Cauchemar
Dans une rue dans le Michigan, un homme, Jim Miller, arrive en voiture, ouvre son garage et rentre dedans afin de la garer. Il éteint le moteur et commence à chercher des objets sur le siège arrière de sa voiture. Tout à coup, la porte du garage se ferme toute seule. La voiture se verrouille elle-même. Les clés tournent et mettent le contact à la voiture. L’homme regarde, confus, tandis que le garage commence à se remplir de monoxyde de carbone. L’homme se met à tousser pendant qu’il tente d’ouvrir les portières. Il enlève les clés du contact, mais la voiture ne s’éteint plus. Paniqué, il utilise sa veste pour couvrir l’aération de la voiture par où le monoxyde de carbone commence à entrer. Mais, le gaz continue à remplir le véhicule.
Jim : A moi ! Au secours ! A moi ! Vite ! Au secours !
Il essaie de défoncer les portières avec son pied ainsi que les vitres, mais sans succès. Rapidement, l’homme tombe sur le siège, mort.
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Il y a comme une lumière blanche. Dans une chambre de motel, Sam se réveille alors qu’il rêvait de l’homme mort. Il se relève dans son lit, déboussolé. Il sort alors de son lit.
Sam : Dean. Sam allume la lumière et secoue Dean. Dean !
Dean grogne. Sam s’éloigne de son lit et commence à bouger rapidement dans la pièce.
Dean : Qu’est-ce qu’il te prend de me réveiller comme ça en pleine nuit ?
Sam : On s’en va.
Sam emballe quelques objets dans un sac et le ferme.
Dean : Endormi. Mais, t’es malade !
Sam : Faut y aller. Tout de suite.
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En voiture, Dean conduit rapidement tandis que Sam parle au téléphone.
Sam : Lisant une feuille. McCreedy. Inspecteur McCreedy, plaque numéro 158. J’ai un 4-80 qui est actuellement en cours. J’aurais besoin de retrouver le propriétaire d’un véhicule immatriculé dans le Michigan Mary, Frank, 6-0-3-7. Oui, d’accord. Et, vite.
Dean : Sammy, relax. T’as juste fait un cauchemar.
Sam : Bien sûr. Tu sais mieux que moi.
Dean : Tu sais bien que ça t’arrive souvent de faire ce genre de cauchemars. Tu verras, ton numéro de plaque ne donnera rien.
Sam : Cette fois, c’était différent, Dean. C’est vrai. C’est comme quand je rêvais de chez nous et de Jessica.
Dean : Eh ! Ça, c’est normal que tu rêves de notre maison et de ta petite amie. Tu l’avais déjà vu le type du rêve ?
Sam : Non.
Dean : Non ? Alors, pourquoi t’aurais des prémonitions pour un type que tu connais pas dans le Michigan ?
Sam : J’en sais rien.
Dean : Et, moi non plus.
Sam : Au téléphone. Oui, j’écoute. Il regarde Dean et écrit. Jim Miller. Saginaw, Michigan. Vous avez son adresse ? Très bien. Merci. Il raccroche. Il existe. On est encore loin ?
Dean : De Saginaw ?
Sam : Ouais.
Dean : Une bonne heure.
Sam : Alors, accélère.
Dean appuie sur une pédale et ils accélèrent.
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Devant la maison des Miller, des voitures de police et des ambulances entourent la zone. Des médecins légistes mettent le corps de Jim dans un sac, pendant que les officiers de police parlent à la famille de Jim. Sam et Dean se garent devant la maison et observe la scène, déçus. Ils échangent un regard. Puis, l’écran devient noir.
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Devant la maison des Miller, Dean et Sam arrivent dans la foule qui regarde ce qui se passe.
Dean : A une femme proche. Vous savez ce qui s’est passé ?
Femme : Un suicide. J’en reviens pas.
Sam : Vous le connaissiez ?
Femme : Je le voyais tous les dimanches à la messe. Et, cet homme semblait… tout à fait normal. En fait, on ne sait jamais ce qui se passe chez les gens.
Dean : Exact.
Sam : Et, comment ça s’est passé ? Comment ils disent que ça s’est passé ?
Femme : Ils l’ont trouvé mort dans le garage. Le moteur de la voiture tournait. Il s’était enfermé dedans.
Sam et Dean échangent un regard.
Sam : Et, est-ce que vous savez à quelle heure ça s’est produit ?
Femme : Ah, c’est arrivé il y a une heure ou deux. Ces pauvres gens. J’imagine ce qu’ils vont devoir traverser.
Sur les marches de la maison, une femme, sûrement la femme de Jim, pleure. Sam semble vraiment dégoûté et s’éloigne. Dean le suit à la voiture.
Dean : Eh ! J’ai fait aussi vite que je pouvais.
Sam : Pas assez vite. Franchement, je suis dépassé. Pourquoi j’ai de telles prémonitions si je n’ai pas le temps de venir arrêter les drames qui se préparent ?
Dean : J’en sais rien.
Sam : A ton avis, qu’est-ce qui l’a tué ?
Dean : Mais, peut-être qu’il s’est suicidé. Tu sais, peut-être qu’il n’y a rien de surnaturel là-dedans.
Sam : Je te l’ai déjà dit. J’ai vu ce qui s’est passé. C’est un meurtre. Je peux te l’affirmer, Dean. On a enfermé Jim dans le garage.
Dean : Qui ? Un esprit ? Un poltergeist ? Quoi ?
Sam : Ça, je sais pas. Je sais pas pourquoi je fais ces rêves et je sais pas ce que ça veut dire. Dean fixe Sam. Quoi ?
Dean : Non, rien. Mais, je commence à m’inquiéter pour toi.
Sam : Ne me regarde pas comme ça.
Dean : Bon, j’arrête de te regarder. Je trouve que t’as une tête terrible.
Sam : Merci. Simpa.
Dean : De rien. Allez, viens. On verra ça demain matin. On fouillera la maison. On rencontrera la famille.
Sam : Tu les as vus ? Ils sont bouleversés. Ça m’étonnerait qu’ils veuillent nous parler.
Dean : Oui, t’as raison. Mais, je sais qui ils recevront.
Sam : Qui ?
Dean sourit à Sam.
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Devant la maison des Miller le lendemain, Dean sonne à la porte. Les cheveux de Sam sont repoussés à l’arrière.
Sam : Tu te rends compte de que qu’on fait, là ?
Dean sourit. Le frère de Jim, Roger, ouvre la porte et voit deux hommes portant des vêtements de prêtres.
Dean : Bonjour, monsieur. Je suis le Père Simmons et voici le Père Frehley. Nous sommes les nouveaux prêtres de St Augustin. On peut vous parler ? Roger acquiesce et les fait entrer. Merci.
Sam : Nos sincères condoléances.
Roger ferme la porte.
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Dans la maison, Roger ferme la porte.
Dean : C’est dans des circonstances pareilles que les hommes ont besoin de…
Roger : Ecoutez. Vous pouvez vous adresser aux personnes croyantes si vous voulez, mais ce n’est pas mon cas. Mon frère s’est tué.
La femme de Jim entre dans le hall d’entrée et les entend.
Mme Miller : Roger. Des prêtres !
Roger : A Sam et Dean. Excusez-moi.
Il s’en va.
Mme Miller : Je… J’espère que vous voudrez pardonner à mon beau-frère. Je crois qu’en fait le geste de Jim l’a bouleversé. Euh… Voudriez-vous un peu de café ?
Dean : Avec plaisir.
Dean et Sam sourient et Mme Miller va dans une autre pièce.
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Dans le salon, Sam et Dean sont assis sur le canapé tandis que Mme Miller sert du café et leur tend deux tasses.
Mme Miller : C’est vraiment très aimable à vous d’être passés. Et, savoir que l’église nous soutient est un grand réconfort.
Dean : Nous l’espérons. N’oublions pas que nous sommes tous des enfants de Dieu.
Sam le regarde étrangement. Mme Miller s’en va et Dean en profite pour prendre une mini saucisse d’un plat sur la table basse. Sam n’en revient pas.
Dean : Quoi ?
Sam : Rien. Est-ce que t’as déjà vu un vrai prêtre ? Bâfré ?
Mme Miller revient et s’assied à côté de Dean.
Dean : La bouche remplie. Mme Miller. Est-ce que votre mari souffrait parfois de dépression ?
Mme Miller : Pas du tout, non. Oui, il éprouvait des coups de fatigue quelque fois. Mais, ils se portaient bien. Elle commence à pleurer. Et, c’est ça qui est angoissant. Comment Jim a-t-il bien pu faire ça ?
Sam : J’imagine votre réaction en découvrant cette scène.
Mme Miller : Oh, en fait, c’est notre fils, Max. C’est notre fils qui l’a trouvé.
Mme Miller pointe du doigt un adolescent assis seul dans le coin d’une autre pièce.
Sam : J’aimerais bien lui parler si vous êtes d’accord.
Mme Miller : Oh ! Oh, c’est vraiment gentil.
Sam sourit et acquiesce, puis se dirige vers Max dans la salle à manger.
Sam : Max ? Bonjour. Je suis Sam.
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Dans le salon, Dean donne à Mme Miller un mouchoir.
Dean : Mme Miller, vous avez une très jolie maison. Il y a longtemps que vous habitez ici ?
Mme Miller : On a emménagé il y a maintenant cinq ans.
Dean : Oui, c’est le problème avec ces vieilles maisons. Je parie que vous avez des tas d’ennuis ?
Mme Miller : De quel genre ?
Dean : Et bien, des fuites d’eau, l’électricité qui saute, des choses qui craquent la nuit ou ce style de choses.
Mme Miller : Non, il y a rien de tout ça. C’est vraiment parfait.
Mme Miller sourit.
Dean : Je vois. Il cesse de parler. Puis-je me rincer les mains ?
Mme Miller : Oh, bien sûr. Vous n’avez qu’à monter. C’est là-haut.
Dean : Très bien. Merci.
Dean prend une autre saucisse, la met dans sa bouche et se dirige vers les escaliers.
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Dans la salle à manger, Sam parle à Max.
Sam : Votre père et vous, vous vous entendiez ?
Max : Tristement. Oui, on se supportait.
Sam : Oui. Et, vous vivez toujours chez vos parents ?
Max : Oui. Ça m’aide à économiser de l’argent pour l’école, mais c’est dur.
Un silence s’installe entre les deux pendant quelques secondes.
Sam : C’est le bruit qui vous a alerté ? Ça vous a réveillé ?
Max : Non, je lisais. J’entendais tourner le moteur. Je savais pas ce qu’il faisait.
Sam : Je sais que c’est dur. Perdre un parent. Spécialement quand on n’a pas les réponses.
Max ne répond rien.
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A l’étage, Dean vérifie que personne n’est là. Il sort de sa veste un détecteur thermique et l’allume. Il regarde toute la pièce du sol au plafond mais rien n’est anormal. Il entend quelqu’un monter et range rapidement le détecteur, mais il s’agit de Sam.
Sam : T’as quelque chose ?
Dean : Secouant la tête. Non, rien.
Ils redescendent.
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Dans la chambre du motel, Dean est assis sur son lit et nettoie tous ses fusils.
Dean : Qu’est-ce que t’as ?
Sam : Rien du tout. Il s’est absolument rien passé de spécial depuis qu’ils ont construit la maison.
Dean : Et, pour le terrain ?
Sam : Pas de tombe, pas de champs de bataille. En fait, aucune sorte d’atrocité. Pas même dans le voisinage.
Dean : Je m’en doutais. J’ai cherché dans toute la maison. Il n’y a ni tâche suspecte ni trace de soufre. Nada.
Sam : Et, la famille dit que tout était normal ?
Dean : Oui. Je pense que s’il y avait eu un démon ou un poltergeist, quelqu’un se serait aperçu de quelque chose. Je me suis servi de mon scanner thermique. J’ai rien trouvé.
Sam : Donc, tu penses que Miller s’est suicidé ? Que le rêve que j’ai fait n’était qu’une sorte d’affreuse coïncidence ?
Dean : J’en sais rien. A mon avis, il n’y a rien d’anormal dans cette maison. C’est tout.
Sam : Oui. Il commence à faire une grimace et à se masser les tempes. Bon. T’as pensé alors… Enfin, on peut pense que la maison n’a rien à voir. Peut-être que c’est juste… Peut-être que ça ne touche que Jim. D’une façon ou d’une autre.
Sam arrête de parler car il a trop mal à la tête.
Dean : Qu’est-ce t’as ?
Sam se baisse lentement et se met sur ses genoux.
Sam : Ah ! Oh, ma tête !
Sam crie à cause de la douleur. Dean se précipite vers lui et l’attrape par les épaules.
Dean : Sam ? Eh ! Eh ! Dis-moi ce qui ne va pas.
Sam regarde Dean, horrifié. Il y a alors comme une lumière blanche.
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Sam à un flash de Roger qui entre dans sa cuisine avec un sac de courses qu’il pose sur le comptoir. Il ouvre une bière et commence à la boire. Une silhouette marche derrière lui. Dans la cuisine, la fenêtre de la cuisine s’ouvre. Roger entend le bruit et se retourne. Il remarque la fenêtre, va la fermer et la verrouille. Il retourne ensuite à ses courses. Tandis qu’il les sort du sachet, la fenêtre se déverrouille d’elle-même et s’ouvre. Roger, confus, retourne à la fenêtre, essaie de la fermer mais elle ne bouge pas. Roger passe sa tête en dessous et observe. Tout à coup, la fenêtre se referme sur sa tête, et du sang gicle sur la vitre.
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De retour au motel, Sam est terrifié de ce qu’il a vu.
Sam : Ça a recommencé. Et maintenant, c’est le tour de Roger Miller.
Puis, l’écran devient noir.
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Dans la voiture, Dean conduit tandis que Sam est au téléphone.
Sam : Au téléphone. Roger Miller. Non, non, non. Juste l’adresse, s’il vous plaît. D’accord, merci. Il raccroche. 220 West Grove. Appartement 1120.
Dean : Ça ira ?
Sam : Oui.
Dean : Si t’es malade, je préfère qu’on s’arrête un instant parce que je viens de nettoyer la voiture.
Sam : Non, je vais bien. T’inquiète pas.
Dean : Merci.
Sam : Ça commence à me faire peur. Comme si les cauchemars ne suffisaient pas, voilà que j’ai des visions en étant éveillé. Et ces… Ces visions, ou ce que tu veux, deviennent encore plus intenses. Et douloureuses.
Dean : T’en fais pas. Ça passera. Ça va bien finir.
Sam : Mais, qu’est-ce qui se passe avec les Miller ? Hein ? Pourquoi je me connecte avec eux ? Pourquoi je peux les voir quand ils meurent ? Pourquoi il faut que ça m’arrive à moi ?
Dean : J’en sais rien, Sam. Mais, on va vite trouver, d’accord ? On a toujours fait face à l’inexplicable, chaque jour que Dieu fait. On va continuer.
Sam : Non. On n’a jamais connu ça. Ça n’a jamais touché la famille comme ça. Ose me dire le contraire. Dis-moi que ça ne te fait pas peur.
Dean : Après une pause. Ça ne me fait pas peur.
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Roger marche dans la rue vers son appartement avec un sac de courses. Dean et Sam s’arrêtent à côté de lui.
Sam : Eh, Roger !
Dean : Vous avez une seconde ou pas ?
Roger : Ennuyé. Vous êtes de missionnaires ou quoi ? Laissez-moi tranquille.
Sam : Vite !
Ils se garent sur le bord de la route, arrête le moteur et sortent de voiture. Ils courent vers l’appartement où Roger est en train d’entrer.
Sam : Eh ! Roger ! On veut vous aider. Attendez ! Eh, eh, eh, eh, eh, eh, eh !
Roger ferme la porte d’entrée devant eux.
Roger : Je veux pas de votre aide.
Roger s’en va.
Sam : On n’est pas des prêtres ! Vous devez nous écouter !
Dean : Roger, vous êtes en danger ! Roger ne revient pas et Dean regarde le bâtiment. Amène-toi par là, amène-toi !
Sam et Dean s’en vont.
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Dans une allée, Sam et Dean courent vers le côté de l’appartement, mais c’est bloqué par une grille. Dean la défonce avec le pied et ils passent dans l’allée sombre. Ils atteignent la sortie de secours et commencent à monter les escaliers quatre à quatre. Une minute plus tard, ils entendent un bruit. Ils grimpent un étage de plus et aperçoivent le sang de Roger sur une fenêtre. Sam et Dean n’en reviennent pas. Dean sort de sa poche un vieux chiffon qu’il tend à Sam, qui semble avoir mal à l’estomac.
Dean : Tiens. Essuie tes empreintes. C’est pas la peine que les flics les trouvent. Vite, vite, vite, vite ! Essuie. Sam commence à essuyer la rampe de l’escalier de secours. Je vais voir à l’intérieur.
Dean ouvre une autre fenêtre proche et passe dans l’ouverture. Sam continue à essuyer la rampe en essayant d’oublier la fenêtre ensanglantée.
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Sam et Dean sont sortis de l’appartement et se dirigent vers leur voiture.
Dean : Tu peux me croire, il y avait rien. Pas une seule trace. Exactement comme chez les Miller.
Sam : Il y avait une présence dans ma vision. On aurait dit une ombre. C’était comme si… Comme si elle traquait Roger.
Dean : Enfin, quoique ce soit, on peut déjà dire que ça vient pas de l’endroit.
Sam : Non, ça doit venir de la famille elle-même. Qu’est-ce que tu dirais d’un esprit vengeur ?
Ils s’arrêtent à la voiture et grimpent dedans.
Dean : Oui, il y en a qui sont bien connus pour s’attaquer à des familles et à les persécuter des années.
Sam : Les Banshees.
Dean : Oui, ils utilisent les mauvais sorts. Peut-être bien que Roger et Jim Miller sont mêlés à une sombre affaire qui remonte loin dans le temps.
Sam : Et, cet esprit est revenu se venger. Et, les hommes de la famille sont tués. Est-ce que tu crois que Max est en danger ?
Dean : Vaudrait mieux aller voir.
Dean met le contact.
Sam : Bon, je sais ce que les Miller et moi avons en commun.
Dean : Raconte.
Sam : Nos familles ont une malédiction.
Dean : Oh, non ! Pas la nôtre. Elle a juste… quelques points d’ombre.
Sam : Rigolant. Nos points d’ombre sont bien noirs, alors.
Dean : C’est toi… qui est noir.
Ils s’en vont.
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Dans le salon des Miller, Sam et Dean sont à nouveau vêtus comme des prêtres et parlent à Max.
Max : Ma mère se repose. Elle est épuisée.
Dean : Oui, je comprends.
Max : Les voisins n’ont pas arrêté de s’amener avec leur nourriture. Ils veulent qu’on mange et j’ai été obligé de les faire partir. Il montre la table à manger qui est recouverte de plats. C’est bizarre comme les gens croient que tout va mieux dès on s’empiffre.
Ils sourient.
Max. Asseyez-vous.
Ils s’assoient.
Sam : Pas trop dur ?
Max : Ça peut aller.
Sam : Votre père et votre oncle étaient proches ?
Max : Oui. Oui, oui. Ils étaient liés comme des frères. Ils étaient tout le temps ensemble quand j’étais jeune.
Sam : Et aujourd’hui, ils se voyaient moins ?
Max : Non, mais c’est pas ça. C’est juste que… Ils habitaient tout près quand j’étais enfant. On habitait une grande maison. Oncle Roger habitait juste à côté. Il était toujours chez nous.
Sam : Ah ! Et, c’était comment dans cette maison quand vous étiez jeune ?
Max : C’était bien. Pourquoi ?
Dean : C’était vraiment le bonheur ? Vous ne vous souvenez pas d’évènements inhabituels ? Qui pourraient concerner la vie quotidienne de votre famille ?
Max : Pourquoi ? Pourquoi cette question ?
Dean : Comme ça.
Max : Essayant de cacher ses émotions. Non. Non, non, il y a rien à dire. C’était très bien. Normal.
Dean : Bien. Très bien. Vous devez avoir sommeil. On va vous laisser.
Sam : Oui. Merci.
Max : De rien.
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Sam et Dean sortent de la maison des Miller et se dirigent vers la voiture.
Dean : Il n’y a pas une famille chez qui tout est bien et normal. Tu l’as vu quand on a parlé de son ancienne maison ?
Sam : Il avait la trouille.
Dean : Acquiesçant. Max ne nous dit pas la vérité. Allons voir leurs anciens voisins. Ils nous diront quelle était la vie des Miller.
Ils rentrent en voiture.
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Sam et Dean sont devant la maison de l’ancien voisin des Miller et parlent avec ce dernier.
Sam : Ça fait longtemps que vous habitez ici ?
Voisin : Oh ! Ça fait 20 ans. C’est un bon quartier. Vous voulez y habiter ?
Sam : Non. Non, non. On se demandait seulement si vous vous souviendriez d’une famille qui habitait juste de l’autre côté de la rue.
Dean : Oui, oui. les Miller. Leur fils s’appelait Max.
Voisin : Oui. Oui, je m’en souviens. Le frère habitait juste à côté. Il montre du doigt la maison en face. Oui, alors. Qu’est-ce qui se passe ? Est-ce que Max a des ennuis ?
Sam : Des ennuis ? Pourquoi ?
Voisin : De ma vie, je n’ai jamais vu un enfant traité de cette façon. On entendait Mr Miller qui hurlait et lançait des choses par la fenêtre. Oui, en fait, il buvait trop. Et, il frappait régulièrement le petit Max. Le pauvre. Il lui a cassé le bras au moins deux fois.
Sam : Mais, ça arrivait très souvent ?
Voisin : Pratiquement chaque jour. Sam est dégoûté. En plus, l’espère de brute de frère lui aussi cognait souvent sur Max. Mais, le pire de tout. C’était la belle-mère. Elle disait rien. Elle restait là à regarder, sans jamais rien faire pour l’aider. J’ai bien fait venir la police une bonne dizaine de fois. Ça n’a rien donné.
Dean : Vous avez dit la belle-mère ?
Voisin : Je crois que la vraie mère est morte. On parlait d’accident… Oui, d’accident de la route. A Sam. Ça va pas ?
Sam se tient la tête et respire difficilement.
Sam : Douloureusement. C’est rien.
Dean : Merci pour votre aide.
Sam : Oui, merci.
Dean : Viens.
Sam : Oh, c’est dingue !
Dean aide Sam à retourner à la voiture. Sam s’arrête et fixe les maisons, terrifié. Il y a alors comme une lumière blanche.
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Dans la cuisine des Miller, Mme Miller coupe rapidement des légumes.
Mme Miller : Je ne vois pas ce que tu veux dire. Tu sais bien que je n’ai jamais rien fait.
Max : Pleurant. C’est vrai. Tu n’as rien fait. Rien du tout. Tu n’as pas essayé une seule fois de les arrêter.
Le couteau sur le comptoir commence à bouger tout seul avant de se mettre à léviter dans les airs.
Mme Miller : Comment tu fais ça ?
Le couteau vole vers Mme Miller qui se recule jusqu’à atteindre un mur. Le couteau pointe vers son œil et se trouve à seulement quelques centimètres.
Mme Miller : Max ! Pas ça ! Non. Non !
Max : Pour toutes les fois où tu es resté là et regardé faisant comme si rien ne se passait !
Mme Miller : Je regrette tout ça.
Max : Oh, non ! C’est faux. Tu l’as jamais regretté.
Le couteau recule puis fonce droit dans la tête de Mme Miller. Le sang gicle sur le mur. Max reste là, choqué. Puis, l’écran devient noir.
**************
Sam et Dean sont en voiture.
Sam : C’est Max le responsable. J’ai vu ce qui se passait.
Dean : T’en es persuadé ?
Sam : Mais, oui. Je l’ai vu.
Dean : Comment il fait ça ?
Sam : Grâce à la télékinésie.
Dean : Il tord des cuillères de loin et sait déplacer les objets ?
Sam : J’ai pas fait attention, mais à chaque crime, il était là. Il était à côté du garage quand son père es mort. Il était dans l’appartement quand son père a été tué. Pendant que j’ai eu ses visions, j’étais pas connecté aux Miller. J’étais connecté avec Max. Et, je t’avoue que je comprends mal. C’est sûrement parce qu’on est pareils.
Dean : De quoi tu parles ? Tu n’as rien à voir avec lui ?
Sam : Ah ! On a pourtant tous deux des pouvoirs anormaux. On est pareils.
Dean : Mais, en quoi ? Max est un monstre. Il a déjà tué deux personnes et veut en tuer une autre.
Sam : Il a beaucoup souffert. On l’a battu. Il veut se venger de certaines personnes et, je suis désolé de dire ça, ça n’a rien d’insensé.
Dean : Ça ne justifie pas le meurtre de toute une famille.
Sam : Dean…
Dean : Il n’est pas différent de ceux qu’on chasse. Il faut aussi l’éliminer.
Sam : On va pas tuer Max.
Dean : Alors quoi ? Tu veux l’emmener chez les flics et dire « Enfermez-le tout de suite. Il tue avec le pouvoir de son esprit » ?
Sam : Arrête. On peut pas.
Dean : Sam…
Sam : Dean. Ecoute-moi, Dean. On va discuter tranquillement. Eh ! Promet-moi que tu vas me suivre, cette fois.
Dean : Après une pause. C’est promis. Mais, je vais pas le laisser tuer quelqu’un d’autre.
Il ouvre la boîte à gants et en sort un flingue. Puis, ils sortent de voiture.
**************
Dans la cuisine des Miller, comme dans la vision de Sam, Mme Miller coupe des légumes tout en pleurant.
Mme Miller : Tu sais bien que je n’ai jamais rien fait.
Max : Ça, c’est vrai. Tu n’as rien fait. Rien du tout. Le couteau sur le comptoir commence à bouger. Tu ne les as jamais empêchés de me frapper.
Sam et Dean entrent par la porte de la cuisine. Le couteau cesse alors de bouger.
Mme Miller : Vous ? Ici ?
Max : Qu’est-ce que vous voulez ?
Dean : Euh… Désolés de débarquer comme ça.
Sam : Max, est-ce que… Est-ce qu’on pourrait se voir dehors pour bavarder une seconde ?
Max : Parler de quoi ?
Sam : Et, bien… C’est privé. On voudrait pas embêter votre maman. Ce sera pas long. Je vous le promets.
Max fixe sa belle-mère.
Max : D’accord.
Sam : Bon, très bien.
Max se dirige vers Sam et Dean. Dean ouvre la porte. Max regarde le miroir et aperçoit le pistolet dans le jean de Dean. La porte se ferme tout à coup, en même temps que les fenêtres.
Max : Vous n’êtes pas prêtres !
Dean sort son arme et la pointe vers Max. Mais, Max utilise la télékinésie pour envoyer le pistolet à ses pieds. Il le ramasse et le pointe vers Sam et Dean.
Mme Miller : Max, qu’est-ce qui se passe ?
Max : La ferme !
Mme Miller : Qu’est-ce que tu fais ?
Max secoue la tête et Mme Miller est projeté contre le comptoir de la cuisine. Elle reste étendue au sol.
Max : J’ai dit la ferme !
Sam : Max, calmez-vous !
Max : Vous êtes qui ?
Sam : On veut simplement vous parler.
Max : Oui, et vous vouliez parler avec ça !
Sam : C’était une erreur, d’accord ? C’est vrai. On vous a menti sur nous. Mais c’est terminé, Max, d’accord ? Ecoutez-moi. On veut simplement parler.
Max : De quoi ?
Sam : Je vous ai vu faire. Je vous ai vu tuer votre père et votre oncle avant que vous ne le fassiez réellement.
Max : Comment ?
Sam : J’ai eu des visions, Max. J’ai pu vous voir.
Max : Vous êtes cinglés.
Sam : Vous comptiez envoyer ce couteau sur votre belle-mère. Il montre son œil. Dans son œil. Alors, vous ne me croyez pas ? Vous venez de le faire. Max, je vous assure que je vous ai vu le faire. Et, je veux vous aider si je peux.
Max : Non. Non, vous réussirez pas !
Sam : Laissez-moi essayer. On va en parler. Vous et moi. On va laisser Dean et Alice sortir de là.
Dean : Non, pas question.
Sam lève son index. Le lustre au-dessus de Sam et Dean commence alors à trembler.
Max : Personne ne sortira d’ici !
Sam : D’accord. Personne ne va sortir. Ils vont simplement aller au premier étage.
Dean : Je te laisserai pas seul avec lui.
Sam : Calmement. Il le faut. A Max. Ecoutez, Max. C’est vous qui décidez, d’accord ? Tout le monde le sait. Personne ne fera rien contre votre avis. Mais, je veux qu’on parle cinq minutes vous et moi.
Dean : Sam…
Une fois de plus, Sam lève son index.
Max : D’accord, cinq minutes. Le lustre cesse de bouger. Allez là-haut. Allez !
Dean va dans la cuisine et secoue Mme Miller pour la réveiller. Il l’aide à se relever pour l’emmener à l’étage.
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Dans le salon, Sam et Max sont assis sur le canapé, se faisant face l’un à l’autre. Max bouge un coupe-papier qui se plante la table prêt à l’emploi.
Sam : Ecoutez. Je sais que personne ne se doute de ce que vous avez endure.
Max : Les yeux fixés sur l’ouvre-lettre. Non, personne ne le sait.
Sam : Mais, Max. Vous devez tout stopper.
Max : Je le ferais juste après ma belle-mère.
Sam : Non. Faut la laisser.
Max : Pourquoi ?
Le coupe-papier commence à tourner sur lui-même.
Sam : Elle vous a battu ?
Max : Non. Mais, elle a jamais essayé de s’y opposer. Elle m’a jamais secouru.
Sam : Ce qu’ils vous ont fait… Oui, ce qu’ils vous ont tous fait, quand vous étiez petit, mérite une punition.
Max : Quand j’étais petit ? Dites plutôt, il y a une semaine.
Max se lève et soulève son haut. Il y a un large hématome sur le ventre et des coupures.
Max : Mon père s’est encore amusé en frappant à des endroits où ça ne se voit pas. Les vieilles habitudes ont la vie très dure.
Max se rassoit.
Sam : Abasourdi. Je suis désolé.
Max fixe le coupe-papier qui tourne de plus en plus vite.
Max : Quand j’ai découvert que je réussissais à déplacer les choses, j’ai considéré ça comme un cadeau. Ma vie entière, j’avais été battu. J’étais sans défense. Mais, cette fois, ça changeait. Et, l’autre semaine, papa s’est saoulé. Ça faisait très longtemps qu’il buvait plus. Et, il m’a tapait dessus. C’était une belle erreur de sa part. Et là, j’ai su ce que je devais faire.
Sam : Vous auriez pu vous enfuir.
Le coupe-papier tombe sur la table.
Max : La fuite n’était pas une solution. Je refusais jusqu’à l’idée qu’il puisse s’en tirer. Mon problème, c’était pas la peur. Mais, chaque fois que mon père me regardait, il y avait de la haine dans ses yeux. Vous savez ce qu’on ressent ?
Sam : Non.
Max : Je payais pour tout ce qu’il ratait. Dans sa vie intime. Ou alors dans son travail. Même pour la mort de ma mère.
Sam : Pourquoi s’en est-il pris à vous pour ça ?
Max : Parce que c’était dans ma nurserie. Pendant que je dormais dans mon berceau. Comme si ça pouvait être ma faute.
Les yeux de Sam ne cessent de s’agrandir.
Sam : Vous avez dit dans la nurserie ?
Max : Oui. Il y a eu le feu. Il était complètement saoul comme toujours. Et, il a raconté une histoire ridicule. D’après lui, elle était entourée par les flammes au plafond de la nurserie.
Sam est choqué. Puis, l’écran devient noir.
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Dans le salon, Sam et Max sont toujours en train de parler.
Sam : Ecoutez-moi, Max. Ce que votre père a dit sur ce qui est arrivé à votre mère, c’est vrai.
Max : Quoi ?
Sam : C’est comme ça quem a mère est morte. Oui, c’est incroyable. Dans la nurserie. Je dormais et mon père nous a raconté ensuite qu’elle était au plafond.
Max : Alors, votre père buvait autant que le mien.
Sam : Non. Non, c’est la même chose, Max. C’est la même chose qui a tuée nos mères.
Max : C’est impossible.
Sam : C’est pour cette raison que j’avais des visions pendant la journée. Pourquoi elles devenaient si intenses. Parce que vous et moi, on est connectés d’une certaine manière. Vos pouvoirs, vous les avez eu il y a six ou sept mois, n’est-ce-pas ? C’est à peu près ça ?
Max : Comment vous le savez ?
Sam : Parce que c’est à ce moment-là que mes pouvoirs ont aussi commencé. Et, si votre histoire vous est arrivée plus tard que la mienne, il y a quand même une relation, non ? Je pense que, pour une raison qui nous est inconnue, on a été choisis.
Max : Pour quoi ?
Sam : Je n’en sais rien. Mais, ce que je sais, c’est qu’avec mon frère Dean, on réussira à savoir ce qui s’est réellement passé. On trouvera le tueur de nos mères. Et, on trouvera les bonnes réponses. Seulement, il faut nous laisser partir. Et, laisser votre belle-mère tranquille.
Max réfléchit pendant quelques secondes. Puis son expression devient froide à nouveau et secoue la tête.
Max : Non. Pas après ce qu’il s’est passé. J’en ai encore des cauchemars ! La peur est là. Elle est toujours présente. C’est comme si j’attendais qu’on revienne me battre. J’en ai marre de supporter sans arrêt cette peur. Si je la tue, ce sera terminé.
Max se lève et commence à marcher vers les escaliers. Sam se met devant lui.
Sam : Non, au contraire. Ce n’est pas vrai. Les cauchemars reviendront, Max. Et, d’autres encore. Vous aurez encore plus peur. Vous souffrirez et vous deviendrez pire qu’eux. Max, c’est beaucoup trop lourd pour vous tout seul.
Max le fixe un moment.
Max : Désolé. J’ai pas le choix.
Sam est envoyé dans une penderie et les portes se ferment.
Sam : Non ! Max !
Max utilise son pouvoir pour mettre un énorme meuble dans les portes de la penderie. Sam tape aux portes.
Sam : Non, Max !
Max se dirige vers les escaliers.
**************
Dans une chambre à l’étage, Dean est agenouillé à côté de Mme Miller et tient un gant sur sa tête. La porte s’ouvre d’elle-même. Dean et Mme Miller se retournent et Max entre. Puis, la porte se referme. Dean commence à marcher vers Max, mais il est propulsé contre le mur par Max et tombe au sol. Max sort alors le pistolet.
Mme Miller : Max !
Dean : Ne faites pas ça !
Dean se relève et s’approche de Max. Max lâche le revolver qui flotte alors dans les airs et est pointé vers Dean.
Mme Miller : Max. Non ! Non, Max.
Le pistolet pointe maintenant vers Mme Miller qui se lève du lit où elle était assise. Dean se met en travers et le pistolet le vise. Dean cesse alors d’avancer.
Max : N’avancez pas. Ce n’est pas pour vous.
Dean : Si tu veux la tuer, tu devras me tuer avant.
Max : D’accord.
La détente est pressée et Dean a un trou dans la tête. Le mur derrière lui est couvert de sang. Dean tombe alors au sol, mort.
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Il y a alors comme une lumière blanche. Sam est toujours dans la penderie et il souffre de part sa tête et de part ce qu’il a vu dans sa vision.
Sam : Non ! Sam revoit alors son frère allongé par terre, mort. Non ! Non ! Non !
Tandis qu’il crie, le meuble devant les portes de la penderie s’éloigne tout seul. A l’intérieur de la penderie, Sam semble confus. Il ouvre précautionneusement les portes, maintenant ouvertes.
**************
Dans la chambre à l’étage, le revolver est dans les airs, pointé vers la belle-mère de Max.
Mme Miller : Max ! Non !
Le pistolet pointe maintenant vers Mme Miller. Dean se met en travers et le pistolet le vise. Dean cesse alors d’avancer.
Max : N’avancez pas. C’est pas pour vous.
Dean : Si tu veux la tuer, tu devras me tuer avant.
Max : D’accord.
Max est sur le point de presser la détente quand Sam défonce la porte et entre.
Sam : Non, non ! Je vous en prie. Je voue en prie, Max. Max. Si vous l’acceptez, on vous aidera. Mais, tous nous tuer, ce n’est pas la solution. Ça n’arrangera rien.
Max le fixe pendant un moment.
Max : C’est vrai.
Sam sourit légèrement. Tout à coup, Max pointe l’arme vers lui et se tire une balle dans la tête. Il tombe au sol, mort.
Sam : Non !
Dean, Sam et Mme Miller sont complètement choqués et dégoûtés. Puis, l’écran devient noir.
**************
Dans le salon, des officiers de police analysent la maison tandis que Mme Miller parle à l’un des policiers.
Mme Miller : Max s’est attaqué à moi et il m’a menacée avec une arme.
Officier : Montrant Sam et Dean. Et, eux ?
Mme Miller : Ce sont… des amis de longue date. Je les ai appelés dès que Max est arrivé. J’étais effrayé. Ils ont voulu le calmer un peu. Ils lui ont enlevé son arme.
Officier : Où Max l’avait-il eu ?
Mme Miller : De manière hystérique. Ça, j’en sais rien. Il est arrivé avec et...
Mais, Mme Miller est incapable de continuer à parler et pleure.
Officier : Ça ira, Mme Miller.
Mme Miller : Continuant à se morfondre. J’ai perdu tous les miens !
Officier : A Sam et Dean. Ça ira. On vous fera signe si jamais on a d’autres questions.
Dean : Oui. A Sam. Tu viens ?
Ils s’en vont.
**************
Sam et Dean sortent de la maison et se dirigent vers la voiture.
Sam : Secouant la tête. J’aurais dû réussir à empêcher ça. Trouver des mots plus forts.
Dean : S’il te plaît, Sam.
Sam : Quoi ?
Dean : Ne te torture pas. Ça n’aurait pas changé grand chose. Max était allé trop loin.
Sam : Je revois comment il s’est tourné vers moi juste avant… J’aurais dû l’en empêcher.
Dean : N’y pense pas. Tu aurais risqué ta vie. En fait, oui. On aurait peut-être dû arriver cinq ans plus tôt.
Ils s’arrêtent à la voiture.
Sam : Tu veux que je te dise ? Heureusement que papa est là.
Dean : Surpris. J’aurais jamais cru t’entendre dire ça.
Sam : Oui. Quand il s’est retrouvé sans maman, plus de téquila, moins de démons à chasser, et notre enfance aurait pu devenir horrible. Comme celle de Max. Et, tout bien considéré, on a bien tourné… grâce à lui.
Dean marque une pause.
Dean : Tout bien considéré.
Dean rentre en voiture.
**************
Dans la chambre d’un motel, Sam et Dean se préparent à partir.
Sam : Dean, j’ai réfléchi.
Dean : Quoi ? Tu t’es encore blessé ?
Sam : Non, je suis sérieux. Je me demandais pourquoi ce démon, ou quoique ce soit, pourquoi est-ce qu’il a tué maman et Jessica et la mère de Max aussi ? Je me demande ce qu’il veut.
Dean : Aucune idée.
Sam : Oui. Mais tu crois pas qu’il nous en voulait à nous ? A Max et moi ?
Dean : Pourquoi tu crois ça ?
Sam : Bin… Que ce soit la télékinésie ou les prémonitions, ce sont des pouvoirs et…
Dean : Non.
Sam : Peut-être qu’il a de bonnes raisons de nous en vouloir.
Dean : Sam. Si je t’en voulais, c’est toi que j’attaquerais. D’accord ? Ce n’est pas ta faute. Tu n’y es pour rien.
Sam : Tu penses ?
Dean : Je pense à cette horrible chose qui a fait ça à notre famille. Cette chose qu’on trouvera. Cette chose qu’on tuera. Et, c’est tout.
Sam : Il y a autre chose. Ça pourrait t’étonner.
Dean : Quoi encore ?
Sam : Quand Max m’a enfermé dans le placard, il a place un gros meuble devant la porte. Je l’ai poussé.
Dean : Souriant. Bah, bravo ! T’es beaucoup plus fort que t’en as l’air, alors.
Sam : Ne ris pas. Je l’ai poussé… comme Max.
Dean : Oh… C’est vrai ?
Sam : Oui.
Dean attrape une cuillère et la tend à Sam.
Dean : Plie-la.
Sam : J’y arrive pas chaque fois que je veux.
Dean : Et, comment tu fais ?
Sam : Je sais pas. Je contrôle rien du tout. Je t’ai vu mourir et j’ai eu brusquement une violente poussée… Enfin, une montée d’adrénaline.
Dean : Reposant la cuillère. Ça ne devrait pas recommencer.
Sam : Possible. Toi, ça t’inquiète pas ? Tu n’es pas inquiet que je sois un autre Max ou pire ?
Dean : Non. Pas du tout. Tu sais pourquoi ?
Sam : Non. Pourquoi ?
Dean : Parce que tu as un avantage que Max n’avait pas.
Sam : Papa ? Mais, attend. Papa n’est pas là, Dean.
Dean : Non. Moi. Dean sourit. Tant que je serai dans le coin, rien de mal ne pourra t’arriver. Maintenant, je sais ce qu’on va faire à propos de tes prémonitions. Je sais où on va foncer.
Sam : Où ça ?
Dean : A Vegas.
Dean sourit. Sam soupire et va rejoindre la voiture dehors.
Dean : Quoi ? Allez ! Sam. Au craps, on va tout ramasser.
Dean sourit et éteint la lumière de la chambre. Enfin, il ferme la porte de la chambre et rejoint Sam qui est déjà en voiture.
****FIN****
Ecrit par brucas59.