INT. HOPITAL
(Davenport, Iowa. Pestilence, sous l'identité du Dr Green, rend visite à une patiente, Céleste.)
CELESTE : Dr Green ! Vous avez fait bon voyage ?
PESTILENCE : Ah oui, j'ai bien travaillé ! (Il s'asseoit auprès d'elle.) Et comment va cette chère Céleste, ma patiente préférée ? L'infirmière m'a dit que vous n'arriviez pas à dormir.
CELESTE : Oh, je me sens de plus en plus mal jour après jour.
PESTILENCE : Eh bien, c'est parce que vous souffrez de plusieurs pathologies concomittantes. Vous avez une grippe, le virus de la dengue, ainsi qu'une vilaine, une très vilaine encéphalite japonaise qui fait monter votre fièvre.
CELESTE : Qu'est-ce que... Enfin, je ne comprend pas.
PESTILENCE : Si, vous avez compris. (Il passe sa main sur le front de Céleste, et son visage se couvre de pustules.) Oh, voyez vous ça ! Vous n'aviez jamais eu la varicelle quand vous étiez petite ? Je peux dire qu'avec vous, je ne risque pas de m'ennuyer.
CELESTE : Mais... Comment ais-je pu attraper....
PESTILENCE : Attraper toutes ces maladies différentes en même temps ? Eh bien, il s'agit d'une petite recette que j'ai concocté moi-même, et que j'ai mise à culture dans un tube à essai spécial. Vous. (Céleste a du mal à respirer.) Essayez de vous détendre, tout va bien se passer.
CELESTE : Est-ce que vous allez réussir à me guérir ?
PESTILENCE : Hum, non. Vous allez y rester. Dans exactement, 4, 3, 2... (Céleste vomit un liquide vert semblable à de la soupe de poix, puis elle meurt.) Très intéressant.
SUPERNATURAL
INT. CHEZ BOBBY
(Dean et Sam se disputent dans la cuisine, tandis que Bobby consulte des journaux.)
DEAN : Qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ?!
SAM : Dean....
DEAN : Non, n'essaie pas de m'amadouer ! C'est pas la première idée débile que tu me sers, mais celle-là, elle bat tout les records ! (A Bobby, qui approche.) Est-ce qu'il t'en a parlé ?
BOBBY : De quoi ?
DEAN : De son idée grotesque de dire "oui" au Diable ! (Bobby acquiesce.) Qu'est-ce que t'attendais pour m'en parler ?!
BOBBY : Mais, pourquoi c'est moi qui prend ?
DEAN : (à Sam.) Tu peux pas faire ça.
SAM : Ca, c'est ce que tout le monde croit.
DEAN : Eh ben, parfait ! Tout le monde a raison. (Le téléphone de Dean sonne.) On en reparlera. (Il décroche.) Allo ?
CASTIEL : Dean ?
DEAN : Castiel ?!
SAM : Comment il va ?
(Dean lui fait signe d'attendre.)
DEAN : Tout le monde te croyait mort, où est-ce que tu te planques ?
INT. HOPITAL
(On voit Castiel allongé dans un lit.)
CASTIEL : Dans un hôpital.
DEAN : Est-ce que tout va bien ?
CASTIEL : Non.
INT. CHEZ BOBBY
DEAN : Tu pourrais développer ?
INT. HOPITAL
CASTIEL : Je-je me suis réveillé ici. Les médecins ont été surpris, ils ont pensé que mon cerveau ne fonctionnait plus.
INT. CHEZ BOBBY
DEAN : Alors, t'es dans un hôpital ? Et où ?
INT. HOPITAL
CASTIEL : Apparemment... Après Van Huys, je suis réapparu plein de sang et inconscient sur un chalut à crevettes au large de Delacroix.
INT. CHEZ BOBBY
CASTIEL : On m'a dit que j'avais fais peur aux marins pêcheurs.
DEAN : Euh, oui, on peut dire que tu tombes à pic, en tout cas. On a trouvé un moyen d'ouvrir la porte de l'Enfer.
INT. HOPITAL
CASTIEL : Comment ?
DEAN : C'est une longue histoire.
INT. CHEZ BOBBY
DEAN : Mais on va partir à la recherche de Pestilence, là tout de suite., Alors, si tu pouvais pointer ton cul, ce serait pas mal.
INT. HOPITAL
CASTIEL : Je ne peux pas me télétransporter.
DEAN : Qu'est-ce que tu racontes ?
CASTIEL : Disons que ma batterie est complètement à plat.
INT. CHEZ BOBBY
DEAN : Quoi, tu as perdu tes supers pouvoirs d'ange ?
CASTIEL : Tout ce que je sais, c'est que j'ai soif et que j'ai mal à la tête.
INT. HOPITAL
CASTIEL : J'ai une piqûre de moustique qui me démange, pourtant, j'arrête pas de la gratter. Apparemment, je suis presque devenu...
INT. CHEZ BOBBY
DEAN : Humain ?
INT. HOPITAL
CASTIEL : Ouais.
INT. CHEZ BOBBY
DEAN : Pas de bol. Désolé.
INT. HOPITAL
CASTIEL : En résumé, je peux aller nulle part sans avoir de l'argent pour... acheter un billet d'avion, de la nourriture et des médicaments contre la douleur.
INT. CHEZ BOBBY
DEAN : T'en fais pas pour ça. Bobby est là, il va t'envoyer de l'argent.
BOBBY : Sans blague !
CASTIEL : Ce n'est pas tout.
INT. HOPITAL
CASTIEL : T'as dis "non" à Saint-Michel. Je te présente mes excuses.
DEAN : Je t'en prie.
INT. CHEZ BOBBY
DEAN : C'est rien du tout.
INT. HOPITAL
CASTIEL : Ca veut dire que t'es pas aussi abattu et désespéré que je me l'étais imaginé.
INT. CHEZ BOBBY
DEAN : C'est gentil. Ca me va droit au coeur.
INT. HOPITAL
CASTIEL : Je t'en prie.
EXT. CHEZ BOBBY
(Les boys montent dans l'Impala.)
BOBBY : Faites gaffe.
(Bobby regarde l'Impala s'éloigner.)
EXT. HOPITAL SERENITY VALLEY
(Les boys surveillent l'entrée et repèrent les lieux.)
DEAN : Alors, voilà l'antre du docteur d'Enfer ?
SAM : C'est trise à mourir comme endroit.
DEAN : Sauf qu'on y meure pas d'ennui, mais réellement. Evidemment, c'est Disneyland pour Pestilence.
SAM : Super. On a un bâtiment rempli de gens, mais on ne sait pas qui est un démon, qui est humain et qui est Pestilence. Qu'est-ce qu'on fait ?
DEAN : Une seconde.
(Dean repère la caméra de surveillance.)
INT. HOPITAL
(Dean entre dans la salle de vidéosurveillance.)
DEAN : Euh, salut ! Ca va ? Je cherche ma grand-mère, elle s'appelle Eunice, Eunice Kennedy.
GARDIEN : Allez voir l'infirmière à l'accueil.
DEAN : Mais euh, vous pouvez peut-être me donner un coup de main, monsieur ? E-elle est pas plus grande que ça, elle est toute ratatinée, elle a les cheveux gris, et elle met des couches.
(Dean profite de l'attention du gardien pour l'assommer d'un coup de poing. Puis, il frappe à la porte pour dire à Sam de rentrer, et éloigne le gardien inconscient du moniteur.)
SAM : Eunice Kennedy ?
DEAN : Ce qu'il y a de bien dans l'impro, Sammy, c'est qu'on ne sait jamais ce qui va sortir de notre bouche.
(Quelques instants plus tard, Sam surveille les caméras, tandis que Dean dort.)
SAM : Qu'est-ce qu'on... (il frappe son frère.) Hé ! Qu'est-ce qu'on cherche au juste ?
DEAN : Pestilence. Il a sûrement l'air malade.
SAM : Tout le monde a l'air malade. (Dean soupire, puis de nombreuses minutes de surveillance passent. Dean somnole, quand Sam aperçoit un écran qui se brouille au passage du Dr Green, aka Pestilence.) Hé !
(Dean s'approche du moniteur et observe le passage de Pestilence.)
DEAN : Je crois qu'on le tient.
(Dean et Sam se regardent.)
INT. CHAMBRE DE CELESTE
(On revoit la scène d'introduction.)
CELESTE : Docteur Green ! Vous avez fait bon voyage ?
PESTILENCE : Ah oui, j'ai bien travaillé ! Comment va Céleste, ma patiente préférée ?
INT. COULOIRS
(Dean et Sam traversent rapidement, et le plus discrètement possible les couloirs. Ils passent devant une chambre, où une infirmière s'occupe d'un patient. Elle se retourne sur leur passage.)
INT. CHAMBRE DE CELESTE
(Pestilence essuie le vomi qu'il a sur la figure tandis que l'infirmière, qui est possédée, entre.)
DEMON : Monsieur ? Les Winchesters sont là. Allons-nous en.
(Pestilence rit.)
PESTILENCE : Tu me fais marcher, là ?
DEMON : Ils sont déjà venus à bout de deux chevaliers.
PESTILENCE : Deux de mes frères. C'est inutile de me le rappeler. Non. La seule chose à faire est de les attendre, et de les terrasser dans la fleur de l'âge.
DEMON : Monsieur, nous avons reçu l'ordre de ne pas tuer les véhicules.
PESTILENCE : Si Satan les veut à ce point, il n'a qu'à aller se les carrer où je pense ! (Il se calme, et fait signe au démon d'approcher.) Viens, approche. (Elle approche doucement, et il la prend dans ses bras.) Et maintenant....
(Il tourne son anneau.)
INT. COULOIRS
(Un médecin et une infirmière discutent.)
MEDECIN : Appelez-moi si elles sont fausses.
INFIRMIERE : Bien, docteur.
(Le médecin soudain s'écroule, et vomit de la soupe de poix. L'infirmière s'agenouille à ses côtés, mais elle est rapidement recouverte de pustules, et s'étouffe. Les boys s'approchent des couloirs contaminés, et ont du mal à avancer, et commencent à tousser.)
SAM : On doit plus être très loin.
DEAN : Tu crois ?
SAM : Ouais. (Dean ne peut plus avancer.) Dean !
(Sam l'aide un peu, mais ils tombent. Sam avance tout seul et avec difficulté jusqu'à la chambre 210. Le démon ouvre la porte.)
DEMON : Le docteur va vous recevoir.
PESTILENCE : Sam ! Dean ! Entrez ! (Sam, à bout de forces, tombe inconscient.) Entrez donc.
(Ecran noir.)
INT. CHAMBRE DE CELESTE
(Le démon traîne Dean à l'intérieur, jusqu'à côté de Sam. Les boys continuent de tousser.)
PESTILENCE : Hmm, ça n'a pas l'air d'aller très fort. C'est peut-être euh, la scarlatine, ou alors une... méningite ? Non ! C'est la syphillis. On rigole moins. (Il attrape la tête de Sam par les cheveux.) Ce que tu ressens en ce moment, n'est rien comparé à ce que tu vas bientôt ressentir. Des questions ? (Il lâche Sam, et se met du produit antiseptique sur les mains.) La maladie a toujours eu une très mauvaise réputation. Pour tout le monde, c'est quelque chose de sale et d'incontrôlé, alors qu'en réalité, ce sont plutôt les personnes malades qui sont ainsi. La maladie, ou l'infection en elle-même, est vraiment... pure. Elle est tenace. Les bactéries n'ont qu'un seul but, se diviser pour mieux régner. (Dean essaie d'attraper le couteau de Ruby tandis que Pestilence parle, mais ce dernie l'aperçoit et lui écrase la main avec son pied. Dean crie de douleur.) Et c'est pour ça qu'au final... cette pure maladie l'emporte toujours. (Il éloigne le couteau de l'autre pied, et libère la main de Dean.) Et donc, on peut se demander pourquoi Dieu a choisi de mettre son amour dans des choses aussi abjectes ! Et faibles ! C'est ridicule. Oh enfin... Tout ce que moi je peux faire c'est, lui prouver qu'il a tort en provoquant une épidémie après l'autre. A présent, sur une échelle de un à dix, où situez-vous votre douleur ?
(Castiel entre.)
DEAN : Castiel ?!
PESTILENCE : Comment es-tu venu ?
CASTIEL : J'ai pris le bus. Ne vous en faites pas, je...
(Il tombe à genoux, et crache du sang.)
PESTILENCE : Voyez-vous ça ? Un véhicule occupé, mais sans aucun pouvoir. Oh, c'est fascinant ! Il n'y a plus aucune trace d'ange en toi, on dirait.
(Soudain, Castiel se relève, saisit le couteau, et coupe le doigt de Pestilence.)
CASTIEL : Peut-être une petite trace !
(Le démon se jette sur Castiel, qui réussit à la tuer. Dean et Sam se relèvent, guéris, et Dean prend le doigt portant l'anneau.)
PESTILENCE : Ca n'a pas d'importance. Il est trop tard.
(Pestilence disparaît.)
INT. CHEZ BOBBY
(Dean pose l'anneau sur le bureau de Bobby.)
BOBBY : Bien. Pour une fois qu'on arrive à gagner un match sans trop de dégâts. (Bobby se rend compte que les boys n'ont pas tellement l'air victorieux.) Quoi ?
SAM : La dernière chose que Pestilence a dite, c'est... "Il est trop tard".
BOBBY : Et il a pas développé ?
SAM : Non.
DEAN : On se dit qu'il a peut-être laissé une bombe quelque part, alors... S'il te plait, dis-nous que t'as de bonnes nouvelles à nous donner.
BOBBY : Chicago ne va pas tarder à être rayée de la carte. A cause d'une tempête apocalyptique. Ca va être le début d'une série de catastrophes naturelles. Trois millions de personnes vont mourir.
CASTIEL : J'ai un peu de mal à comprendre ta définition de "bonne nouvelle".
BOBBY : Eh bien, disons que la Mort, le Cavalier, sera bientôt à Chicago. Ce serait bien qu'on puisse l'arrêter avant qu'il déclenche la tempête et qu'on récupère sa bague.
DEAN : T'as raison. Dis comme ça, ça a l'air super facile.
BOBBY : Je m'efforce simplement de faire avancer les choses.
SAM : Ouais. Mais au fait, comment t'as fais pour avoir cette info ?
BOBBY : Disons qu'on m'a donné un coup de main.
(Crowley apparaît et se sert un verre de scotch.)
CROWLEY : Ne soyez pas si modeste. Ma contribution a été mineure. Salut, les mecs. Comment ça va, etc. (Il sent le scotch, et repose le verre sans le boire.) Allez-y ! Dites leur. Vous n'avez pas à avoir honte.
SAM : Bobby... Qu'est-ce que tu dois nous dire ?
(Bobby regarde longuement Crowley, puis il se lance.)
BOBBY : Le monde va s'éteindre. Ce serait vraiment débile de vouloir s'attacher à une petite âme de rien.
DEAN : Tu lui as vendu ton âme ?!
CROWLEY : Je dirais plutôt qu'il l'a mise en gage. J'ai bien l'intention de la lui rendre.
DEAN : Rend lui tout de suite !
CROWLEY : Ca viendra.
DEAN : Tout de suite !
SAM : T'as dû l'embrasser ?
DEAN : Sam !
SAM : C'est pour savoir.
(Dean et Sam se tournent vers Bobby.)
BOBBY : Mais non ! (Crowley râcle sa gorge et montre son portable, où les boys voient une photo du baiser scellant le pacte.) Pourquoi vous avez pris une photo ?
CROWLEY : Pourquoi vous avez mis la langue ?
(Bobby fulmine, Crowley jubile.)
DEAN : Bon, ça suffit, on a assez rigolé. Je veux que tu lui rendes son âme, illico.
CROWLEY : Je suis désolé, mais je ne peux pas.
DEAN : Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ?
CROWLEY : Je ne veux pas, c'est vrai, c'est une assurance.
DEAN : De quoi tu parles ?
CROWLEY : Vous tuez les démons. Ton frère, Bruce Banner, se transforme dès qu'il en aperçoit un. Mais vous ne me tuerez pas. Pas tant que je garde cette âme sous le coude, bien au chaud dans ma boîte de dépôt.
BOBBY : Espèce de sale fils de pute !
CROWLEY : Je vous la rendrai. Quand cette histoire sera finie. Et je pourrais repartir tranquillement, est-ce que la situation est claire ?!
EXT. CHEZ BOBBY
(Dean range le coffre de l'Impala, tandis que Sam vient s'appuyer contre la voiture en soupirant.)
DEAN : Qu'est-ce qu'il y a encore ? Tu veux qu'on parle ?
SAM : Ecoute, Dean... Je veux que tu saches que... je suis d'accord avec toi. A-à propos de moi. Tu crois que je suis trop faible pour affronter Lucifer ? Moi aussi, je le crois. Je suis pas complètement idiot. Je sais que je n'ai pas les épaules. A côté de toi, Bobby, ou Castiel, je ne tiens pas la route une seule seconde.
DEAN : Oh, Sam...
SAM : C'est la vérité, c'est pas la peine de le nier. Mais je suis tout ce qu'on a. Je rêve d'un autre moyen. Mais... Mais il y en a aucun autre. Il y a que moi. Alors je vois pas comment faire autrement. Je dois essayer d'appliquer la seule option qu'on ait à notre disposition.
(Dean va pour répondre, mais Crowley les interrompt.)
CROWLEY : Et... coupez ! (Il approche et tend un journal à Sam.) Il faut que vous voyez ça.
(Sam ouvre le journal et lit l'article montré par Crowley.)
SAM : Euh, "Niveus Pharmaceutiques accélère la mise sur le marché de son nouveau vaccin contre la grippe A, afin, je cite, de rapidement endiguer l'épidémie sans précédent qui se propage comme une traînée de poudre. La distribution commencera mercredi."
CROWLEY : Niveus Pharmaceutiques. Vous pigez ? (Les boys se regardent, perplexes.) Vous avez de la chance d'être beaux gosses. Ton petit copain démon, Brady ? Vice président de la distribution chez Niveus ? (Cette fois, les boys se regardent, mais avec une lueur de compréhension.) Ah, ça y est. C'est enfin monté au cerveau ? Vous avez compris ?
SAM : Alors Pestilence a répandu la grippe A.
DEAN : Ce n'était pas pour rien. C'était la première étape, la deuxième était le vaccin. Et tu crois que... ?
CROWLEY : J'en suis sûr. Je met ma réputation en jeu. Ce vaccin regorge de virus Croatoan qui ne demande qu'à être diffusé à grande échelle.
SAM : Une distribution simultanée à travers tout le pays. Super plan.
CROWLEY : N'est pas Cavalier de l'Apocalypse qui veut. Vous feriez donc mieux de... de vous équiper. Ma foi, tout ce que vous avez. A la même heure jeudi prochain, ce sera "Bienvenue A Zombieland".
EXT. RUE
(Chicago, Illinois. La Mort arrive en ville, à bord de sa Cadillac blanche. Il sort, traverse le trottoir pleine de passants, et en bouscule un, occupé à son téléphone.)
PASSANT : Vous pouvez pas faire attention ?!
(La Mort passe sa main sur l'épaule ayant été en contact avec le passant, et au même moment, ce dernier trépasse d'une crise cardiaque. Ecran noir.)
EXT. CHEZ BOBBY
(Bobby et Castiel chargent un camion d'explosifs. Castiel soupire.)
BOBBY : C'est quoi ton problème ?
CASTIEL : C'est donc ça ce que les gens appellent la onzième heure ?
BOBBY : Plus ou moins, ouais.
CASTIEL : C'est la onzième heure et je ne sers strictement à rien. (Regarde son fusil.) Tout ce que j'ai c'est ce truc. Qu'est-ce que je suis censé en faire ?
BOBBY : Tu le braques et tu tires.
CASTIEL : Quand j'étais comme avant-
BOBBY : T'as vraiment envie de te plaindre ? Devant moi ? Arrête de pleurnicher en pensant à tes années dorées. (Il s'approche et lance le sac à Castiel.) Et va charger le camion.
(Castiel obéit en soupirant. Plus loin, Dean et Sam finissent de charger l'Impala.)
DEAN : Bon, ben, on y est. J'espère que tu pourras empêcher l'invasion des zombies.
SAM : Ouais. Et moi j'espère que tu pourras tuer la Mort.
DEAN : Ouais.
SAM : Tu te rappelles quand on chassait les... les wendigos ? Tout était tellement plus simple.
DEAN : Pas vraiment.
SAM : Euh... (Il tend le couteau de Ruby à Dean.) Tu vas avoir besoin de ça.
CROWLEY : Garde-la. Dean est couvert. (Il tend la faux de la Mort à Dean.) La faux, la vraie, l'originale. Elle peut venir à bout des démons, des anges, des faucheuses, et selon la rumeur, de la Mort en personne.
CASTIEL : Comment tu l'as eu ?
CROWLEY : Tu rigoles ? Je suis un démon de haut rang, monsieur. On y va ? Bobby, vous restez assis là ?
BOBBY : Non bien sûr, je vais danser la gigue.
CROWLEY : C'est un super moyen pour draguer. (Personne n'a l'air de comprendre ce que Crowley essaie de dire.) Bobby, Bobby, Bobby; Bobby, Bobby.... Vous ne voulez pas tirer profit de notre pacte ? En réalité, on obtient plus, quand on s'exprime comme il faut. Enfin bref, j'ai pris la liberté d'ajouter à votre contrat une clause particulière, de votre part. Qu'est-ce que vous voulez ? Je suis un altruiste. Vous restez assis là ?
(Bobby commence à bouger un pied, puis l'autre, et enfin, précautionneusement, il se lève.)
BOBBY : Bordel de merde !
CROWLEY : Ouais je sais, ça valait bien votre âme. Je suis un mec super.
BOBBY : Merci.
CROWLEY : Ca devient larmoyant. On décolle ?
(Toujours un peu sous le choc, les boys et Bobby sourient.)
EXT. ROUTE
(Dans le camion, Castiel a pris connaissance de la suggestion de Sam.)
CASTIEL : Dire "oui" à Lucifer pour ensuite te jeter dans le trou. Génial comme plan.
BOBBY : Je ne te le fais pas dire.
SAM : Allez, vas-y, dis-moi que c'est le pire plan que t'ais jamais entendu.
CASTIEL : Bien sûr. Je suis prêt à le dire si c'est vraiment ce que tu veux entendre. Mais ce n'est pas ce que je pense.
SAM : C'est vrai ?
CASTIEL : Ton frère et toi avez l'habitude de dépasser mes espérances. Dean a résisté à Saint Michel, il se peut que tu résistes à Lucifer. Mais il y a une chose que tu dois savoir.
SAM : Laquelle ?
CASTIEL : Saint Michel a trouvé un autre véhicule.
SAM : Quoi ?!
CASTIEL : Ton frère, Adam. Tu as forcément dû y penser.
SAM : J'essayais de l'occulter.
CASTIEL : Sam... Si jamais tu dis "oui" à Lucifer, et qu'ensuite tu échoues, le combat ultime aura bien lieu. Et les dommages collatéraux... Je t'en parle même pas. Et il y a le sang de démon.
SAM : Hein ? Qu'est-ce que tu racontes ?
CASTIEL : Pour battre Lucifer, tu vas devoir en boire des litres.
SAM : Mais... Pourquoi ?
CASTIEL : Pour renforcer le véhicule. L'empêcher d'exploser.
SAM : Mais son véhicule actuel, il-
CASTIEL : Il en boit régulièrement.
BOBBY : Et t'oses dire que c'est pas le pire plan que t'ais jamais entendu ?!
EXT. ENTREPOT DE NIVEUS
(Bobby, Sam et Castiel surveillent les allées et venues des camions.)
BOBBY : Ca y est, ils chargent le virus croatoan dans les camions. Très bien. Le premier ne part que dans une heure. On entre, on place des explosifs tout les dix mètres, et on déclenche l'alarme incendie.
CASTIEL : Il y a un camion qui s'en va.
(Sam et Bobby constatent que Castiel a raison.)
BOBBY : Bordel ! D'accord, nouveau plan.
(Plus tard, Castiel assomme le chauffeur du camion, avant que celui-ci ne s'en aille. Puis il casse le dispositif du portail.)
INT. ENTREPOT
(Les démons s'organisent.)
DEMON 1 : C'est les Winchesters.
DEMON 2 : T'inquiète pas, on va leur préparer un comité d'accueil.
(Ils ferment les portes de l'entrepôt, et déballent des cartons.)
EXT. ENTREPOT
(Sam et Bobby arrivent trop tard pour pouvoir pénétrer dans le bâtiment.)
BOBBY : Par la porte !
(La porte est fermée. Sam sort son arme.)
SAM : Recule ! (Il tire sur la serrure, et fait sortir les employés coincés à l'intérieur.) Venez ! Allez, sortez ! Dépêchez-vous !
INT. ENTREPOT
(Sam et Bobby pénètrent enfin dans l'entrepôt. Ils entendent des cris d'agonie, et voient alors une hore d'infectés dévorant un homme. Les infectés aperçoivent Sam et Bobby, qui se préparent à tirer. Ecran noir.)
INT. ENTREPOT
(Sam et Bobby éliminent les infectés les uns après les autres. Un cri d'appel à l'aide retentit.)
SAM : Il y a encore des gens.
BOBBY : Non, Sam !
SAM : Attend-moi ici.
(Sam donne le couteau à Ruby.)
BOBBY : Fais chier !
(Sam s'est éloigné. Bobby reste sur ses gardes, aussi le démon qui arrive derrière lui n'a pas le temps de l'attaquer qu'il se fait poignarder mortellement.)
EXT. CHICAGO
(Dean et Crowley marchent.)
CROWLEY : Tiens ! Et si on se faisait une pizza ?
DEAN : Tu rigoles ?
CROWLEY : A ce qu'on m'a dit, c'est délicieux. (Il arrête Dean et lui montre un entrepôt.) Dans ce grand bâtiment, pas très joli. L'épicentre. La planque de notre Cavalier. Il est là.
DEAN : Qu'est-ce que t'en sais ?
CROWLEY : Tu te fous de moi ? Je le sais, c'est tout. Et aussi parce que l'endroit est encerclé par des faucheuses. (On voit alors ce que Crowley voit, un rassemblement de faucheuses.) Ne bouge pas. (Il disparait et réapparait quelques secondes après.) J'ai honte, je ne sais plus où me mettre. La Mort n'est pas là.
DEAN : Tu vas arrêter tes conneries et me dire où elle se planque tout de suite.
CROWLEY : Désolé. J'en sais rien.
(Il fait demi-tour, rapidement suivi par Dean.)
DEAN : Wow, wow, wow, wow, wow, pas si vite ! Qu'est-ce que tu racontes ?
CROWLEY : Les signes m'ont induit en erreur, je suis aussi choqué que tu peux l'être.
DEAN : Bobby t'a vendu son âme pour ça !
CROWLEY : Relax : Tout mes clients sont satisfaits ou remboursés. On coincera enfin la Mort à la prochaine ville de son choix.
DEAN : Hors de question ! Des millions de personnes ne vont pas tarder à mourir !
CROWLEY : C'est vrai. C'est pour ça que je te conseille de pas traîner.
INT. ENTREPOT
(Une jeune femme est attaquée par un infecté. Sam arrive et lui tire une balle dans la tête.)
SAM : Ca va ?
(Un autre infecté arrive par derrière, mais Sam en a rapidement fini. Il ramène vers la sortie les rescapés, alors que Bobby manque de leur tirer dessus.)
BOBBY : Dehors ! Vite !
(Bobby regarde Sam repartir à la recherche de survivants, et une lueur, comme une révélation, s'allume dans son regard.)
EXT. RUE DE CHICAGO
(Dean retourne dans l'Impala, où Crowley l'attend déjà.)
DEAN : Et maintenant ? On déclenche une alerte à la bombe ? Il en faudrait plusieurs milliers ! Comment je fais moi, pour évacuer trois millions de personnes de Chicago en dix minutes ? (Crowley a disparu.) Et allez ! (Dean soupire, puis il aperçoit Crowley devant la vitrine d'une pizzeria. Crowley essaie de lui dire quelque chose.) Quoi ? J'entend rien du tout !
(Dean sursaute quand Crowley réapparait dans la voiture.)
CROWLEY : Je disais "j'ai trouvé la Mort". Il est là, dans ce restaurant.
(Dean descend, puis se penche vers Crowley.)
DEAN : Bon, tu viens.... (Crowley est déjà partie.) D'accord.
(Dean se dirige vers le restaurant.)
INT. ENTREPOT
(Bobby tue un démon, tandis que Sam revient avec d'autres survivants.)
SAM : Allez ! Sortez ! C'était les derniers.
BOBBY : Sam !
(Un infecté saute sur Sam. Bobby tente de lui tirer dessus, mais son fusil n'a plus de munitions. Finalement, c'est Castiel qui sauve le jour.)
CASTIEL : Ces choses peuvent être utiles en fin de compte.
BOBBY : On pourrait commettre notre acter de terrorrisme d'intérieur, au lieu de bavarder ? Allez, en route !
INT. RESTAURANT
(Dean entre discrètement par derrière. Tout les personnes sont mortes. Il voit la Mort, attablée, de dos, et avance prudemment et à pas de loup. Soudain, la faux brûle, et sous la douleur, Dean la lâche.)
MORT : Merci de me l'avoir rapportée. (Lorsque Dean regarde de nouveau au sol, la faux n'y est plus. Elle est désormais posée sur la table, à côté du Cavalier.) Joins-toi à moi, Dean. Leurs quiches sont délicieuses. (Dean avance doucement, et constate que la Mort déguste une quiche.) Assied-toi. (Dean s'asseoit.) T'en as mis du temps pour me trouver. J'avais hâte qu'on discute.
DEAN : J'avoue que... ça ne m'enchante pas des masses. Alors ça y est, c'est le moment où... où vous allez me tuer ?
MORT : Tu surestimes l'importance de ta petite personne. Pour une chose comme moi, les choses comme toi sont... bref. Qu'est-ce que tu ferais si une bactérie s'installait à ta table, et commençait à être désagréable ? La Terre est une minuscule planète. Notre système solaire, tout petit, dans une galaxie qui a encore du lait derrière les oreilles. Je suis très vieux, Dean. Vraiment très vieux. Alors, je te laisse le soin d'imaginer à quel point tu es insignifiant à mes yeux. (Il sert une part de tarte à Dean.) Mange. (Ne voulant pas contrarier la Mort, Dean mange un morceau.) C'est bon, n'est-ce pas ?
DEAN : Il y a un truc que je voudrais savoir. Vous avez quel âge ?
MORT : L'âge de Dieu. Peut-être plus. Ni lui ni moi ne nous en souvenons. La vie ou la mort, l'oeuf ou la poule, ça n'a pas d'importance. Vu qu'au final, je vais le faucher, lui aussi.
DEAN : Dieu ?! Vous allez faucher Dieu ?!
MORT : Bien sûr que oui. Dieu aussi va devoir mourir.
DEAN : Ca va bien au-delà de mes compétences tout ça.
MORT : Légèrement.
DEAN : Alors, euh, pourquoi je respire encore ? Assis là, en face de vous... Qu'est-ce que vous voulez ?
MORT : Que tu m'aides à retirer la laisse que j'ai autour du cou. Je suis lié à Lucifer, il me tient sous sa coupe, à cause d'un sortilège on ne peut plus inconvenant. Je suis contraint d'aller où il veut, quand il veut. C'est pour ça que je n'ai pu venir jusqu'à toi. J'ai dû attendre patiemment que tu me trouves. Il se serre de moi comme d'une arme. Je provoque des tempêtes, des inondations, je réveille les morts. Je suis plus fort que tu ne peux l'imaginer, et je suis réduit en esclavage par un enfant gâté qui nous fait une crise de colère.
DEAN : Et vous croyez que... que je peux vous libérer de lui ?
MORT : Encore une preuve de ton égo démesuré, bien sûr que non tu ne peux pas me libérer. En revanche, tu peux m'aider à enlever les balles qui se trouvent dans son arme. (Il tend la main et montre son anneau.) J'ai cru comprendre que tu avais besoin de ceci ?
DEAN : Ouais.
MORT : Je suis prêt à te la remettre.
DEAN : Me remettre votre bague ?
MORT : C'est ce que j'ai dis.
DEAN : Et qu'es-ce que vous faites de...de-de Chicago ?
MORT : Je peux l'épargner. J'aime leurs quiches. (Il retire son anneau.) J'ai quelques conditions.
DEAN : D'accord, lesquels ?
MORT : Tu dois faire tout ton possible pour renvoyer Lucifer dans sa cellule.
DEAN : Evidemment.
MORT : Quelque soit les enjeux.
DEAN : C'est ce qui est prévu.
MORT : Non, pas tout à fait. Ton frère est le seul à pouvoir mettre fin aux actions de Lucifer.
DEAN : Vous voulez dire-
MORT : Oui. Il faut donc que tu me promettes une chose. Tu vas laisser ton frère plonger tête baissée avec le Diable en Enfer. (Il tend l'anneau vers Dean.) Tu m'en donnes ta parole ?
DEAN : D'accord, ouais, promis.
MORT : Tu ferais mieux de ne pas me décevoir, Dean. Tu sais bien qu'on ne peut pas tromper la Mort. (Il dépose l'anneau dans la main de Dean.) A présent, veux-tu que je te donne la notice ?
(La tempête faisant rage dehors s'arrête subitement, tandis que dans le restaurant, la Mort explique à Dean comment utiliser les anneaux. Ecran noir.)
EXT. CHEZ BOBBY
(Dean pose les quatre anneaux sur un établie. Aussitôt, les quatre se rassemblent, comme aimantés les uns aux autres. Bobby arrive.)
DEAN : Comment s'est passée ton audition avec la troupe de danseuses ?
BOBBY : Oh, je lève bien les jambes, mais j'ai pas assez de seins. J'ai monté et descendu les escaliers toute la nuit, sans aucune raison. (Il rit.) J'ai un début de crampe. Ca fait tellement de bien. J'ai peur que ce soit un rêve. En même temps, je me dis que le monde est à feu et à sang, alors... Une bière ?
(Dean prend la bière, et fait un signe de remerciement.)
DEAN : Regarde ça.
(Dean sépare les anneaux, et les laisse se rassembler de nouveau. Bobby a failli avaler de travers. Il tend la main vers les anneaux, mais n'ose pas les toucher.)
BOBBY : La Mort t'a dit comment procéder ? Il t'a tout expliqué ?
DEAN : Ouais, et c'est dingue. Le truc, c'est que maintenant, je suis dans la merde.
BOBBY : La merde ? C'est-à-dire ?
DEAN : A ton avis, elle fait quoi, la Mort, aux gens qui lui mentent ?
BOBBY : Rien de bon.
DEAN : Ouais.
BOBBY : Qu'est-ce que tu lui as dis ?
DEAN : Que j'étais d'accord pour que Sam conduise le bus à destination de l'Enfer.
BOBBY : La Mort pense que Sam devrait dire "oui" à Satan ?
DEAN : J'en sais rien. Ouais. En même temps, c'est normal, étant donné qu'il bosse pour Lucifer.
BOBBY : D'après ce que tu m'as dis, contre son gré.
DEAN : Je suis pas certain qu'il faille prendre tout ce qu'il dit au pied de la lettre. Après tout, c'est la Mort.
BOBBY : Exactement, c'est la Mort. Ca veut dire que c'est pas le dernier des guignols.
DEAN : Tu plaisantes ?
BOBBY : Non, je constate.
DEAN : Arrête ! Je pensais que t'étais opposé à tout ça ?!
BOBBY : Ecoute. Je suis le premier à dire que Sam est plein de défauts, qu'il est pas fiable, mais...
DEAN : Mais quoi ?
BOBBY : Quand on était à l'entrepôt de Niveus, je l'ai regardé évacuer tout les civils innocents les uns après les autres. En tout, il a bien dû sauver une dizaine de personnes, il a pas ralenti une seule seconde. On est dur avec lui. On l'a toujours été. Mais, il faut bien admettre que.. c'est toujours lui, le premier à vouloir porter secours aux gens de puis qu'il a quoi, 12 ans ?
DEAN : A quelque chose près.
BOBBY : Bon. C'est vrai que Sam a un... un côté obscur. Je peux pas dire le contraire. Mais il a aussi du bon en lui, il y en a énormément.
DEAN : Je sais.
BOBBY : Alors dans ce cas, tu sais que Sam va battre le Diable. Il va tout faire pour y arriver. C'est ce qu'on peut espérer de mieux. Alors pose-toi la question. Au fond de toi, qu'est-ce qui te fait le plus peur ? Perdre ? Ou perdre ton frère ?
FIN DE L'EPISODE.
Ecrit par deanlove35.