La foi
Devant une maison abandonnée, Sam et Dean se garent et sortent de voiture. Ils ouvrent le coffre et Dean en sort deux tasers.
Sam : Ils sont chargés à combien ?
Dean : A cent mille volts.
Sam : Tu plaisantes ?
Dean : Non. Je veux être sûr de le griller jusqu’à la moelle. Et n’oublie pas qu’avec ça, on n’a pas droit à l’erreur. Faut pas le rater.
**************
Dean et Sam entrent dans la maison avec des armes et des lampes de poche. Ils descendent les escaliers pour aller au sous-sol et entendent un bruit. Ils se retournent un placard. Ils s’approchent lentement de celui-ci.
Dean : A trois. Un. Deux. Trois.
Ils ouvrent la porte et aperçoivent deux jeunes enfants effrayés, un garçon et une fille, qui se couvrent les oreilles.
Sam : Il est encore ici ?
Les enfants acquiescent.
Dean : Au garçon. Allez. Prend la main de ta sœur. On va vous sortir de là. Vite, on y va. Allez, vite !
Sam prend les deux enfants et ils vont vers les escaliers. Ils montent mais un main attrape la jambe de Sam et le fait tomber dans les escaliers. Les enfants crient.
Dean : Sam !
Il utilise le taser mais ne blesse pas le monstre.
Dean : Sam, fais-les sortir d’ici !
Sam : Garde ça. C’est bon, on y va. On y va !
Il lance à Dean son taser et monte les escaliers avec les enfants. Dean regarde autour de lui à la recherche du monstre.
Dean : Allez, montre-toi.
Il pointe sa lampe de poche sur un des coins de la pièce et voit la créature, qui ressemble à un loup-garou. Elle le pousse dans le coin et Dean tombe dans une flaque d’eau. Il voit la créature s’approcher de lui. Il prend son taser et lui tire dessus, électrocutant le monstre, qui se tenait également dans la flaque d’eau. Le choc électrique traverse la flaque et électrocute également Dean. La créature tombe au sol, tandis que Dean s’agite et devient inconscient. Sam descend les escaliers en courant et aperçoit son frère dans le coin de la pièce.
Sam : Dean ! Il se précipite vers Dean et le secoue. Dean ! Dean ! Eh ! Et, tu m’entends ?
Il essaie de réveiller Dean, mais il reste inconscient. Puis, l’écran devient noir.
**************
A l’hôpital, Sam est à l’accueil et parle à une réceptionniste.
Réceptionniste : Désolée de vous dire ça, mais je ne trouve pas l’attestation de mutuelle dans le dossier.
Sam : Ah, oui, c’est vrai. Euh… Tenez.
Il sort une carte de son portefeuille.
Réceptionniste : Lisant le nom sur la carte. Merci, M. Burkovitz.
Sam se dirige vers deux officiers de police.
Officier de police : On peut s’occuper de ça plus tard, si vous voulez.
Sam : Non, non. Ça ira. On prenait un raccourci à travers la campagne et subitement, on a entendu des cris d’enfants en passant devant cette maison. Alors, on s’est évidemment arrêtés.
Officier de police : Les enfants s’étaient enfermés ?
Sam : Oui.
Officier de police : Et bien, ils ont eu de la chance.
Sam se retourne et voit un médecin marcher vers eux.
Sam : Excusez-moi.
Officier de police : Bien sûr. Merci.
Sam s’approche du docteur.
Sam : Docteur, est-ce qu’il…
Docteur : Son état est sérieux.
Sam : Et ?
Docteur : L’électrocution a déclenché une attaque cardiaque. Une attaque très violente. Il a le cœur… endommagé.
Sam : A quel point ?
Docteur : On a fait tout notre possible. Pour l’instant, on fait ce qu’on peut pour qu’il récupère des forces. Mais, je ne le vois pas vivre très longtemps. Du moins, pas plus d’un mois.
Sam : Non, non, attendez. Je vous crois pas une minute. Il existe sûrement un traitement.
Docteur : Hélas, on ne fait pas de miracle. Je suis vraiment désolé.
Sam acquiesce, les larmes aux yeux, et s’en va.
**************
Dans la chambre de Dean, ce dernier regarde la télévision dans son lit et semble être très malade. Il est pâle et a des cercles noirs sous les yeux. Sam entre dans sa chambre et se met devant lui.
Dean : T’as déjà regardé la télé en plein jour ? C’est lamentable.
Sam : J’ai vu ton docteur.
Dean : Quoi ? Ce gros ourson en blouse blanche ? Je meurs d’envie de lui botter les fesses.
Sam : Dean !
Dean : Oui. Il regarde Sam. Tu sais pas ? Tu vas devoir quitter la ville sans moi.
Sam : Oh, mais, alors là, tu te trompes en pensant que je vais te laisser ici.
Dean : Eh ! Prend soin de la caisse. Ou je te fais sauter la tête.
Sam : Pleurant quasiment. Arrête ça, c’est pas drôle.
Dean : Oh, moi je trouve ça drôle. Qu’est-ce qu’il y a ? T’as perdu le sens de l’humour ? Tous deux restent silencieux pendant quelques secondes. Je sais pas quoi te dire. C’est un métier très dangereux. Et, j’ai pas eu de chance. L’histoire s’arrête là.
Sam : Non. Je t’interdis de dire ça. Il y a des solutions.
Dean : Quelles solutions ? L’inhumation ou la crémation ? C’est assez difficile à admettre. Mais, je vais mourir. Et, tu ne l’empêcheras pas.
Sam : On verra bien.
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Dans la chambre d’un motel, Sam est assis sur son lit et fait des recherches sur les soins du cœur. Il essaie d’appeler son père.
Répondeur : Ici John Winchester. Je ne suis pas joignable. S’il s’agit d’une urgence, vous pouvez contacter mon fils Dean au 866-907-3235 Il pourra vous aider.
Le bip sonne.
Sam : Essayant de ne pas pleurer. Salut, papa. C’est Sam. Euh… Je sais pas si t’auras ce message mais… C’est Dean. Il est souffrant et… Le docteur dit qu’il n’y a rien à faire. Euh, mais… Il sait pas tout ce qu’on sait, alors… Tu n’as pas à t’inquiéter pour lui. Je vais m’arranger pour qu’il se remette. Voilà. Je voulais juste te le dire.
Sam raccroche et jette son portable sur le lit. Il se retient de pleurer quand il entend quelqu’un frapper à la porte. Il se lève et ouvre la porte. Dean se tient là et semble encore plus mal.
Sam : Mais qu’est-ce que tu fiches ici ?
Dean : Oh, je me suis échappé.
Sam : Quoi ? Tu rigoles ?
Dean : Je m’ennuyais ferme. Les infirmières étaient de vrais dragons.
Dean sourit et Sam ferme la porte.
Sam : Allez, arrête. Ton attitude de celui qui s’en fiche de mourir, c’est du cinéma. Ça se voit tout de suite.
Dean : Ouais, si tu le dis. T’as une tête horrible. T’as pas dormi ?
Sam aide Dean à s’asseoir sur une chaise.
Sam : Non, j’ai passé les trois derniers jours sur Internet. J’ai appelé tous les contacts de papa que j’ai trouvé dans son journal.
Dean : Pour quoi faire ?
Sam : Pour t’aider à te rétablir. Un de ses amis, Joshua, a rappelé. Il a parlé de quelqu’un au Nebraska. Un spécialiste.
Dean : Tu vas pas me laisser mourir en paix ?
Sam : Ah, ça, non ! Je vais pas te laisser mourir. Allez, on y va.
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Au Nebraska, Dean et Sam se garent devant une large tente blanche. Un groupe de personnes, qui semblent très malades, se dirige vers la tente. Dean sort de voiture et voit un panneau disant « L’église de Roy LeGrange. Guérisseur. Accompli les miracles » Sam va aider Dean à sortir de voiture.
Sam : Je vais t’aider.
Dean : Non. Laisse-moi tranquille ! Sam s’éloigne de Dean. Pourquoi t’as menti ? Je croyais qu’on devait voir un docteur.
Sam : Non, j’ai dit un spécialiste. Et, d’après ce qu’on m’a dit, aujourd’hui c’est l’un des meilleurs.
Dean : J’arrive pas à croire que tu m’emmènes voir un type qui soigne des patients sous une tente.
Une femme âgée passe devant eux.
Femme : Le Révérend LeGrange est un homme formidable.
Dean : Oui, génial.
Ils passent devant un homme en colère qui parle à un Shérif.
Homme : J’ai le droit de protester. Cet homme est un imposteur. Et, il ment à tous les gens en leur vidant leur portefeuille.
Shérif : Monsieur, cet endroit est un lieu de culte. Vous n’avez rien à faire ici.
Le Shérif est l’homme s’en vont.
Dean : Celui-là fait pas parti du troupeau.
Sam : Ce qui est inexplicable suscite toujours la controverse.
Dean : Mais, tu sais bien que j’y crois pas à tout ça.
Sam : Le moment est peut-être venu d’avoir la foi.
Dean : Je ne crois qu’à une chose. La réalité. Tout ce qui se passe autour de nous.
Sam : Comment peux-tu être sceptique ? Avec tout ce qu’on voit tous les jours ?
Dean : Oui, justement. Les esprits qu’on voit sont réels.
Sam : Si tu crois que le mal existe, alors tu devrais savoir que le bien existe aussi.
Dean : Je vois seulement les ravages fait par le mal.
Une jeune femme blonde, Layla Rourke, les entend.
Layla : Les voix du Seigneur sont impénétrables.
Dean : Attiré par elle. Mais, bien entendu. Layla sourit. Et, vous voudriez que je change d’avis, je parie ?
Layla : Oui, j’aimerais.
Dean : Tendant sa main. Je m’appelle Dean. Lui, c’est Sam.
Ils se serrent la main.
Layla : Layla. Si vous n’êtes pas croyant, alors pourquoi êtes-vous ici ?
Dean : Probablement mon frère croit suffisamment pour nous deux.
La mère de Layla les rejoint.
Mme Rourke : Ça va commencer. On y va ?
Layla : Oui, je viens. Au revoir.
Elles saluent Sam et Dean et s’en vont.
Dean : Tu crois que ces voix sont aussi impénétrables ?
Sam sourit et ils rentrent dans la tente.
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Dans la tente, un large groupe de personnes sont assis et attendent que le service commence. Dean montre la caméra à son frère.
Roy : Mesdames et messieurs. Prenez place. Nous allons bientôt commencer.
Dean : Et, en plus, il y a des caméras partout.
Sam remarque la caméra. Dean va s’asseoir au fond de la salle.
Sam : Viens par là.
Dean : On s’assoit pas ici ?
Sam : Non, non. On sera mieux devant.
Dean : Mais, pourquoi ?
Sam : Allez, amène-toi.
Dean : Oh, je t’en prie, Sam.
Sam emmène Dean s’asseoir devant.
Sam : Viens.
Dean : Oh, c’est ridicule ! Et, lâche mon bras, s’il te plaît.
Il repousse Sam. Sam montre deux sièges vides derrière Layla et sa mère.
Sam : Là, parfait.
Dean : Ah, oui. Parfait.
Sam : Assied-toi là.
Ils s’assoient. Roy LeGrange monte sur la scène pour commencer le service. Il est aveugle et porte des lunettes de soleil.
Roy : Tous les matins, ma femme, Sue Ann, me lit les nouvelles. Elles ne sont jamais très réjouissantes. Le public est d’accord. Il semble qu’il y ait toujours quelqu’un qui commette un acte immoral, un acte innommable. Sam remarque une table remplie de croix et d’autres objets religieux. Il voit une vieille croix qui est entouré par un cercle. Mais, croyez-moi. Le Seigneur voit tout ça. Le Seigneur récompense les bienfaiteurs. Mais, il punit aussi les corrompus. Le public acquiesce avec beaucoup de murmures. Et, c’est le Seigneur, et lui seul, qui vous guérit. C’est le Seigneur qui me guide. Qui me dit qui je dois choisir en me faisant pénétrer dans votre âme profonde. Le public murmure.
Dean : Silencieusement à Sam. Et, dans nos portefeuilles.
Roy : Qu’est-ce que vous avez dit ?
L’église devient silencieuse et Dean est embarrassé.
Dean : Désolé.
Roy : Non, non. Ne le soyez pas. Méfiez-vous des aveugles, ils ont l’ouïe vraiment fine. Le public rit. Comment vous vous appelez ?
Dean : Hésitant. Dean.
Roy : Dean. Je veux… Je veux que vous grimpiez ici avec moi.
Le public applaudit et Sue Ann se lève pour accueillir Dean. Layla et sa mère semblent contrariées.
Dean : Non. Non, merci.
Sam : Mais, qu’est-ce que tu fais ?
Roy : Vous êtes venus ici pour être soigné, non ?
Dean : Euh, oui… Le public applaudit. Prenez un autre malade.
Le public applaudit encore plus fort.
Roy : Non, non. Ecoutez, je ne vous ai pas choisi. C’est le Seigneur qui l’a fait.
Public : C’est vrai ! C’est le Seigneur ! Allez ! Allez ! Allez, courage !
Le public continue à applaudir et à parler.
Sam : Excité. Allez, vas-y !
Dean finit par monter sur la scène, mais semble très gêné.
Homme : Oui, prions le Seigneur. Amen.
Roy : Vous êtes prêt ?
Dean : Sauf votre respect, je n’ai… Je n’ai pas réellement la foi.
Roy : Vous l’aurez bientôt. Vous l’aurez. Prions tous ensemble.
Toutes les personnes du public lèvent leurs mains et tiennent celle du voisin. Roy lève ses mains et en place une sur l’épaule de Dean. Dean et Sam semblent tous deux nerveux. Roy met sa main sur le crâne de Dean.
Roy : Oui, c’est ça. C’est ça, oui.
Dean semble mal en point et pris de vertige. Ses yeux se ferment et ils tombent sur ses genoux.
Roy : Oui, voilà !
Dean tombe au sol et le public applaudit et crie.
Sam : Dean ! Il se précipite sur la scène et secoue Dean. Dean se réveille tout à coup et cherche à respirer. Dean, tu m’entends ?
Dean regarde autour de lui, fatigué. Il est capable de voir un vieil homme mort, semble-t-il, se tenant debout à côté de Roy sur la scène. Cet homme est habillé en costard noir et a les cheveux blancs. Il regarde Dean et disparaît. Dean semble choqué. Puis, l’écran devient noir.
**************
Dans un hôpital, Sam et Dean attendent dans une pièce.
Sam : C’est vrai ? T’es sûr que ça va ?
Dean : Ne t’inquiète pas. Ça va bien.
Une infirmière entre dans la pièce, regardant quelques papiers.
Infirmière : Alors, à en croire les derniers résultats du test, votre cœur n’a rien. Rien n’indique que vous avez eu des problèmes cardiaques. Dean semble curieux contrairement à Sam qui est heureux. Non pas qu’à votre âge vous devriez en avoir, mais, un autre cas est arrivé récemment.
Dean : Vous pouvez nous dire quand ?
Infirmière : C’était hier. Lui aussi était jeune, 27 ans, athlétique. Il a succombé à une attaque.
Dean semble inquiet.
Dean : Merci, docteur.
Infirmière : Il y a pas de quoi.
Elle s’en va.
Dean : Curieux, non ?
Sam : Bah, il y a sans arrêt des gens qui succombe à une crise cardiaque. Tu le sais bien.
Dean : Non, c’est faux.
Sam : Bah, tu peux me dire ce qui t’empêche de remercier ce type de t’avoir sauvé la vie. Et, ensuite on s’en ira plus loin.
Dean : Sam, je sens qu’il y a quelque chose d’anormal.
Sam : Quoi ?
Dean : Pendant la séance, j’ai eu une impression… bizarre. J’étais glacé. L’espace d’une seconde, j’ai vu une personne. Oui, un vieil homme. Et, je peux te l’affirmer, c’était un esprit.
Sam : Mais, je l’aurais aperçu aussi, s’il y en avait eu un. Ces derniers temps, j’arrête pas de voir des tas de choses.
Dean : Alors, cette fois, monsieur le visionnaire va devoir me faire confiance les yeux fermés. On chasse depuis assez longtemps pour se fier à notre instinct.
Sam : D’accord. Alors, qu’est-ce qu’on fait ?
Dean : Toi, tu enquêtes sur l’autre type. Moi, je vais voir le révérend.
**************
Dans la maison de Roy LeGrange, Roy et Dean sont assis tandis que Sue Ann sert à boire.
Dean : Je me sens bien. Je suis guéri. J’essaie de comprendre ce qu’il s’est passé.
Sue Ann : Vous avez vécu un miracle. Les miracles se produisent très souvent avec Roy.
Dean : A Roy. Quand ont-ils commencé ? Ces miracles ?
Roy : Je me suis réveillé aveugle un matin. Les médecins disaient que j’avais un cancer et qu’il ne me restait plus qu’un moi. Alors, on a… On a prié pour un miracle. J’étais faible, mais j’ai dit à Sue Ann de ne pas arrêter de prier. Ensuite, je suis tombé dans le coma. Et, alors qu’on me disait condamné, j’ai fini en sortir. Et, le cancer s’était envolé. Il retire ses lunettes de soleil. Si je n’étais pas aveugle, on n’aurait jamais cru que j’avais été atteint.
Dean : Et, vous avez eu ce don inestimable ?
Roy : Le don de soigner d’autres malades, oui. C’est devenu ma mission pour la vie.
Sue Ann : Ses admirateurs ne cessent d’augmenter. Et, ce n’est que le début de tout ça.
Dean : J’ai juste une dernière question à poser.
Roy : Je vous écoute.
Dean : Pourquoi ? Pourquoi moi ? Parmi tous ces gens malades, pourquoi moi ?
Roy : C’est le Seigneur qui m’a guidé sur votre chemin. J’ai lu dans votre cœur et vous vous êtes distingué. Tout simplement des autres.
Dean : Qu’avez-vous vu dans mon cœur ?
Roy : Un jeune homme qui est responsable d’une mission très importante. Et, qu’il doit réussir.
Dean semble surpris.
**************
Dans un vestiaire, Sam parle à un ami de Marshall Hall, la victime de l’attaque cardiaque.
Homme : Il avait l’air en bonne santé. Il ne fumait pas. Il nageait tous les jours. Alors, une crise cardiaque, ça m’a semblé très bizarre.
Sam : Et, vous dites qu’il était en train de courir avant de s’effondrer ?
Homme : Oui, il était terrorisé. Il a dit qu’il avait quelque chose à ses trousses.
Sam : Il a dit ce que c’était ?
Homme : Mais, il n’y avait rien. A part le vent.
Sam : Réfléchissant une seconde. D’accord. Merci. Il commence à partir et remarque une horloge arrêtée sur le mur. Euh, votre horloge. Elle est pas à l’heure ?
Homme : Ah, oui ! Et, on n’arrive pas à la faire repartir. Elle s’est arrêtée à 16h17.
Sam : C’est l’heure où Marshall est mort ?
Homme : Qui vous l’a dit ?
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Devant la maison de Roy, Dean sort de la maison et aperçoit Layla et sa mère qui attendant pour y entrer.
Layla : Bonjour, Dean.
Dean : Bonjour.
Layla : Où en êtes-vous ?
Dean : Bien, je… Je suis guéri, on dirait. Qu’est-ce que vous faites ici ?
Layla : Vous connaissez ma mère ? Elle voudrait parler au Révérend.
Sue Ann les rejoint.
Sue Ann : Layla ?
Layla et sa mère s’approchent de Sue Ann et Dean s’éloigne un peu.
Layla : Oui, me revoilà.
Sue Ann : Je suis désolée. Le révérend se repose. Il ne peut recevoir personne pour l’instant.
Mme Rourke : Déçue. Sue Ann, je vous en prie. Il faut nous laisser lui parler. Ça devient urgent.
Sue Ann : Roy sait parfaitement quelle est la situation de Layla. Il est prêt à l’aider dès que Dieu le lui dira. Gardez la foi, Mme Rourke.
Sue Ann rentre chez elle et Roy. Mme Rourke se tourne vers Dean, visiblement très déçue.
Mme Rourke : Méchamment. Pourquoi êtes-vous encore ici ? Vous avez eu ce que vous vouliez.
Layla : Maman, s’il te plaît.
Mme Rourke : Non, je regrette. Ce n’est pas juste. On est présentes à chaque réunion ces temps-ci. Et, Roy n’arrête pas de choisir des inconnus au lieu de toi. Des inconnus qui n’ont pas la foi. Je ne peux pas prier plus intensément.
Dean : Et, de quoi souffrez-vous ?
Layla : Hésitante. Oh, c’est pas très intéressant.
Mme Rourke : Elle a une tumeur au cerveau. C’est inopérable. Dans six mois, les médecins disent que…
Layla pose sa main sur l’épaule de sa mère.
Layla : Maman.
Dean : Je suis désolé.
Layla : Non, ça ira.
Mme Rourke : Non. Ça n’ira pas. Elle se tourne vers Dean. Pourquoi avez-vous été sauvé et pas Layla ?
Elle s’éloigne. Layla, au bord des larmes, la suit. Dean est déçu.
**************
Dans la chambre d’un motel, Dean entre et trouve Sam devant son ordinateur, semblant déçu.
Dean : T’as du nouveau ?
Sam : Tu ne vas pas apprécié.
Dean : Ah, non ? Pourquoi ?
Sam : Marshall Hall est mort à 16h17.
Dean : L’heure exacte où j’ai été guéri.
Sam : Oui. Alors, du coup, j’ai rédigé une liste des personnes que Roy a guéries pendant l’année précédente. Et, ensuite, je l’ai comparé avec la rubrique nécrologique. Il tend à Dean des feuilles. Chaque fois que quelqu’un est guéri, quelqu’un d’autre meurt. Et, à chaque fois, la victime meurt des mêmes symptômes que le Révérend semble guérir avec ses mains.
**************
Une femme court dans un parc, tout en écoutant de la musique. Elle sent un vieil homme quelque part entre les arbres et s’arrête.
Dean : Quelqu’un guéri du cancer et quelqu’un d’autre meurt du cancer ?
Sam : Oui, c’est bien ça. Roy échange une vie contre une autre.
Femme : Eh, oh ?
Elle regarde autour d’elle. Puis, la scène revient au motel.
Dean : Alors, si j’ai bien compris. Marshall Hall a été tué à cause de moi ?
Sam : Dean, de toute manière, il serait mort. Et, quelqu’un d’autre aurait été guéri.
Maintenant, la scène se passe pendant le service de Roy. Il pose sa main sur la tête d’un vieil homme dans une chaise roulante, qui utilise un tube d’oxygène pour respirer. Puis, la scène retourne au motel.
Dean : Tu as eu tord de m’amener ici.
Sam : J’essayais seulement de te sauver la vie.
Dean : Mais, un type est mort. Il a été sacrifié pour moi.
Sam : Mais, moi j’en savais rien.
La scène retourne au service de Roy.
Roy : Prions le Seigneur.
Le public lève les mains en l’air.
Sam : Ce que je comprends pas, c’est comment Roy réussit à faire ça. Comment il fait pour échanger une vie contre une autre ?
La scène revient au motel.
Dean : Il n’a rien à faire.
La scène revient au parc où la jeune femme est essoufflée. Elle semble avoir couru un long moment.
Dean : Quelqu’un d’autre le fait pour lui.
Sam : Comment ça ?
Dean : Le vieil homme que j’ai vu sur la scène.
La femme se retourne et voit le vieil homme qui se tient devant elle. Puis, la scène revient au motel.
Dean : Je voulais pas le croire, mais au fond de moi, je le savais.
Sam : Tu savais quoi ? De quoi tu parles ?
Dean : Une seule chose peut donner et reprendre la vie de cette façon. Sam semble perdu. C’est un envoyé de la mort.
La scène retourne au parc où la femme tente de fuir l’envoyé de la mort. Au service sous la tente, Roy se prépare à guérir le vieil homme. Dans le parc, la femme court toujours. Elle regarde derrière elle et quand elle se retourne, elle fonce dans l’envoyé de la mort, qui se trouve maintenant devant elle. Elle tombe à terre. L’envoyé de la mort pose ses mains sur son visage et son visage perd de son éclat. Sous la tente, Roy pose sa main sur la tête du vieil homme. Dans le parc, la femme tente de respirer et son visage devient de plus en plus pâle. Quelques secondes plus tard, elle tombe au sol, morte. Pendant le service, l’envoyé de la mort, qui est invisible pour le public, place également sa main sur la tête du vieil homme. La foule regarde l’homme tomber sur ses genoux. Son visage reprend de son éclat et il est maintenant capable de respirer sans son tube d’oxygène. Roy sourit et le public applaudit et crie. Puis, l’écran devient noir.
**************
Dans la chambre d’un motel, Sam et Dean font des recherches.
Sam : Certains parlent de la Grande Faucheuse, d’ange de la mort, etc. Il en existe autant qu’on veut.
Dean : Non, non, non. Cette fois, c’est bien un envoyé de la mort. La mort existe dans pratiquement toutes les cultures sous des centaines de noms différents. Il est possible qu’elle prenne diverses formes.
Sam : Et là, c’est juste son envoyé. T’en es sûr ?
Dean : Oui, si elle était venue, elle aurait mis sa grande robe noire. T’as dit toi-même que l’horloge s’était arrêtée, pas vrai ? Il montre une feuille de papier avec un envoyé de la mort dessus. Et, la mort arrête le temps. On ne voit son envoyé que quand il vient nous prendre. C’est pour ça que tu n’as rien vu.
Sam : Ouais, peut-être.
Dean : Mais, oublie un peu ça, pour l’instant. La question est comment Roy se débrouille-t-il ?
Sam : Cette croix.
Dean : Quoi ?
Sam : Il y avait cette croix. Elle se trouvait sous la tente. Je suis certain de l’avoir déjà vu avant ça.
Il regarde les cartes d’un jeu de tarot et en prend une. Elle montre un squelette avec une couronne sur la tête. La croix est dans le coin de la carte. Il la montre à Dean.
Sam : Tiens.
Dean : Un tarot ?
Sam : Ça me paraît logique. Le tarot remonte à l’ère des premiers chrétiens. Quand des prêtres pratiquaient alors la magie. Certains s’intéressaient aux mauvais sorts, à la nécromancie, comment provoquer la mort ou alors, l’éloigner.
Dean : Alors, Roy se sert de magie noire pour appeler la mort ?
Sam : Si c’est le cas, il ne sait pas le risque qu’il prend. Un jour, c’est à lui qu’elle s’en prendra.
Dean se lève et pose sa tasse de café dans l’évier. Il arrête alors de réfléchir.
Dean : On doit arrêter ce qui se passe.
Sam : Comment ?
Dean : Tu sais comment.
Sam : Non, non, attend une seconde. Il est hors de question de tuer Roy.
Dean : Il se prend pour Dieu. Il se permet de décider qui doit vivre ou mourir. C’est un monstre pour moi.
Sam : Je refuse de tuer un être humain, t’entends ? Si on fait ça, on ne vaut pas mieux que lui.
Dean : C’est pourtant Roy qui est derrière tout ça. T’as une meilleure idée, peut-être ?
Sam : D’accord, euh… Si Roy se serre de la mort grâce à la magie, il faut vite découvrir laquelle. Et, s’y opposer.
**************
Sam et Dean se garent devant la tente et sortent de voiture.
Sam : C’est assez compliqué. Il doit avoir un livre sur le sujet.
Dean : Essaie de le trouver. Il vérifie sa montre. Fais vite, la séance commence dans quinze minutes. Je vais voir Roy.
Sam : D’accord.
Ils sont arrêtés par l’homme qui proteste et distribue des feuilles. Il en donne Dean.
Homme : Roy LeGrange est un charlatan, pas un guérisseur.
Dean : Amen, mon frère.
Sam : Continuez comme ça.
Homme : Merci.
Sam et Dean s’en vont chacun de leur côté.
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Devant la maison de Roy, Sue Ann et un autre homme aident Roy à descendre les escaliers du porche pour aller au service. Quand ils sont partis, Sam arrive du côté de la maison et passe par une fenêtre.
**************
Dans la maison, Sam va dans la bibliothèque de Roy. Il commence à regarder les livres sur les étagères. Il remarque que tous les livres ont de la poussière devant eux. Il atteint un livre récemment pris puisqu’il n’y a pas de poussière devant. Il s’agit de l’Encyclopédie de l’Histoire Chrétienne. Sam sort le livre et le feuillette. Il regarde à nouveau l’étagère et remarque un plus petit livre derrière l’endroit où était l’Encyclopédie. Il feuillette ce petit livre et voit l’image d’un envoyé de la mort sur une des pages. Il va sur la page d’avant et voit la croix qu’il y a à l’église. Sam trouve des coupures de journal entre les pages. La première a pour titre « Un professeur gay envoyant un message fort aux écoles de la nation ». Le second s’intitule « Les droits de l’avortement local appellent à la fin de la violence contre les femmes. » Sam trouve un troisième morceau de journal qui parle du protestataire du parking devant la tente, David, qui appelle l’église de Roy une secte. Sam est abasourdi.
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Sous la tente, le téléphone de Dean donne.
Dean : Je t’écoute.
Sam est dans le parking.
Sam : En fait, Roy ne choisit pas ses victimes par hasard. Et, je sais qui est la suivante sur la liste. Le type qui manifeste.
Dean : Celui du parking ?
Sam : Oui. Je vais le retrouver. Toi, fais en sorte que Roy ne guérisse personne.
Dean raccroche. Le service est sur le point de commencer.
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Dans le parking, Sam est à la recherche de David.
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Dans l’église, le service a commence.
Roy : Layla. Layla Rourke, appelée sur la scène.
Le public applaudit et crie. Layla et sa mère s’étreignent.
Layla : Oh, maman ! Merci.
Mme Rourke : Je t’aime.
Dean : A lui-même. Oh, merde.
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Dans le parking, Sam cherche toujours.
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Sous la tente, Layla se dirige vers la scène, mais Dean la retient.
Dean : Chuchotant. Layla, écoutez-moi. Ne faites surtout pas ça.
Layla : Mais, pourquoi ? J’attends ce moment depuis des mois.
Dean : Ne le laissez pas vous soigner.
Layla : Qu’est-ce que vous dites ? Après tout, Roy vous a guéri, non ? Alors, pourquoi je pourrais pas tenter ma chance ?
Dean : Parce que ça va entraîner des évènements terribles. Je vous demande juste d’avoir confiance en moi.
Sue Ann : Layla.
Sue Ann montre à Layla qu’il faut qu’elle vienne sur scène.
Dean : Partez d’ici.
Layla regarde sa mère qui a hâte qu’elle monte sur scène.
Layla : Non, pas question.
Elle s’en va.
Dean : Layla. Layla !
Sue Ann : Chère enfant ! Vous le méritez.
Roy : Je savais que le Seigneur finirait par vous choisir. Et, que ce n’était qu’une question de temps.
Sue Ann amène Layla sur scène et Dean est contrarié.
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Dans le parking, Sam entend une voix et se retourne.
David : Au secours !
Sam continue à le chercher. David est dans une autre partie du parking et il est suivi par l’envoyé de la mort.
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Dans l’église, Roy et Layla sont sur scène. Sa mère la regarde, fière et heureuse.
Roy : Priez tous avec moi. A Layla. Vous êtes prête ?
Layla : Je le suis.
Tout le public lève ses mains.
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Dans le parking, David est toujours suivi.
David : Aidez-moi ! Aidez-moi, pitié !
Sam arrive et s’interpose entre l’envoyé de la mort et David.
Sam : Où est-il ?
David : Il est juste là !
David le pointe du doigt, mais Sam ne peut pas le voir.
Sam : Suivez-moi !
Sam et David commence à partir en courant.
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Sous la tente, Roy est sur le point de mettre sa main sur la tête de Layla.
Dean : Au feu ! La tente est en feu !
Le public commence à s’agiter et commence à courir vers la sortie.
Dean : Au feu ! Sortez de là ! Vite !
Mme Rourke : Déçue. Non ! S’il vous plait ! Ne vous arrêtez pas ! Je vous en supplie ! Je vous en supplie, ne vous arrêtez pas ! Je vous en prie !
Dean, clairement déçu, compose un numéro sur son portable.
Roy : Désolé. Je vous suggère d’évacuer les lieux sans vous affoler. Le temps de voir ce qui se passe dehors. Nous pourrons alors reprendre la cérémonie.
Dean : C’est bon. C’est terminé.
Sam est au bout du fil dans le parking avec David.
Sam : David, ça y est. C’est fini.
David acquiesce à Sam. Quand il se retourne, l’envoyé de la mort est devant lui.
David : Non !
Sam : Dean, ça n’a pas marché ! Il est toujours là.
Sam regarde David tomber au sol et son visage devient pâle très rapidement. Puis, l’écran devient noir.
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Dans le parking, Sam est toujours au téléphone avec Dean, pendant que David meurt.
Sam : Dean, écoute-moi ! Je comprends pas ce qui se passe. Ça ne marche pas. Ça doit pas être Roy qui le contrôle !
Dean : Si ce n’est pas Roy, qui est-ce ?
Il regarde dans l’église et voit Sue Ann dans le coin, retournée qui chuchote.
Sue Ann : J’en appelle aux forces cachées à tous ceux et à toutes celles qui se trouvent là…
Dean : Sue Ann.
Il raccroche et s’approche d’elle. Il la retourne et s’aperçoit qu’elle a la croix de la carte du tarot autour du cou.
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Dans le parking, l’envoyé de la mort enlève tout à coup sa main du visage de David et s’en va.
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Sue Ann rentre sa croix dans son haut.
Sue Ann : A moi ! Aidez-moi ! A l’aide !
Deux shérifs arrivent et éloignent Dean de Sue Ann.
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Dans le parking, l’envoyé de la mort s’éloigne et disparaît. Sam aide David à se relever.
Sam : C’est fini. Levez-vous.
David : Dieu soit loué.
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Les shérifs amènent Dean à l’extérieur de la tente.
Sue Ann : Qu’est-ce qui vous a traversé la tête ? Après tout le bien qu’on vous a fait et après que Roy vous a guéri. Comment osez-vous vous conduire de cette manière ? Aux shérifs. Je ne compte pas porter plainte. Il peut s’en aller. Le Seigneur le punira si c’est ce qu’il veut.
Sue Ann s’en va.
Shérif : Si on te surprend encore à roder dans les parages, on te fera regretter d’être né, c’est clair ?
Dean : Oui, c’est éblouissant. D’accord.
Les shérifs s’en vont. Dean se retourne et voit Layla.
Dean : Layla.
Layla : Pour quelles raisons l’avez-vous empêché de me guérir ? C’était peut-être ma seule chance.
Dean : Il n’a rien d’un guérisseur.
Layla : Vous, il vous a guéri.
Dean : Je sais que ce n’est pas juste. J’aimerais vous expliquer, mais Roy n’est pas celui que vous croyez.
Layla : Tristement. Au revoir, Dean. Et, bonne chance. Pour l’avenir.
Dean : A vous aussi. Il la regarde partir. Vous le méritez plus que moi.
Dean passe à côté de Roy, Sue Ann et Mme Rourke et les entend parler.
Roy : Nous ferons une séance privée ce soir. Et, il n’y aura pas d’interruption. Vous avez ma parole. Je guérirai votre fille.
Mme Rourke : Merci, révérend. Dieu vous bénisse.
Roy : Au revoir.
Dean les regarde partir.
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Dans la chambre du motel, Sam est assis tandis que Dean marche dans la pièce.
Sam : Alors, Roy a vraiment la foi ?
Dean : Il doit ignorer ce que fait sa femme.
Sam : Tiens. Regarde. J’ai trouvé ça dans la bibliothèque. Il montre à Dean le petit livre qu’il a trouvé. C’est ancien. Ecrit par un prêtre qui a mal tourné. Il y a plein d’envoûtements là-dedans pour faire apparaître la mort.
Dean s’assoit et regarde le livre.
Dean : On peut penser que c’est compliqué.
Sam : Oui. Il faut d’abord monter un autel, un autel en l’entourant d’un tas de choses. Des ossements, du sang humain. Comment peut-on franchir la frontière de cette façon-là ? La femme d’un prêcheur. La magie noire. Les meurtres. Le mal.
Dean : C’est évident. Elle était prête à tout pour l’homme qu’elle aimait. Cet envoûtement lui a permis de tenir la mort à distance.
Sam : Elle change son destin. Et, elle a réussi.
Dean : Oui, mais Roy est en vie. Alors, pourquoi elle ne s’arrête pas ?
Sam : Pour inciter la mort à s’en prendre aux gens immoraux.
Dean : Puisse Dieu nous sauver de tous ces biens pensants qui osent se prendre pour lui.
Sam : Faut briser cet envoûtement, Dean.
Dean remarque l’image de la croix que Sue Ann a autour du cou.
Dean : Sue Ann avec une croix Copte comme celle-ci. Quand elle l’a fait tombée, l’envoyé de la mort a immédiatement disparu.
Sam : Alors il faut retrouver la croix ou détruire l’autel.
Dean : Peut-être même les deux. Sam semble ennuyé. Quoiqu’on fasse, il faut faire vite. Roy soigne Layla ce soir.
Dean se lève.
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Sam et Dean se garent dans le parking devant la tente.
Sam : Regarde. La voiture de Layla est déjà là.
Dean : Ouais.
Sam : Dean.
Dean : Si seulement Roy avait choisi Layla à ma place, elle ne serait plus malade.
Sam : Dean, arrête.
Dean : Et, si elle n’est pas guérie ce soir, elle mourra dans quelques mois.
Sam : C’est vraiment injuste. Je le sais bien. Mais, qu’est-ce que tu veux y faire ? Laisser mourir quelqu’un à sa place ? Tu l’as dit toi-même. On ne doit pas se prendre pour Dieu.
Dean ne répond rien. Ils sortent de voiture et s’approchent de la tente pour voir ce qu’il se passe.
Roy : Rassemblons-nous. Venez, rassemblons-nous tous. Oui, c’est ça. Rapprochez-vous encore.
Layla monte sur la scène.
Dean : Où est Sue Ann ?
Sam : Chez eux.
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Sam et Dean marchent vers la maison de Roy et Sue Ann.
Dean : Retrouve-la. Je te rejoins.
Sam : Où tu vas ?
Dean va sur le côté de la maison et voit les deux shérifs du service.
Dean : Eh ! Regardez qui est là. C’est moi !
Shérif : Allons-y !
Dean s’enfuit et les shérifs commencent à le pourchasser. Quand tous trois sont partis, Sam va sur le porche et en fait le tour pour trouver un moyen d’entrer.
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Dans le parking, Dean se cache derrière une caravane. Les shérifs continuent à le chercher.
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Sam cherche un moyen d’entrer dans la maison quand il trouve une cave.
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Dans le parking, les shérifs cherchent Dean de l’autre côté de la caravane.
Shérif 1 : Tu le vois ?
Shérif 2 : Non.
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Sam ouvre les portes de la cave et descend les escaliers.
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Dans le parking, un chien dans la caravane commence à aboyer effrayant Dean qui est juste devant. Les shérifs aperçoivent le chien.
Shérif 1 : Sale clébard.
Ils s’en vont. Dean les regarde partir alors qu’il se trouve au dessus de la caravane.
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Dans la cave, Sam trouve l’autel de Sue Ann. Il est couvert de croix, de sang, d’os… Au milieu, il y a une photo de Dean, prise par la caméra de sécurité de la tente. La tête de Dean est barrée d’un X, écrit avec du sang.
Sue Ann : J’ai donné la vie à votre frère et je peux la lui reprendre.
Sam se retourne et voit Sue Ann. Il attrape la table de l’autel et la renverse. Sue Ann s’en va et ferme les portes de la cave avec une barre en métal. Elle lui parle de l’extérieur tandis qu’il essaie d’ouvrir les portes.
Sue Ann : Sam, ouvrez les yeux. Le Seigneur m’a choisie pour récompenser les justes et punir les mauvais. Et, croyez-moi, votre frère est mauvais. Et, il mérite de mourir tout comme Layla mérite de vivre. C’est la volonté de Dieu.
Sam essaie d’ouvrir une petite fenêtre de la cave.
Sue Ann : Au revoir, Sam.
Sue Ann s’en va. Sam utilise une barre pour ouvrir la petite fenêtre.
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Durant le service, Roy prend la main de Mme Rourke.
Roy : Mme Rourke. Prions ensemble, maintenant. Dieu est avec nous.
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Dean marche dans le parking, quand tout à coup, tous les lampadaires de la rue s’éteignent un à un. Dean regarde inquiet.
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Roy est sur le point de guérir Layla.
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Dans le parking Dean se retourne et voit l’envoyé de la mort tout près de lui. Ce dernier commence à marcher vers Dean, mais Dean ne s’enfuit pas. Puis, l’écran devient noir.
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Roy : Bon, maintenant, allons-y.
Roy pose ses mains sur l’épaule de Layla. Devant la tente, Sue Ann tient sa croix et prie.
Sue Ann : J’en appelle aux forces cachées et à tous ceux et à toutes celles qui se trouvent là dans le noir. J’appelle toutes les forces…
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Dans le parking, l’envoyé de la mort pose sa main sur le visage de Dean, qui grogne de douleur. Au même moment, Roy pose sa main sur le visage de Layla.
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Sue Ann est devant la tente et continue à prier.
Sue Ann : Et, par la mort de l’un, la personne malade échappera à la mort.
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Roy : C’est ça.
Sous la tente, Layla tombe sur ses genoux, tandis que Dean fait de même dans le parking. La couleur de son visage commence à disparaître et il tente de respirer mais c’est difficile.
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Derrière la tente, Sam arrive vers Sue Ann et détache la croix de son cou. Elle tombe par terre et se brise.
Sue Ann : Oh !
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L’envoyé de la mort enlève tout à coup sa main du visage de Dean.
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Dans l’église, Roy enlève sa main de Layla sans l’avoir guérie.
Roy : Qu’est-ce que ça veut dire ?
Layla : Je ne sens aucune différence.
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Devant la tente, Sue Ann se précipite vers sa croix brisée.
Sue Ann : Mon Dieu ! Qu’avez-vous fait ?
Sam : Il n’est pas votre Dieu.
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Dans la tente, Layla se relève et Roy cherche Sue Ann.
Layla : Révérend ?
Roy : Sue Ann ?
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Devant la tente, Sue Ann aperçoit l’envoyé de la mort devant elle et souriant. Elle se lève et se tourne. Il est alors devant elle. Il pose sa main sur son visage et tombe au sol, devenant pâle très rapidement. Un moment plus tard, elle meurt et tombe au sol. Sam la regarde une seconde et s’en va.
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Sam et Dean sont de retour à la voiture.
Sam : Ça ira ?
Dean : Quelle semaine !
Sam : Oui. C’est fini maintenant. On peut rentrer.
Ils montent en voiture.
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Dans la chambre du motel, Sam et Dean sont prêts à partir. Dean est assis sur son lit et semble triste.
Sam : Qu’est-ce qu’il y a ?
Dean : Oh, rien.
Sam : Qu’est-ce qu’il y a ?
Dean : Tu crois qu’on a fait ce qu’il fallait ?
Sam : Ça me paraît évident.
Dean : Ça, j’en suis pas certain.
Quelqu’un frappe à la porte.
Sam : J’y vais.
Il ouvre la porte et Layla se tient là.
Sam : Bonjour, Layla. Entrez.
Layla entre dans la chambre.
Layla : Salut.
Dean : Salut. Vous saviez qu’on était ici ?
Layla : Oui, par Sam. Il a dit que vous vouliez me dire au revoir.
Sam sourit.
Sam : Je vais chercher quelque chose à boire.
Sam s’en va.
Layla : Alors, euh… Vous allez où ?
Dean : Euh… J’en sais rien. Tout dépend de notre travail. On verra.
Layla : Acquiesçant. Vous savez que j’ai vu plusieurs fois Roy ensuite ?
Dean : Ça va mieux ?
Layla : Non, hélas. Ils s’assoient sur le lit. Il a laissé ses deux mains sur mon front, mais il ne s’est rien passé.
Dean : Je suis désolé. J’aurais aimé que ça marche.
Layla : Et Sue Ann. Elle est morte d’une crise cardiaque.
Dean : Oui, je sais. Roy est un homme bien. C’est triste pour lui ce qui s’est passé. Ils restent quelques secondes silencieux. Il méritait pas ça. Il pensait seulement à guérir des malades et ça se termine en désastre.
Ils se sourient.
Layla : Vous savez ce qu’il y a de plus bizarre ? Je me sens bien, maintenant. Apaisée. C’est trop facile d’avoir la foi juste quand quelque chose se produit miraculeusement. Il faut l’avoir quoiqu’il arrive.
Dean : Et maintenant ?
Layla : Souriant. Dieu va sûrement m’aider à sa façon. Elle caresse son visage. Au revoir, Dean.
Elle commence à partir.
Dean : Layla. Elle se retourne. Ce n’est pas dans mes habitudes de prier mais, je vais prier pour vous.
Layla semble vraiment touchée.
Layla : Au bord des larmes. Et, bien ! Les miracles continuent.
Dean la regarde partir.
****FIN****
Ecrit par brucas59.