SUPERNATURAL Saison 4 Episode 6
Script VF
Le mal des fantômes
(Yellow fever)
Après un résumé des épisodes précédents, on voit Dean qui court dans une rue, il semble effrayé et poursuivi par quelque chose. On entend des aboiements féroces derrière lui, ce qui le fait accélérer et regarder fréquemment derrière lui. A un moment, il prend un virage et percute des poubelles, ce qui le fait chuter. Il se relève et voit un SDF qui fouille les poubelles.
DEAN : Va-t’en ! Elle va te tuer !
Il désigne quelque chose du doigt et on voit soudain un tout petit Yorkshire qui regarde Dean sans bouger et qui gémit. Dean se retourne alors et repart en courant et en hurlant, le petit chien le suit et aboie gentiment.
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SUPERNATURAL
« Yellow fever »
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A Rock Ridge, dans le Colorado, 43 heures plus tôt, on voit Dean et Sam qui arrivent en voiture et se rendent dans une morgue.
LE LEGISTE : Agent Tyler, agent Perry, voici Franck O’Brien.
Le légiste ouvre un sac et présente aux deux frères le corps d’un homme mort.
SAM : Il a eu une attaque cardiaque.
LE LEGISTE : Il y a trois jours.
SAM [Tout en lisant un dossier]: Mais, O’Brien avait 43 ans et selon ce qui est écrit là, c’était un marathonien.
LE LEGISTE : Tout le monde doit mourir un jour ou l’autre et personne ne sait quand ça viendra.
DEAN : Mais c’est ici que Franck est mort, et vous savez qu’hier, deux hommes en pleine forme sont morts à Maumee d’attaques cardiaques aussi, c’est curieux non ?
LE LEGISTE : Oh, mas ça c’est le problème de Maumee, pourquoi le FBI s’intéresse à ça ?
DEAN : Nous voulons voir les résultats de l’autopsie de Franck.
LE LEGISTE : Quelle autopsie ?
DEAN [Après un silence] : Celle que vous allez faire.
On voit le légiste qui ouvre la poitrine de Franck avec un scalpel.
LE LEGISTE : C’est votre première ?
On voit Dean et Sam en tenue de protection qui le regardent avec dégout.
DEAN : Non, pas vraiment.
LE LEGISTE : Tant mieux, j’ai déjà vu des tas d’agents tomber dans les pommes. [A Dean] Tiens, passez-moi la pince coupante.
Dean prend alors la pince sur une petite table à côté et la tend au médecin légiste.
LE LEGISTE : Hmm.
On entend des bruits de déchirements, ce qui écœure les deux frères. Dean regarde la main de la victime et remarque quelque chose.
DEAN : C’est bien la marque d’une alliance ? Je savais pas que Franck était marié.
LE LEGISTE : Ça, c’est pas mon domaine.
Le bras de la victime est couvert d’égratignures et de contusions. Sam le soulève, et le montre au médecin.
SAM : Vous savez comment il s’est fait ça ?
LE LEGISTE : Vous savez, quand une personne meure tout à coup, en général elle tombe. Son corps à du frotter par terre quand il est tombé. [Après un silence] Hmm.
SAM : Quoi ?
LE LEGISTE : Je ne trouve rien du tout qui pourrait constituer une quelconque obstruction des artères.
Dean regarde la scène dégouté. Le médecin enlève le cœur de la victime, ce qui provoque un haut-le-cœur chez Dean.
LE LEGISTE : Le cœur semble en très bon état.
Dean acquiesce, ironique.
LE LEGISTE [A Dean] : Tenez-le une seconde voulez-vous.
Il tend le cœur à Dean qui le prend et semble ne plus pouvoir bouger. Sam rigole et se moque de lui gentiment. Le médecin continue son autopsie mais soudain, un jet de sang est éjecté du corps de la victime et atterrit sur la tête de Sam.
LE LEGISTE : Oh désolé, il était bien juteux.
Dean a maintenant un sourire au coin des lèvres et se moque à son tour de son frère.
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Les deux frères sont ensuite assis dans une pièce en train d’attendre quelque chose. On voit en face d’eux, un jeune officier devant un bureau qui rit en les regardant. Soudain, une porte s’ouvre et le supérieur du jeune shérif apparaît. Il s’agit du shérif Al Britton.
AL : Explique-moi un peu où t’as mis mes …
Sam et Dean se lèvent en le voyant. Le shérif s’avance.
AL : Qui est-ce ?
LE JEUNE : Des agents fédéraux, j’ai …
AL : T’aurais pu me le dire.
LE JEUNE : Vous …, vous avez dit de pas vous déranger.
AL [Aux deux frères] : Venez par là messieurs.
Les deux frères s’avancent, mais le shérif les arrête devant la pièce.
AL : Déchaussez-vous.
Les deux frères se déchaussent donc et entrent dans le bureau du shérif, qui lui aussi est déchaussé. Après avoir fermé la porte, le shérif se dirige vers eux et leur serre la main.
AL : Al Britton. Heureux de vous voir.
SAM : De même.
Il leur indique de chaises pour s’assoir.
SAM : Merci.
Le shérif prend alors un flacon de gel nettoyant et se lave les mains devant les deux frères qui ne comprennent pas. Le shérif s’assoit alors.
AL : Alors …, qu’est-ce qu’il veut cette fois l’oncle Sam.
SAM : Et bien, nous enquêtons sur le décès de Franck O’Brien.
Le shérif se fige à l’entente du nom.
SAM : Ce sont vos hommes qui ont trouvé le corps il paraît.
AL [Après un silence, en acquiesçant] : Oui. Franck et moi, étions amis d’enfance. Et c’était un coq de combat lui aussi.
Dean rit alors, croyant que c’était une blague, mais il se rend vite compte, grâce au regard du shérif, que ce n’était pas le cas, et redevient sérieux.
AL [Froid] : C’est le nom de notre équipe de surf-ball.
Dean acquiesce, gêné.
AL : Ce sont de majestueux animaux.
Dean ne sait pas quoi dire.
AL : J’ai connu Franck quand on était au collège. Et pour être franc, j’ai attendu ce matin pour trouver la force d’aller le voir. Franck avait beaucoup de qualités. Qu’il avait souvent montrées.
DEAN : Ouais, et il avait bon cœur.
SAM : Avant sa mort, est-ce qu’il agissait de façon étrange, par exemple, est-ce qu’il avait peur.
AL : Oh, ça oui alors. Il avait très peur.
SAM : Vous savez de quoi il avait peur ?
AL : Non. Il décrochait pas son téléphone. J’ai envoyé des hommes chez lui pour voir s’il allait bien et …, et ben, vous savez le reste.
Lé shérif se met alors à tousser et se relave une nouvelle fois les mains devant les frères qui trouvent ça bizarre.
AL : Pourquoi les fédéraux s’y intéressent tellement ? Vous croyez que c’est une affaire dans vos cordes ?
DEAN : Oh non. Non, non, ce n’est probablement rien, juste une crise cardiaque.
Plus tard, on voit les deux frères dehors en train de marcher dans la rue.
DEAN : C’est sûrement pas une crise cardiaque.
SAM : Non, sûrement pas. Trois victimes avec ces marques rouges et, qui sont passées de l’inquiétude à une trouille mortelle en 48 heures.
DEAN : Ah oui, elles sont mortes de peur.
SAM : D’accord, mais qu’est-ce qui peut faire ça ?
DEAN : Tu as le choix. Fantôme, vampire, chupacabras, et j’en passe.
SAM : Ouais. Bon ben, on va faire une liste, et rayer tout ce qui colle pas.
DEAN : Attends, qui est la dernière personne à avoir vu Franck O’Brien vivant ?
SAM : Euh …, son voisin Marc Hutchins.
DEAN : Attends, attends, attends.
Dean arrête Sam.
SAM : Quoi ?
Dean semble angoissé.
DEAN : Ces jeunes là en face, ils me font peur.
On voit une bande de quatre jeunes sur leurs vélos qui ont l’air totalement inoffensifs.
DEAN : Allez viens, on traverse.
Dean traverse la rue pour éviter les jeunes, ce qui laisse Sam perplexe.
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Juste après, on voit Dean et Sam dans une maison remplie d’animaux en tout genre, en train de discuter avec Marc Hutchins, le voisin de Franck O’Brien. Marc est très calme et porte un serpent autour de son cou.
MARC : Tyler et Perry ? Ils jouent avec Aerosmith.
Dean semble angoissé, il regarde partout autour de lui.
SAM : Oui, c’est un groupe super. Quand avez-vous vu Franck O’Brien pour la dernière fois ?
A ce moment, Dean aperçoit un iguane qui bouge et se retourne furtivement, angoissé par la présence de tous ces animaux.
MARC : Lundi. Il m’observait de sa fenêtre.
Dean et Sam regardent la fenêtre en question.
MARC : Je lui ai fait signe, mais à ce moment là il a tiré les rideaux.
SAM : Avez-vous, parlé avec lui récemment, il paraissait différent ? Effrayé ?
MARC : Oh oui alors, il avait une trouille folle.
Dean aperçoit alors un caïman dans un aquarium et le regarde avec méfiance avant de se retourner, effrayé.
DEAN [Après une respiration] : Et, vous savez …, de quoi il avait peur ?
MARC : Ouais, des sorciers.
SAM : Des sorciers ?
Sam regarde Dean.
SAM [Il continue] : Comme …
MARC : Comme le magicien d’Oz et ce genre de chose là, vous voyez ? Il racontait que le monde entier ne rêvait que de le tuer.
SAM [Après un silence] : Il avait peur d’autre chose ?
MARC : Ah oui, tout lui faisait peur : Al Kaïda, les voitures, le réchauffement climatique, les petits vieux et les petites vieilles avec leurs yeux morts et encore plein d’autres choses.
Pendant ce temps, Dean surveille les divers animaux, vraisemblablement de plus en plus angoissé. Il essaye cependant de se reconcentrer sur la discussion.
SAM : Et dans la vie, comment il était ?
MARC [Après un silence] : Il est mort, ça m’ennuie de dire des choses désagréables. Mais il s’est amélioré.
SAM [Qui veut en savoir plus] : Amélioré ?
MARC [Toujours en train de caresser son serpent] : Ouais, quand on était au collège c’était une tache.
SAM : Une tache ?
MARC : Ouais, il était pas drôle, on pouvait pas le supporter bien longtemps et on partait dès qu’il arrivait.
Dean rit d’un rire jaune.
MARC : Moi le premier.
Dean se reconcentre.
DEAN : Alors ses proches ne l’aimaient pas. Vous croyez que quelqu’un aurait voulu se venger ?
MARC : Pourquoi ? [Après un silence] Franck a eu une crise cardiaque.
SAM : Répondez seulement à la question.
MARC : Non. Je crois pas du tout. Je vous l’ai dit : il s’est amélioré. Et après ce qu’il s’est passé avec sa femme, …
DEAN : Sa femme ? [Les deux frères se regardent] Alors il était marié ?
MARC : Elle est morte, il y a presque vingt ans de ça. Franck ne s’en est jamais vraiment remis.
Dean regarde alors prudemment le serpent autour du cou de Marc, presque avec dégoût.
MARC [Rires] : C’est pas de lui qu’il faut avoir la trouille, Doddy est gentil. [D’un signe de tête, il montre un serpent qui s’approche de Dean par derrière] C’est Marie qui est plus inquiétante. Ouais, elle sent la peur.
Sam tourne la tête et aperçoit le serpent qui s’approche de Dean. Celui-ci le voit lui aussi, et prend une grande respiration pour essayer de contrôler sa peur. Il sourit très légèrement d’un sourire ironique alors qu’un énorme serpent lui passe sur l’épaule gauche et sur les jambes.
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Plus tard, on voit Dean dans sa voiture qui est à l’arrêt, en train de lire un magazine tout en se grattant le bras gauche, il est seul. Soudain Sam ouvre la porte côté passager, ce qui ne manque pas de faire sursauter Dean, toujours aussi tendu. Sam s’assoit à côté de lui.
SAM [Après une respiration] : T’as trouvé quelque chose aux grèves du comté ?
DEAN : Ouais, mais je suis pas sûr que ce sois intéressant. La femme de Franck, Jessy était maniaco-dépressive. Elle est partie de l’hôpital en 88 et a disparu. Ils l’ont retrouvée deux semaines plus tard dans un motel discret d’une ville voisine pendue dans sa chambre suicidée.
SAM : Aucune chance que Franck ait pu l’aider à se suicider ?
DEAN : Non, Franck était de service le soir où elle a disparu. Et, il avait un alibi.
Dean démarre alors la voiture. On voit les deux frères sur la route, en ville.
DEAN : Et t’as rien appris toi ?
SAM [Avec un signe de la tête] : Non. J’ai fouillé son appartement, ni champ électromagnétique, ni petit grigri, ni souffre.
DEAN : Alors probablement ni fantôme, ni sorcier, ni démon. Il ne nous reste plus que 97 possibilités.
SAM : Ouais.
Sam remarque quelque chose qui cloche.
SAM : Et, tu roules à 20 à l’heure.
DEAN [Très concentré sur sa conduite] : Et alors ?
SAM : T’es sous la limite.
DEAN : La prudence est un délit maintenant ?
Sam lève les yeux au ciel, étonné par le comportement de son frère. Juste après, les deux frères passent devant un motel.
SAM : Mais où tu vas, c’était la notre hôtel.
DEAN : Sam, je ne vais pas tourner à gauche et couper l’autre file, je ne suis pas suicidaire.
A ce moment, Sam remarque qu’il y a vraiment un problème.
DEAN : Pourquoi je dis ça ? Avoues que c’est bizarre non ?
On entend en arrière-plan un léger bruit.
SAM : T’entends ce bruit ?
Sam sort alors de sa poche le détecteur de champ électromagnétique et le pointe vers Dean. A ce moment, le détecteur sonne, et les lumières rouges s’allument.
SAM : Je rêve. Ça vient de toi.
Dean a un visage horrifié.
DEAN : Je suis possédé ? [Plus énervé] Je suis possédé ?
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Plus tard, on voit Sam qui marche dans une rue avec ce qui semble être un gâteau dans les mains.
SAM : Ouais d’accord Bobby. A bientôt.
Sam s’arrête soudain car il entend la musique « Eye of the Tiger » de Survivor. Il remarque alors qu’elle vient de la voiture de Dean, garée juste un peu plus loin. Il traverse alors la route et s’approche de la voiture où il voit Dean, allongé qui imite un batteur. Sam tape alors sur la voiture, ce qui fait sursauter Dean qui éteint la radio. Il sort alors de la voiture.
DEAN : Dis-donc. [Il montre à Sam une marque rouge sur son bras] Regarde ça.
SAM : Je viens de parler à Bobby.
Sam tend le gâteau à Dean.
DEAN : Et alors ?
SAM : Humm, il croit savoir ce que tu as.
Dean pose le gâteau dans sa voiture.
DEAN : Quoi ?
SAM [Après un silence] : C’est le mal des fantômes.
DEAN : Il est sûr de ça ?
SAM : Ouais.
DEAN : Oh seigneur.
SAM : Et si.
DEAN : J’ai aucune idée de ce que c’est.
SAM : Plusieurs cultures pensent que certains esprits infectent les vivants avec des maladies et c’est pour ça qu’elles n’ont plus gardé les cadavres dans les maisons mais les ont placés dans des funérariums.
DEAN : Essaie de faire court, tu veux ?
SAM : Les symptômes sont l’anxiété, …
DEAN : Ouais.
SAM : …, ensuite la peur, et ensuite la terreur totale qui fait arrêter le cœur. Ça te rappelle rien ?
DEAN : Si mais on n’a pas vu de fantôme ces derniers temps.
SAM : A mon avis tu tiens pas ça d’un fantôme, une fois qu’un esprit infecte la première personne, la maladie se transmet ensuite à d’autres personnes comme n’importe quelle autre maladie contagieuse classique. Alors Franck O’Brien a été le premier à mourir, ce qui veut dire que c’est le premier à avoir été infecté. C’est le malade zéro.
DEAN [En acquiesçant] : Et il a ensuite, répandu la maladie ?
On voit pendant ce temps un flash-back retraçant le week-end de Franck. On le voit avec deux autres hommes dans un bar en train de boire et de manger.
SAM : Oui. Franck est allé à Maumee pendant le week-end, à un tournoi de softball. C’est comme ça qu’il a du infecter les deux autres victimes.
DEAN : Elles étaient dans son équipe ?
SAM : Non dans une autre.
DEAN : Un fantôme a passé un virus à Franck, il l’a passé aux deux autres joueurs et je l’ai attrapé à la morgue.
SAM : Oui.
DEAN : Et alors quoi, j’ai 48 heures devant moi avant de mourir de peur ?
SAM [Gêné] : Plutôt 24 heures.
DEAN : Super.
SAM : Ouais.
DEAN : Pourquoi moi et pas toi, t’as pourtant reçu du sang en pleine figure ?
SAM : Oui. Oui mais Bobby et moi on a une théorie là-dessus, il se trouve que les trois victimes étaient en fait semblables et possèdent certains points communs. Franck était ennuyeux, les deux autres victimes, l’un était pion et l’autre videur.
DEAN : D’accord.
SAM : Mais, ces mecs étaient des emmerdeurs.
DEAN [Fait une tête étonnée] : Quoi, et moi je suis un emmerdeur ?
SAM : Non mais, il n’y a pas que ça, les trois victimes n’hésitaient pas à faire peur et on dirait qu’il y a eu un retour de manivelle.
DEAN : J’ai jamais fait peur à personne.
SAM : Ça fait des années qu’on fait peur aux autres.
DEAN : Euh … [Il lève les yeux au ciel] Mais toi aussi t’es un emmerdeur.
SAM : Apparemment non.
DEAN : Je suppose que t’as déjà un plan ?
SAM : On liquide l’esprit qu’il y a derrière tout ça, et alors la vie retrouvera son cours normal.
DEAN : Et la femme de Franck.
SAM [Haussant des épaules] : Qui sait pourquoi elle s’est suicidée ? [Après un silence] A propos, pourquoi est-ce que t’attendais ici ?
DEAN [Il semble embarrassé] : Heu …, notre chambre est au dernier étage.
Sam fait un signe de la tête, il ne comprend pas.
DEAN : Et c’est [il lève la main], c’est haut.
Sam comprend alors et essaie de rester stoïque.
SAM : Et ben je vais nous en trouver une au premier.
DEAN : Merci.
SAM : Je t’en prie.
Sam s’en va et Dean repart dans sa voiture, il ouvre la boîte de gâteau de Sam, mais la referme presque dégouté.
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Plus tard on voit Dean dans un motel assis devant une table, seul dans la pièce, un livre devant lui. Il observe l’horloge dont on entend d’ailleurs le tic-tac. Il se reconcentre sur son livre qui parle de la fameuse maladie.
DEAN [Il lit] : La maladie des fantômes, hallucinations, mort horrible.
Dean tousse et voit alors les images qui illustrent le texte, on y voit un homme avec du sang jaillissant de la poitrine, et un autre crachant du sang, ce qui fait paniquer Dean.
DEAN [Toujours en lisant] : Tu vas mourir, encore, le perdant.
Dean a alors sa vision qui se trouble.
DEAN [En lisant] : Tu vas pleurer ? Le bébé va pleurer.
Dean panique, il a des yeux exorbités, on entend alors le tic-tac de l’horloge de plus en plus lourd, presque effrayant. Puis, écran noir, et un bruit de verre qui se brise. Plus tard, Sam rentre dans la chambre et voit l’horloge cassée au sol, il regarde alors Dean qui est sur le canapé en train de boire une bière.
SAM : Ça va comme tu veux ?
DEAN : Ouais. Oh ouais, je m’éclate.
Sam pose des poches sur un meuble.
DEAN : T’as trouvé quelque chose ?
SAM : Oui, Jessie O’Brien n’est pas du tout lié à ce qui s’est passé.
Sam s’assoit à côté de Dean.
SAM : Parce qu’après sa mort, son cadavre a été incinéré.
Dean se gratte le bras, Sam lui fiche un petit coup de pied dans les pieds.
SAM : Eh, tu veux pas arrêter de te gratter ?
Dean arrête alors, agacé.
SAM : Comment tu te sens ?
DEAN : Aux anges [Il fait un sourire forcé] C’est génial de pouvoir enfin reposer ma tête sur le billot, j’avais oublié ce qu’on ressentait.
SAM [D’un soupir] : Oui.
DEAN : Ça refroidit un peu.
SAM : On finira par trouver.
Dean commence alors à tousser violemment.
SAM : Ça va ? Eh ?
Dean se lève alors et se dirige vers l’évier, continuant à tousser.
SAM : Dean ?
Lui aussi se lève, paniqué. Dean crache alors dans l’évier un petit bout de bois, il le rince.
DEAN : Un copeau de bois ?
SAM : On a complètement ignoré le plus gros indice qu’on avait : toi.
DEAN : Mais je veux pas être un indice.
SAM : Les marques rouges, ça, oui, réfléchis, on dirait que la maladie essaie de nous parler.
DEAN : Quoi, tout ça à cause d’un copeau ?
SAM [Le sourire aux lèvres] : Exactement.
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Plus tard, on voit les deux frères qui arrivent en voiture dans une sorte d’usine. Ils sortent de la voiture. Dean a, encore une fois, peur.
DEAN : Ah, mais moi j’entre pas là-dedans.
SAM [Calme] : Tu dois m’aider, j’ai besoin de quelqu’un. Tu viens avec moi.
Dean boit du whisky, pour se détendre sans doute et claque la porte, énergique.
DEAN : Je suis prêt.
Il se dirige vers le coffre pour l’ouvrir.
DEAN : L’endroit n’est pas très rassurant.
Sam lève les yeux au ciel et Dean ouvre le coffre. Sam se munit d’un fusil et tend un revolver à Dean.
DEAN : Ah non, je touche pas à ça.
Sam se relève étonné.
DEAN : Oui, il arrive que ça parte tout seul.
Il prend alors une lampe torche dans le coffre et la tient à deux mains, devant lui.
DEAN : Ça ça me suffira.
Sam se contrôle et reste courtois malgré son agacement.
SAM : D’accord si tu veux.
Dean hoche de la tête.
On les voit juste après dans l’usine, tout les deux. Dean suivant Sam, effrayé. Sam entend le détecteur d’ondes électromagnétiques et le sort de sa poche.
DEAN : Ça marche très mal avec moi dans le coin.
SAM : Oui je vois ça. Avance.
Sam voit quelque chose au sol, il pose sa main sur l’épaule de Dean pour lui montrer.
SAM : Attends.
Dean bondit. Sam se baisse et ramasse une bague gravée.
SAM [Lisant] : A Franck, je t’aime, Jessie. [A Dean] L’alliance de Franck O’Brien.
DEAN : Qu’est-ce que Franck foutait ici ?
SAM : Aucune idée.
Les deux frères continuent leur inspection de l’usine, et on entend au loin un bruit métallique. Les frères entrent alors dans une pièce avec des armoires métalliques. Du bruit sort de l’une d’entre elles. Sam pose la main sur la poignée, Dean est pétrifié.
SAM [A Dean] : A trois. Un, deux … trois !
Sam ouvre l’armoire qui contient un chat qui miaule et saute à terre. Dean pousse un hurlement strident, comique et ridicule avant de reprendre son souffle.
DEAN [Essoufflé] : Ça fout les miquettes hein ?
Sam quitte la pièce, sceptique.
DEAN : Quoi ?
Juste après, on les voit arriver dans une autre pièce de l’usine. Sam trouve une carte sur un bureau qui représente un homme.
SAM [Lisant] : Luther Garland.
Dean a, quant à lui, trouvé un dessin d’une femme, il déplie alors l’acte de décès de Jessie O’Brien qu’il avait dans sa poche.
DEAN : Hé, on dirait, la femme disparue, retrouvée. C’est la femme de Franck ?
SAM : Ça complique les choses.
Sam s’approche de lui.
DEAN : Oui mais, alors quoi.
Dean veut s’emparer de la photo, mais déchire involontairement la photo. Alors des mécanismes de l’usine se mettent en marche tout seuls, des tapis, des moteurs, etc. …, ce qui fait, bien sûr, bondir Dean qui se retourne violemment. Alors que Sam regarde le dessin, Dean parcourt la salle avec sa torche et aperçoit une silhouette dans le fond de la pièce. Il est hypnotisée, ne peut plus bouger tellement il a peur. Sam aperçoit son regard fixe et se retourne, il voit alors l’homme et prend son fusil. Sam l’interpelle.
SAM : Hé.
Alors que Sam se retourne, Dean s’enfuit en courant, littéralement effrayé. Sam se retourne à nouveau et voit l’homme qui s’approche de lui. Il tire, et l’homme s’évanouit en fumée.
A l’extérieur, Dean est derrière sa voiture en train de boire du whisky pour se rassurer, il a d’ailleurs vidé la bouteille. Sam arrive, une carte à la main.
SAM : C’est bien ici que tout s’est passé.
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Plus tard, on voit Dean et Sam dans la salle d’attente du shérif, en compagnie du jeune secrétaire qui tend un dossier à Sam.
LE JEUNE : Voici le dossier monsieur.
SAM : Merci.
Il feuillette alors le dossier et on peut apercevoir Dean derrière lui qui parait totalement ivre.
LE JEUNE [A Sam] : Il est … saoul ?
Sam se retourne pour regarder Dean qui lui fait un signe de la main, pour lui assurer que tout va bien, malgré son air totalement à l’ouest.
SAM [Au jeune] : Non. Après un silence. D’après ce que dit le dossier, le décès est du à un choc violent ayant entraîné la mort. Euh, qu’est-ce que ça veut dire ?
LE JEUNE : C’est arrivé il y a vingt ans environs. Bien avant mon arrivée. Désolé.
SAM : Est-ce qu’on pourrait voir le shérif ?
LE JEUNE : Euh, il est malade aujourd’hui.
SAM : Bon alors s’il vous appelle, dites-lui de nous faire signe, on est à l’hôtel Blubber.
Il montre le dossier.
SAM : Ça vous gêne si je le garde ?
Le jeune fait un non de la tête. Sam s’en va et Dean, toujours à l’ouest s’adresse au jeune.
DEAN : Vous savez quoi ?
Il montre le jeune du doigt.
DEAN : Vous êtes très séduisant.
Le jeune sourit bêtement.
LE JEUNE : Euh …, merci, vous aussi. Enfin je crois …
Sam revient et attrape Dean par l’épaule pour le ramener. Une fois qu’ils sont partis, on entend un interphone dans le bureau du jeune. C’est la voix du shérif.
AL : Qui c’était ?
LE JEUNE : C’était euh, les deux fédéraux.
AL : Qu’est-ce qu’ils voulaient ?
LE JEUNE : Un dossier, celui de Luther Garland.
Il n’y a plus de bruit.
LE JEUNE : Shérif ?
On voit alors le shérif dans son bureau en train de se gratter le bras jusqu’au sang avec une éponge avec un grattoir abrasif. Il charge ensuite un pistolet et on entend ensuite une voix.
LA VOIX : Ils savent.
Il regarde autour de lui, effrayé.
LA VOIX : Ils savent.
Il se lève alors et voix son reflet sur un trophée d’une armoire qui lui parle.
LA VOIX : Ils savent ce que tu as fait.
Le shérif pointe toujours son pistolet vers le trophée.
LA VOIX : Ils sont là pour te faire payer.
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Après on voit les deux frères dans un hôpital. Dean croise une vieille dame dans un couloir, ce qui le fait sursauter, lui tout comme la femme.
DEAN : Ça marchera jamais, c’est vrai, nos badges sont des faux, si on se fait piquer, on sera arrêtés.
SAM : Dean, chut, calme-toi, respire à fond.
Sam montre à Dean comment il doit respirer.
SAM : Tu te sens mieux ?
Dean fait un non de la tête.
SAM [Agacé] : Allez, suis-moi. Et te grattes pas.
Les frères arrivent dans une grande pièce et se dirige vers un vieil homme assis près d’une table.
SAM : Monsieur Garland, euh, je suis l’agent Tyler et voici l’agent Perry du FBI. Nous venons vous poser quelques questions à propos de votre frère Luther.
JACK (Le vieil homme, frère de Luther) : Faites-moi voir vos badges.
Dean a un regard de panique vers son frère.
SAM : Mais bien sûr.
Les deux frères donnent leur badge au vieil homme, Dean est une boule de nerfs. Il remarque que le vieil homme vient de lui jeter un coup d’œil pour le comparer à la photo du badge.
DEAN : Ce sont des vrais. C’est évident.
Sam se racle la gorge pour faire signe à son frère d’arrêter.
DEAN : Qui voudrait se faire passer pour un agent du FBI, il serait fou à lier.
Cette fois-ci Sam lui tape violemment sur le pied pour lui dire d’arrêter. Dean est très gêné alors que Sam est agacé. L’homme leur rend les badges.
JACK : Qu’est-ce que vous voulez savoir ?
SAM [Il sort le dossier] : Et bien, à en croire le dossier de la police, votre frère Luther est mort à la suite d’un choc physique.
JACK : Mmm.
SAM : Vous n’êtes pas d’accord ?
JACK : Bien sûr que non.
SAM : Alors qu’est-ce que c’était ?
JACK : L’opinion d’un vieil homme ne vaut rien.
SAM : Monsieur Garland, nous essayons d’établir la vérité sur votre frère. Parlez. Je vous en prie.
Le vieil homme prend une photo dans le dossier et parle en même temps.
JACK : Tout le monde avait peur de Luther. Ils le traitaient de monstre.
On voit alors un flash-back avec Luther qui marche dans une usine, et ses collègues qui le dévisagent.
JACK : Il était trop gros, il avait l’air trop méchant. Il était trop …, différent.
On voit alors dans le flash-back une jeune femme, Luther la regarde, mais celle-ci s’en va.
JACK : Et tant pis si c’était l’homme le plus gentil que j’ai connu.
On voit Luther prendre un petit chaton dans un carton et le caresser.
JACK : Tant pis s’il n’avait jamais fait de mal à personne.
Fin du flash-back.
JACK : Tout le monde se moquait du sort de Luther. Moi comme les autres. J’étais veuf alors, avec trois jeunes enfants et, je n’avais pas trop de temps à lui consacrer, je dois l’avouer.
SAM [Après un silence] : Monsieur Garland …
Sam sort le dessin de la femme qui avait été trouvé par Dean dans l’usine.
SAM : …, reconnaissez-vous cette femme ?
JACK : C’est Jessie O’Brien. Son mari Franck a tué Luther.
Dean a un regard étonné.
SAM : Comment le savez-vous ?
JACK : Tout le monde le sait. Et tout le monde refuse d’en parler.
On voit un nouveau flash-back avec Jessie O’Brien qui travaille devant un ordinateur.
JACK : Jessica était réceptionniste à la scierie.
La jeune femme fait tomber son crayon, et Luther le lui ramasse.
JACK : Elle était toujours gentille avec Luther, et il avait un faible pour elle.
Fin du flash-back.
JACK : Ça mettait toujours Franck en rogne. Alors, quand Jessie a disparue, Franck a cru que Luther y était pour quelque chose. En réalité, elle s’était suicidée, mais … Franck le savait pas.
On voit un autre flash-back : un homme armé d’un fusil (Franck) s’approche de Luther, et aperçoit alors tous les dessins de sa femme sur le mur. Il charge le fusil, mais s’en sert pour aller frapper Luther avec. Il lui attache ensuite une chaîne au cou et accroche l’autre extrémité à une voiture avec laquelle il démarre. Fin du flash-back.
JACK : Ils ont trouvé Luther avec une chaîne autour du cou, il avait été trainé par terre, le long de la route qui passe près de la scierie, jusqu’à ce qu’il meure.
DEAN : O’Brien n’a jamais été acquitté ?
JACK : J’en ai parlé à tous les flics que j’ai pu trouver mais, ils ne voulaient pas créer d’ennuis à Franck, s’était un pilier de la communauté, et mon frère lui n’avait jamais été qu’un monstre.
SAM : Je suppose que vous avez haït O’Brien ?
JACK : Oui, pendant longtemps mais …, la vie est trop courte pour haïr les autres. Franck ne raisonnait plus juste. Sa femme avait disparue, il était terrifié, ça l’avait pas empêché de réussir à tuer ce pauvre Luther, mais …, cette peur, elle empirait, elle empirait.
On voit Dean et Sam sortir de l’hôpital.
DEAN : Maintenant, on sait d’où elles viennent ces marques rouges, et je suppose que Luther a avalé des copeaux de bois pendant qu’il était tiré sur cette route.
SAM : Oui, sans doute. Oui, c’est comme si tu revivais sa mort au ralenti.
Les deux frères sont maintenant arrêtés, face à face, de part et d’autre de l’impala.
DEAN : Ouais, et on devrait accélérer et aller bruler ce fantôme si c’est ça qui doit me guérir.
Dean commence à prendre ses clés.
SAM : Dean, ça va pas être facile.
DEAN : Non, non, non, ça va pas être facile. Pourquoi ça va pas être facile ?
SAM : Luther a été trainé sur la route. Son corps était en morceau, il a probablement laissé du sang et de la chair sur toute la route. Et ça fait déjà longtemps, on ne trouvera pas tout ces restes.
Dean comprend le problème et paraît soudain très angoissé.
DEAN : Oh, déconnes pas.
SAM : On va devoir trouver autre chose.
DEAN : Tu sais quoi, on arrête tout.
SAM : Oh, Dean, attends.
DEAN : Sérieusement Sam. Mais qu’est-ce qu’on fait ?
SAM : On chasse un fantôme.
DEAN [Presque en train de pleurer] : Mais oui, c’est ça oui, c’est qui les chasseurs ?
SAM : Nous.
DEAN : Nous ! Exact. C’est la raison pour laquelle on mène une vie de chiotte. J’ai passé ma vie à traquer des monstres, mais pourquoi ? Les gens normaux, eux, quand lis voient un monstre, ils partent en courant, mais pas nous, non, non, non, non ! Nous on les recherche alors qu’ils veulent nous torturer. Oui, ou même nous bouffer ! Seuls des dingues feraient ça, ou bien des débiles. Oui, ou alors on est cinglés !
Sam est sceptique devant l’attitude de Dean.
DEAN : Et pense un peu à tous ces repas froids et dégueulasses, à tous ces tristes motels minables, et aux serveuses de restaurant avec des boutons douteux, dis-moi qui voudrait de cette vie Sam. Hein, t’en connais ? Et puis, t’es content de rester dans une voiture avec moi, huit heures par jour tous les jours de la semaine ? Ça, ça m’étonnerait. Et puis je conduis trop vite, j’écoute les mêmes cinq albums encore, encore et encore, et je chante faux, c’est intenable à la longue, ça je le sais et toi … tu restes là. Tu passes ton temps à t’empiffrer et tu t’intoxiques en mangeant. Tu sais pas ?
Dean lance les clés à Sam.
DEAN : On oublie tout ça.
Dean s’en va alors.
SAM : Hé attends, où tu vas ?
DEAN : Ne t’approches plus de moi Sam, d’accord ? C’est terminé cette fois-ci, j’en ai marre des monstres de toutes sortes et aussi des chiens de l’enfer, de la maladie des fantômes, et de cette putain d’apocalypse. Merci j’ai eu ma dose, j’arrête.
Dean s’en va, Sam ne sait pas quoi dire. On voit alors Dean marcher dans la rue, très stressé, puis on entend comme un bruit de chaine suivi d’un grognement. Dean se retourne et aperçoit le petit chien du début de l’épisode. On comprend alors que la scène initiale correspondait à ce moment là.
***************
On voit ensuite Dean assis dans une chambre de motel, et Sam qui entre. Il voit alors Dean.
SAM : Je t’ai cherché partout dans le quartier. Comment t’es rentré ici ?
DEAN [Complètement passif] : En courant.
Sam s’assoit alors à côté de Dean.
DEAN : Qu’est-ce qu’on va faire ? Je te rappelle qu’il me reste que quatre heures.
Sam soupire.
DEAN : Tu penses que je vais mourir ?
SAM : Oui, j’espère.
Dean fronce les sourcils, il ne comprend pas.
SAM : Et c’est normal.
DEAN : Pourquoi ?
SAM : Tu vas retourner en enfer.
Dean angoisse alors.
SAM : Et c’est pas trop tôt. Oui, franchement, tu commences vraiment à m’agacer.
La vision de Dean se trouble, et il voit Sam avec des yeux jaunes. Il se lève alors, mais Sam le plaque contre le mur avec son esprit. Il semble possédé.
DEAN : Non ! Sort de mon frère saleté d’esprit pourri.
SAM [Il se lève] : Non Dean, je ne suis pas possédé. C’est ce que je deviendrai bientôt. Je veux devenir un monstre. Et rien de ce que tu feras ne m’en empêchera.
Sam se met alors à étrangler Dean, ses yeux sont toujours jaunes. Mais soudain, on voit que Dean hallucine. Sam est devant lui, il essaye de l’aider à se remettre de sa crise.
SAM : Hé hé hé hé, Dean ! Hé Dean ! Dean ! Dean.
Dean reprend son souffle et se remet de ses émotions.
***************
Le lendemain, on voit Sam qui attend quelqu’un, près de l’usine, puis on voit Bobby arriver.
BOBBY : Salut Sam.
SAM : Salut Bobby. Merci d’être venu aussi vite.
BOBBY : Où est Dean ?
Sam s’assoit sur le capot de la voiture.
SAM : Il se planque.
En parallèle, on voit Dean qui regarde la télévision, en se grattant le bras. Mais il voit une scène dans un dessin-animé où un cheval en bois se fait attraper par le cou et se fait kidnapper, ce qui l’effraie.
DEAN : Oh, c’est de pire en pire.
Retour à la scène avec Bobby et Sam.
BOBBY : Est-ce qu’il a déjà commencé à avoir des hallucinations ?
SAM : Oui, il y a plusieurs heures déjà.
BOBBY : Combien il reste de temps ?
SAM : Et bien, on était à la morgue lundi matin vers huit heures alors …, il lui reste à peu près deux heures. [Après un silence] T’as pu trouver quelque chose ?
BOBBY : Cette encyclopédie des esprits qui date de la grande période Edo.
SAM : Tu comprends le japonais ?
Bobby dit alors une phrase en japonais.
SAM : Mm, t’es étonnant, ouais bravo.
BOBBY : Dans la liste des esprits figurant dans ce livre, il y a peut-être celui qui nous intéresse. Ses victimes meurent d’une grande frayeur. C’est le bourou-bourou.
SAM : Ça dit comment le tuer ?
BOBBY : Comme toujours en brûlant les restes.
SAM : Magnifique. Et il y a un plan B ?
BOBBY : Et bien, le bourou-bourou est le fruit de la peur. Ouais, c’est elle qui la crée. Et d’après les écrits, on peut le tuer par la peur.
SAM : Alors une grande frayeur suffirait à le tuer ?
BOBBY : Ben il paraît.
SAM [Après un silence] : Mais comment on va pouvoir faire ?
***************
On voit Dean au motel devant la télé. Son téléphone sonne, il décroche.
DEAN : Ouais.
SAM : J’ai une excellente nouvelle pour toi. Tu vas t’en sortir, on a un autre plan.
Il éteint la télé.
DEAN : C’est quoi ?
SAM : Un très bon plan, restes bien où tu es.
Sam raccroche et s’approche de Bobby, qui est armé.
BOBBY : Tu sais qu’il est très mauvais ton plan ?
SAM : Ouais, ben, j’ai pas mieux que ça.
Bobby charge son arme.
BOBBY : Oui, je sais que c’est moi qui t’ai dit qu’il fallait lui faire peur, mais alors là …
SAM : Dis-donc, si t’as une meilleure idée, tu peux me la donner.
Bobby fait un signe de tête et ferme le coffre. Sam entre dans l’usine, marche lentement et prudemment. La caméra se place derrière une vitre, et on voit une main se poser dessus : c’est Luther.
***************
En parallèle, on voit Dean au motel qui se gratte la tête lorsqu’il entend des chiens de l’enfer. Il se met à paniquer, les chiens sont au pas de sa porte et aboient avec férocité, et essayant de l’ouvrir. Dean se cache intuitivement derrière son siège. Soudain, la porte s’ouvre, et contre toute attente, c’est le shérif Al Britton qui entre, il semble exténué. Dean se relève.
DEAN : Shérif ? Qu’est-ce que vous voulez ?
Il aperçoit alors qu’il tient une arme dans sa main. La vue de Dean est alors troublée.
AL : Pourquoi vous intéressez-vous à Luther Garland ?
DEAN [Paniqué] : Hé, [il aperçoit des tâches de sang sur les coudes au shérif] vous avez pas l’air bien. Vous êtes malade, vous êtes malade, ça se voit, oui, oui, vous êtes comme moi, restez tranquille.
Al donne alors un violent coup de poing à Dean.
AL : Franck O’Brien était mon ami, et il a commit une erreur, et je ne l’ai pas arrêté pour ça.
Dean essaie de reprendre conscience.
AL : Et vous allez m’arrêter parce que j’ai fait ça ? Pas question !
Il relève son arme vers Dean qui frappe dedans, et l’envoie valser à travers la pièce. Al s’approche alors de Dean et le plaque contre le mur en essayant de l’étrangler, Dean le repousse, mais Al lui assène plusieurs coups de poing. Dean lui rend la pareille, mais ses hallucinations persistent : Al lui apparaît comme un démon, avec des yeux noirs, ce qui lui donne la force de le propulser en arrière ; Al est au sol. Dean s’approche de lui, mais Al semble s’étouffer. On entend à nouveau la voix.
LA VOIX : Ils savent ce que tu as fait.
AL : Ne vous approchez pas de moi !
DEAN : Arrêtez-vous et calmez-vous.
AL : Non, partez !
Al continue à s’étouffer et Dean est impuissant.
LA VOIX : Ils savent.
Après un dernier soupir, Al meurt. Dean est sans voix, choqué.
***************
Retour à la scène avec Sam, celui-ci ouvre une porte dans l’usine, on entend Bobby dans son talkie-walkie.
BOBBY : Alors, raconte.
SAM : Il y a quelque chose qui cloche Bobby : la dernière fois, il s’est montré tout de suite. C’est un peu comme si … [après un silence], comme s’il avait la trouille.
Sam pose alors son arme au sol.
BOBBY : Et maintenant ?
SAM : Je vais être un peu plus direct, et le mettre en colère.
Sam trouve alors un portrait de Jessie, et commence à le déchirer.
SAM : Hé Luther !
De la fumée sort de l’usine à l’extérieur. Sam continue à déchirer des portraits.
SAM : Amène-toi Luther ! Mais qu’est-ce que t’attends ?
L’usine se met en marche.
SAM [En continuant à déchirer des papiers] : Allez, montre-toi Luther !
Alors qu’il commence à déchirer un ultime portrait, Luther apparaît derrière Sam. Celui-ci se retourne lentement et aperçoit un homme plus grand que lui qui le prend par la veste, et s’apprête à le lancer.
Retour au motel où Dean est sur le lit, toujours en train de se gratter. Ses bras sont en sang, il panique, et entend dans sa tête la voix de Sam.
VOIX DE SAM : Tu vas retourner en enfer. C’est pas trop tôt.
Sa vision est toujours trouble, et il entend à nouveau des chiens de l’enfer. Il trouve alors au sol une bible, et la prend entre ses mains et ferme les yeux pour prier. Lorsqu’une voix de petite fille retentit.
LA VOIX : Bonjour Dean.
Dean la reconnaît immédiatement, ses yeux s’ouvrent. A côté de lui, sur le lit, se tient Lilith. Dean la voit et tourne la tête.
DEAN : Oh non. NON.
LILITH : Oui. C’est moi, Lilith.
Elle s’accroche à l’épaule de Dean.
LILITH : Oh, tu m’as tellement manqué. Reviens avec moi maintenant.
Dean se relève et se détache d’elle.
DEAN : Non ! Tu n’es pas réelle !
LILITH : Tu n’es pas content ? On avait pourtant bien rigolé tous les deux Dean.
Elle se relève, et on entend alors la musique « stressante » qui caractérise Lilith.
LILITH : Tu n’as pas oublié ?
Dean est immobile.
LILITH : Quatre mois en enfer, c’est quarante ans ailleurs, comme pour l’âge des chiens.
On voit Lilith de la place de Dean, avec sa vision trouble.
LILITH : Tu vas te souvenir de la moindre seconde.
Dean se baisse alors, il pose sa main sur son cœur, et semble avoir eu une vive douleur, il est maintenant à genoux.
DEAN : Tu n’es pas réelle.
Lilith prend la tête de Dean, et le regarde avec ses yeux blancs droit dans les yeux.
LILITH : Aucune importance, tu vas quand même mourir.
On voit Lilith de la place de Dean.
LILITH : Tu vas retourner brûler …
DEAN : Pourquoi moi ? Pourquoi j’ai été infecté ?
LILITH [Pose ses mains sur ses hanches] : Question idiote. Tu le sais bien Dean. Tu entends ton cœur ?
DEAN : Quoi ?
LILITH : Baboum.
Dean ressent alors une douleur, il se baisse à nouveau.
LILITH : Baboum, baboum. Baboum, baboum.
Dean est au sol, la main contre son cœur, il semble être en plein infarctus.
LILITH : Baboum, baboum.
Retour à la scène avec Sam. Celui-ci est au sol, et Luther court vers lui. Il essaie de ramper vers son fusil, mais Luther l’attrape par les pieds et le tire en arrière avant de lui asséner un coup de pied. Sam essaie de repartir, mais Luther le ramène en arrière et le retourne, avant de le frapper contre le sol.
Retour à la scène avec Dean.
LILITH : Baboum, baboum, baboum, baboum, baboum !
Dean est toujours au sol, sa main contre son cœur, sur le point de mourir.
Retour à la scène avec Sam. Celui-ci attrape une corde au sol et l’enroule au cou de Luther qui semble effrayé.
SAM : Bobby, démarre, vite, maintenant !
On voit alors à l’extérieur Bobby au volant de l’Impala, la chaîne est accrochée à l’arrière, Luther est alors emporté par celle-ci.
On entend en parallèle Lilith qui continue à crier « Baboum », et Dean, au bord de la crise cardiaque.
Luther est traîné le long de la route, il essaie de se détacher mais n’y arrive pas. Alors que Lilith continue à crier « Baboum », elle s’arrête soudain, Dean a des yeux exorbités. On voit que Luther, ou plutôt le bourou-bourou est en train de disparaître en fumée. Bobby s’arrête alors ; l’usine s’arrête aussi. Dean au motel semble mort, mais il retrouve de justesse sa respiration ; les marques de sang sur ses bras ont disparu. Il reste au sol, exténué.
***************
Plus tard, on voit Dean en train de prendre des bières dans sa voiture, il est avec Bobby et Sam.
DEAN : Alors vous avez trainé le fantôme sur la route ?
Bobby refuse sa bière.
DEAN : Avec une chaîne ?
SAM : Une chaîne de fer, avec quelques paroles gravées dessus.
Bobby sourit.
DEAN : Mm, c’est nouveau.
SAM : C’est ce qui lui faisait le plus peur. Il faut reconnaître que c’est brutal.
DEAN : Ouais, mais le résultat c’est que je suis toujours vivant. Bien joué.
SAM : Ouais. Tu te sens comment au fait ?
DEAN : Ca va.
BOBBY : T’en es certain ?
Dean ne comprend pas.
BOBBY : Tu risques de connaître d’autres moments plutôt effrayants.
DEAN : Ca va. Et si tu veux chasser, je suis d’accord, je les tuerai tous.
SAM : Oh …
BOBBY : Toujours aussi câlin.
Sam et Bobby rient.
DEAN : La ferme.
BOBBY : Allez, je vous laisse. [S’en va vers sa voiture] Soyez prudents tous les deux.
SAM : Toi aussi Bobby.
Il leur fait un signe d’adieu.
SAM : Et merci.
Bobby s’en va alors.
SAM : Dis-moi, qu’est-ce que tu as vu, juste avant la fin ?
DEAN : Un policier fou furieux qui m’a tabassé.
SAM : Non, sérieusement.
Dean relève la tête et on semble apercevoir un reflet jaune dans les yeux de Sam.
DEAN [Après un silence de doute et de peur] : Des éléphants roses. Il y en avait une pièce entièrement remplie, et je t’assure qu’ils me faisaient très peur.
SAM : Oui …
DEAN : Ouais, j’ai rien vu de très anormal, ni de très inquiétant.
FIN DE L’EPISODE
Ecrit par rafijolis.