAM [en voix off]: C’est une rue.
JEFF: Je suppose que c’est clair pour vous. Mais je crois qu’il serait temps de discuter de votre cas.
SAM [désignant la chaise vide] : Asseyez-vous, Matlock.
JEFF: Vous êtes deux frères très proches à ce que je vois. Alors, comme vous le savez, c’est tout d’abord le procureur qui va s’intéresser …
Il est interrompu par Ballard.
BALLARD: Venez vite. Y a du nouveau.
Salle d’interrogatoire où se trouve Dean. Sheridan a fait installer une caméra devant Dean. Ballard et Jeff entrent.
SHERIDAN: Entrez. Le suspect a décidé d’avouer.
JEFF: M. Winchester, je vous conseille fortement d’y renoncer.
SHERIDAN [à Dean] : Parlez en regardant la caméra. Commencez par dire votre nom pour nos fichiers.
Dean s’éclaircit la voix et regarde la caméra.
DEAN: Je m’appelle Dean Winchester. Un pur verseau. J’aime les couchers de soleil, les ballades sur la plage et les grosses gourmandes. Et je vous dis que je n’ai tué personne. Mais je sais qui l’a fait. Où plutôt, ce qui l’a fait. Je n’en suis pas encore certain, parce que notre enquête s’est trouvée interrompue, mais notre théorie actuelle est que ce qui est arrivé pourrait être la vengeance d’un esprit.
BALLARD: Je vous demande pardon ?
DEAN: Vous savez, Casper, le gentil fantôme. Giles en a rencontré un méchant. Et je parie que la pauvre Karen en a fait autant. Mais ce qui est interessant, c’est le mot qu’il a laissé. Il veut nous dire quelque chose, et on dirait qu’il a du mal. La communication entre nos deux mondes est difficile. Certains esprits aiment bien tout compliquer. Ils parlent par énigmes. Il y a plusieurs méthodes : écrire à l’envers, ne mettre que des bouts de mots, et quelquefois, faire des anagrammes. [Il sort de sa veste la feuille sur laquelle il a écrit les différentes combinaisons de lettres]. On a d’abord cru qu’il s’agissait d’un dénommée Dana Shulps. [Ballard est troublée.] Et maintenant, nous pensons que c’est la rue Ashland. Et si on trouve quelque chose, je parie que ce sera là. [Il sourit et écarte les mains en signe de conclusion.]
SHERIDAN: Tu te crois très malin. Tony et Karen étaient des gens vraiment biens et tu te permets de plaisanter.
DEAN: Mais je ne plaisante pas du tout.
SHERIDAN: Je sais bien que tu les as froidement assassinés, comme cette fille à Saint Louis !
Dean se tourne vers la caméra.
DEAN: Oh, non, ce n’était déjà pas moi. C’était une créature qui avait pris mon apparence.
Sheridan l’attrape et le plaque contre le mur.
JEFF : Oh, calmez-vous, calmez-vous !
BALLARD: Arrête, Pete, ça suffit !
DEAN: Vous vouliez la vérité.
Sheridan le lache.
SHERIDAN: Enfermez cette ordure.
Il sort. Un officier retourne Dean et le menotte.
Salle d’interrogatoire où se trouve Sam. Ballard et Sheridan entre et trouvent la pièce vide. Sam s’est enfuit.
SHERIDAN: Non, c’est pas vrai. Où il est passé ? Il regarde par la fenêtre mais ne voit que des voitures de police dans la rue. Comment il a fait ? A une hauteur pareille, il a fallu que … [Ballard a trouvé le mot de Dean.] Quoi ?
BALLARD : Regarde ça. [Elle lui tend le mot.]
SHERIDAN: Hilts, McQueen? Qui c’est ça ?
BALLARD: Hilts, c’est le nom de McQueen dans la « Grande évasion ».
Intérieur des toilettes pour femmes. Ballard entre et remarque que la lumière ne fonctionne pas correctement. Elle va vers le lavabo, et le robinet d’eau chaude s’ouvre seul. Le lavabo se remplit d’eau. Les miroirs s’embuent. Les mots “Dana Shulps” apparaissent sur le miroir. Ballard essuie la buée et voit l’esprit pâle aux yeux rouges qui se tient devant elle. L’esprit essaie de parler, mais du sang gicle de sa gorge coupée. L’écran devient noir.
Salle d’interrogatoire où se trouve Sam. Ballard entre.
DEAN: Vous voulez bien faire vite ? Je tombe de fatigue. C’était plutôt une longue journée à cause de votre co-équipier qui n’arrêtait pas de m’agresser.
BALLARD: Je veux en savoir plus sur ces créatures dont vous avez parlé tout à l’heure.
DEAN: Il y a un bon livre. “Les mystères de l’inconnu”. Lisez-le.
BALLARD: On va prétendre pendant un moment … qu’il vous reste des lueurs de lucidité. Qu’est-ce que l’une des ces choses pourraient faire ici ?
DEAN: Vous parlez des esprits ? [Elle acquiesse.] Ils sont issus de morts violentes, souvent. Et certains réapparaissent un jour pour de mauvaises raisons … pour se venger de quelqu’un et apaiser leur âme.
BALLARD: Et, euh … ces esprits … ils sont capables de tuer des humains ?
Elle se passe la main sur la nuque. Dean remarque des traces sombres sur ses poignets.
DEAN: Qui vous a fait ça ?
Elle tire sur ses manches pour regarder.
BALLARD: Je ne sais pas. Je n’avais pas ça il y a un instant.
DEAN: Vous l’avez rencontré, n’est-ce pas ? L’esprit.
BALLARD: Comment vous le savez ?
DEAN: Parce que Karen avait les mêmes traces sur les poignets. Et je vous parie que si on regarde les photos d’autopsie de Giles, il y a les mêmes. C’est un signe spécifique de cet esprit. Je ne sais pas ce qu’il veut dire. [Elle se détourne.] Je sais. Vous croyez devenir cinglée. Mais oubliez cette pensée pour l’instant. Parce que les deux dernières personnes à avoir eu ces traces … sont mortes un peu après. Vous avez compris ?
BALLARD: Vous croyez que je vais mourir, alors.
DEAN: Vous devez aller voir Sam. Il vous aidera.
BALLARD: Vous savez où se planque Sam ?
DEAN: Allez au premier motel de l’annuaire dans les pages jaunes. Cherchez Jim Rockford. C’est comme ça qu’on se retrouve quand on est séparé. Vous pouvez l’arrêter si vous voulez. Ou lui demander de vous sauver.
Intérieur d’une chambre de motel. Sam entend qu’on frappe à la porte. Il ouvre ; c’est Ballard. Elle entre et lui montre ses marques.
SAM: Ca cous est arrivé après l’avoir rencontré ?
BALLARD: Oui, je crois.
SAM: D’accord. Racontez-moi exactement tout ce que vous avez vu.
BALLARD: Je suis complètement folle, ma parole. Vous êtes un fugitif et je devrais plutôt vous arrêter.
SAM: Oui, très bien. C’est d’accord. Vous m’arrêterez mais … quand tout ça sera fini. Pour l’instant, vous allez tout me dire. D’accord ? [Elle acquiesse.] Bon, très bien. Cet esprit … c’est celui d’une femme ?
BALLARD: Oui. Elle est … très pâle. Elle a la gorge ouverte et ses yeux sont d’une couleur rouge foncé. Et le plus fou dans tout ça, c’est qu’elle essayait de parler. Mais sans réussir. Et puis … elle était … pleine de sang, partout.
SAM: Venez voir. J’ai pensé que ça nous servirait de chercher des filles mortes ou disparues dans Ashland Street.
BALLARD [montrant les photos] : Où avez-vous eu ça ? Ce sont des équipes de la police qui ont pris ces photos sur les lieux du crime.
SAM: Vous avez votre travail, j’ai le mien. Tenez, regardez ces photos et dites-moi si vous reconnaissez quelqu’un.
Elle regarde les photos et s’arrête sur le portrait d’identité judiciaire d’une femme.
BALLARD: C’est celle-la. Y’a pas de doutes.
Elle rend les photos à Sam.
SAM: Claire Becker. Agée de vingt-huit ans, signalée disparue depuis huit à neuf mois.
BALLARD: Mais, je ne la connais pas. Alors, pourquoi elle voudrait s’en prendre à moi ?
SAM: Bien. Je vois qu’il y a quelques années, elle a été arrêtée deux fois pour vente d’héroïne. Vous avez travaillé aux stups ?
BALLARD: Oui. Pete aussi. Avant la criminelle.
SAM [montrant la photo] : Vous l’avez jamais coincée ?
BALLARD: Non, je ne m’en souviens pas.
SAM: La dernière fois qu’on l’a vue, elle entrait au 2911 Ashland Street. La police a fouillé partout … sans trouver d’indices. [Il lui tend le rapport de police.] Il faut aller vérifier ça nous-mêmes. Voir si le corps est là.
BALLARD: Quoi ?
SAM [Il se lève et met sa veste] : Oui, pour trouver les ossements et les brûler. C’est le seul moyen d’éliminer un esprit.
BALLARD: Oh, ça va de soi.
Intérieur du 2911 Ashland Street. Sous sol. Sam et Ballard inspectent les lieux avec des lampes torches.
BALLARD: J’aimerais savoir ce qu’on cherche exactement.
SAM: Je vous le dirai quand on l’aura trouvé.
Il monte des escaliers alors qu’elle reste au sous sol. Au bout d’un moment, elle se retourne et voit Claire en face d’elle. Claire s’approche et essaie de parler. En vain.
BALLARD [effrayée et reculant] : Sam ! Sam ! [Claire s’approche et tend le bras vers elle.] Sam !
Sam redescend l’escalier en courant.
SAM: Oui ! Oui ! Me voilà ! Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
Claire a disparu.
BALLARD: Claire.
SAM: Où ça ?
BALLARD: Elle était là.
SAM: Elle vous a attaquée ?
BALLARD: Non. Elle s’avançait lentement en tendant le bras. Elle était là-bas, devant les fenêtres. [Ils s’avancent vers les fenêtres et trouvent une grosse étagère qui en bloque l’accès.] Tenez, venez m’aider à bouger ça.
SAM : Oui.
Ils déplacent l’étagère et voient l’inscription “Ashland Supplies” sur la fenêtre. Le mot “Supplies” est partiellement effacé, et on ne distingue que les lettres “S-U-P”.
BALLARD : Et voilà le mystère résolu.
SAM: Ouais, y a toutes les lettres maintenant.
Il sort son appareil pour détecter les esprits.
BALLARD: Qu’est-ce que c’est ?
SAM: Les esprits et certains ossements dégagent une fréquence électromagnétique.
BALLARD: Alors, si le corps de Claire est bien caché ici, ça nous l’indiquera ?
SAM: Oui. En théorie, en tout cas.
Il avance vers le mur opposé à la fenêtre, et le détecteur emet un son. Il échange un regard avec Ballard.
Quelques minutes plus tard, Sam fait un trou dans le mur de briques avec une barre de fer. Il regarde dans le trou avec sa lampe.
SAM: Oui, oui. Cette fois, c’est certain, il y a bien quelque chose.
Ballard s’avance vers lui.
SAM : [cassant le reste du mur avec son coude.] : Oui, vous voyez, y’a une chose qui me préoccupe.
BALLARD: Oui, déterrer un cadavre est très préoccupant.
SAM: Non, pas ça. C’est … c’est pas le première fois que je le fais.
Il rit.
BALLARD: Alors quoi ?
SAM: C’est simplement … c’est bizarre. J’avais encore jamais vu d’esprit vengeur qui était prêt à se faire trouver et liquider. Mais Claire nous a guidés jusqu’à elle pourtant. C’est pas très logique, tout ça. [Il finit de démolir le mur.] C’est bon, aidez-moi.
BALLARD : Oui. Allons-y.
Ils sortent un sac de derrière le mur et le pose sur le sol. Sam coupe la corde et ouvre le sac. Le squelette de Claire est à l’intérieur. Ballard remarque que les poignets de Claire sont attachés.
SAM: Ses poignets. Y’a les mêmes marques que sur les vôtres. Regardez ! [Ballard remarque aussi un pendentif autour du cou de Claire.] Ca vous fait penser à quelque chose ?
BALLARD: J’ai déjà vu le même. C’est un collier assez rare, fabriqué par un joaillier qui est dans Carson Street. [Elle montre à Sam qu’elle porte le même pendentif.] J’ai le même qu’elle. Regardez ! C’est un cadeau de Pete.
Ashland Supplies.
SAM: Et cette fois, tout me paraît logique.
BALLARD: Comment ça ?
SAM: Et oui ! Claire n’a rien d’un esprit dangereux. C’est un annonciateur de la mort.
BALLARD: Je vous demande pardon ?
SAM: Claire ne veut tuer personne. Elle essaie d’avertir les personnes menacées. On rencontre pas mal d’esprits qui ne cherchent pas la vengeance. Ils veulent la justice. C’est pour ça que celui de Claire nous a conduits ici. Il veut qu’on découvre qui l’a tuée. [Silence.] Vous le connaissez bien votre copain inspecteur ?
BALLARD: Oh, mon Dieu.
SAM: Quoi ?
BALLARD: Il y a maintenant un an, on a volé de l’héroïne dans une armoire où elle était enfermée. Et c’était un flic, forcément. On n’a jamais trouvé le coupable. Mais celui qui a fait ça avait besoin de quelqu’un pour écouler le produit.
SAM: Un petit dealer d’héroïne. Il a pensé à Claire.
Intérieur d’un fourgon de police. La nuit. Sheridan conduit et Dean est à l’arrière.
DEAN: Alors, comme ça, je suis transféré à Saint Louis ? Et vous avez tout à coup décidé de faire plus de 1200 bornes à deux heures du matin ? [Sheridan ne répond pas.] [Pour lui-même] : Ca sent pas bon.
Intérieur d’une voiture de police. Ballard est au téléphone. Sam est sur le siège passager.
BALLARD: D’accord. Merci.
Elle raccroche.
SAM: Qu’est-ce qu’il y a ?
BALLARD: Pete vient juste de partir. Avec Dean.
SAM: Quoi ?
BALLARD: Il a dit que le prisonnier devait absolument être transferré et il l’a emmené. Le standard a essayé de le joindre mais il refuse de répondre.
SAM: La radio ? C’est une voiture de chez vous ?
BALLARD: Oui.
SAM: Alors, elle a une balise qui vous indique l’endroit où elle est.
Intérieur du fourgon de police. Sheridan se gare dans une clairière.
DEAN: Pipi ? Déjà ? Vous avez des problèmes de prostate, à votre âge ? [Sheridan sort du fourgon et va à l’arrière.] Oh, le salaud. [Sheridan ouvre les portes arrière.] Je suis bien dans le fourgon. Est-ce que je dois vraiment ... [Sheridan fait descendre Dean et le jette sur le sol.]
SHERIDAN: Tu te crois sans doute très malin. Tu penses que les policiers de Saint Louis goberont tes bobards. C’est pas grave. T’arriveras jamais jusqu’à Saint Louis. Tu vas être tué … en voulant t’échapper.
Il sort son arme et la pointe sur Dean.
DEAN: Attendez un peu ! Attendez ! Et si on parlait de tout ça au lieu de vous laisser commettre un acte que vous allez regretter. [Sheridan charge le pistolet.] Et moi, encore plus.
Sam et Ballard arrivent.
BALLARD: Pete ! Baisse ton arme !
SHERIDAN: Diana ? Comment tu m’as trouvé ?
BALLARD: Je sais tout pour Claire.
SHERIDAN: De quoi est-ce que tu veux me parler ?
BALLARD: Baisse ton arme, tu entends !
SHERIDAN: Non, hors de question. Tu tires vite mais je tire encore plus vite que toi.
BALLARD: Pourquoi tu as fait ça ?
SHERIDAN: J’ai rien fait du tout, Diana.
BALLARD: Oh, ne raconte pas d’histoires.
SHERIDAN: C’était pas ma faute. Claire voulait aller me dénoncer. J’avais pas le choix.
BALLARD: Et Tony ? Et Karen ?
SHERIDAN: C’était pareil ! Tony avait dépensé son pognon, alors il a eu une crise. Il voulait tout avouer à la police. [Dean échange un regard avec Sam et secoue la tête.] J’parie qu’il avait tout raconté à Karen. C’était la débandade. J’ai dû y mettre de l’ordre. Mais, j’ai paniqué.
BALLARD: Combien de morts tu penses qu’il faudra avant d’arrêter ?
SHERIDAN: Il y a une solution. Ce Dean machin chose est envoyé par le ciel. On peut lui coller tout ça sur les bras. Et il y aura pas de procès, rien du tout. Il suffit d’abattre ce connard et c’est bon.
DEAN: Hé !
SHERIDAN [à Ballard] : Y aura pas de questions. Diana, je t’en prie. Tu sais que je t’aime, hein ? [Après un moment, elle baisse son arme.] Merci, Diana. Merci.
Il met Dean en joue. A cet instant, Ballard lève son arme et lui tire dessus. Sheridan s’effondre.
BALLARD [s’approchant de lui] : Tu comptais certainement m’acheter un autre collier après ça !
Sheridan attrape sa jambe et la fait tomber par terre. Il ramasse son arme, se relève et la pointe sur Sam et Dean..
SHERIDAN: Bougez pas ! Bougez pas !
Il les tient tous les trois en joue. Au bout d’un instant, Claire apparaît près du fourgon de police. Alors que Sheridan la regarde avec étonnement, Ballard lui tire dessus. Il s’effondre.
Le lendemain matin. Ballard contemple le corps de Sheridan puis s’approche de Sam et Dean.
SAM: Ca va ?
BALLARD: Pas trop, non. L’annonciateur de mort, Claire, où est-elle passée maintenant ?
SAM: C’est terminé, cette fois. Claire repose en paix.
DEAN: Alors, euh…qu’allez-vous faire ?
BALLARD: Pete m’a avoué tous ses crimes. Il s’était débrouillé pour vous faire accuser, mais, je crois qu’il existe une véritable chance de vous faire disculper.
SAM: Vous croyez que vous y arriverez ?
BALLARD: J’espère. Mais au sujet du meurtre de Saint Louis, ça c’est une autre histoire. Je ne peux rien faire pour vous. Ou bien alors, je pourrais me tourner un instant et vous en profiteriez pour filer. Je dirais que mes deux suspects se sont échappés.
SAM: Vous en êtes sûrs ?
DEAN: Evidemment, elle en est sûre.
SAM: Attends, on pourrait avoir de sérieux ennuis.
Dean secoue la tête.
BALLARD: Je préfère vous savoir en liberté à poursuivre votre combat. Croyez-moi, je dormirais mieux la nuit. Je vous conseille de rester très prudents. Vous êtes maintenant deux suspects au lieu d’un. Fichez le camp. Je contacte notre standard.
DEAN: Hé, euh … Vous ne sauriez pas où se trouve ma voiture, par hasard.
BALLARD: Elle a été emmenée à la fourrière de Robertson. [Dean réfléchit une seconde avant d'acquiescer de la tête.]
SAM : Très bien.
BALLARD : Ah non ! Ne faites pas ça !
SAM: C’est rien, soyez tranquille. On sait improviser. On est même très fort à ce jeu là.
BALLARD: Ouais. Je crois que j’avais remarqué.
Elle leur sourit puis ils partent.
SAM: Elle est chouette.
DEAN: Ouais, pour un flic. Tu l’avais déjà vu avant, toi ?
SAM: Non, pourquoi ?
Sam le bouscule gentiment.
DEAN: Non, pour rien. T’as pas faim ?
SAM: Non.
DEAN: C’est bizarre, je mangerais bien un steak tartare.
Ils marchent et l’écran devient noir.
FIN.
Ecrit par do2105.