INT. LABORATOIRE
(Deux chercheurs entrent dans le labo tout en consultant des dossiers, tandis qu'un agent d'entretien fait le ménage.)
CHERCHEUR 1 : Je suis content qu'on ait quelque chose à proposer au public.
CHERCHEUR 2 : Si tu veux mon avis, tout ça c'est du vent, rien de plus. Une façon de se faire encore plus de pognon.
CHERCHEUR 1 : Attend, on a une épidémie de grippe A sur les bras.
CHERCHEUR 2 : Oui, mais si Niveus s'inquiétait vraiment de l'épidémie, il refilerait le vaccin gratos. Maintenant, leur nouvelle formule miracle...
CHERCHEUR 1 : Ils disent qu'il agit plus rapidement.
CHERCHEUR 2 : Possible, mais ils veulent commencer les tests sur les humains cette semaine.
CHERCHEUR 1 : C'est vrai que c'est un peu précipité.
CHERCHEUR 2 : Ca, c'est le moins qu'on puisse dire. Tu l'as vu, toi, ce nouveau vaccin ?
CHERCHEUR 1 : Non.
CHERCHEUR 2 : Ben je sais, moi non plus.
AGENT : Je l'ai vu moi.
CHERCHEUR 2 : Vous êtes qui ?
AGENT : Je fais une petite expérience.
(L'agent s'approche du chercheur et lui enfonce une aiguille de seringue dans le cou.)
CHERCHEUR 1 : Oh ! Vous êtes dingue ?!
(L'agent frappe l'autre chercheur.)
AGENT : On se détend, vous en faites partie vous aussi.
(L'agent sort du labo et ferme la porte, tandis que le premier chercheur se relève.)
CHERCHEUR 1 : Qu'est-ce que vous faites ?! (L'agent casse le système de sécurite, bloquant ainsi la porte. Tandis que le chercheur frappe contre la porte, l'autre chercheur se lève, les yeux injectés de sang.) Hé, ouvrez tout de suite cette porte !
(Le chercheur infecté se jette sur son collègue et le dévore. A l'extérieur, l'agent d'entretien, possédé par un démon, observe.)
AGENT : Bon, on dirait que ça fonctionne.
SUPERNATURAL
INT. HOPITAL
(Les boys enquêtent sur l'épidémie de grippe A. Ils suivent le médecin, et portent des masques de protection.)
DEAN : Hé, regarde ! Je ressemble au Roi de la Pop.
SAM : Pas tout à fait.
DEAN : Ah bon ?
SAM : Ouais.
MEDECIN : Nous sommes ravies que le CDC s'implique. Mais, on a surtout besoin de vaccins.
DEAN : Oui, ce serait pas du luxe.
SAM : Dites-nous euh, avez-vous noté des effets inhabituels avec cette souche du virus ? Euh, de brusques changements de comportement, une forte agressivité ?
MEDECIN : Je vous demande pardon ?
DEAN : Les malades que vous traitez ont-ils montré des tendances meurtrières ?
MEDECIN : Euh, si j'en juge par les symptômes, nous avons affaire à des cas de grippe A relativement bénins. Les personnes touchées vont se sentir très mal pendant une semaine, c'est tout.
DEAN : Donc, rien qui sorte de l'ordinaire ?
MEDECIN : Il y a une journée et demie, on n'avait pas un seul cas, aujourd'hui on en a 70. C'est l'équivalent viral d'un attentat à la bombe, alors oui, on peut dire que la situation sort de l'ordinaire.
SAM : Une journée et demie ?
DEAN : Au moment où les statues se sont mises à pleurer.
SAM : Ouais.
MEDECIN : Pardon ? Qu'est-ce que vous avez dit ?
SAM : On n'a rien dit.
MEDECIN : Si, vous venez de dire que des statues s'étaient mises à pleurer.
SAM : Qui ça, nous ?! Oh non, on ne dirait jamais ça, voyons !
DEAN : Qui est-ce qui dirait un truc pareil ? Faudrait être dingue !
SAM : Ah oui !
DEAN : Et nous, on n'est pas dingue.
SAM : Non.
MEDECIN : Ecoutez... Il nous faut ces vaccins.
DEAN & SAM : Hm-mm.
(Le médecin s'éloigne, Sam et Dean soupirent de soulagement.)
EXT. ROUTE
(Les boys sont au téléphone avec Bobby.)
BOBBY : Laissez-moi deviner. Encore une ville qui grouille de germes de la grippe A ?
DEAN : Ouais.
SAM : Tout ça n'a aucun sens, Bobby. Pestilence est venu dans le coin, je suis prêt à le parier.
DEAN : Pourquoi est-ce qu'il s'embête avec un petit virus comme la grippe A, alors qu'il a le virus Croatoan dans sa manche ? J'y comprend rien.
BOBBY : On n'en n'a rien à carrer de ce que cette enflure veut faire.
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Ce qui compte, c'est qu'on en est à la quatrième ville où on est sûr qu'il est passé. Et on a toujours un train de retard.
EXT. ROUTE
BOBBY : Vous n'avez rien trouvé du tout ? Vous n'avez pas la moindre petite idée de ce que sera sa prochaine cible ?
SAM : Euh, non, il ne suit pas de route précise.
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : D'accord, une seconde. (Bobby s'approche de la carte de son bureau.) Bon d'après ce que je vois, il a toujours l'air de se diriger vers l'Est.
EXT. ROUTE
BOBBY : Alors, vous n'avez qu'à faire comme lui.
SAM & DEAN : Vers l'Est ?!
DEAN : Bobby, on est dans l'ouest du Nevada, on n'a pas d'autres choix que d'aller vers l'Est.
BOBBY : Ah ouais ? Ben perdez pas de temps, alors.
(Il raccroche. Soudain, Crowley apparait sur le siège arrière.)
CROWLEY : Dites ! J'ai peut-être une idée.
(Aussitôt, Dean fait un dérapage et s'arrête sur le bas-côté, tandis que Sam prend le couteau de Ruby et frappe à l'arrière, mais ne fait que trouer la banquette.)
DEAN : Tu l'as eu ?
SAM : Il s'est envolé.
(Crowley, à l'extérieur, frappe à la fenêtre. Sam sursaute.)
CROWLEY : Alors, vous sortez qu'on discute ? (Les boys sortent.) Je sais que vous êtes furax. On devrait en discuter. Enfin, pas ici, mais....
SAM : On devrait discuter ?! Après ce que tu nous as fais ?!
CROWLEY : Après ce que je vous ai fais ?! Mais je vous ai rien fais du tout, voyons ! Je vous ai donné le Colt !
SAM : Et tu savais très bien qu'il ne fonctionnerait pas contre Lucifer !
CROWLEY : Non, c'est faux !
SAM : Tu nous as piégé ! Je te signale qu'on a perdu du monde dans cette mission suicide, et c'était des gens biens !
CROWLEY : Les gens que vous choisissez d'emmener avec vous, ce sont vos affaires, pas les miennes ! Quoiqu'il en soit, rien n'a changé entre nous. On est toujours partenaires dans cette histoire.
SAM : Ouais, dans tes rêves !
(Sam essaie de nouveau de le poignarder, mais sans succès.)
CROWLEY : Tu veux bien tenir ton frère en laisse ?
(Sam essaie de se jeter sur lui, mais Dean le retient.)
DEAN : Donne-moi une seule bonne raison.
CROWLEY : Je veux vous livrer la Pestilence.
DEAN : Qu'est-ce que tu sais sur lui ?
CROWLEY : Je sais comment le coincer. On dirait que j'ai piqué votre curiosité.
(Sam n'est pas convaincu, mais ce n'est pas le cas de Dean, qui est songeur.)
SAM : Attend, tu crois aux conneries qu'il raconte ?!
DEAN : Sam.
SAM : Mais t'es complètement dingue, ou quoi ?!
DEAN : Ferme-la une seconde.
CROWLEY : Non, vous allez la fermer tout les deux ! Ecoutez. Je vous assure que j'ignorais tout pour le Colt, c'est qu'une petite erreur. Et c'est en commettant des erreurs qu'on apprend. Mais, rien n'a changé. J'ai toujours envie que le Diable se fasse tuer. Bon... Le truc aujourd'hui, c'est que le Diable sait que je veux le faire tuer, ce qui fait d'ailleurs de moi un mort en sursis, et ce où que je décide de foutre les pieds.
DEAN : C'est triste, mais sincérement, on s'en fout.
CROWLEY : Ils ont foutu le feu à ma maison ! Ils ont bouffé mon tailleur ! Ca fait deux mois que je vis sous terre, j'ai l'impression d'être devenu un rat ! Tout les démons, qu'ils soient sur Terre ou en Enfer, sont après moi ! Et aujourd'hui, voilà que je suis au dernier endroit où je devrais me trouver. Au beau milieu d'une route, à discuter avec Sam et Dean Winchester, juste en dessous d'un putain de lampadaire ! (Il fait exploser l'ampoule du lampadair dans un excès de colère, puis il se reprend.) Venez avec moi. S'il vous plait. (Dean et Sam ne disent rien, mais n'ont pas non plus l'intention de bouger.) Vous voulez les bagues des Cavaliers ? Oui, je... je suis au courant de ça. On y va ?
INT. PLANQUE DE CROWLEY
(Les boys suivent Crowley dans une maison délabrée.)
CROWLEY : Nous y voilà. Ma planque quand je suis en cavale. On peut dire que je suis tombé bien bas. Toutes les fenêtres sont en simple vitrage, il y a quelques capotes usagées dans la cheminée. (Il allume un feu.) Et des infiltrations qui donnent un certain style.
DEAN : Arrête, tu vas me faire chialer. Comment tu sais pour les bagues ?
CROWLEY : Eh bien disons... que j'ai fais en sorte de garder un oeil sur vous deux.
SAM : On a des talismans qui nous rendent invisibles aux démons.
CROWLEY : Ouais, tous sauf un. (Il se montre du doigt.) Le soir où vous êtes entrés par effraction chez moi, notre premier rencard, mon valet a caché un dispositif de localisation dans votre voiture. Une pièce enchantée qui a la faculté de tromper vos petits sacs d'ossements. Et elle me permet d'entendre des choses. Oh, on peut vraiment dire que j'en ai entendu de belles ! Alors comme ça, vous voulez renvoyer le Diable dans sa cage ? C'est audacieux. Je veux en être.
DEAN : Tu peux nous mener à Pestilence ?
CROWLEY : En fait... Je ne sais pas exactement où il peut se trouver... Pour le moment. Mais en revanche, je connais le démon qui le sait. Disons que c'est un peu l'homme à tout faire des Cavaliers de l'Apocalypse. C'est lui qui se charge d'organiser leurs déplacements, qui veille à leurs besoins. C'est lui qu'il vous faut, vous pouvez me croire. Il nous dira où se trouve Atchoum.
DEAN : Comment tu comptes le faire parler ? En lui arrachant les ongles des pieds ?
CROWLEY : Non. Les gars de son rang ne traitent pas aussi facilement. On va le ramener ici, et on va négocier.
SAM : Je te demande pardon ?
CROWLEY : Oui. Ca fait des siècles que je change des saints en pêcheurs. C'est pas un petit démon qui va me faire peur.
DEAN : D'accord, et il est où ce démon ?
INT. NIVEUS PHARMACEUTIQUES
(Lors d'une réunion, le PDG, Brady, donne ses instructions.)
BRADY : Je ne veux pas que ce soit prêt pour dans quelques semaines, je veux que ce soit prêt dans quelques jours.
MITCHELL : Mais, le labo n'a pas encore terminé tout les tests d'usage.
BRADY : Laissez-moi m'occuper du labo.
MITCHELL : Vous nous demandez de distribuer ce vaccin à une échelle jamais vue !
BRADY : Nous sommes face à une épidémie d'une ampleur jamais vue. La nation toute entière est littéralement terrifiée par la grippe A ! Nos concitoyens veulent notre vaccin. Ils ont besoin de notre vaccin ! A vous de fournir une offre suffisante pour satisfaire cette demande !
MITCHELL : Nous faisons de notre mieux.
BRADY : De votre mieux ? Vous en êtes sûr ? Eh bien il a plutôt intérêt à être beaucoup mieux que ça !
(Il tend le journal à son voisin et sort.)
INT. BUREAU DE BRADY
(Mitchell entre.)
MITCHELL : Vous avez demandé à me voir ?
BRADY : Mitchell ! Entrez, je vous en prie.
MITCHELL : Euh, Monsieur Brady, je sais que ce projet est important. Et je suis navré si je vous ai...
BRADY : Inutile de vous excuser. Mitch, j'ai vraiment besoin de gens comme vous.
MITCHELL : C'est vrai ?
BRADY : Tout à fait. Hors, il se trouve que justement, nous avons un poste à pourvoir... au service de comm'. Et j'ai l'impression que vous êtes le candidat idéal.
MITCHELL : Ca a l'air génial.
BRADY : C'est génial. Alors qu'en dites-vous ? Vous vous sentez les épaules pour entrer dans le monde sans pitié de la direction ?
MITCHELL : Oui, je crois.
BRADY : Excellent. (Il lui tranche la gorge et ramasse son sang dans une coupe.) Oh, n'en mettez pas sur mes chaussures. (Un démon vient récupérer le cadavre.) Occupez-vous du reste plus tard, d'accord ? (Le démon sort.) Bien. Au travail. (Il se penche au-dessus de la coupe, et récite une formule. Les lumières vacillent. Une mouche sort du sang.) Seigneur ? J'ai d'excellentes nouvelles au sujet des tests. Les résultats se sont avérés tout à fait grotesques, je suis sûr que vous serez ravis. (D'autres mouches sortent du sang.) Combien de temps ? Pour distribuer à une telle échelle, il nous faudrait plus de cobayes humains, et on ne peut pas tous les posséder, et je ne vous parle même pas du transport. Euh... Oui, je sais, mais je fais de mon mieux. Entendu. Je devrais faire beaucoup mieux. Oui, bien sûr. D'accord.
(La communication touche à sa fin. Ecran noir.)
INT. PLANQUE DE CROWLEY
(Les boys préparent des affaires pour aller chercher le démon. Sam ne voit pas que Crowley arrive derrière lui.)
SAM : Tu peux me dire pourquoi on écoute ce type ? Je trouve ça vraiment ridicule.
DEAN : Ouais, t'as pas tort.
CROWLEY : Nous voilà une belle et grande famille ! Fantastique.
DEAN : Ca y est, t'es prêt ?
CROWLEY : Oui, oui, je suis fin prêt. Sam, tu te charges du feu ?
DEAN : De quoi est-ce que tu parles ?
CROWLEY : Sam ne vient pas avec nous.
SAM : Je peux savoir pourquoi ?
CROWLEY : Parce que je ne peux pas t'encadrer. Je ne te fais pas confiance. Et aussi... Ah oui, c'est ça ! Tu essayes tout le temps de me tuer.
SAM : Hors de question que je reste ici ! Ca, tu peux toujours rêver !
CROWLEY : Je te demande pas ton avis, mon mignon, t'es pas invité. Mais j'aimerai avoir le tien. Qu'est-ce que tu vas faire ? (Sam se tourne vers Dean, qui ne bouge pas.) Aurevoir messieurs. Profitez de vos derniers couchers de soleil.
DEAN : Attend, attend, pas si vite. (Dean évite le regard de Sam qui est perplexe.) Je viens avec toi. (Il s'avance, suit Crowley, et se retourne une dernière fois vers Sam.) Je suis désolé, mais je le crois.
EXT. PLANQUE DE CROWLEY
(Sam regarde l'Impala s'éloigner.)
INT. PLANQUE DE CROWLEY
(Sam téléphone à Bobby tout en buvant.)
SAM : Et ensuite, Dean est partie avec Crowley.
INT. CHEZ BOBBY
(Bobby aussi boit.)
SAM : Il a franchi la porte sans hésiter une seconde.
BOBBY : Ecoute Sam, tu sais que j'ai jamais pu saquer les démons. Et c'est vrai que toute cette histoire est à devenir maboule. Le truc c'est que, au bout d'un an sans obtenir de résultats, c'est peut-être le moment de faire quelque chose d'original.
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Ouais, t'as peut-être raison. (Il soupire.) A propos, dis-moi...
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Quoi ?
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Tu te rappelles la fois où t'as été possédé ?
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Ouais, ça me dit quelque chose.
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Lorsque Meg t'a ordonné de tuer Dean, t'as refusé. T'as repris le contrôle.
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Ouais, suffisamment longtemps pour me planter un couteau dans le lard.
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Bon. Et comment t'as fais ?
INT. CHEZ BOBBY
SAM : Comment t'as fais pour reprendre le contrôle ?
BOBBY : Pourquoi tu me demandes un truc pareil ?
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Disons... qu'on arrive à ouvrir la cage, d'accord ? Après, qu'est-ce qu'on fait ? On essaie de... de conduire le Diable au bord du gouffre et de le faire sauter ?
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Je sais pas.
SAM : Et si vous conduisiez le Diable jusqu'au bord du gouffre...
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : ... et que moi je sautais ?
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Sam....
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Ce sera comme quand tu as retourné le couteau contre toi ! Une seule action, il suffira que je le pousse !
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Vous vous êtes donnés le mot pour me faire crever, c'est pas vrai ?!
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Bobby...
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : On vient tout juste de convaincre ton frangin de ne pas faire le saut de l'ange, et toi tu voudrais dire "oui" ?!
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Ca n'a rien à voir ! Je vais pas le faire, si on n'est pas tous d'accord ! Mais, il faut envisager toutes les options !
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Je te signale que ce que tu proposes n'est pas une option.
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Pourquoi ?
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Tu n'y arriveras pas. Ce que moi j'ai fais, j'avais une chance sur un million de le réussir, et il ne faut pas oublier que j'avais affaire à un démon de seconde zone ! Toi, tu voudrais reprendre le contrôle après avoir été possédé par Satan en personne !
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Oui. C'est ça.
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Ecoute. Si on appelle ça "être possédé" , c'est qu'il y a une bonne raison. Je crois que tu es très bien placé pour le savoir.
INT. PLANQUE DE CROWLEY
SAM : Je sais que j'en ai la force.
INT. CHEZ BOBBY
BOBBY : Tu te gourres. Il va faire en sorte de trouver tout les défauts qu'il y a dans ton armure, Sam, et les utiliser contre toi. Ta peur, ton chagrin, ta colère. Et soyons honnête, on peut pas dire que tu sois le type le plus zen sur Terre. Explique-moi comment tu comptes contrôler le Diable, alors que tu n'arrives pas à te contrôler toi-même ?
INT. PLANQUE DE CROWLEY
(Sam soupire.)
EXT. NIVEUS PHARMACEUTIQUES
(Dean et Crowley surveillent le bâtiment.)
DEAN : Des démons.
CROWLEY : Non, de la chair à canon. Les démons sont dans les bureaux, au 12ème étage.
DEAN : Ok, va falloir qu'on trouve une entrée par derrière.
CROWLEY : C'est une manie chez vous de toujours chercher à faire compliqué.
DEAN : Hein ? (Crowley a disparu.) Oh, j'y crois pas ! (Soudain, il voit Crowley, dans le bâtiment, qui lui fait signe, puis tranche la gorge de l'homme devant lui.) Oh j'y crois pas ! Oh j'y crois pas, bordel !
INT. NIVEUS PHARMACEUTIQUES
(Dean frappe à la porte.)
CROWLEY : Tu peux y aller, c'est ouvert ! (Dean entre et voit les cadavres des employés.) Quoi ?
DEAN : Mais, qu'est-ce qui t'a pris de les tuer ?!
CROWLEY : On a un planning très serré. (Il attrape Dean par le bras.) Amène-toi. (Dean ne quitte pas les cadavres des yeux, tout en avançant.) C'est maintenant que tu joues les petites natures ? (Il amène Dean dans l'ascenseur, appuie sur un bouton, et sort avant que les portes ne se ferment.) Allez, bonne chance, champion.
(Dean bloque la porte.)
DEAN : Tu viens pas avec moi ?
CROWLEY : Oh non. C'est trop dangereux là-haut. Il y a des démons.
DEAN : Ouais, je suis au courant.
CROWLEY : Tu n'as qu'à faire exactement ce que je t'ai dis. Et surtout, essaie d'avoir l'air convaincant. Tout se passera très bien. Fais-moi confiance.
(Crowley repousse Dean au fond de l'ascenseur. Les portes se ferment. Le démon fait signe à Dean de l'extérieur. L'ascenseur monte. Dean sort le couteau de Ruby, et soupire.)
INT. BUREAU DE BRADY
(Brady entend les démons mourir dehors. Il ouvre les portes d'un geste de la main, et voit Dean.)
BRADY : Dean Winchester. Est-ce que tu as rendez-vous ?
(Dean entre.)
DEAN : Je me suis décidé à la dernière minute.
BRADY : Alors tu arrives à point nommé. (Les portes se referment.) Assied-toi. Comment va ton frère ? (Dean s'asseoit sans rien dire.) Tu as raison, passons aux choses sérieuses. Alors, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
DEAN : Hum, en fait, c'est moi qui peut quelque chose pour toi.
BRADY : Ah vraiment ?
DEAN : Moi et Sam, on a zigouillé deux de tes patrons. Tu dois être au courant ?
BRADY : Oui, j'ai reçu un mémo.
DEAN : Eh bien, figure-toi qu'on a conservé leurs super bagues magiques. C'est pour ça que je suis là. D'après ce qu'on m'a dit, tu cherches à les récupérer. Et tu serais prêt à payer.
BRADY : Et où est-ce qu'elles sont ?
DEAN : Je ne les ai pas sur moi. Mais si tu les veux, tu viens avec moi, sans faire d'histoires, on va faire un tour hors de ta grotte, et discuter des termes de la transaction.
BRADY : Euh... Qui a dit que je les voulais ?
DEAN : Quoi ?
BRADY : Qui - a dit - que je les voulais ?
DEAN : Et.. Eh ben euh... Des-des gens.
(Brady fixe Dean, qui se sent mal à l'aise.)
BRADY : Vois-tu... Concernant la Guerre et la Famine, je crois que même si j'arrivais à remettre leurs fameuses bagues à leurs doigts squelettiques, je doute fort que ça changerait quoi que ce soit. Aujourd'hui ce ne sont plus que des carcasses déssechées, recroquevillées sur le sol. Et tout ça, c'est à cause de vous. Ce que je veux, ce ne sont pas leurs bagues. En fait, je ne désire qu'une chose. Vous voir payer pour ça. Alors je vais me faire un plaisir de te coller la raclée de ta vie !
INT. COULOIRS
(Dean est projeté en dehors du bureau.)
BRADY : Alors là ! Je dois dire que ça fait un bien fou ! (Il s'approche de Dean et lui donne un violent coup de pied dans le ventre.) Et c'est très thérapeutique. Très franchement, je tiens à te remercier du fond du coeur. Parce que grâce à ta visite, (nouveau coup de pied), je me sens, (coup de pied), beaucoup mieux !
(Ecran noir.)
INT. ASCENSEUR
(Dean se précipite dans l'ascenseur, tandis qu'il est poursuivi par Brady.)
BRADY : Dean ? Où est-ce que tu vas, enfin ? Me laisse pas tomber, je commençais tout juste à m'échauffer ! (Dean arrive au rez-de chaussée. Il sort prudemment de l'ascenseur. Tout semble calme. Brady est derrière lui, et le frappe à la tête.) Cette réunion était tout à fait fascinante. Je bouillis d'idées !
(Soudain, Crowley arrive et met un sac sur la tête de Brady.)
CROWLEY : Devine qui c'est ?
(Avec une barre, il frappe dessus à plusieurs reprises, jusqu'à l'assomer. Dean se relève.)
DEAN : Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
CROWLEY : Tu as été parfait.
DEAN : Comment ça "parfait" ?! Il voulait pas les bagues, c'est moi qu'il voulait !
CROWLEY : J'aurais bien aimé voir la tête que tu as faite.
DEAN : Quoi ?
CROWLEY : Le fait que tu ignorais tout de mon plan a rendu ta réaction plus authentique, c'est quelque chose qu'on ne peut pas feindre. Quoi ? Ca a marché comme sur des roulettes !
DEAN : Non, pas pour moi, espèce de con !
CROWLEY : C'est le genre de choses qui arrive quand on bosse avec un démon.
EXT. ROUTE
(Dean se soigne, tandis que Crowley, sur le siège arrière, grave des signes au couteau sur le ventre de Brady.)
DEAN : Hé, fais gaffe de pas tacher mes sièges.
CROWLEY : M'emmerde pas. Le glyphe garantie que notre ami va rester gentillement avec nous. Il va pas se téléporter, ni s'envoler en fumée, il est coincé dans son pyjama de chair, ce qui sera un élément non négligeable dans nos négociations. Au prochain croisement, tu vas éviter la I50. Prend la 93 Nord à la place.
DEAN : Qu'est-ce que tu me racontes ?
CROWLEY : Ton frère ne doit surtout pas rencontrer ce gars-là.
DEAN : Je peux savoir pourquoi ? (Crowley ne dit rien.) Crowley ?!
CROWLEY : Il s'est passé des trucs entre eux, d'accord ?
(Dean freine brusquement.)
DEAN : Si tu veux aller plus loin, t'as intérêt à te mettre à table ! Quel genre de trucs ?
INT. PLANQUE DE CROWLEY
(Sam attend anxieusement sur le lit, quand il entend l'Impala arriver. Il descent et part à la rencontre de son frère et de Crowley, mais il trouve seulement le démon.)
SAM : Où est Dean ?
CROWLEY : D'abord, je tiens à signaler que je ne voulais pas revenir ici. Convaincre un gradé de trahir son camp, c'est une affaire extrêmement délicate.
SAM : Et ça veut dire quoi ça ?
CROWLEY : J'ai supplié Dean de ne pas le ramener ici. On devrait être aussi loin que possible de toi. Mais il a répliqué avec un charmant mot d'esprit à propos de mon anus. Vas-y, je t'en prie. Vas-y, te gêne pas pour foutre en l'air notre meilleure piste. (Sam lance un regard chargé de haine à Crowley, et s'avance dans l'autre pièce.) Ce n'est que la fin du monde, après tout.
(Sam trouve Dean en train d'attacher le démon, dont il ne connaît pas encore l'identité, sous un piège à démons.)
DEAN : Sam...
SAM : Qu'est-ce qu'il se passe ?
DEAN : Je veux que tu te concentres sur la mission. D'accord ? Te laisse pas distraire.
SAM : J'y comprend rien. Est-ce que tu peux m'expliquer ?
DEAN : On est revenu parce que j'ai confiance en toi.
(Brady reprend connaissance.)
SAM : Mais qu'est-ce que tu me chantes ?!
(Dean allait répondre, mais Brady intervient.)
BRADY : Sam ? Sam, est-ce que c'est toi ?
(Dean enlève le sac de la tête de Brady.)
SAM : Brady ?!
BRADY : Brady a cessé d'être Brady il y a très longtemps. Je crois que c'était... au milieu de notre deuxième année de fac.
SAM : Quoi ?!
BRADY : Tu as bien entendu. Tu as toujours eu un diablotin sur l'épaule, même à cette époque là. (Sam est abasourdi.) Voilà, c'est ça, on va laisser le temps que ça rentre.
SAM : Espèce d'enfoiré ! Sale ordure ! C'est toi qui m'a présenté Jessica !
(Sam allait se jeter sur Brady, mais Dean le retient.)
BRADY : Ding, ding, ding, nous avons un vainqueur !
DEAN : Calme-toi, Sam.
SAM : Je vais te faire la peau !
(Dean force Sam à sortir de la pièce, tandis que Brady rit.)
DEAN : Arrête ! Arrête !
SAM : Ecarte-toi de mon chemin.
DEAN : Non.
SAM : Je te dis de me laisser passer !
DEAN : On a qu'une seule chance de gagner, et c'est pas en tuant la chose qui se trouve là-dedans.
CROWLEY : Très bien. Grâce à toi, il devrait être juste à point à l'heure qu'il est. Merci du coup de main.
(Crowley va voir Brady.)
DEAN : Ecoute-moi. On a besoin de la bague de Pestilence pour coincer Lucifer, et de Brady pour trouver Pestilence.
SAM : Pourquoi ? Parce que c'est ce que Crowley nous a raconté, hum ? Parce qu'on lui fait confiance ? Comme j'ai fais confiance à Ruby ? Comme j'ai fais confiance à Brady à l'Université ?
(Pendant ce temps, Crowley s'asseoit en face de Brady.)
CROWLEY : Ecoute. Réfléchis un peu à la situation. Si Lucifer est victorieux, il va faire de cette misérable planète son royaume. Et quand l'Etoile du Matin va faire son grand nettoyage, aucun d'entre nous ne sera épargné.
BRADY : C'est lui qui nous a créé. Pourquoi nous détruirait-il ? Ca n'a absolument aucun sens.
CROWLEY : Réfléchis à qui il était... à ce qu'il était à l'origine. Et ensuite, réfléchis à ce que nous sommes.
BRADY : Peut-être que tu devrais t'en faire un petit peu moins à notre sujet, et t'en faire un petit plus pour ta propre sécurité.
CROWLEY : Ca m'a traversé l'esprit. Mais là n'est pas la question.
BRADY : Au contraire, mon frère. Tu te trompes complètement, car il n'y a personne qui connaitra plus de souffrances que toi. Lucifer ne va jamais te laisser mourir. En ce qui me concerne, je sais à quoi m'en tenir. Je vais mourir, quoi que je décide de faire, je suis cuit. Que je vous aide ou non. Alors, si ça ne te dérange pas, je préfère crever dans le camps des vainqueurs.
CROWLEY : Très instructif. Merci.
(Crowley sort de la pièce et rejoind Dean.)
DEAN : Qu'est-ce que ça a donné ? Tu lui as refourgué ta camelotte ?
CROWLEY : Pas encore. Où est passé ton gorille ?
DEAN : Il est allé se calmer.
CROWLEY : Bon. On se revoit tout à l'heure.
DEAN : Je peux savoir où tu vas ?
CROWLEY : Il veut pas se laisser convaincre. Il est temps de tenter le tout pour le tout.
DEAN : Qu'est-ce que tu vas faire ?
CROWLEY : Exactement le genre de bravade désespérée que je voulais à tout prix éviter. Je vais aller donner quelques coups de pied dans un gros nid de démons. Cette histoire de bague a intérêt à fonctionner.
(Dean baisse la tête un instant, juste assez longtemps pour permettre à Crowley de disparaitre. Dean soupire. Puis il se rend dans la salle de bain, histoire de se rafraîchir. Sam en profiter pour l'enfermer à l'intérieur.)
DEAN : Sam ? Oh, c'est bon, arrête de déconner ! Sam ! Ouvre cette porte ! Ouvre cette putain de porte !
(Sam n'écoute pas, et va voir Brady, avec le couteau de Ruby en mains.)
BRADY : Nous y voilà. Je dois dire mes dernières volontés, ou non ?
SAM : En deuxième année, c'est ça ?
BRADY : Le petit Brady, c'était un garçon bien comme il faut. Droit dans ses baskets. C'était vraiment ton meilleur ami, hein ? Donc le meilleur moyen pour t'atteindre.
SAM : A Thanksgiving ?
BRADY : Ouais, c'est ça. Tu te rappelles quand il est revenu de vacances, complètement à la masse ? Adieu médecine, bonjour la drogue et les plans culs. C'était plus Brady. C'était moi. Et est-ce que tu te souviens de tout les efforts que tu as fais pour me remettre dans le droit chemin ? T'as été un ami sensationnel. Mais Azazel ne m'a pas envoyé sur Terre pour que je sois ton copain, non, parce qu'on se rendait compte qu'on était en train de te perdre. Peu à peu, tu devenais un tocard bien gentillet et propre sur lui. On ne pouvait pas accepter ça. Tu étais notre petit chouchou. Alors, je t'ai trouvé une petite poulette. Douce et innocente, comme l'agneau qui vient de naître. Et ensuite je l'ai fais crâmer sur ton plafond. Eh oui, c'est Azazel qui a ordonné qu'on tue Jessica, mais c'est moi qui ai eu la chance de lancer le feu de joie ! (Il rit.) Et tu sais pas la meilleure ? Elle aussi, elle a cru que j'étais ami avec elle. Elle m'a laissé rentrer. Elle faisait cuire des cookies. Elle a eu l'air tellement surprise, tellement déçue quand j'ai commencé à lui faire sa fête ! (Sam se précipite, tire la tête de Brady en arrière et pose le couteau sur sa gorge.) Allez, tue-moi ! Vas-y, tu te sentiras beaucoup mieux ! (Sam lui entaille la peau.) Allez, Sammy, fais-le, un peu de cran ! Allez !
(Finalement, Sam se retire, et sort. Brady rit. Ecran noir.)
INT. PLANQUE DE CROWLEY
(Dean toujours enfermé dans la salle de bains, tourne en rond et tape contre la porte.)
DEAN : C'est pas vrai !
SAM : Oh, ça va, ça va, c'est bon, attend ! Je vais t'ouvrir.
(Sam ouvre, Dean sort en trombe et se dirige vers la pièce où Brady est retenu.)
DEAN : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
SAM : Rien du tout.
DEAN : Mon cul !
SAM : Je t'assure que je vais bien.
DEAN : Et Brady, comment il va lui ?
SAM : Tu l'as dis tout à l'heure. (Dean se rend compte que Brady est toujours vivant.) On a besoin de lui.
(Crowley réapparait dans un mauvais état.)
CROWLEY : Seigneur, quelle drôle de journée ! (Crowley va voir Brady.) Excellente nouvelle ! Tu vas vivre pour l'éternité.
BRADY : Qu'est-ce que t'as fais ?
CROWLEY : J'ai trouvé un nid de démons, et j'ai fais un vrai massacre. Mais, je dois commencer à me faire vieux. J'ai laissé la vie sauve à un de ces têtards. Oups ! Et, il se peut également que j'ai laissé croire au dit têtard que tu avais abandonné ton poste dans la soirée d'hier parce que, toi et moi, nous sommes, tu vas adorer ça... des amants en ligue contre Satan. (Brady soupire.) Salut, chéri. Autrement dit, tu ne risques plus de mourir. En échange, le grand patron va se faire un plaisir de te torturer pour l'éternité en ma compagnie.
BRADY : Oh, non, non, non, non, non !
CROWLEY : Nous avons donc quelque chose en commun, en dehors de la passion dévorante qui nous unit. Un très fort instinct de conservation. Alors, trésor, tu pourrais peut-être nous dire où on peut trouver la Pestilence ?
BRADY : Je.... (Soudain, des hurlements venant de l'extérieur leur proviennent.) Qu'est-ce que t'as fait, Crowley ?
DEAN : Euh, est-ce que c'est un chien de l'Enfer ?
CROWLEY : Je crains que oui.
DEAN : Qu'est-ce qu'il vient foutre ici ?
(Crowley fouille dans ses poches, et sort une pièce en soupirant.)
SAM : Qu'est-ce que c'est ?
CROWLEY : Vous vous rappelez la pièce enchantée dont je vous parlais tout à l'heure ?
SAM : Ouais.
CROWLEY : Les démons en ont collé une sur moi.
SAM : Tu veux dire qu'un chien de l'Enfer t'a suivi jusqu'ici ?!
CROWLEY : Techniquement, c'est cette pièce qu'il a suivi.
BRADY : Détachez-moi et je vous dirais tout ce que vous voulez.
SAM : La ferme.
DEAN : Je crois qu'on devrait s'arracher d'ici.
CROWLEY : Désolé, les enfants. Personne n'en sait plus que moi sur ces créatures, et il est beaucoup trop tard pour fuir.
(Crowley lance la pièce que Dean rattrape par réflexe. Quand Dean relève la tête, Crowley a disparu.)
DEAN : Oh l'enfoiré !
SAM : Tu vois ? Qu'est-ce que je t'avais dis ?!
DEAN : Oh, monsieur avait raison ! Heureusement, il y a du sel dans la cuisine.
(Dean va dans la cuisine.)
SAM : Je surveille Brady.
BRADY : Me surveiller ? Détache-moi et foutons le camp tout de suite !
(Dean cherche le sel. Il en voit un paquet posé sur un meuble, mais il n'a pas le temps de l'atteindre, car un chien de l'Enfer passe par la fenêtre à ce moment. Dean revient rapidement sur ses pas, récupère son fusil, et tire où il peut, jusqu'à ce qu'il soit revenu dans la pièce où sont Brady et Sam.)
DEAN : Merde !
SAM : T'as le sel ?
(Dean lance un rapide regard à Sam puis concentre son attention sur le chien qui s'avance vers lui.)
BRADY : Par pitié, sortez-moi de là !
SAM & DEAN : La ferme !
BRADY : Génial. Ca c'est vraiment génial.
(Soudain, Crowley réapparaît.)
CROWLEY : Hé !
DEAN : Crowley, t'es revenu ?
CROWLEY : Ouais, et je suis pas tout seul. Juste au cas où. Pas bouger !
DEAN : T'arrives à les contrôler ?
CROWLEY : (il montre celui face à Dean.) Pas celui-là. (Il tape sur la tête d'un énorme chien invisible.) Je suis venu avec le mien. Il est plus grand. (Au chien.) Dégomme-moi ça !
(Le chien de Crowley se jette sur l'autre, et un combat de molosses de l'Enfer commence.)
DEAN : On s'arrache ! (Ils détachent et libèrent Brady.) Allez, dépêche-toi !
EXT. PLANQUE DE CROWLEY
(La bagarre fait rage dans la planque, tandis que tout le monde se précipite dans l'Impala.)
CROWLEY : Je vous parie 1000 dollars que c'est mon bébé qui gagne. Haha !
(Ils embarquent et s'en vont.)
EXT. RUELLE
(Dans un cul-de-sac, Brady donne un papier à Crowley.)
BRADY : Ouais, je suis sûr que la Pestilence sera là. Ne me remerciez pas.
(Crowley observe l'adresse.)
DEAN : Qu'est-ce que t'en dis ?
(Crowley donne le papier à Dean.)
CROWLEY : Il dit vrai. C'est pas dans ton intérêt de mentir, pas vrai ? Comme je te l'ai déjà dit, on est dans le même bateau.
BRADY : A cause de toi, ils vont me traquer. Jusqu'à la fin des temps.
CROWLEY : Non, tu ne vivras pas aussi longtemps. Tu peux me croire.
BRADY : Où est-ce que tu vas ?
CROWLEY : Je vais faire un truc. Te rendre un dernier service. (A Sam.) J'espère qu'on restera en contact.
(Dean construit une ligne de sel entre deux murs, il attend que Crowley soit passé et ait disparu pour la fermer.)
BRADY : A quoi est-ce que vous jouez ?
DEAN : En fin de compte, tout les anges, tout les démons, et toutes les ordures qui nous pourrissent la vie... Ils n'ont rien compris, pas vrai, Sammy ?
SAM : Non, rien du tout, Dean.
DEAN : Tu vois, Brady ? C'est de nous que vous devriez tous avoir peur.
(Sam rit sarcastiquement. Sam s'approche avec le couteau.)
BRADY : Je parie que ça doit être un grand moment pour toi, mon lapin. Tu crois que ça t'aidera à te sentir mieux, hein ?
SAM : C'est un début.
BRADY : Tu crois vraiment que ça va compenser toutes les fois où on t'a mené par le bout du nez ? Que ce soit Azazel, Ruby, ou moi. C'était pas notre faute, tu comprends ? Non, non, c'est toi qui nous a fait confiance, qui nous a laissé entrer dans ta vie. Qui nous a permis de t'influencer, encore, et encore, et encore. Tu t'es jamais demandé pourquoi, Sammy ? Pourquoi on arrivait tellement bien à exploiter toutes tes faiblesses ? Hein ? C'est peut-être parce que le même liquide coule dans nos veines, et qu'au plus profond de toi, tu le sais très bien. Tu es comme nous. (Après avoir reculé jusqu'au mur, Brady attaque, mais Sam le blesse avec le couteau, tandis que Dean observe.) Peut-être que la raison pour laquelle tu nous détestes à ce point, c'est que tu ne supportes pas de voir ton reflet dans le miroir ! T'as déjà réfléchi à ça ?! Hein ?! Peut-être que la seule vraie différence qu'il y a entre toi et un démon, c'est que ton enfer se trouve sur Terre.
(Sam le poignarde.)
SAM : C'est une théorie intéressante.
(Il se retourne, et s'en va. Ecran noir.)
INT. CHEZ BOBBY
(Bobby est au téléphone avec Rufus.)
BOBBY : Ouais, j'ai suivi toutes les pistes. Ce sont des révélations pas piquées des hanetons, mais rien qui semble être signé la Grande Faucheuse. Ouais, passe-moi un coup de fil si jamais ça donne quelque chose. Rufus ? Surtout, fais bien gaffe à toi.
(Crowley est apparu dans la cuisine, tandis que Boby raccroche.)
CROWLEY : Haut les coeurs ! La cavalerie est arrivée ! (Bobby se retourne et braque une arme sur Crowley.) Charmant, comme accueil. Mais, ça ne marchera pas sur moi. Je m'appelle Crowley. Vous avez peut-être déjà...
BOBBY : Alors c'est vous Crowley ?
CROWLEY : En chair et en os. Enfin, ceux d'un agent littéraire relativement bien côté à New-York. (Bobby tire. Crowley grogne de douleur.) Donc, vous avez entendu parler de moi ? Je l'aimais bien ce costume.
BOBBY : Qu'est-ce que vous foutez ici ?
CROWLEY : J'essaye de sauver ma carcasse.
BOBBY : C'est-à-dire ?
CROWLEY : Les garçons sont sur la piste de la troisième bague, mais il nous manque toujours la quatrième. Je viens donner un coup de main.
BOBBY : Vous savez où on peut la trouver ?
CROWLEY : Non, j'en n'ai pas la moindre idée.
(Bobby prend son fusil.)
BOBBY : Alors, vous feriez mieux de décarrer de chez moi au trot, avant que je ne vous plombe tellement le cul de gros sel que vous en chierez des margaritas.
CROWLEY : C'est pas très amical. Sachant que je peux vous donner la Mort en moins de tant qu'il en faut pour recharger votre putain de fusil.
BOBBY : Qu'est-ce que vous allez faire ? Aller taper la discute avec des démons en espérant qu'ils vous reconnaissent pas ?
CROWLEY : Oh, non, je risquerai de me faire tuer. Mais figurez-vous qu'il y a un petit sortilège de ma connaissance.
BOBBY : Vous m'en direz tant.
CROWLEY : Oh, résultat garanti à 100%.
BOBBY : Ah ouais ? Alors pourquoi vous me faites ce petit numéro ?
CROWLEY : Eh bien, c'est un petit peu... embarrassant. Il y a un minuscule détail technique. J'ai besoin d'un petit quelque chose pour réussir ce tour.
BOBBY : Et c'est quoi, exactement ?
CROWLEY : Vous faites un voeu, et je peux vous donner tout ce que vous voulez, compris ? L'endroit où se trouve la Mort à l'heure actuelle. Tout ce dont j'ai besoin, c'est-
BOBBY : Que je vous donne mon âme.
CROWLEY : Je peux faire de vrais miracles. Tout les chanteurs qui recoivent des récompenses ne devraient pas remercier Dieu. Ca vaut le coup, Bobby. Réfléchissez.
BOBBY : D'accord. Dans ce cas, je vais surenchérir.
(Bobby tire. Crowley tombe sous le choc.)
CROWLEY : Aow ! Nom d'un chien ! (Bobby se retourne pour voir Crowley derrière lui.) Vous avez de la suite dans les idées.
BOBBY : Dégagez !
CROWLEY : Je vous rendrai votre âme après coup.
BOBBY : Attendez, vous me prenez pour un abruti ou quoi ?
CROWLEY : Non, bien au contraire. Vous avez raison de trouver ça suspect. Mais je suis votre allié. Les ennemis de mon ennemi, enfin, etc, etc. J'ai besoin que le Diable retourne dans sa cage. En fait... C'est même ma seule chance de survie. Je vous le promet. C'est un emprunt temporaire. Je vous la rendrai aussitôt après.
(Bobby réfléchit à cette proposition.)
FIN DE L'EPISODE.
Ecrit par deanlove35.