SUPERNATURAL Saison 3 Episode 16
Script VF
Les chiens de l’enfer
(No rest for the wicked)
Après un résumé des épisodes précédents, on voit Dean courir dans une forêt, comme s’il fuyait quelque chose. Il semble effrayé, mais s’arrête soudain. On entend des grognements. La caméra se place à l’endroit de ce qu’il regarde. Il s’agit de chiens de l’enfer qui commencent à le poursuivre et à le faire tomber. Les chiens l’attaquent et Dean hurle. Dean se réveille. Il s’agissait d’un rêve. Dean s’était endormi sur une table, il était en train de lire un livre pour essayer de trouver une solution pour éviter d’aller en enfer. Il voit, sur ce livre, une photo des chiens de l’enfer qui l’effraie. Sam arrive.
SAM : Toujours pas de piste ?
Dean referme le livre.
DEAN : Non, non j’ai rien trouvé du tout.
SAM [d’un air fier] : Mais, Bobby a du nouveau lui.
DEAN : Ah ouais ?
SAM : Ouais. Comment trouver Lilith.
DEAN [impressionné] : Ah ouais. Ouais, c’est bien mais …, il nous reste à peine trente heures.
Il regarde Sam qui ne réagit pas.
DEAN : Hé, pourquoi on se ferait pas une fête à Tijuana, hein ? Avec des belles señoritas, de la tequila ? Ouais, on pourrait, s’envoyer en l’air comme des fous.
Sam rit.
SAM : On fera ça quand on t’aura sauvé. On aura tout le temps qu’on voudra.
DEAN : Mouais. Mm.
Sam se rapproche de Dean.
SAM [Réconfortant] : Dean, hum …, ça sera peut-être un peu difficile, mais on réussira notre coup. Je me fiche de ce qu’il faudra faire. Tu finiras pas en enfer. Ça je peux te le jurer. [Après un silence] Tu entends ? Tout ça finira par s’arranger.
Alors que Dean regarde son frère, la tête de Sam commence à bouger dans tous les sens. Dean a des hallucinations. Dean n’en parle pas à Sam.
DEAN [Pas convaincu] : Ouais, c’est ça.
***************
SUPERNATURAL
« No rest for the wicked »
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On revoit les deux frères chez Bobby. Celui-ci a placé une carte sur la table, et met par-dessus un appareil à trois pieds avec une tige au milieu, sensé trouver Lilith.
BOBBY : Il suffit du nom, et ensuite on déclenche le bataclan. Avec le bon nom, le bon rituel, on a toutes les chances de la trouver.
SAM : On connaîtra la ville ?
BOBBY : Quand j’en aurai fini avec ça, on connaîtra la rue.
Sam regarde Dean qui regarde l’appareil de Bobby avec scepticisme. Bobby enclenche le bataclan.
BOBBY : Ubiqum que, in occultationesis, defigute, utmii, pareas.
Le bataclan s’arrête alors précisément sur une rue.
BOBBY : New Harmonie, dans l’Indiana. Qu’est-ce que j’avais dit.
SAM : Génial, aller, on y va.
DEAN : Oh, ooooh, pas si vite. Attends une petite seconde.
SAM : Où est le problème ?
DEAN : Où est le problème ? Par où tu veux commencer ? D’abord, il faudrait savoir de façon certaine si c’est Lilith qui a mon contrat. Est-ce qu’il faut croire Bela ou non ? On ne va pas commencer à l’écouter alors qu’elle ment tout le temps. Et ensuite, admettons qu’on arrive jusqu’à Lilith, comment on va la liquider ? Et enfin, je voudrais juste rappeler que cette Lilith rêve de tuer Sam. Est-ce que je dois continuer ?
BOBBY : Et dis-donc, tu crois pas que t’exagères un peu ?
DEAN : Non, justement.
SAM : Expliques nous ce qu’on va faire pour t’aider alors.
DEAN : Le fait que je sois condamné ne veut pas dire que tu doives aussi te faire tuer. Si on n’a pas d’idée, on ne fera rien du tout.
SAM : Mais rassures-toi je les ai les solutions.
DEAN : Tu crois ?
SAM : Mais oui, on va vite se faire confirmer que c’est Lilith et on trouvera ensuite une arme pour tuer tous les démons, quels qu’ils soient.
DEAN : Non, pas question.
Sam est agacé.
SAM : Ça nous avancera pas de discuter. Maintenant, je crois que je vais appeler Ruby.
DEAN : T’es dingue ou quoi ? Tu trouves pas qu’on a assez d’ennuis ?
SAM : Oh écoute ! On n’a pas un instant à perdre, et c’est la seule solution.
DEAN : Ruby est la Miss Univers des menteuses, et ça tu le sais. Elle devait nous aider je te rappelle. Non, que dalle. Elle semblait tout savoir à propos de Lilith, mais elle a oublié de nous dire que Lilith avait mon contrat.
SAM : C’est une menteuse on le sait. C’est son couteau qui nous intéresse.
BOBBY [Calmement] : Dean ?
DEAN [Continue] : On sait qu’elle travaille pour Lilith.
SAM : Alors dis-moi un autre moyen de te sortir de là, je t’écoute.
BOBBY : Sam a raison.
DEAN : Non, je ne veux pas !
Sam et Bobby regardent Dean qui semble très énervé. Dean reprend son souffle.
DEAN [Calmement] : Non, écoutez. On ne recommencera pas les erreurs qu’on a faites.
Sam et Bobby ne comprennent pas et le regardent encore plus dubitativement.
DEAN : Alors si vous voulez me sauver, trouvez autre chose.
Dean s’en va et va s’asseoir devant une table. Sam soupire. Bobby quant à lui remet son manteau.
SAM [A Bobby] : Bobby, où vas-tu ?
BOBBY : Qu’est-ce que tu crois ? Lui trouver autre chose.
Un peu plus tard, on voit Sam qui trace un triangle au sol avec des bougies à ses extrémités, et un récipient au centre.
SAM : At constiguendrum, at ligendum eros, pariter, et solvendum.
Sam entend un bruit de craquement et se retourne. Il ne voit rien et continue.
SAM : Et ad congegrandum, eos, corham, me.
Sam allume une allumette et la place dans le récipient qui s’enflamme. Sam se relève, se retourne et entend Ruby derrière lui.
RUBY : Est-ce que tu sais qu’on a inventé le téléphone ? Bonjour Sam. Tu te débrouilles pas mal.
SAM : Comment es-tu arrivée si vite ?
RUBY : On m’a offert la panoplie de Batman.
Ruby commence à s’avancer vers Sam.
RUBY : Alors, qu’est-ce qu’il y a ?
SAM : T’étais au courant ?
RUBY : Euh, est-ce que tu peux m’en dire un peu plus ?
SAM : A propos du contrat de Dean ? Que c’était Lilith qui le détenait ?
RUBY : Oui, je le savais.
Sam est choqué.
SAM : Et …, tu as choisi de ne pas le dire ?
RUBY : Je n’ai pas voulu non.
SAM : Pourquoi ?
RUBY : Parce que si je te l’avais dit, tu aurais voulu rejouer la charge de la brigade légère, et Lilith aurait pu tranquillement vous découper en petits morceaux.
SAM : Mais on a évolué. Et on est prêt. Je veux ton couteau.
Ruby commence à tourner autour de Sam.
RUBY : Je t’approuve sur un point : tu es prêt. Et c’est le moment idéal. Lilith n’est pas sur ses gardes.
SAM : Pourquoi ?
RUBY : Elle est très occupée. Elle est en phase active.
SAM : De quoi tu parles ?
RUBY : Il vaut mieux ne pas le savoir. Vous avez gardé ces amulettes que je vous ai données ?
SAM : Oui, on les a.
RUBY : Alors vous réussirez à l’atteindre sans être repérés.
SAM : Et le couteau, tu me le prêtes ?
RUBY : Non.
Sam est déçu et ne comprends pas.
SAM : Mais tu viens de dire que …
RUBY : Tu veux charger avec le couteau brandi en l’air ? Ça nous avancerait à quoi ? Lilith te repérerait immédiatement, oublie ça.
SAM : D’accord, alors on fait quoi ?
RUBY : Je sais comment sauver ton frère.
SAM [Qui s’énerve] : N’importe quoi. Tu as dit à Dean qu’il n’y avait rien à faire. Tu m’as tout le temps menti. Alors je te le demande, donne-moi ce couteau !
RUBY : Non je ne t’ai jamais menti.
SAM : Alors tu vas arriver à le sauver ?
RUBY : Non.
Sam a l’air satisfait.
RUBY : Pas moi. Mais toi, oui.
SAM : Quoi ?
RUBY : Sam, tu as des dons du ciel. Enfin, du ciel ou d’ailleurs, mais tu les as toujours.
SAM : Quoi, les dons de médium ? Je ne les ai plus depuis que le démon aux yeux jaunes est mort.
RUBY : Non, pas du tout. Non, pour l’instant, ils sont endormis, mais, ils sont toujours présents. Pourquoi tu crois que Lilith te craint tant ?
SAM : Quoi ? Elle a peur de moi ?
RUBY : Si tu le voulais, tu aurais le pouvoir de la balayer sans bouger un muscle.
SAM : J’en crois pas un mot.
RUBY : Je te le jure.
SAM : Et tu as décidé de me le dire aujourd’hui ?
RUBY : Oui, parce que …, les démons prennent leur temps, ils ont toujours peur de trop parler. Oui, enfin, la vérité c’est que tu ne m’aurais pas laissé te raconter tout ça, il fallait que tu sois …
SAM : … prêt à tout faire ?
Ruby hausse ses épaules et soupire.
RUBY : Tu n’aimes pas être différent. Quelques fois, la façon dont Dean te regarde te déplaît. Tu as l’impression d’être un monstre. Il faut réagir vite. Oui, parce qu’il y a de la route à faire et que le temps s’écoule très vite, mais on devrait réussir.
Sam fait un léger non de la tête.
RUBY : Ecoute, traites-moi de pétasse, humilie-moi, mais je n’ai jamais voulu te faire de mal. Non jamais. Quand je te dis que quelqu’un peut le sauver …, c’est toi. Il y a que toi qui peux le sauver. Et je vais te dire de quelle façon.
Dean arrive.
DEAN : Tiens, la voilà. Je savais qu’on allait la voir.
RUBY : Dean.
Ruby se retourne.
RUBY : Charmant, comme toujours.
DEAN : Je connais trop Sam. Et je savais très bien qu’il te ferait signe. Mais tu lui raconteras pas tes salades. T’entends ? Je compte bien t’empêcher de parler.
RUBY : Euh. Ah oui, je voudrais bien voir ça ?
DEAN : Moi c’est ton couteau que je voudrais voir. Après je te laisserai repartir dans ton trou à rats pourri ou dans ta poubelle et tu reviendras plus jamais me briser ce que tu sais, d’accord ?
RUBY : Ton frère a la chance d’avoir des dons exceptionnels, ce serait débile de ne pas les utiliser.
SAM : Oui écoute, je crois que …
DEAN : Sam ! Non ! Comment tu peux encore l’écouter ? Elle te tend un piège.
RUBY : Non c’est faux.
DEAN : Elle veut en savoir plus sur tes possibilités psychiques. Elle se fiche de mon sort, elle espère seulement te voir devenir un jour son super héros.
RUBY : Je veux que Lilith soit liquidée, c’est tout.
DEAN : Pourquoi ?
RUBY : Je te l’ai dit pourquoi.
DEAN : Ah oui c’est vrai, parce que t’étais humaine autrefois. Ah oui, t’adorais les chatons et les ballades sur la plage.
RUBY : Oh ça va, j’en ai par-dessus la tête d’être obligée de me justifier devant toi. Tu veux sauver ta peau ? Alors essayes d’écouter un peu plus ce que je te dis, c’est la seule solution.
Dean sourit un peu, commence à se retourner et donne un violent coup de poing à Ruby.
Après s’être essuyée la lèvre, Ruby rend la pareille à Dean. Alors que Sam essaie de l’arrêter, Ruby lui donne un coup de pied en pleine figure, et Sam se retrouve expulsé sur un poteau. Ruby continue alors à se battre avec Dean qui termine au sol. Il essaye de se relever mais Ruby le frappe à nouveau. Enfin Ruby prend Dean par les épaules, et lui assène un coup de boule qui l’envoie valser de l’autre côté de la pièce. Dean sourit en se relevant.
RUBY : Quoi, qu’est-ce qui te fait sourire ?
Dean a la bouche en sang. Il montre le couteau qu’il a volé à Ruby pendant le combat.
DEAN : Laisses moi te remercier.
Ruby est enragée. Elle commence à avancer vers Dean.
RUBY : Alors là ça va très mal se passer !
Ruby est alors subitement arrêtée et ne peut plus avancer. Elle lève la tête et remarque qu’elle est prisonnière d’un piège à démons. On voit aussi à ce moment, Sam qui commence à se relever.
DEAN : Je t’attendais. Je savais que tu viendrais.
Dean commence à partir.
RUBY : Attends ! Vous n’allez pas me laisser ici ?
DEAN : On s’en va Sam.
Ruby soupire. Sam arrive. Dean commence à monter l’escalier. Sam le suit.
RUBY : Oh tu mérites pas de vivre, t’es trop débile, c’est vrai, et tu mérites l’enfer, et alors là j’espère être présente, et voir les flammes te brûler, sentir l’odeur de la chair grillée. Je voudrais être présente pour t’entendre crier !
DEAN : Et moi je voudrais que tu fermes ta grande gueule. Mais, on n’a pas toujours ce qu’on veut.
***************
Un peu plus tard, on revoit les deux frères en train de préparer leurs armes dans la maison à Bobby. Sam semble méditer, et se lance enfin.
SAM : Tu comptes laisser Ruby rôtir où elle est ?
DEAN : Ouais, qu’elle crève.
Il continue à préparer les fusils.
SAM : Et si jamais …, si jamais Ruby disait vrai …, si jamais je réussissais à tuer Lilith.
Dean regarde Sam d’un regard … sombre qui traduit l’évidence.
SAM : Oh ça va, me regardes pas comme ça.
DEAN : Tu vas arriver comme Carry et Lilith va s’écrouler par terre ?
SAM : Mais je sais pas de quoi parlait Ruby. Mais on devrait peut-être lui poser la question.
DEAN : Sam, tu voulais le couteau ? J’ai le couteau.
SAM : Non mais attends, écoutes moi. La dernière fois, d’un simple claquement de doigts, Lilith nous a mis 30 démons sur le dos et tout ce qu’on a aujourd’hui c’est un couteau ? Comme tu l’as dit, on fait les choses bien ou on ne fait rien.
DEAN : Et ça c’est pas bien ?
SAM : On n’aura qu’une occasion, tu le sais bien. Et si grâce à ce qu’elle dit, on réussit à trouver un bon moyen d’agir, on devrait en parler.
DEAN : Sam. On va encore faire la même erreur qu’on fait à chaque fois.
Dean se rapproche de son frère.
SAM : T’as déjà dit ça, mais à quoi est-ce que tu penses ?
DEAN : Tu vois pas ce qui se passe ? Les contrats qu’on a passés et aujourd’hui ça. A peine l’un de nous commence à frôler le point fatal que les autres se mettent à vendre leur âme.
Sam est silencieux.
DEAN : Tout le monde l’a compris. Ruby n’est pas différente des autres, crois-moi. Elle t’influence pour te conduire là où elle le voudrait.
Dean recommence à préparer ses armes. Sam ne sait plus quoi dire.
SAM : Dean, …
Sam se rapproche de Dean, conciliant.
SAM : … quoiqu’il arrive, t’inquiètes pas. Je suis là pour t’aider, et je te sauverai.
DEAN : Pourquoi courir ce risque.
SAM : Parce que t’es mon frangin. Et parce que t’as fait la même chose pour moi.
DEAN : Ouais, je sais. Et, t’as vu le résultat ? Ce qui m’inquiète. Sammy, ce qui m’inquiète c’est que tu es mon point faible.
Dean sourit.
DEAN : Ouais, c’est vrai. Et moi le tiens.
SAM [Après un silence] : Non, ne dis pas ça, on est …, on est une famille.
DEAN : Je sais. Et ces ordures de démons le savent aussi. Et maintenant, ils savent qu’on ne renoncera à rien si ça sauve l’autre, et ils s’en servent contre nous.
SAM : Oui, et alors, il faut plus s’entraider, c’est ça ?
DEAN : Non, on ne joue plus les martyres. Plus question de montrer qu’on a peur, on part à la chasse aux démons.
Dean prend le couteau.
DEAN : On prend ce couteau, et on fonce sur Lilith comme on l’a toujours fait, comme Papa nous l’a appris. Et si jamais on se fait tuer, alors on aura fait ce qu’on pouvait.
Les deux frères se regardent dans le blanc des yeux, émus l’un et l’autre.
DEAN : Qu’est-ce que t’en dit ?
Sam baisse la tête.
SAM : J’en dis que je suis content de retrouver le grand frère que j’ai toujours connu.
DEAN : Je me sens prêt.
Dean se lève.
DEAN : Je l’ai écrit tout seul ce beau discours.
Sam rit.
SAM : Indiana alors ?
DEAN : Ah ouais puisque c’est là que Lilith se trouve.
SAM : Ouais, il paraît.
DEAN : Dis-moi un truc, à quoi jouent les démons pour rigoler ?
***************
Changement de décor : New Harmony, dans l’Indiana, on voit un charmant petit lotissement. On voit deux hommes qui vont à leurs boîtes aux lettres, qui sont côte à côte. Ils discutent.
TOM : Bonjour Pat.
PAT : Bonjour Tom.
TOM : L’état de votre petite fille s’est amélioré ?
PAT : Non, pas trop pour l’instant. Elle est obligée de rester au lit.
TOM : Oh la pauvre, c’est dommage. Alors vous l’embrasserez très fort de la part de Julie.
PAT : Ouais. Merci.
Il serre la main à Tom.
PAT : A un de ces jours Tom.
TOM : Ouais, à bientôt.
Pat s’en va, et Tom regarde dans sa main un mot que Pat semble lui avoir glissé discrètement, pendant qu’il lui serrait la main. Tom est intrigué et ouvre le mot. Il regarde ensuite la porte des Fremont (La famille de Pat) se fermer, et regarde de nouveau le mot. Il y est écrit « Help us », en français « Aidez-nous ».
TOM [A voix basse] : Aidez-nous.
De son côté, on voit Pat Fremont qui ferme la porte d’entrée de sa maison, il se dirige ensuite vers une autre pièce de la maison, enjambant le cadavre d’une vieille femme couvert de mouches. Il arrive dans la cuisine. Sa fille (ou sa belle fille), Mme Fremont, prépare un gâteau. M. Fremont est aussi présent.
PAT : Où est-elle ?
Toute la famille semble extrêmement angoissée.
MME FREMONT : Là-haut, elle est montée voir Frickles.
PAT : Si on reste ici, on est condamnés.
M. FREMONT [A voix basse] : Elle va t’entendre.
PAT : C’est elle ou nous.
MME FREMONT : Mais c’est ma petite princesse.
PAT : Non, justement. Il y a un esprit qui s’est glissé en elle.
On entend des bruits de pas.
M. FREMONT [A voix basse] : Ne dites plus rien. Elle arrive.
Tout le monde se retourne et on voit une petite fille arriver. Sa robe est couverte de sang. Ses mains aussi.
LA FILLE : De quoi vous étiez en train de parler ?
On voit le regard de la mère qui est horrifiée.
PAT : On disait beaucoup de bien de toi.
MME FREMONT : Mais chérie, mais …, que s’est-il passé avec ta robe ?
LA FILLE : Oh, Frickles voulait pas obéir.
La mère est choquée, le grand-père baisse la tête.
MME FREMONT : C’est …, c’est rien chérie.
Le père tourne la tête ne sachant plus quoi faire.
LA FILLE : Papa, tu me pousses su la balançoire s’il-te-plaît ?
Le père s’avance doucement.
MR FREMONT : Oh bien sûr, oui, d’accord. Mais …, tu devrais aller te changer avant. Il ne faut pas que les voisins voient ta robe avec du …, avec du sang partout.
La petite fille fait un signe de la main.
LA FILLE : C’est vrai, j’oubliais. Je t’aime très fort tu sais.
Elle enlace son père dans une étreinte. Celui-ci est très mal à l’aise, à cause du sang de la robe de sa fille. La mère a un regard désespéré.
MR FREMONT : Euh …, je t’aime moi aussi. Ma chérie …, est-ce que tu crois qu’au bout d’un moment …, tu nous permettrais d’aller …
Sa femme fait un non de la tête. Le père est désemparé.
MR FREMONT : …, euh …, faire un tour ?
La fille se détache de son père et se recule, avec un regard très noir. Après un silence insoutenable.
LA FILLE : Pourquoi ?
Le père angoisse.
MR FREMONT : J’ai … [D’un rire jaune] J’en sais rien.
LA FILLE [Toujours aussi glaciale] : Vous n’êtes pas assez bien ici ? Vous ne m’aimez pas ?
MR FREMONT [Chaleureux, malgré lui] : Oh bien sûr qu’on t’aime.
MME FREMONT : Mais oui, on t’a toujours aimé.
Le père regarde la mère, en quête d’une aide.
MME FREMONT : Et tu le sais très bien.
LA FILLE : Fais attention papa. T’as vu ce qui est arrivé à cette espèce d’imbécile de baby-sitter ?
Le père a des yeux exorbités, il ne sait plus quoi faire, et regarde sa femme, par désespoir. Elle aussi est désemparée. Il regarde à nouveau sa fille.
MR FREMONT : Oui …, oui, pardon.
Soudain la fille retrouve son ton de jeune fille innocente.
LA FILLE : On a assez discuté. Aller, on va s’amuser ?
***************
Alors que Dean et Sam essaient de partir de chez Bobby, la voiture ne s’allume pas. Les deux frères ne comprennent pas. Dean retente, mais Bobby vient frapper à sa vitre. Il montre à Dean une pièce de sa voiture qu’il a enlevée. Sans doute le démarreur.
BOBBY : Et où vous comptiez aller ?
Les deux frères sortent de la voiture.
DEAN : On a le couteau.
BOBBY : Et vous avez l’intention de l’utiliser sans moi ? Est-ce que j’ai l’air d’un vieux déchet incapable de vous aider ?
Sam est gêné.
SAM : Non Bobby, bien sûr que non.
DEAN : Ça ne regarde que moi. Et Sam. T’as rien à voir là-dedans.
Bobby s’énerve et s’approche de Dean.
BOBBY : Ça c’est toi qui le dis. On est une famille, et c’est pour cette raison qu’on va pas se séparer. [Après un silence] Et puis, vous allez avoir besoin de moi.
DEAN : Bobby.
BOBBY : T’es plus si fort que ça. Dis-moi, combien t’as eu d’hallucinations dernièrement ?
Sam plisse les yeux et regarde Dean. Dean regarde à son tour Sam, un sourire au coin des lèvres et fait un signe de la tête.
DEAN : Comment tu sais ?
BOBBY : Parce que c’est ce qui se passe toujours quand les chiens de l’enfer approchent. Et aussi parce que je suis malin.
DEAN : Mm.
Bobby tend le démarreur à Dean qui le récupère.
BOBBY : Je vous suis. Et pas de pause pipi toutes les dix minutes s’il vous plaît.
Dean sourit et regarde Sam. Plus tard, on les voit passer en voiture.
SAM : Dis donc.
DEAN : Ouais.
SAM : Tu sais, si ça devait …, si ça devait mal tourner, je voudrais te dire que …
DEAN : Non, non, non, non, non.
SAM : Pourquoi ?
DEAN : Tu vas pas sortir un beau discours d’adieu pour me faire pleurer ? D’accord ? Et si c’est mon dernier jour sur terre, pas question une seconde de le passer en pleurant sur mon sort. [Plus tard] Tu sais ce que je veux ?
Dean allume la radio. On entend « Wanted dead or alive » de Bon Jovi.
SAM : Bon Jovi ?
DEAN : Ses derniers titres, sont géniaux. [En chantant] And I walk these streets, a loaded six string on my back, I play for keeps. [A Sam] Avec moi. [En chantant] Cause I might not make it back. I’ve been everywhere.
SAM [En chantant] : Oh yeah.
DEAN : Still I’m standing tall.
LES DEUX : I’ve seen a million faces, and I’ve rocked them all. Cause I’m a cow boy. On a steel horse I ride. I’m wanted.
SAM [En solo, très enthousiaste] : Wanted !
LES DEUX : Dead or alive.
SAM [En solo] : Dead or alive ! Dead or alive. Dead or alive ! Dead or alive.
On voit Dean qui regarde loin devant lui, sans doute occupé à méditer sur son propre sort. Plus tard, on voit Dean passer en voiture, et un policier le repère. Il se met à le suivre, et met en marche, les gyrophares et la sirène.
SAM : Tu roules pas vite.
DEAN : C’est sûrement le feu arrière. Sinon, je comprends vraiment pas pourquoi.
Dean s’arrête sur le bord de la chaussée et éteint la voiture. Il ouvre la fenêtre, et Sam lui passe les papiers de la voiture.
DEAN : Un problème sergent ?
LE SERGENT : Permis et carte grise s’il-vous-plaît. Vous savez que vous avez un feu arrière grillé, monsieur …, Agar ?
Dean regarde le sergent et ne répond pas, il semble étonné.
DEAN : Ouais. Oui, oui, je sais, je vais m’occuper de ça, dès que j’en aurai le temps. Et je pense aussi …
Dean ouvre violemment la portière et fait tomber le sergent au sol. Il lui donne trois coups de poing, et lui enfonce le couteau de Ruby dans le cou. On voit l’habituelle lumière orange, et le policier tombe au sol, mort. C’était un démon. Dean reprend son souffle. Bobby, qui les suivait, sort de la voiture en courant.
BOBBY : Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ?
SAM : Dean vient de tuer un démon. Comment t’as su ?
DEAN : Je l’ai regardé …, et j’ai vu son visage, son vrai visage de démon.
***************
On voit Sam, Dean et Bobby qui cachent la voiture du policier dans les arbres.
SAM : Alors maintenant tu reconnais les démons ?
DEAN : J’ai vu des tas de choses ces derniers temps, mais rien de ce genre là.
BOBBY : Entre nous, je trouve ça logique.
DEAN : Je vois pas ce qu’il y a de logique.
BOBBY : Combien il te reste, environ cinq heures ? C’est tout ? Tu perces le voile Dean. Tu commences à passer de l’autre côté.
Sam a un regard désolé et impuissant.
DEAN : Et ben, entre nous, rien ne presse.
BOBBY : Tu vas être bientôt un monstre, alors …, tu reconnais tous les autres monstres.
DEAN [d’un sourire exagéré, plein d’ironie] : Merci.
SAM : En tout cas, ça va sûrement nous aider.
DEAN : Mes premiers moments de démon servent au moins à quelque chose.
BOBBY : Et c’est pas fini. Lilith a sûrement placé des démons à travers toute la ville. On peut pas les laisser donner l’alerte. Si elle sait qu’on est ici, on n’aura plus aucune chance.
DEAN : Oh oui, alors ça c’est un super plan, je m’en voudrais de pas y prendre part. Aller, on y va.
Une fois la voiture camouflée, Bobby, Dean et Sam s’en vont. On voit ensuite un repas de famille chez les Fremont à l’occasion de l’énième anniversaire de la petite fille. Le père et le grand-père sont à table et la mère arrive avec le gâteau.
MME FREMONT : Joyeux anniversaire ma chérie.
M. FREMONT : Joyeux anniversaire.
PAT : Joyeux anniversaire.
LA FILLE : Oui ! C’est mon anniversaire toute l’année.
Elle souffle ensuite sur les bougies. Ensuite la mère déplace le gâteau.
M. FREMONT : Mm, un gâteau ? Encore ? C’est chouette.
Alors que le grand-père sourit, la fille lui parle.
LA FILLE : Je peux te demander quelque chose grand-père ?
PAT : Oh bien sûr que oui ma chérie. Vas-y.
LA FILLE : Pourquoi t’as glissé ce mot à M. Wepprin ? Pour qu’il nous aide ?
Les parents de la fille lèvent les yeux vers le grand-père, surpris et apeurés. Lui aussi ne sait plus quoi dire.
PAT : Oh, qu’est-ce que tu dis là, je ne sais pas de quoi tu parles.
LA FILLE : Racontes pas d’histoires.
La mère tremble, effrayée, le couteau à la main.
PAT : J’aurais pas dû, j’ai commis une erreur.
LA FILLE [Aux parents] : Est-ce qu’il vous avait parlé de ça ?
La mère ne sait pas quoi dire et regarde son mari. Le grand-père regarde tour à tour le père et la mère, en quête d’une aide.
M. FREMONT : Mais …, non.
Le grand-père a alors des yeux exorbités lorsqu’il voit que sa propre famille ne le soutient pas. La fille et le grand-père regardent alors la mère.
MME FREMONT : Non.
Le grand-père est désespéré. Il regarde la fille.
LA FILLE : Grand-père …, tu m’aimes pas.
PAT : C’est faux. C’est faux, je t’aime beaucoup.
LA FILLE : Non, tu m’aimes pas, c’est tout le contraire. Je sais très bien que tu mens.
PAT [Aux parents] : Aidez-moi vous deux. [Il est désespéré] Aidez-moi. Pitié.
LA FILLE : En tout cas, moi je t’aime plus.
D’un signe de la main, la petite fille retourne complétement la tête de son grand-père, qui tombe, raide mort, sur la table. La mère ne peut contenir un cri et met sa main devant sa bouche.
LA FILLE [Très froide] : Et pas de larmes surtout. Je ne supporte pas de voir pleurer.
Les parents se retiennent de pleurer, choqués et indignés par l’événement précédent. La mère continue alors, froidement, de couper le gâteau.
LA FILLE [qui a retrouvé son ton innocent] : Maman, avec de la glace s’il te plaît.
Plus tard, de l’extérieur, on voit Dean, Bobby, et Sam qui espionnent la famille Fremont.
DEAN : C’est la petite fille. Son visage est horrible.
SAM : Bon alors qu’est-ce qu’on attend, on perd du temps.
Sam commence à marcher vers la maison.
DEAN : Attends.
Il arrête son frère.
SAM : Pourquoi ? Tu veux qu’elle tue les autres ?
DEAN : C’est ce qu’elle fera et nous avec. [A Sam et Bobby] Ecoutez, vous voyez ce facteur là-bas, il surveille le coin pour elle.
On voit alors le facteur.
DEAN : Et le mec qu’on voit fumer pareil.
On voit également l’homme qui fume.
BOBBY : Des démons ?
DEAN : Ouais.
SAM : Dans ce cas, on va y aller discrètement et se glisser jusqu’à elle.
DEAN : Et après, tu vas pas tuer une fillette de 10 ans, tu plaisantes.
SAM : Oh écoute, je sais que c’est affreux.
DEAN : Justement.
SAM : Mais il ne s’agit pas que de toi. On doit penser à sauver tout le monde.
BOBBY : On doit absolument la tuer.
DEAN [Après un silence] : Et merde.
On revoit ensuite la fille au lit, avec sa mère qui semble lui avoir lue une histoire.
LA FILLE : Lis la moi encore maman.
MME FREMONT [Au bord des larmes] : Mais je te l’ai lue …, une vingtaine de fois.
LA FILLE : Encore.
La mère soupire, oppressée et mal à l’aise.
MME FREMONT [D’une voix tremblante] : Il était une fois …, dans la ville de Célède, une jeune et magnifique princesse qui s’appelait Léa, mais la ville était menacée par un terrible dragon. Il demandait à boire le sang des enfants, et la princesse s’était proposée pour être sacrifiée à ce cruel et terrible dragon.
A l’extérieur, on voit le facteur qui trie le courrier. Il entend un bruit et aperçoit Dean au loin, ses yeux deviennent noirs. Il va en courant à la poursuite de Dean. Au croisement de l’angle de la maison, il se fait intercepter par Sam qui le tue avec le couteau, Dean lui plaque sa main contre sa bouche pour ne pas faire de bruit. On voit ensuite Bobby qui fait un exorcisme sur un crucifix.
BOBBY : Exorciso te, creatura aquae, in nomine Dei, patris, omnipotentis.
Bobby lâche ensuite le crucifix dans une canalisation d’eau afin de la bénir. Puis Sam enlève le couteau qui était planté dans le cœur de l’homme qui fumait, qu’il a tué juste avant. Il essuie le couteau sur sa manche et Dean prend le corps qu’il va cacher à l’intérieur. Dean revient, mais tout d’un coup Ruby arrive, et le plaque contre un grillage.
RUBY : Rends-moi ce qui m’appartient. Sinon ton cou se brisera comme un os de poulet.
Sam arrive et agrippe Ruby, la menaçant avec le couteau.
SAM : Et, doucement, j’ai le couteau.
Ruby relâche alors Dean qui émet un gémissement.
DEAN : Comment t’as fait pour sortir ?
RUBY : Je vais quand même pas révéler tous mes secrets.
Alors que Dean regarde Ruby, il aperçoit le vrai visage de Ruby et semble choqué.
DEAN : Oh …
RUBY : Quoi ?
DEAN [Après un silence] : Non, rien, non, c’est qu’avant je te voyais pas vraiment, mais là, qu’est-ce que t’es laide.
RUBY [A Sam] : Sam, donne moi le couteau avant que les choses tournent mal.
SAM : Tu l’auras quand ça sera fini.
RUBY : C’est déjà fini, justement. Je t’ai offert le moyen de le sauver et vous avez voulu me tuer, c’est trop tard. Il est mort. Et j’ai pas envie que tu meures toi aussi.
SAM : Essaie de m’arrêter, et je te préviens, je te tue. Va-t’en.
RUBY : Tu crois vraiment réussir à me battre.
DEAN : Hey ! Arrêtez, calmez-vous. Vous réglerez ça plus tard.
Dean tourne alors la tête et on voit des démons postés devant quasiment toutes les maisons.
DEAN : On repassera pour l’effet de surprise.
SAM : Oh non.
Dean ouvre la grille.
SAM : Vite, vite !
Ils commencent à courir et Sam essaie de déverrouiller la porte de la maison des Fremont. Les démons arrivent.
DEAN : Qu’est-ce qu’il fout Bobby.
SAM [Panique] : J’ai besoin de temps.
A ce moment, l’arrosage automatique s’allume, et l’eau, que Bobby avait auparavant bénite brûle les démons. Dean se moque d’eux.
DEAN : Hey, regardez ! Ha, ha, ha, ha !
Dean, Ruby et Sam entrent alors dans la maison.
DEAN : Lilith doit savoir qu’on est ici.
RUBY : Probablement oui.
On revoit la femme au sol avec les mouches sur elle. On voit ensuite Dean, Sam et Ruby qui marchent dans l’appartement lorsque M. Fremont sort d’un placard. Dean lui plaque sa main contre la bouche pour éviter qu’il ne fasse du bruit.
DEAN : Chut … Chut … Nous sommes venus en amis, d’accord ? Je vais enlever ma main et surtout vous ne dites rien, vous restez tranquille.
M. Fremont acquiesce et Dean enlève sa main.
SAM : Monsieur, où est votre fille.
MR FREMONT : C’est plus …, c’est plus elle, c’est un monstre.
SAM : Où est-elle ?
M. FREMONT : Au premier, dans sa chambre.
DEAN : D’accord, d’accord, écoutez-moi bien. Descendez immédiatement dans votre cave et versez une ligne de sel derrière la porte, c’est compris ?
MR FREMONT : Non, pas sans ma femme.
DEAN : Sans votre femme.
M. FREMONT : Non.
Dean lui assène alors un coup de coude en plein visage. M. Fremont est KO et après un signe de la tête, Dean le transporte à la cave. On voit ensuite Sam qui monte l’escalier, le couteau dans la main et Ruby qui le suit. Ruby ouvre ensuite doucement une porte, et y entre. Sam, quant à lui, s’approche d’une autre porte et y entre doucement, le couteau toujours dans la main. C’est la chambre de la fille. Il s’avance du lit, et enlève lentement la voilure qui l’entoure, le couteau toujours serré dans sa main. La mère est à côté de la fille, effrayée et haletante.
MME FREMONT [A Sam, en chuchotant] : Tuez-la.
La fille bouge.
MME FREMONT : Tuez-la.
Sam ne sait plus quoi faire, il semble ne pas vouloir tuer une fillette de 10 ans.
MME FREMONT : Tuez-la.
Sam hésite encore.
MME FREMONT : Tuez-la. Tuez-la !
La petite fille bouge et se réveille. Sam prend son courage à deux mains et lève son couteau vers la fille. Celle-ci hurle. Mais à ce moment, Dean arrive et l’arrête.
DEAN : Non, arrête.
Il regarde la fille.
DEAN : Lilith est partie. Elle est redevenue normale.
La petite fille est choquée.
LA FILLE : Maman, mais qui c’est ?
MME FREMONT : C’est rien ma chérie, je suis là. Tout va bien.
Les deux frères se regardent, sonnés par la panique.
***************
Dans une autre maison, on voit Bobby qui observe le jardin avec l’arrosage à l’eau bénite et tous les démons devant. Il regarde ensuite un chronomètre.
BOBBY : Ça passe vite.
Retour à la maison des Fremont. Dean accompagne Mme Fremont à la cave.
DEAN : Ecoutez, quoique vous entendiez, vous, votre mari et votre fille restez en bas. Ne bougez pas.
MME FREMONT : D’accord.
Ruby et Sam s’avancent dans le couloir.
RUBY : Je vous avais mis en garde, non ?
SAM : Oui, oui, mais où est-elle ?
RUBY : J’en sais rien.
SAM : Comment elle a pu passer l’eau bénite ?
RUBY : Au niveau où elle est, l’eau bénite ne lui fait rien.
Ruby et Sam s’arrêtent.
SAM : Oh, c’est bon, t’as gagné, qu’est-ce que je dois faire ?
RUBY : De quoi tu parles ?
Sam a un visage tendu et pressé.
SAM : Pour sauver Dean ? Qu’est-ce que je pourrais faire ?
Dean arrive et prend Sam par sa veste.
DEAN : Tu ne feras rien du tout, t’entends ?
Sam s’énerve et se détache de Dean.
SAM : Toi, fermes la une seconde ! Ruby !
RUBY : T’as eu ta chance. C’est plus difficile que ce que tu ne crois. Il faut du temps.
SAM : Il y a forcément un moyen de l’aider. Dis-moi ce que je dois faire et je le ferai.
Dean approche de Sam et le prend par les épaules. Sam s’énerve à nouveau et se détache de lui.
SAM : Non Dean ! Je te laisserai pas aller en enfer.
DEAN : Il le faudra pourtant.
Sam se calme un peu, mais a un visage tout aussi tendu.
DEAN [Après un silence] : T’entends ? [Après un autre silence] Je suis désolé, après tout, tout ça c’est ma faute. Je le sais. Et si t’interviens pour me sauver, tu ne réussiras pas, et tu mourras.
Sam a les larmes aux yeux, Dean aussi d’ailleurs.
SAM : Alors explique-moi ce que je dois faire.
DEAN : Continuer le combat. Veiller sur ma bagnole. Et ne pas oublier ce que Papa t’a enseigné. D’accord ?
Sam a toujours un visage tendu, les yeux plein de larmes, mais il acquiesce.
DEAN : Et n’oublies pas non plus ce que je t’ai enseigné.
Dean sourit, pour essayer de rassurer Sam, mais son sourire ne fait pas véridique du tout. Dean a aussi les yeux pleins de larmes. A ce moment, l’horloge sonne les 12 coups. Il est minuit. Dean la regarde, sachant que son heure est venue. Sam pleure en regardant son frère, Dean essaie de sourire.
RUBY : Je suis désolée Dean. Je souhaiterais pas ça à mon pire ennemi.
Dean entend alors les chiens de l’enfer et semble les voir sur le côté.
DEAN : Ils sont là.
Sam a le visage plein de larmes.
SAM : Où ?
DEAN : Là.
Il montre un endroit de la pièce. Ruby semble les voir elle aussi. Alors que les chiens commencent à attaquer, Dean, Ruby, et Sam s’enfuient par la porte et s’enferment dans une pièce qu’ils ferment à clé. Dean met alors une ligne de terre sacrée derrière la porte. Les chiens s’arrêtent, on ne les entend plus. Dean en profite pour mettre de la terre sacrée au bord des fenêtres.
RUBY [A Sam] : Donne-moi le couteau, je peux peut-être les éloigner.
SAM : Quoi ?
RUBY : Remues-toi. Ce sel ne va pas les éloigner bien longtemps.
Dean regarde Ruby d’un air suspect à ce moment, et la fixe avec des yeux quasi-exorbités. Alors que Sam commence à donner le couteau à Ruby, Dean l’interrompt.
DEAN : Non.
RUBY : Tu veux mourir ?
DEAN : Sam, c’est plus Ruby. C’est plus Ruby.
Sam se retourne et s’apprête à la poignarder, mais celle-ci plaque Sam sur un mur et envoie Dean sur la table.
DEAN : T’es en elle depuis quand ?
LILITH : Pas longtemps. Mais j’adore ça.
Les yeux de Lilith se retournent, et on voit qu’ils sont blancs.
LILITH : Cette fille était une pure beauté.
SAM : Et, où est Ruby ?
LILITH : Elle a été très méchante. Alors, j’ai dû l’envoyer faire un long voyage.
DEAN : J’aurais dû te voir bien avant. Mais pour moi, vous êtes tous aussi laids.
Soudain, Lilith se tourne vers Sam et s’approche de lui.
LILITH : Alors Sam. Ça faisait vraiment longtemps que je voulais t’avoir en face de moi.
Lilith se met alors à embrasser Sam. Dean est choqué, mais ne peut rien faire car il est toujours cloué à la table.
LILITH : J’adore tes lèvres.
SAM : D’accord, venges-toi sur moi. Mais laisses mon frère s’en aller.
LILITH : Oh, ça alors, c’est dommage. Si tu veux marchander avec moi il faut m’offrir quelque chose. Tt, tt, tt, tt, tt, tu n’as rien …
DEAN : Parles-nous un peu de tes projets, tu vas m’entraîner en enfer, tuer Sam, et devenir quoi ? La plus grande pute de l’enfer ?
LILITH : J’ai aucune envie de te répondre, trésor.
Elle s’approche alors de la porte.
LILITH : Attrapez-le.
Sam a un regard instinctif vers son frère, et Lilith ouvre la porte. Lilith rit. On voit les chiens de l’enfer qui agrippent Dean par la jambe et le traînent au sol. Les chiens commencent alors à le déchiqueter.
SAM : Non ! Je t’en prie, arrête !
Lilith continue à rire. Dean hurle alors que du sang coule de tout son corps.
SAM : Ça suffit ! S’il-te-plaît, arrête !
Dean se fait lacérer de part et d’autres alors que son frère est cloué au mur, impuissant. Beaucoup de sang s’écoule du torse de Dean.
SAM : Oh non. ARRETE S’IL TE PLAÎT !
Dean convulse quelques instants, alors qu’il perd beaucoup de sang, et meurt.
SAM : NON !
LILITH : Oui.
On voit une vive lumière blanche qui envahit la pièce.
***************
La lumière blanche s’éteint alors. Les yeux de Lilith qui étaient retournés, se remettent à l’endroit. Lilith regarde Sam, qui est accroupi au coin de la pièce. Il est vivant et a survécu à l’attaque de Lilith. Il se relève. On peut lire dans le regard de Lilith que celle-ci est paniquée par le fait que Sam soit « immunisé » contre ses pouvoirs.
LILITH : N’approches pas.
Sam s’avance alors vers elle.
LILITH : J’ai dit n’approches pas !
Sam se baisse pour ramasser le couteau et s’apprête à tuer Lilith.
SAM : T’as gagné ça !
Alors qu’il commence à rabattre le couteau sur Lilith, la fumée noire sort du corps qui tombe au sol, à côté de Dean. Sam regarde son frère au sol, et laisse tomber le couteau. Il s’approche de lui, les yeux remplis de larmes, et commence à pleurer. Il prend la tête de son frère dans ses mains.
SAM : Non. Non. Dean.
Sam continue à pleurer. On voit ensuite la caméra qui entre dans l’œil de Dean qui représente l’enfer. Il s’agit d’un endroit sombre avec des éclairs en arrière-plan. On y entend des cris, ce sont ceux de Dean, en enfer.
DEAN : Nooooon ! Saaaaaam ! Noooon !
On voit ensuite Dean en enfer, accroché à des chaînes qui lui entaillent le corps.
DEAN : Noon ! Nooooon !
Dean est en sang, les crochets des chaînes lui lacérant la peau.
DEAN : Sam, aides-moi ! SAAAAAM !
L’écran devient noir.
DEAN : SAAAAAM !
FIN DE L’EPISODE
Ecrit par rafijolis.