L’épidémie
L’épisode démarre par un plan sur une maison, on peut légèrement distinguer les ombres des branches d’arbres à l‘écran, le tout sur un fond de musique calme.
Fitchburg, Wisconsin
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On entend les paroles d’un enfant, en effet dans une chambre, une petite fille Bethany, brune coiffée de deux nattes récite sa prière avant d’aller se coucher. Elle est agenouillée devant son lit, ses bras posés sur la couette et les mains croisées, son père l’observe appuyé dans l’entrebâillement de la porte.
Bethany : Que le Bon Dieu me protège, pendant mon sommeil, pour que les Anges veillent sur moi, jusqu’au matin et à l’apparition du soleil, Amen.
Le père : Amen.
Une fois les derniers mots prononcés la fillette se lève rapidement, s’assoit sur son lit en rabattant sa couette pendant que son père s’approche d’elle.
Le père : Dort bien mon poussin. (En embrassant sa fille sur le front)
Bethany : Papa, est-ce que Maman dormira chez nous ? (En se redressant légèrement)
Le père : Non chérie (en levant les yeux sur une photo de famille) Elle passera la nuit à l’hôpital … Avec ta sœur (En regardant sa fille).
Bethany fait un petit sourire à son père avant de s’installer confortablement dans son lit. Celui-ci s’éloigne, éteint la lumière et ferme la porte de la chambre.
Dans sa chambre lumière éteinte, Bethany, assise sur son lit, regarde un peu partout dans la pièce. Son regard se détourne vers la fenêtre lorsque les branches se cognent aux carreaux à cause du vent. Elle se lève rapidement pour aller fermer les rideaux et ressaute dans son lit, la couette tirée jusqu’à son visage.
Retour sur la fenêtre, une sorte de grande et longue main crochue se fond au milieu des branches de l’arbre. La fenêtre s’ouvre subitement, le courant d’air entre dans la pièce, un ombre s’approche lentement de Bethany qui est apeurée en ayant la main crochue sur son épaule. La petite fille pousse un cri perçant avant que l’horrible personnage ne s’attaque à elle.
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Le lendemain, sur une route perdue l’Impala noire surgit à la sortie d’un virage. Dans la voiture les deux frères discutent.
Dean : Ouais, je suppose que tu l’as raté, c’est tout !
Sam : Ecoutes, j’ai lu tous les journaux, les informations locales et les rapports de police et j’ai absolument rien trouvé d’anormal. T’es sûr des coordonnées que t’as ? (En regardant son frère)
Dean : Ouais j’ai re-vérifié, c’est Fitchburg, Wisconsin. Et si Papa nous a envoyé ces coordonnées, c’est important Sammy. (En restant concentré sur la route sans dévier son regard)
Sam : Mais pourtant j’ai tout lu et je n’ai rien trouvé, mis à part un paquet d’inepties. J’ai aucune idée de ce qu’on peut chasser là-bas.
Dean : Peut-être que Papa nous l’expliquera.
Sam : Ouais (Pas très convaincu par ce qu’a dit son frère il laisse échapper un rire) On sait bien que chaque fois qu’on arrive quelque part, il se montre.
Dean : (Hochant la tête vers Sam) Pourquoi tu fais du mauvais esprit ! Tu verras, j’ parie qu’une fois arrivés là-bas on va trouver.
Sam : Ouais et pourquoi tu crois ça ?
Dean : Parce que je suis l’aîné et que par conséquent j’ai raison. (En hochant la tête vers son frère et faisant un sourire en coin)
Sam : T’es sérieux ?
Dean : Très sérieux (En regardant son frère avant de se tourner avec un air moqueur)
Ils arrivent enfin à destination, on voit le panneau : Fitchburg, Pop 20.501.
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Dean sort du Glasow’lunch, deux cafés dans les mains et rejoint son frère appuyé contre la voiture.
Dean : Et ben … La serveuse a l’air de croire que les francs-maçons sont de plus en plus nombreux, mais … Personne ne semble avoir vu de choses bizarres dans l’coin. (En donnant le café à Sam)
Sam : Est-ce que t’as l’heure ? (Demanda t’il soudainement en fixant droit devant lui)
Dean : 4h10 … Pourquoi ? (En relevant sa manche pour regarder l’heure, il regarde Sam en fronçant les sourcils)
Sam : Tu vois rien de bizarre ? (Fixant toujours devant lui un parc avec des jeux pour enfants)
Dean : Les écoliers sont sortis ?!! (En observant les alentours)
Sam : Ouais … Et où sont-ils passés ? Normalement çà devrait grouiller d’enfants !
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Dean se dirige vers le parc presque désert, son gobelet de café à la main. Une petite fille brune, avec un manteau rose escalade un jeu pendant que sa mère lit tranquillement assise sur un banc.
Dean : C’est tranquille aujourd’hui (S’approchant du banc)
La mère : Oui (Relevant la tête une seconde) Quel drame !
Dean : Pourquoi çà ?
La mère : Euh, vous savez pas, à cause de la maladie des enfants. (Elle regarde Dean un instant)
Dean : Oh ! Y en a beaucoup ?
La mère : Y en a que 5 ou 6 mais c’est grave. Ils sont soignés à l’hôpital, tous les parents s’inquiètent pour leurs enfants, à cause de la contagion.
Dean : Mmm !
La petite fille descend du jeu, Dean la regarde et semble avoir le regard perdu.
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Plan de l’hôpital de la ville, il y a quelques passants et une ambulance garée juste devant l’entrée. De l’intérieur, les deux frères rentrent dans le bâtiment, Dean en premier, tandis que Sam qui le suit semble un peu contrarié par une carte qu’il tient dans sa main. Ils marchent rapidement dans le couloir.
Sam : Dean, je n’vais sûrement pas utiliser cette carte là !
Dean : Pourquoi ? (Avec un air faussement surpris et en fronçant les sourcils)
Sam : Parce que il y a marqué Inspecteur Débikinis dessus. (De plus en plus gêné)
Dean : (Faisant un grand sourire et répliquant tout de suite) Arrêtes, elle va pas s’intéresser à çà, elle va p’être même pas la regarder! Tu dois respirer. Confiance Sammy ! (Il pousse son frère vers l’accueil)
Sam : (Restant figé 2 secondes face à la secrétaire) Ah … Bonjour, Docteur Larsson du bureau d’ contrôle de la santé. (Dit-il avec un sourire)
La secrétaire : Puis-je voir votre carte ? (Demanda t’elle sur un ton doux)
En entendant la question de la secrétaire, Dean étouffe un rire moqueur et tourne la tête de l’autre côté sans doute pour éviter le regard noir que son frère lui lance avant de sortir la fameuse carte. C’est avec un sourire crispé que le cadet montre la carte à la secrétaire.
Sam : Oui, bien sûr. (il range sa carte rapidement et reprend) Pouvez-vous m’indiquer le service pédiatrique s’il vous plait.
La secrétaire : Bien sûr, au fond du couloir, à gauche au premier.
Dean observe la scène avec un petit sourire en coin. Quant au sourire crispé du cadet il s’évapore dès que Sam tourne le dos à l’accueil, laissant place à un regard plein de colère.
Dean : Tu vois, j’ te l’avais dit. (Triomphant et visiblement satisfait d’avoir mis son frère dans l’embarras)
Sam : Suis-moi c’est au premier. (Sur un ton grave)
Ils se dirigent alors dans le couloir d’un pas rapide, Dean s’arrête soudainement devant la chambre d’une vielle femme aux cheveux grisonnants, alors que son frère continue d’avancer. Celle-ci est sur un fauteuil roulant, seule dans sa chambre. Se sentant épiée par Dean, elle tourne doucement sa tête en direction du jeune homme et lui jette un regard terriblement méchant avant de se retourner. Dean plongé dans ses pensées ne réagit que lorsqu’une voix l’interpelle.
Sam : T’arrive ! (En faisant un signe de la tête)
Direction le service de pédiatrie et rencontre avec le docteur Hydecker au service. Les trois hommes se dirigent vers une chambre où se trouvent les enfants malades.
Dean : Merci de nous recevoir docteur Hydecker.
Docteur : Non c’est moi qui suis content de vous voir, j’avais l’intention de vous demander de l’aide, mais comment avez-vous su ?
Dean : Heu ! C’est par un médecin d’ici, j’ai oublié son nom, il a téléphoné à Atlanta et …Il paraissait plutôt anxieux.
Sam : Vous dites que vous avez 6 cas, c’est bien ça ?
Docteur : Oui … Oui en 5 semaines … Au début on pensait que c’était une forme de pneumonie. Rien d’inquiétant. (Sam et Dean se tournent un instant vers la cloison vitrée de la chambre où l’on voit un des enfants, le médecin reprend) … Mais aujourd’hui …
Sam : Oui, quoi ?
Docteur : Les antibiotiques ne font plus d’effets, les enfants ont une forte baisse de leurs globules blancs. Leurs systèmes immunitaires ne font plus leur travail. Ils ont peu d’ chances de vivre … Malheureusement.
Infirmière : Excusez-moi monsieur Hydecker !(En rejoignant les trois hommes et tendant un dossier au docteur)
Sam : Est-ce que vous aviez déjà vu ça avant ? (Presque en même temps que l’infirmière)
Docteur : Non, jamais avant ça.
L’infirmière : Le plus surprenant, c’est sa façon de s’ propager …
Sam : C’est à dire ? (En regardant l’infirmière)
L’infirmière : Et bien quand ça frappe une famille, ça touche seulement les enfants et ça les prend l’un après l’autre, pas en même temps.
Dean : Vous permettez que l’on interroge les enfants ? (En hochant la tête en direction de la chambre)
L’infirmière : Ils sont inconscients.
Sam : Aucun ne parle !
L’infirmière : Non (En hochant la tête)
Dean : Pourrions-nous rencontrer les parents ?
Docteur : (Il soupire) Oui, bien sûr s’ils acceptent.
Dean : Oui, quelle est la plus récente admission ? (Termina t’il)
Un peu plus loin dans un couloir les deux frères interrogent le père de la petite Bethany qui est assis sur un banc.
Le père de Bethany : Il faut que je retourne auprès d’ mes filles. (En regardant les deux frères et tournant la tête vers le bout du couloir)
Sam : Nous comprenons bien, merci d’accepter de coopérer … Vous disiez que Mary était l’aînée …
Le père : Oui, elle a 13 ans.
Sam : D’accord, alors elle aurait été malade la première et ensuite …
Le père : Bethany, la nuit suivante …
Sam : Au bout de 24 heures ?!
Le père : Ouais (en soupirant) C’est ça … Ecoutez, j’ai déjà parlé d’tout ça avec le docteur
Dean : Juste encore quelques p’tites questions s’il vous plait … A votre avis où ont-elles attrapé ça, elles ont eu froid ou quelque chose de c’genre.
Le père : On croit que c’est à cause d’une fenêtre ouverte … (Dean le coupa)
Dean : Expliquez un peu.
Le père : Très franchement … Je dois l’avouer, la première fois j’avais pas bien fait attention mais la seconde fois, je sais avoir bien vérifié que la fenêtre était fermée.
Sam : Donc se serait votre fille qui l’aurait ouverte.
Le père : La fenêtre est à plusieurs mètres du sol, c’est très haut. Qui d’autre l’aurait ouverte ? (Termina t’il)
Les deux frères marchent dans les couloirs de l’hôpital, se dirigeant vers la sortie. Sam suit son frère.
Sam : C’est peut-être tout simplement naturel, ils sont malades c’est tout. (se voulant convainquant)
Dean : C’est possible, (haussant les sourcils). Ça n’explique pas comment on a pu ouvrir la fenêtre … (hochant légèrement la tête) J’crois que Papa avait ses raisons en nous envoyant ici, alors commences pas à m’expliquer que c’est naturel.
Sam : Y a une chose à faire ! (Sûr de lui)
Ils arrivent bientôt à une intersection de couloirs, Sam s’arrête et son frère se retourne vers lui.
Dean : Quoi ? (sur un ton légèrement agacé)
Sam : Le type qu’on vient de quitter, apparemment il est pas prêt de rentrer chez lui !
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Plan sur la maison de Bethany, à l’intérieur, dans la chambre des enfants, les deux frères s’activent à la recherche du moindre indice. Ils passent la pièce au peigne fin, mais sans grand succès au début.
Sam : T’as trouvé quelque chose ?
Dean : Non rien du tout. (Agacé)
Sam : Moi non plus.
Sam se dirige alors à l’autre bout de la chambre et s’arrête devant la fenêtre, attiré par un détail.
Sam : Hé ! Dean ! (en ouvrant la fenêtre)
Dean : Ouais ?
Sam : … T’avais raison … (Secouant légèrement sa tête) C’est pas la pneumonie.
Il se tourne son frère qui s’approche de la fenêtre et vient s’appuyer sur le rebord de celle-ci.
Sam : Ça fait presque peur … … Qu’est ce qui laisse une empreinte de c’genre ?
Dean semble troublé et reste immobile, fixant la trace noire, allongée qui pourrait ressembler à une main crochue.
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Flash Back :
Le visage de Dean adulte, passe à celui de Dean enfant.
Dans une chambre d’hôtel, John est sur le départ pour une chasse, fusil et sac en main qu’il pose un instant sur la petite table. Il donne à son fils aîné les indications et précautions à prendre durant son absence. Le jeune Dean regarde une photo de la trace de la créature, posée sur la table. En bruit de fond on entend le son de la télévision.
John : Bon très bien, tu as compris Dean, s’il y a un appel, tu n’le prends pas. Si c’est moi je fais sonner une fois et je rappelle. C’est d’accord ?
Dean : Je réponds pas au téléphone s’il a pas sonné une fois. (En acquiesçant d’un signe de tête)
John : C’est bien ça, oui soit très prudent, c’est important. (se retournant et se dirigeant vers la porte d’entrée)
Dean : Je sais, mais on l’a déjà fait un bon million d’fois et tu sais que j’ne suis pas idiot.
John : Non tu n’es pas idiot, mais il suffit d’une petite erreur, tu l’sais … … Bien si je n’suis pas revenu dimanche soir … (En prenant son sac sur ses épaules)
Dean : J’appelle le père Jim.
John : Tu fermes tout, les fenêtres et aussi les volets et le plus important …et surtout tu n’ouvres à personne …
Dean : Je veille sur Sammy (En jetant un œil sur son frère en train de regarder la télé)
John : Ok.
Dean : Je sais.
John : Et si quelqu’un enfonce la porte …
Dean : Je tire tout d’suite et je questionne après.
John : C’est parfait !
Sam est tranquillement assis sur le canapé regardant les dessins animés. John sort de la chambre et Dean ferme la porte en prenant soin de la verrouiller, il se retourne alors vers Sam.
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Retour dans le présent :
L’image du visage de Dean enfant repasse à celle de Dean adulte.
Dean : Je sais pourquoi Papa nous a envoyés ici (en se redressant) … Il a déjà vu ce monstre, il a affronté (fixant toujours l’empreinte. Sam fronce les sourcils) … Il veut qu’on finisse ce qu’il a commencé.
Troublé par l’empreinte, Dean fait face à son frère un moment puis son regard se focalise de nouveau vers le rebord de la fenêtre.
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Le soir, la nuit semble être tombée depuis un bon moment, l’impala des deux frères se gare sur un parking d’un motel. Sam et Dean descendent de la voiture.
Sam : Et qu’est-ce que c’est une … Strige. (En sortant de la voiture)
Dean : Une sorte de vielle sorcière, je crois, j’n’connais pas bien.
Sam : Je savais pas que ça existait, y a rien là-dessus dans l’agenda.
Dean : Euh Papa en a affronté une à Fort Douglas, en tous cas, il y a maintenant environ 16 ou 17 ans … T’étais là ! Tu t’en souviens pas ? (En farfouillant dans le coffre de l’impala)
Sam : Non (en faisant un mouvement de tête)
Dean : Il a su que cette chose était à Fitchburg, c’est pour ça qu’il nous a envoyé ici
Sam : Alors attends cette euh …
Dean : Strige !
Sam : Que c’est la même qu’il avait affronté.
Dean : Ouais peut-être bien … (En refermant le coffre et se dirigeant vers l’entrée du motel)
Sam : Mais si Papa l’a trouvé, pourquoi elle est toujours là ?
Dean : Parce qu’elle s’est enfuie.
Sam : Elle s’est enfuie ???!!!!
Dean : Oui Sammy, ça arrive ! (En se retournant vers son frère)
Sam : Pas très souvent (En étouffant un rire)
Dean : Je sais pas quoi te dire, Sammy, Papa devait certainement manquer de vitamines ce jour-là !!!
Sam : Et que t’as dit Papa ? (Relevant la tête, un air un brin soupçonneux sur le visage)
Dean : Rien du tout, j’étais gosse tu sais ! (Ouvrant la porte du motel)
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A l’intérieur du motel. Dean actionne la sonnette du comptoir, un jeune garçon (Michael) arrive.
Michael : Un ou deux lits ? (Posant ses coudes sur le comptoir)
Dean : Deux lits. (Se retournant une seconde vers son frère encore dehors appuyé contre la voiture)
Michael : Normal ! (Regardant dehors et voyant Sam)
Dean : Pardon ?!
Michael : Chouette caisse !
La porte d’entrée s’ouvre, Dean se retourne pour apercevoir la propriétaire du motel entrer des feuilles à la main (c’est la mère de Michael, Joanna).
Joanna : Bonsoir
Dean : Bonjour
Joanna : Une chambre ?
Dean : Ouais
Joanna : Tu veux m’aider, (fixant son fils) occupe-toi un peu d’ton frère !
Michael : J’m’occupe des clients ! (En levant les mains et observant sa mère, puis se retournant vers Dean, il reprit) … Deux lits (En insistant, avant de se passer dans la pièce à côté)
Dean : Il est plutôt drôle !(Souriant)
Joanna : En tous cas c’est c’qu’il croit … Vous comptez payer comment ?
Dean : Vous acceptez les cartes ?
Joanna : mumm !
Dean : Parfait ! (Sortant la carte de sa poche et la posant sur le comptoir)… Et voilà !
Dean s’apprête à signer le reçu quand il aperçoit dans la pièce en face de lui qui n’est autre que la cuisine, Michael servir du lait à son frère. En les observant il replonge dans ses souvenirs.
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Flash Back :
La même scène est en train de se dérouler mais cette fois, les deux enfants sont Sam et Dean.
Dans la cuisine d’un motel, Sam est assis devant une table, un bol devant lui. Dean lui sert un verre de lait avant de se retourner pour attraper une casserole.
Sam : Il revient quand Papa ?
Dean : Demain.
Sam : Quand ? (Insistant)
Dean : J’en sais rien, il revient jamais très tôt ! (En versant le contenu de la casserole dans le bol de son frère) … Allez mange ton dîner.
Sam : J’ai pas envie de manger ça !
Dean : Quoi ?!!! Mais je te les ai faits exprès !
Sam : C’est les autres que j’aime !
Dean : C’est dommage, il n’en reste plus !
Sam : J’ai vu la boîte !
Dean : Beh ! Peut-être qu’y en a encore, mais y en reste que pour un seul bol et j’en ai pas encore eu !
Sam fixe son frère avec son regard de chien battu, le suppliant. Alors vaincu, Dean récupère le bol de son frère, jette son contenu et sort une boîte de céréales. Il la dépose fermement juste devant Sam et se recule. Le plus jeune des Winchester attrape alors le paquet et fouille à l’intérieur, ressortant la seconde d’après quelque chose. Il temps alors son bras vers Dean.
Sam : Tu veux la surprise ?
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Retour dans le présent :
On retrouve un Dean adulte, observant toujours les deux enfants et surtout : encore perdu dans ses pensées. Il ne refait surface que lorsque la propriétaire l’interpelle en lui tendant sa carte de crédit.
Joanna : Monsieur
Dean : (Arraché à ses pensées) Merci. (Il signe alors le reçu)
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Dans la chambre Sam fait des recherches sur son ordinateur tandis que Dean, au fond de la pièce se sert probablement une tasse de café.
Sam : Bon. T’avais raison, (ce frottant le côté de la tête) c’n’est pas facile à trouver ! Mais c’est bien ça, une Strige est une sorte de sorcière, elles viennent d’Albanie. Mais les légendes à leurs propos remontent à la Rome Antique ! Elles se nourrissent de Spiritus Vitae.
Dean : (Accoudé à une table, un crayon dans la main) Spiritus quoi ? (En hochant la tête)
Sam : Vitae ! C’est du latin et ça se traduit par Souffle de Vie, c’est un peu comme la Force Vitale ou l’Essence.
Dean : Le docteur nous a dit que les enfants se laissaient partir …
Sam : C’est exact ! Sans leur Force Vitale, leur système immunitaire s’évanouit et la Pneumonie prend le dessus … Et c’n’est pas tout, les Striges se nourrissent de n’importe qui mais elles préfèrent … (Il est coupé par son frère)
Dean : Les enfants !
Sam : Ouais … On peut penser que leur Force Vitale est plus grande, et écoutes ça ! Une Strige est invulnérable à toutes les armes crées par Dieu et par l’homme.
Dean : Non c’est pas vrai ! (Se dirigeant vers son sac posé sur le lit) On la tue pendant qu’elle se nourrit (Il attrape un carnet).
Sam : Quoi ? (Visiblement étonné)
Dean : Si tu la coinces pendant qu’elle se nourrit, tu peux la tuer avec des munitions bénites, des balles d’acier sont idéales.
Sam : Comment tu sais ça ?
Dean : J’ai toujours bien écouté Papa ! (Repartant à la même place où il se trouvait quelques minutes plus tôt)
Sam : … Ahhh ! (Avec un ton ironique et ne lâchant pas son frère du regard) … Et t’es sûr que tu n’as rien de plus à m’apprendre ??!!! (Se doutant de plus en plus que Dean lui cache la vérité)
Dean : Non c’est tout ! (Sentant le regard de Sam peser sur lui, il se retourne vers lui) Quoi ?!
Sam : Non rien (Abandonnant) … D’accord, alors, on sait maintenant qu’on peut la tuer mais c’ qu’il faut c’est pouvoir la trouver (Se levant pour aller vers son frère) C’qui va pas être facile, les Striges ont une apparence humaine quand elles ne chassent pas.
Dean : Et quels humains elles choisissent ?
Sam : Historiquement, il n’y a rien d’particulier, y a pas d’indication mais en général se sont des vielles femmes et j’pense que c’est de là, (Prenant une tasse) que viennent toutes ces histoires de vielles sorcières.
Dean : Attends ! (Se redressant subitement pour aller prendre des feuilles sur un meuble)
Sam : Quoi ?
Dean : Regardes ça ! (Posant une carte sur la table) J’ai mis une croix sur l’adresse des victimes, et elles sont toutes à égales distances d’un seul et unique endroit (Montrant de sa main le point sur la carte puis regardant Sam)
Sam : L’hôpital ?!!
Dean : L’hôpital, quand on y est allé, j’ai vu une malade, une vieille femme.
Sam : Une femme âgée ?!!
Dean : Ouais !
Sam : A l’hôpital ?!! Whouah !!!!. Ça fout les j’tons !!! (Se payant légèrement la tête de son frère)
Dean : Plutôt que de faire l’idiot, écoutes-moi ! Il y avait une croix à l’envers sur son mur.
En entendant cela, le cadet reprit son sérieux.
**********
A l’hôpital, les deux frères avancent discrètement dans les couloirs déserts. Cependant dans un couloir perpendiculaire ils sont surpris de voir un docteur et une infirmière. En l’espace d’une seconde, ils se plaquent contre le mur.
Infirmière : Bonne nuit docteur Hydecker
Docteur : Merci, à demain Betsy
Infirmière : Essayez de dormir un peu.
Le médecin passe alors tout près d’eux sans les apercevoir. N’ayant pas été démasqués, les deux frangins continuent leurs chemins. Arrivés devant la porte de la chambre de la vieille dame, ils jettent un dernier regard sur les alentours pour s’assurer qu’ils n’ont pas été remarqués. Dean sort alors son arme tandis que son frère ouvre la porte.
La chambre est plongée dans l’obscurité, la vieille dame est assise dans un fauteuil, immobile et face à la fenêtre. Sam a sorti également son arme, Dean a contourné le fauteuil pour se trouver face à la dame âgée. Ils se tiennent prêt en cas d’attaque.
La vielle dame : (Presque en hurlant) Qui êtes-vous ? Qui est là ?
Sam fait un mouvement de recul, tandis que Dean, tellement surpris sursaute et se retrouve plaqué contre le mur. Son frère cadet allume la lumière.
La vielle dame : Vous avez l’intention de me voler ? Il y a toujours quelqu’un qui vient vous voler …
Sam : Non, non Madame, on est de la maintenance. Excusez-nous on croyait que vous dormiez …
La vieille dame : Mais oui c’est ça ! C’est vrai qu’on dort mieux en ouvrant bien les paupières !
Dean toujours sous le choc, se passe une main sur le visage.
La vieille dame : Ah ah ah ah ah ah ! Arrangez ce Crucifix, vous voulez bien, ça fait 25 fois que je le demande !
Dean fronce les sourcils, remet en place la croix et se tourne vers son frère.
**********
Pendant ce temps là, dans la chambre de Michael et de son petit frère, au motel. Le vent souffle fort dehors, les ombres des branches se révèlent sur les murs de la pièce plongée dans le noir. Les branches de l’arbre frappent sur la fenêtre, jusque-là rien d’anormal mais une main crochue apparaît soudainement. Celle-ci ouvre alors la fenêtre dans un silence effrayant.
Le lendemain matin, l’impala arrive sur le parking du motel et se gare, Sam en sort plié de rire et claque la portière.
Sam : Ah Ah Ah ! C’est vrai qu’on dort mieux en ouvrant bien les paupières.
Dean : J’ai bien failli la flinguer cette vieille, j’te jure (Secouant la tête) C’est pas drôle !
Sam : C’est à mourir de rire, il fallait voir ta tête ! (S’apprêtant à ouvrir la porte)
Dean : Ouais c’est ça, rigoles ! J’te signale qu’on est revenus à zéro.
Sam est toujours en train de rigoler. Dean déporte son regard sur le côté et fronce soudainement les sourcils, affichant un regard inquiet. Il s’éloigne de son frère pour partir en direction de l’endroit qu’il observait quelques instants plus tôt. Michael est assis sur un banc, l’air triste en silence. Dean s’accroupit alors devant lui.
Dean : Hey ! Qu’est ce qui y a ?
Michael : Mon frère est malade.
Dean : C’est grave ?
Michael : (Il affirme d’un mouvement de tête) Pneumonie, il est à l’hôpital. Puis c’est ma faute.
Dean : Non, dis pas ça. Racontes.
Michael : J’aurais dû m’assurer que la fenêtre était verrouillée, il aurait pas eu de pneumonie si la fenêtre avait été verrouillée.
Dean : (Se retournant une seconde vers son frère) Ecoutes-moi, je te promets que ce n’est pas ta faute. D’accord ?! (Avec un ton doux)
Michael : C’est mon job de le surveiller.
Joanna sort précipitamment du motel complétement bouleversée, dans ses mains un oreiller, une couverture, quelques autres petites affaires un nounours.
Joanna : Michael ! (Ouvrant la portière de sa voiture) Tu allumeras le panneau complet en mon absence. Donnie se charge du service des chambres alors tu n’auras pas à t’en occuper.
Michael : Je viens avec toi.
Joanna : Non pas maintenant
Michael : Mais je veux voir Ascher.
Dean : Hé Michael ! … Hé, je sais qu’un frère aîné est responsable de son cadet mais pour l’instant ta Maman a besoin de calme.
Joanna laisse tomber son sac à main en refermant la portière, Sam s’empresse de le lui ramasser.
Sam : Laissez … Tenez
Joanna : Merci
Sam : De rien.
Dean : Vous n’êtes pas en état de conduire, je vais prendre le volant et vous accompagner là-bas.
Joanna : Non, merci c’est inutile.
Dean : Ça ne me dérange pas, j’insiste.
Joanna : Merci (Tendant les clefs à Dean) … (Elle embrasse alors son fils) A plus tard.
Dean : On va tuer cette chose, je veux la voir morte Sam. (Doucement à son frère, avec de la colère dans le regard)
**********
Un peu plus tard, à la bibliothèque, Sam surfe sur le net, dénichant la moindre info qui pourrait les aider à démasquer la Strige. Il téléphone à Dean qui lui se trouve encore à l’hôpital avec Joanna.
Dean : Allo !
Sam : Hey ! Comment va le gosse ?
Dean : Pas très fort, où es-tu ?
Sam : A la bibliothèque, j’essaie de trouver plus de renseignements sur les Striges.
Dean : Ouais. Et le résultat ?
Sam : Euhh … Pas terrible. Je suis allé voir d’abord à Fort Douglas, à l’époque où Papa était là-bas.
Dean : Et ?
Sam : C’est la même histoire, bien avant ça, il y a eu la même chose à Hodgenville, à North Haverbroock et Brockway, enfin, tous les 15 ans une nouvelle ville est touchée … Et je n’crois pas que ça va s’améliorer à Fitchburg. Dans chaque ville l’épidémie a duré plusieurs mois et a touché des dizaines d’enfants avant que la Strige s’en aille. Les enfants … Plongent dans le coma et ils s’éteignent.
Dean : Et ça remonte loin dans le temps.
Sam : Euh … Dans le temps … On commence à en parler avec l’histoire de Black River Falls en 1890. C’était l’horreur … (Attiré par une page du web ‘’ The Fitchburg Chronicles ‘’) Wouah
Dean : Sam ?
Sam : Attend, je viens de trouver une vieille photo qui montre les médecins à l’œuvre et parmi ces médecins, il y a Hydecker
Dean : Et alors ?
Sam : Je te parle d’une photo prise en 1893.
Dean : T’es sûr ?
Sam : Ouais … Ouais, c’est bien lui.
Dean raccroche et referme lentement le clapet de son portable. Le regard plein de haine mais se maîtrisant il se retourne vers Hydecker qui passe une main dans les cheveux de Ascher. Hydecker se lève et se poste devant Joanna.
Docteur Hydecker : Ne vous inquiétez pas, votre fils sera bien soigné. Je vais m’en occuper.
Joanna acquiesce d’un mouvement de tête, faisant confiance à la personne qui se tient devant elle.
Docteur Hydecker : (S’éloignant et se plaçant devant Dean) Comment avez-vous été prévenus aussi vite ?
Dean : Et bien nous travaillons sur certaines théories, nous devrions avoir bientôt les réponses.
Docteur Hydecker : Bien. Rien n’est plus important pour moi que ces enfants. Je vous aiderais, si je peux. (Il sort de la chambre)
Dean : Je n’en doute pas.
**********
De retour au motel, où l’on retrouve les deux frères en pleine discussion.
Sam : On aurait dû y penser plus tôt. (Levant les bras) Médecin c’est le poste parfait, on vous croit et vous contrôlez tout c’qui s’passe.
Dean : (Se débarrassant de son blouson en cuir et le jetant sur le fauteuil) Qu’elle espèce d’ordure !
Sam : Ça me surprend que tu ne l’aies pas tué !
Dean : Ah ouais ! (Revenant de la salle de bain) J’ai failli, et puis j’ai pensé que c’était pas l’endroit idéal pour ça.
Sam : Oui. C’est vrai !
Dean : Et ensuite ça n’aurait servi à rien parce qu’on peut seulement le tuer quand il est en train de manger et puis … J’étais pas suffisamment armé pour être efficace, j’pouvais que l’blesser alors j’ai préféré me calmer et attendre. (Il continue de faire les 100 pas dans la pièce)
Sam : J’vois que tu deviens sage avec le temps.
Dean : T’en fais pas, j’ai pas dit mon dernier mot.
Sam : Comment ça ? (Etonné par la réponse de son frère il se retourne vers lui)
Dean : Une Strige s’attaque aux frères et aux sœurs.
Sam : Ouais
Dean : Et la nuit dernière elle s’en ait pris à Ascher. Alors je pense qu’elle reviendra pour s’en prendre à Michael.
Sam : Il faut le faire partir d’ici
Dean : Non ! Non ça mettrait tout en l’air.
Sam : Quoi ?
Dean : Oui.
Sam : Quoi ???!!!! Tu veux qu’il serve d’appas ?
Dean acquiesce d’un mouvement de tête alors qu’il est maintenant immobile, appuyé contre une table.
Sam : Tu dérailles, non pas question (Haussant le ton) Oublis ça …. (Coupé par son frère)
Dean : (Très énervé) Essaies de réfléchir un peu, c’est le seul moyen avant qu’elle disparaisse, elle ne reviendra pas sinon, avant des années.
Sam : Michael est un gosse, je veux pas l’agiter devant ce monstre, comme un ver au bout de l’hameçon. (S’opposant à son frère)
Dean : J’ai été envoyé ici pour régler cette affaire …
Sam : Attend une seconde, on a été envoyé tous les deux j’te signale …
Dean : (En se retournant) Mais c’est pas la question, écoutes c’est moi le responsable, c’est ma faute, c’est à cause de moi si tant d’enfants sont morts après ça.
Sam : Qu’est-ce que tu me racontes encore, en quoi ça serait ta faute ? (Toujours agacé)
Un moment de silence s’installe, Dean tourne le dos à son cadet et plus la conversation avance plus il semble bouleversé Sam reprend finalement la conversation mais cette fois avec un ton beaucoup plus calme
Sam : … Dean … Tu me caches quelque chose depuis le début, depuis que Papa est parti à la chasse, depuis qu’il a laissé un esprit s’enfuir, alors vas-y parles je t’écoute. (Semblant encourager son frère à se confier) Dis-moi la vérité.
Dean : (Partant s’asseoir sur le lit, gardant le silence un long moment) …
C’était à Fort Douglas, y a longtemps. C’était la troisième nuit qu’on passait dans cette affreuse chambre d’hôtel et … J’ai eu besoin d’aller respirer un peu.
**********
Flash Back :
Dans une chambre d’hôtel, le jeune Dean est en train de regarder la télé. Il finit par se lever et se dirige vers la porte d’entrée. Un dernier coup d’œil sur son petit frère avant de sortir de la pièce et le voilà quelques minutes plus tard au bar d’à côté jouant à un jeu vidéo. L’endroit est quasiment désert, les derniers clients ont plié bagage à cette heure si tardive ! D’ailleurs le propriétaire du bar va vite le rappeler à Dean.
Le propriétaire du bar : Hé ! (Pas vraiment amical) J’voudrais bien fermer.
Dean n’insiste pas et sort du bâtiment pour retourner à la chambre du motel. Mais dès l’instant où il ouvre la porte, il repère quelque chose d’anormal. La lumière de la chambre de Sam est allumée et une personne est penchée juste au-dessus de lui. Prudemment, l’aîné des Winchester s’avance dans la pièce, sans aucun bruit, il pousse la porte de la chambre du bout des doigts. Dean saisit le fusil mais lorsqu’il s’apprête à tirer la créature l’entend. Voyant le regard du monstre, Dean tarde à faire feu mais la seconde d’après, la porte d’entrée s’ouvre dans un fracas, laissant apparaître John, le fusil en main.
John : Pousses-toi ! (S’adressant à Dean)
Des coups de feu retentissent mais la créature parvient à s’enfuir par la fenêtre. Comme tout père inquiet John se rend au chevet de Sam qui se réveille.
John : Sammy, Sammy, Sammy (Attrapant son fils)
Sam : (A moitié endormi) Qu’est qu’y a Papa ?
Dean apparaît lentement dans l’ouverture de la porte, l’appréhension de la réaction de son père qui ne tarde pas à venir.
John : Où étais-tu passé ? (avec un ton dur)
Dean : J’étais parti faire un p’tit tour
John : Quoi ??
Dean : J’suis pas resté longtemps, j’suis désolé.
John : J’avais dit de ne pas sortir de cette chambre. J’avais dit qu’il ne devait surtout pas rester seul. (Lançant un regard plein de rancœur à son fil)
**********
Retour dans le présent :
L’image de Dean enfant passe sur celui de Dean adulte.
Dean : Ensuite, on est vite partis. Papa nous a déposés chez le Père Jim à presque trois heures de là. Et il est vite reparti à … … à Fort Douglas essayer de trouver la Strige mais … Trop tard, elle n’a refait surface qu’aujourd’hui. Et tout c’temps là Papa ne m’a rien dit sur elle … Et sur ce soir là … … Mais … Il était un peu différent … … Après … Il m’en voulait …, je l’comprends très bien, je n’ai pas suivi ses ordres à la lettre et tu as failli être tué.
Sam : T’étais qu’un enfant … (Assis à côté de son frère)
Dean : Non … Non. Il sait que c’est à moi de finir se travail et il m’a envoyé ici pour ça.
Sam : Mais utiliser Michael … Non, Je suis contre Dean … J’pense … Oui j’pense que c’est l’un de nous deux qui devrait prendre sa place.
Dean : Ça n’marcherait pas, elle s’en rendrait compte avant d’se nourrir. Ça m’enchante pas non plus mais ça doit être lui. (Il se lève)
**********
A la réception du motel
Michael : (Enervé, le téléphone à la main) Vous êtes malades ??!!! J’appelle les flics si vous m’laissez pas.
Dean : Attend une seconde et écoutes-moi. Tu vas devoir me croire d’accord. Cette chose est passée par la fenêtre et a attaqué ton frère … Je l’ai vu, je sais de quoi elle a l’air. Elle s’est attaquée à mon frère, dans l’temps.
Michael repose le téléphone.
Michael : Cette chose (Hésitant) … Elle a … Une sorte de robe avec un capuchon … Comme certains moines ?!!
Dean : Tu l’as vue la nuit dernière ?!
Michael : J’croyais qu’c’était un cauchemar
Dean : J’suis désolé d’avoir à te dire ça, mais parfois les cauchemars sont réels.
Michael : Dites ? Pourquoi vous m’en parlez ?
Dean : Parce qu’on a besoin de toi.
Michael : Mais pourquoi moi ?
Dean : On veut la tuer … Mon frère et moi on va la tuer mais on pourra pas sans toi
Michael : Moi ? … Non
Dean : Michael écoutes-moi. Cette chose s’en ai pris à Ascher et elle va continuer avec d’autres enfants, sauf si on l’en empêche. Est-ce que tu comprends ?
Michael affiche un regard suppliant et plein d’inquiétudes.
**********
De retour dans leur chambre les deux frères discutent, Dean tourne en rond dans la pièce tandis que son frère est assis sur un lit.
Dean : Bon, j’ai fait d’mon mieux et maintenant ?
Sam : Qu’est-ce que tu croyais ? Déjà avec un adulte c’n’est pas gagné alors imagines avec un enfant !!
Quelqu’un frappe soudainement à la porte, Dean va ouvrir.
Michael : Si vous la tuez, Ascher ira mieux ?
Dean : Je serais franc, on en sait rien.
Michael : Vous êtes l’aîné d’après c’que vous dites ?
Dean : Ouais
Michael : Vous veillez sur votre p’tit frère, vous feriez tout pour lui.
Dean : Oui Michael.
Michael : Moi aussi. J’accepte. (Dean se retourne vers Sam)
**********
Dans la chambre de Michael, les garçons se mettent en place pour tendre le piège à la Strige. Dean règle une caméra tandis que Sam est dans la pièce à côté, son portable allumé.
Dean : (Réglant une caméra) Cette caméra est à infra-rouge, ça va permettre d’y voir comme en plein jour. (S’adressant à son frère) Comment c’est là ?
Sam : Tourne vers la droite … Voilà c’est bon.
Dean : (Se rapprochant de Michael) Toi, tu restes dans ton lit.
Michael : Et si elle arrive ?
Dean : Et bien on sera juste à côté, on sera armés jusqu’aux dents. Dès qu’on entrera, tu roules sous le lit pour te cacher dessous.
Michael : Et si j’reçois une balle ?
Dean : Tu n’as rien à craindre on est des as. On ne tirera que lorsque tu seras caché. T’as déjà entendu des coups de feu ?
Michael : C’est un peu comme au ciné ?!!
Dean : Oh je peux te dire que sera beaucoup plus fort. Alors je veux que tu te bouches les oreilles, que tu restes sous le lit et que tu ne te montres pas avant qu’on te l’dise. D’accord ? … Tu es bien sûr de vouloir le faire ? Je te le dis encore une fois, on t’y oblige pas
Michael : Je suis bien d’accord. J’ai juste un peu peur.
Dean : Rassures-toi, tout s’passera bien. Promis
**********
Un peu plus tard, dans la pièce à côté, Dean a rejoint son frère, ils sont tous les deux postés devant l’ordinateur.
Dean : Il est drôlement tard, il est au moins 3 heures, non ?
Sam : Oui (Regardant sa montre) Tu es sûr d’avoir bien choisis tes balles ?
Dean : Oui des balles consacrées en acier, c’est ce que papa avait utilisé.
Sam : J’suis vraiment navré.
Dean : De quoi ? (Un air étonné sur le visage)
Sam : Tu sais … Pour toutes les réflexions que j’t’ai faites, le fait que tu obéisses toujours à Papa … (Regardant Dean) Maintenant je sais pourquoi.
Dean : Oh arrête tu vas m’faire pleurer (Avec un ton exaspéré)
Sam affiche un p’tit sourire en coin face à la réplique de son frère. Tout d’un coup Dean aperçoit quelque chose sur l’écran.
Dean : Hé ! Regardes !
Sur l’écran, une main crochue derrière la fenêtre se mêle aux branches des arbres. La Strige entre dans la chambre de Michael, elle s’approche du lit. Les deux frères préparent leurs armes et se tiennent prêts.
Sam : On y va !
Dean : Attend
Pendant ce temps dans la chambre Michael regarde le monstre s’avancer vers lui avec une certaine inquiétude. Les mains crochues de la créature sont presque au niveau de Michael et une lumière bleutée apparaît alors que la Strige commence à se nourrir.
**********
Dans la chambre de Michael, la porte s’ouvre dans un énorme fracas, les deux frères apparaissent. Dean en premier et armes en mains.
Dean : Michael, caches-toi (En hurlant)
Le jeune garçon roule sous le lit, et les balles commencent à pleuvoir. La Strige est touchée de plein fouet et ne tarde pas à s’écrouler sur le sol, complétement inerte. Le calme plat, revient alors quand les deux frères stoppent les tirs.
Dean : Michael, ça va ?
Michael : (Cramponné au sol) Oui …
Dean : Restes où tu es !
Les Winchester ne relâchent pas leur vigilance et s’approchent du monstre, prêts à tirer à la moindre alerte. Dean s’avance, alors que Sam reste en retrait. Mais d’un bond, la créature se relève et agrippe Dean au coup pour l’envoyer valsé contre une armoire.
Sam : Deannn !!!
L’armoire se brise sous le poids de Dean qui s’effondre au sol, la Strige jette alors son dévolu sur Sam. Elle parvient à le maîtriser, Sam essaie d’attraper son arme, qu’il a lâchée sous le coup de la surprise mais il n’y parvient pas. Le monstre commence alors à aspirer la Force vitale de Sam.
Dean : Hé !!!!!!
Le monstre relève la tête en direction de la voix. Dean fait feu, la balle fini sa course en plein dans le front de la Strige qui s’écroule dans un grognement.
Dean : Ça va p’tit frère ?
Sam reprend difficilement son souffle et lève ses deux pousses pour répondre à la question de son frère. Michael sort doucement de son abri de fortune et Sam se relève. Quand à Dean il tire une nouvelle fois sur le cadavre de la créature.
Dean : Ça y est Michael, tu peux sortir.
Le silence demeure dans la pièce, Dean a obtenu sa vengeance.
**********
Le lendemain matin, devant la réception du motel. Les deux frères sont sur le départ et chargent les derniers sacs dans le coffre de l’impala lorsque Joanna arrive.
Dean : Ah Joanna ! Comment va Ascher ?
Joanna : Vous avez vu Michael ?
Michael : Maman, Maman !!! (Sa mère le prend dans ses bras) Et Ascher ?
Joanna : J’ai de bonnes nouvelles, ton frère va bien mieux.
Michael : C’est vrai ?
Joanna : Oui c’est vrai. Les docteurs n’ont pas d’explications … C’est un Miracle !
Dean lance un regard satisfait à son cadet, juste derrière lui.
Joanna : Ils vont le garder encore une nuit en observation mais il doit sortir demain.
Dean : Génial.
Sam : Et comment vont tous les autres ?
Joanna : Bien … Eux aussi, il paraît qu’ils vont tous sortir dans quelques jours. Le docteur Travis dit que son service va bientôt être désert.
Sam : Le docteur Travis ? Où est le docteur Hydecker ?
Joanna : Il était absent aujourd’hui, il est possible qu’il soit malade.
Dean : Oui, c’est sûrement ça ! (Connaissant la vérité)
Joanna : (Se tournant vers son fils) Alors ! Rien à signaler en mon absence ?
Michael : Non. La routine !
Joanna : D’accord … On va voir Ascher ?
Michael : Maintenant ?
Joanna : Si t’en a envie.
Michael se tourne un instant vers Dean en souriant, puis fonce vers la voiture.
Joanna : (Voyant l’empressement de Michael, rigole) Je ferais mieux d’y aller avant qu’il ne prenne le volant et me laisse toute seule.
Celle-ci part rejoindre son fils pour aller à l’hôpital. Les deux frères se retournent alors vers l’impala et Dean ferme le coffre.
Sam : C’est moche tout ça !
Dean : Ne t’inquiètes pas pour eux …
Sam : (Posant les main sur le toit de l’impala) C’est pas de ça que je parle, j’pense à Michael, il sait maintenant que ces êtres là, existent. Il ne sera plus jamais comme avant … Il m’arrive de vouloir …
Dean : Quoi ?
Sam : (Secouant la tête) De vouloir retrouver mon innocence.
Dean : (Regardant la voiture de Joanna s’éloigner) Moi aussi, parfois j’aimerais ne rien savoir.
Sur cette phrase, Dean monte dans la voiture et son frère en fait autant. Le bruit du moteur de l’impala ne tarde pas à se faire entendre et les frères prennent la route pour une nouvelle destination.
FIN
Ecrit par Celyn6414.