SUPERNATURAL Saison 3 Episode 14
Script VF
Rejoins-moi
(Long-distance call)
Après un résumé des épisodes précédents, on voit une maison. Il pleut à l’extérieur, un homme, à l’intérieur, se sert un verre d’alcool. Alors qu’il marche dans la pièce, pensif, le téléphone sonne. Il fixe le téléphone et se dirige vers lui. L’afficheur du téléphone écrit « SHA33 ». L’homme pose son verre et décroche.
L’HOMME : Allo ?
UNE VOIX DE FEMME : Ben ?
BEN : Linda …
LINDA : J’avais besoin de te parler.
BEN : Tu es folle d’appeler ici.
LINDA : Je sais, mais s’il-te-plaît, dis-moi seulement que tu y penses.
BEN : Je n’ai aucune envie d’y penser.
LINDA : Ne dis pas ça.
BEN : Je regrette. Tu sais qu’il y a ma femme.
LINDA : Oh, je t’en supplie, rejoins-moi. Je t’en prie, Ben.
BEN : Non.
Il raccroche et recommence à boire, mais le téléphone sonne à nouveau. Il affiche toujours « SHA33 ». Ben décroche.
BEN [Au bord des larmes] : Linda, pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu me harcèles ?
LINDA : Je ne te lâcherai pas. Tu me manque trop. On sera heureux, on sera plus heureux tout les deux.
BEN : Arrête. C’est de la folie.
LINDA : Mais je t’aime. Pour toujours. Et toi, tu m’aimes ?
BEN : Oh oui, tu le sais. Plus que tout sur terre. Mais …, je n’ai pas le choix.
LINDA : Ben attends …
Ben raccroche, mais le téléphone recommence à sonner. Ben décroche le combiné et le frappe violemment contre la base avant de lancer l’ensemble à travers la pièce, en arrachant le fil téléphonique. Ben est désespéré, il ne sait pas quoi faire. C’est alors que le téléphone recommence à sonner, affichant « SHA33 » alors que le câble téléphonique est débranché. Ben regarde le téléphone avec horreur et ouvre un tiroir duquel il sort une arme.
BEN : D’accord Linda. J’arrive.
Il met alors le pistolet sous sa tête.
BEN : Je n’en peux plus.
On entend le coup de feu de l’extérieur et on voit le sang qui gicle sur le téléphone.
***************
SUPERNATURAL
« Long distance call »
***************
On voit Dean assis sur un banc, sur une place, et Sam qui s’avance vers lui. Dean est au téléphone.
DEAN [Au téléphone] : Ouais. Ouais d’accord. A plus.
Il raccroche. Dean lance une canette de bière à Sam qui arrive et se lève.
DEAN : Alors ?
SAM : Alors, le professeur ne sait rien du tout.
DEAN : Ça t’étonnes, alors perdons pas de temps Sammy, on y va.
Dean commence à s’en aller.
SAM : Ben, qu’est-ce qui te prends ?
Dean s’arrête.
DEAN : C’était Bobby. Un banquier s’est tiré une balle dans la tête dans l’Ohio, il croît qu’il y a un esprit dans le coup.
SAM : Vous voulez enquêter sur ce cas ?
DEAN : Non, on veut aller au cinéma ensemble. On veut aller voir un match de baseball. Bien sûr qu’on veut enquêter.
SAM : Il y a un esprit …, vous êtes sûrs ?
DEAN : Depuis une semaine, le type se plaignait de beaucoup de problèmes apparemment surnaturels. Des ordinateurs qui deviennent fous, des appels très bizarres au téléphone.
SAM : Mouais.
DEAN : Quoi, ça te suffit pas ?
SAM : Si. Si, c’est très clair, mais tu sais, on est déjà sur un cas.
DEAN : Ah ouais, lequel ?
SAM : Le tien.
DEAN : Ah oui, c’est vrai. [A voix basse] J’allais l’oublier celui-là.
Dean commence à partir.
SAM : Dean. Et tout ce qu’on fait ces temps-ci c’est chercher une solution pour t’en sortir.
DEAN : On tourne en rond, tu le sais bien.
Sam soupire.
DEAN : Sam, on a interrogé des professeurs, des mages, des sorcières et un tas de malades qui se croient d’une autre planète, et tout ça pour rien. On ne trouve pas Bela, on ne trouve pas le colt, alors en attendant un signe du bon dieu, je voudrais faire mon job.
SAM : Il reste quelqu’un qui pourrait t’aider.
DEAN : Non Sam. Non.
SAM : Dean, on devrait appeler Ruby.
DEAN : J’ai pas envie d’en discuter avec toi.
SAM : Elle connaît une façon de te sauver !
DEAN : C’est des salades.
SAM : Ah oui ? Et toi t’en est sûr ?
DEAN : Et oui.
SAM : Et comment ?
DEAN : Parce qu’elle me l’a dit.
SAM [Après un silence] : Quoi ?
DEAN : Ecoute-moi. Elle me l’a dit, elle a ajouté que rien ne pourrait me sauver.
SAM : Et toi t’a cru bien faire en choisissant de ne rien dire.
DEAN : Tu sais bien que je me fiche de ce que cette pétasse raconte, ça n’a rien changé.
Dean recommence à partir.
SAM : T’as encore de nombreux secrets comme ça ?
DEAN : Oh ça va, en matière de secrets, t’a rien à dire.
Sam après un silence s’avance pour aller jeter sa cannette.
DEAN : Alors, on va où ?
SAM [Avec ironie] : Quelque part dans l’Ohio.
On voit les deux frères arriver à Milan, dans l’Ohio. Ils se garent devant la maison de Ben Waters. On les voit ensuite interroger sa femme, à l’intérieur.
MME WATERS : Je l’ai trouvé … là.
DEAN : Racontez-nous tout ce que vous avez vu Mme Waters.
MME WATERS : En plus de mon mari, qui était là parterre ?
SAM : Oui, tout ce que vous avez vu d’autre. En entrant, madame.
Elle soupire.
MME WATERS : Du sang …, partout. Je n’ai vu que ça. Ensuite j’ai vu que le fil du téléphone avait été arraché et il y avait une bouteille de whisky, je ne peux rien vous dire d’autre.
SAM : Pourquoi il s’en était prit au téléphone ?
MME WATERS : J’en sais rien.
SAM : On peut jeter un coup d’œil ?
Mme Waters lui fait un signe de la main, et Sam va observer la scène.
MMA WATERS : J’ai déjà répondu aux questions des autres inspecteurs.
DEAN : C’est pour ça qu’on fera très vite madame.
Dean va lui aussi observer les lieux. Sam regarde dans l’historique du téléphone, et voit un appel de « SHA33 » à 11h04.
SAM : A quelle heure est mort votre mari ?
MME WATERS : Il est mort un peu après 11 heures du soir.
Sam fait un signe à Dean.
DEAN : A propos des appels téléphoniques ? Il n’en recevait pas ces temps-ci avec des interférences, des sortes de grésillements ?
MME WATERS : Non.
Dean fronce les sourcils.
MME WATERS : Non.
DEAN : Mme Waters, dissimuler des informations à la police est un crime très grave.
Sam se racle la gorge pour faire signe à Dean qu’il exagère.
DEAN : En tout cas ça l’était il n’y a pas longtemps.
MME WATERS [Après un soupir] : Il y a bien dix jours de ça, il y a eu ce …
DEAN : Ce quoi ?
MME WATERS : Il était plus de minuit, et j’ai entendu Ben dans son bureau. J’ai cru qu’il parlait à une femme.
SAM : Pourquoi avez-vous cru ça ?
MME WATERS : Parce qu’il l’appelait Linda. Alors …, j’ai pris l’appareil de la chambre et …, il n’y avait personne en ligne. Il avait une discussion avec personne.
SAM : Il n’y avait personne ?
MME WATERS : Non, il n’y avait que lui.
Après un regard vers Dean, Sam reprend.
SAM : Vous avez parlé de cet appel à Ben.
MME WATERS : Non, je sais que j’aurais du le faire, mais non.
SAM : Et il vous a dit qui était Linda ?
MME WATERS : Mais quelle importance ça a, il n’y avait personne en ligne.
Un peu plus tard, au motel, Dean est sur l’ordinateur, Sam est assis sur le lit.
DEAN : Elle est pas mal cette fille. Ah, elle l’était.
SAM : Ah, t’as trouvé ?
DEAN : Ouais, Linda Batman. Elle sortait avec Ben Waters quand ils étaient tous les deux étudiants.
SAM : Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
DEAN : Un chauffard les a percutés. Ben en a réchappé.
SAM : Alors …, c’est un retour de flamme d’une ex ?
DEAN : On pourrait le croire. Mais Linda a été brûlée. Alors pourquoi son esprit serait là ?
SAM : Euh. Ça je sais pas.
DEAN : Et toi, t’as avancé sur le numéro d’appel ?
SAM : Oui. C’est bien un numéro de téléphone.
DEAN : J’ai jamais vu un numéro comme ça.
SAM : Ouais, parce qu’il remonte à cent ans. A l’époque où il y avait encore des manivelles.
DEAN : Pourquoi quelqu’un appelle en utilisant ce numéro.
SAM : J’en sais rien, mais je crois qu’on devrait s’y intéresser.
DEAN : Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse avec un numéro qui a plus de cent ans ?
Plus tard, les deux frères sont à la compagnie de téléphone pour se renseigner sur le numéro. Le directeur Clark Adams leur présente les lieux.
CLARK : On ne reçoit pas souvent de visiteurs du quartier général.
DEAN : On nous avait parlé d’un déjeuner qu’on devait prendre ici.
CLARK : Je pense qu’on peut facilement arranger ça. L’homme qui pourra vous apporter des précisions se trouve ici.
A ce moment, une grosse mouche vient vers Sam qui la balaye d’un signe de la main.
CLARK : Oui désolé, il y a des mouches et des insectes, c’est un taudis si vous voulez mon avis.
Ils entrent alors dans le bureau d’un employé.
CLARK : Stevie ?
C’est employé est en train de surfer sur des sites pornographiques.
CLARK : Je croyais t’avoir dit de veiller à ce que c’est endroit reste propre.
Stevie essaye de fermer toutes les fenêtres de sites pornographiques qui s’ouvrent, ce qui fait rire Sam.
STEVIE [A voix basse] : On est envahis de spam.
CLARK [Qui fait les présentations] : Stevie Mayers, Mr Campbell, Mr Raymi.
STEVIE : Oh mais c’est honteux, j’ai rien demandé.
Stevie est toujours occupé à fermer les fenêtres publicitaires, Clark lui donne alors une pichenette sur la tête.
CLARK : Du quartier général.
Stevie se retourne.
CLARK : Aide ces messieurs à trouver ce qu’ils veulent.
Clark s’en va.
DEAN : Merci.
SAM : Merci.
STEVIE : Et comment puis-je vous aider ?
DEAN : Oh mais c’est bustyasianbutties.com.
Stevie tourne la tête vers l’écran et voit que le site s’est encore ouvert, on entend des gémissements. Il ferme alors le site.
STEVIE : Peut-être bien.
DEAN : C’est super. Prenez l’abonnement mondial, ça vaut la peine.
SAM : Oui, en tout cas, on s’intéresse à ce numéro.
STEVIE : Où vous avez eu ça ?
SAM : Il s’est affiché.
STEVIE : Oh non, c’est impossible.
DEAN : Il n’a pas servi depuis des années, on le sait.
STEVIE : Depuis des années ? C’est préhistorique, croyez-moi. Personne sur terre n’utilise plus ce numéro.
SAM : Peut-être, vous voulez faire des recherches ?
STEVIE : SI vous voulez. Mais je vous préviens ça servira pas à grand chose.
DEAN : Ecoute Stevie, tu as là déjà au moins 6 motifs de violation du code du travail, et sans parler de l’avalanche de sites pornos qui encombre les ordinateurs. Alors quand mon collègue te dit de rechercher ce numéro, je te conseille de faire ce qu’il demande.
Stevie soupire, se retourne et commence à chercher.
STEVIE : Bon, comme vous voulez.
Après avoir saisi la recherche, une liste de réponses apparaît à l’écran de Stevie.
STEVIE : Alors là j’en reviens pas.
SAM : Quoi ?
STEVIE : C’est difficile de savoir d’où peut venir ce numéro. Mais on sait où il est allé par contre.
Stevie imprime la liste des résultats.
SAM : Je comprends pas.
Stevie lit la liste, et la tend à Sam.
STEVIE : Dix maisons différentes en moins de deux semaines. Et chaque fois les appels viennent du même numéro.
Alors que Dean et Sam inspectent la liste, Stevie va s’asseoir.
STEVIE [Après un silence] : Alors …, vous avez ce que vous voulez ? Parce que vous savez, je suis assez débordé.
Dean fait un sourire.
DEAN : Ouais.
Sam plie la liste et les deux frères s’en vont
.
***************
Un peu plus tard, on voit Sam arriver dans une voiture et se garer devant une maison. Il sort et va frapper à la porte. Un homme ouvre avec un petit enfant à côté.
L’HOMME : Oui ?
SAM : Bonjour, je suis de la compagnie du téléphone monsieur.
L’HOMME : Euh, oui, d’accord. Mais on ne vous a pas appelé.
SAM [Rires] : Non monsieur. Nous faisons une enquête dans tout le quartier, nous avons reçu beaucoup de plaintes ces temps-ci.
L’HOMME : Des plaintes ?
SAM : Oui, pour des bruits curieux.
A ce moment une fille arrive et regarde Sam parler.
SAM : Des lignes qui grésillent, ou des voix inconnues et bizarres à l’autre bout de la ligne.
L’HOMME : Nous n’avons rien eu de tout ça ici.
SAM : Rien du tout ?
L’HOMME : Non.
SAM : D’accord. C’est noté, et c’est rassurant. Merci.
L’HOMME : Aucun problème. [Au fils] Bon aller, tu viens.
Alors que l’homme est sur le point de fermer la porte, Sam voit la fille qui a un regard étrange.
L’HOMME [Au fils] : Allez dépêches-toi.
L’homme ferme la porte, et la fille repart dans la maison. Sam retourne à sa voiture, et alors qu’il l’ouvre, il voit la fille qui est ressortie.
LA FILLE : Vous n’êtes pas de la compagnie du téléphone.
SAM : Bien sûr que si.
LA FILLE : Les agents de la société n’ont pas de voiture de location. Ni des costumes bon marché.
SAM [Rires] : Oui. Bon …, j’ai moi aussi mes petits secrets.
LA FILLE : Pourquoi vous demandez si on entend des voix étranges au téléphone ?
SAM : Ça t’est arrivé récemment ?
LA FILLE : Non.
SAM : Pourtant j’en aurais donné ma tête à couper.
LA FILLE : Je vous dis que je n’ai rien entendu.
SAM : D’accord. Bon ben alors, je m’en vais.
La fille acquiesce mais semble gênée.
SAM : Mais dans le cas contraire, je te le dis, j’ai aussi traversé il y a quelques temps une période où j’ai connu ce que tu vis aujourd’hui. J’entendais des choses, je voyais des choses qu’on arrive pas à expliquer. Je me serais fait un plaisir d’essayer de t’aider un peu. Bon, enfin …
Sam commence à monter dans la voiture.
LA FILLE : Attendez. Peut-être bien. Peut-être bien que j’ai parlé au téléphone avec …, avec ma mère.
SAM : Mais ça n’a rien d’étrange.
LA FILLE : Elle est morte. Ça fait à peu près trois ans.
SAM : Et ça t’arrives souvent ?
LA FILLE : Non, pas tellement. C’est seulement depuis une semaine. J’ai bien cru que j’étais en train de devenir cinglée.
SAM : Alors je vais te dire une chose, et il va falloir que tu me crois sur parole : Tu n’es pas cinglée.
La fille esquisse un sourire. Plus tard, on revoit Sam en voiture, son téléphone sonne. Il décroche, c’est Dean, qui marche dans une rue.
SAM : Ouais ?
DEAN : L’autre fou n’arrête pas d’appeler dans toute la ville.
SAM : Ouais, c’est bon pour nous.
DEAN : J’ai parlé à une mamie de 84 ans qui s’est envoyée en l’air par téléphone avec son mari qui est mort en Corée. Ça remet complètement en question mes connaissances sur le sexe.
Au moment où Dean dit ça, une passante se retourne, et le regarde vulgairement.
SAM : Qu’est-ce qu’il se passe par ici d’après-toi ?
DEAN : Ouais, ça me dépasse, mais il faudrait le découvrir ou bien la situation va encore empirer.
SAM : Ouais. D’accord à tout à l’heure.
DEAN : Ouais.
Dean s’apprête à monter en voiture mais son téléphone sonne à nouveau. Il décroche.
DEAN : Oui quoi ?
On entend un bruit brouillé de l’autre côté.
DEAN : Sam ?
UNE VOIX : Dean ?
Il s’agit de la voix du père à Dean, John Winchester.
JOHN : Dean, c’est bien toi ?
DEAN : Papa ?
****************
On voit ensuite les deux frères au motel.
SAM : Papa ? C’est dingue ? T’es certain que c’était Papa ?
DEAN : J’en sais rien, peut-être pas.
SAM : Il avait l’air comment ?
DEAN : J’en sais rien moi. Tout ce que je sais c’est qu’on aurait dit Papa.
SAM : Qu’est-ce qu’il a dit ?
DEAN : Il a dit mon prénom.
SAM : C’est tout ?
DEAN : Oui, on a été coupés tout de suite.
SAM : Pour quelle raison tu crois qu’il appellerait ?
DEAN [Agacé] : J’en sais rien, pourquoi les fantômes appellent tout le monde en ville ? Et puisque les habitants du coin ont des appels d’un être proche, pourquoi pas nous ? Nous aussi on pourrait en avoir.
SAM : Hum …, oui c’est juste.
Dean va s’assoir en face de Sam.
DEAN : Alors qu’est-ce qu’on fait si …, si c’était lui tout à l’heure ? Si jamais il nous rappelle ?
SAM : Comment ça ?
DEAN : Qu’est-ce que je dis ?
SAM : Salut.
DEAN : Salut ?
Sam fait une expression d’ignorance avec son visage.
DEAN : C’est tout ce que tu lui dirais, salut ?
Dean prend sa veste et s’apprête à sortir.
DEAN : Salut ?
Dean s’en va alors à l’extérieur, et Sam soupire. Un peu plus tard, on voit Sam seul, au motel, devant son ordinateur. Dean entre dans la pièce.
DEAN : T’as du nouveau ?
SAM : Au bout de trois longues heures, j’en ai conclu qu’il y avait aucune raison pour que quoi que ce soit de surnaturel se passe dans cette ville.
DEAN : Ah, alors là, je croyais que tes études à Stanford et dans les écoles supérieures qu’on t’a payées auraient produit de meilleurs résultats que ça.
SAM [Avec un sourire ironique] : T’es hilarant.
DEAN : C’est parce que tu ne cherches pas au bon endroit.
SAM : Alors, où sont les bons endroits ?
Dean sort un papier de sa veste.
DEAN : Tiens, je t’ai rapporté ça.
Il pose le papier devant Sam.
DEAN : C’est à Milan, dans l’Ohio qu’est venu au monde Thomas Edison.
SAM : Oui c’est vrai, et alors ?
DEAN : Vas-y, lis.
Sam lit et lève la tête vers Dean, un sourire au coin des lèvres.
SAM : C’est une blague ?
Dean sourit à son tour et lève les yeux en guise de réponse.
***************
On voit ensuite les deux frères dans un musée, à l’intérieur d’un groupe de visiteurs, en train de suivre une guide.
LA GUIDE : Par ici avancez. Et …, nous avons là une pièce qu’on peut qualifier d’unique et d’une très grande valeur. Thomas Edison l’a appelé le téléphone des esprits. Est-ce que vous saviez que Mr Edison, en plus d’être le plus remarquable des inventeurs américains, avait toujours été un fervent occultiste ? Oooouuuuuhhh …
DEAN [A Sam] : Elle est agaçante avec ses doigts.
LA GUIDE : Il a passé des années à travailler sur ceci, son ultime invention, qui devait, selon lui, nous permettre de communiquer un jour avec l’au-delà. Ça ferait presque peur, hein ?
Elle jette un coup d’œil à sa montre et poursuit.
LA GUIDE : Oh. Allez venez, on avance. Allez on avance, on avance s’il vous plaît. Et on ne touche pas à ça madame, merci.
Bien évidemment les deux frères ne suivent pas le groupe, et restent dans la pièce.
LA GUIDE : On avance, on avance, on s’arrête.
Sam sort alors son détecteur d’ondes électromagnétiques et teste le « téléphone des esprits ».
DEAN : Quelque chose ?
SAM : Non.
DEAN : T’as une idée ?
SAM: Non, aucune. C’est qu’un tas de ferraille à mes yeux, rien de plus.
DEAN : C’est vrai que c’est plutôt vieux.
SAM : On sait pas comment ça fonctionnait.
DEAN : C’est vrai. Peut-être bien que ça fonctionne comme une radio qui appelle tous les morts qui sont en ville.
SAM : Mm, ça se peut.
DEAN : Le numéro qui appelle a une centaine d’années, c’est-à-dire qu’il date de l’époque de cet appareil.
SAM : Oui, mais pourquoi est-ce qu’il se réveillerait aujourd’hui ?
DEAN : J’en sais rien. Mais tant que les esprits s’adressent aux vivants de la ville, on a une bonne raison de rester.
SAM : Oui, c’est vrai.
DEAN : C’était peut-être papa alors.
Il soupire et lève un regard vers Sam. Plus tard, dans la nuit, on voit Sam en train de dormir, et Dean assit sur une chaise, devant son téléphone, en train d’attendre l’appel de son père. Le téléphone sonne et affiche « SHA33 ». Dean décroche et va vers la salle de bain.
DEAN [En chuchotant] : Papa ?
JOHN : Dean.
DEAN : C’est bien toi ?
JOHN : Oui, c’est moi.
Dean ferme la porte de la salle de bain.
DEAN : Comment je peux en être sûr ?
JOHN : Tu ne peux pas. Dean, comment as tu pu faire ça ?
DEAN : J’ai fait quoi ?
JOHN : Vendre ton âme.
DEAN : Papa, tu m’avais demandé de veiller sur Sammy.
JOHN : Je n’ai jamais voulu ça. Jamais. Tu es mon fils et je t’aime. Je peux pas te voir aller en enfer.
DEAN : Papa, je sais pas de quelle façon l’empêcher.
JOHN : Si tu romps le pacte, Sam mourra, c’est ça ?
DEAN: Quoi ?
JOHN : Je connais un moyen de vous en sortir tous les deux.
DEAN : Comment ?
JOHN : Le démon qui détient ton contrat se trouve ici. En ce moment.
***************
On voit en parallèle, la fille avec laquelle Sam avait parlé, Lanie Greenfield. Elle est en train de chatter sur Internet.
LANIE : D’accord, je te vois demain.
Lanie reçoit alors un message de sa mère, décédée.
LA MERE : Lanie, c’est toi ?
LANIE : Maman ?
LA MERE : Je t’ai posé une question hier soir, y as-tu réfléchi ?
LANIE : Je ne sais pas ce que tu veux.
LA MERE : Bien sûr que tu le sais, je veux te voir.
LANIE : Je suis allée te voir au cimetière.
LA MERE : Ce n’est pas ce que je veux dire.
LANIE : Mais j’ai peur.
LA MERE : N’ai pas peur, je suis ici avec toi.
Soudain, l’écran devient noir, et on voit la webcam de Lanie qui la filme. Mais on voit une femme apparaître derrière Lanie sur l’écran. Lanie est terrifiée. La mère pose sa main sur l’épaule de Lanie, et celle-ci, effrayée se retourne instinctivement. Lanie se lève de sa chaise et éteint son écran. Lanie commence à pleurer, mais l’écran de son ordinateur se rallume soudain affichant sans arrêt « Come to me ».
LA MERE : Rejoins-moi. [Des centaines de fois].
***************
Plus tard, on voit Dean au motel, en train de faire des recherches sur l’ordinateur portable. Sam entre dans la pièce.
DEAN : Alors, quoi de neuf ?
SAM : La petite Lanie, l’esprit de sa mère lui a mené la vie dure hier soir.
DEAN : Ça sent pas bon.
SAM : Comme tu dis. Qu’est-ce que tu fais ?
DEAN : Je crois que Papa a raison, et que le démon est ici.
Il se lève et tend une feuille à Sam.
DEAN : Regarde ça.
Sam regarde la feuille.
SAM : Des rapports de la météo ?
DEAN : C’est une preuve de la présence de démons, il y a des orages électriques partout où on est passés ces dernières semaines.
SAM : Je ne me souviens pas avoir vu la moindre tempête.
DEAN : Moi je me souviens pas que t’avais étudié la météorologie. Mais je peux te dire que ce fumier n’est pas très loin de moi et avec une apparence humaine.
SAM : Alors tu dis qu’il te suivrait parce que …
DEAN : Je crois que je représente un gibier important qu’il veut toujours avoir sous les yeux.
SAM : Ouais, ouais.
Dean reprend les feuilles, agacé.
DEAN : Cache ton enthousiasme, Sammy, tu me remontes le moral.
SAM : Ecoute, je serais ravi de pouvoir te croire mais …
DEAN : Mais alors crois-moi ! Si on trouve cette ordure, ce sera le bonheur complet.
SAM : Il n’y a pas que ça, cet exorcisme que papa t’a donné qui peut tuer un démon. Pas seulement le réexpédier en enfer, mais le tuer.
DEAN : Ouais, j’ai vérifié. Ça remonte au moyen-âge. Au quinzième siècle.
SAM : Je sais, je l’ai aussi vérifié. Et Bobby aussi.
DEAN [Après un silence] : Et alors ?
SAM : Ecoute, c’est effectivement un exorcisme, oui, mais rien ne prouve qu’il ait la force de tuer un démon.
DEAN : Ni qu’il ne l’a pas.
SAM : Oh, s’il-te-plaît Dean.
DEAN : Autant que je sache, il n’y en a qu’un qui est effectivement allé en enfer, c’est Papa, et on peut bien espérer de sa part qu’il découvre certains secrets et un exorcisme efficace.
SAM : Peut-être, ouais d’accord, et je l’espère aussi tu le sais, mais il faut en être sûrs.
DEAN : Qu’est-ce qui t’ennuie ?
SAM : On ne sait toujours rien de ce qui est en train d’arriver ici. On peut seulement affirmer qu’un type s’est suicidé et qu’une jeune fille a eu une frousse terrible.
DEAN : Ah oui, bravo, deux personnes dans cette ville ont une peur bleue des fantômes, grande nouvelle Sam, mais c’est bien normal que ces personnes aient peur des fantômes.
Sam soupire, sans savoir que dire.
SAM : Papa t’a dit où trouver le démon ?
Dean lève son portable.
DEAN : J’attends qu’il téléphone.
SAM [Après un silence] : J’ai dit à Lanie que je passerai la voir.
Sam se retourne et commence à partir.
DEAN : Oh …, ouais c’est ça, va rassurer cette fille et laisses-moi seul.
Sam se retourne vers Dean.
DEAN : Va regarder la télévision avec elle. Pendant que je serais là à essayer de me battre. Et de me sauver la vie.
Sam regarde Dean et se retourne sans rien dire, laissant Dean choqué.
DEAN : Alors toi t’es vraiment incroyable. Il y a plusieurs mois déjà qu’on se bagarre pour annuler ce fameux contrat, et aujourd’hui papa va nous dire où trouver celui qui le détient et t’es septique ? Il est mort je te signale alors tu vas pas le contredire.
SAM : Non attends, c’est pas ça que j’ai.
DEAN : Alors qu’est-ce que c’est ?
SAM : La vérité, c’est qu’on a toujours aucune preuve Dean ! Il faut être lucide, tout ce que t’as, c’est seulement tes convictions !
DEAN : Des convictions peut-être. Mais peut-être aussi que j’ai raison.
Les deux frères semblent très énervés, surtout Dean.
SAM [Après un silence] : Dean, s’il-te-plaît, est-ce que tu voudrais attendre que je revienne pour sortie de cette chambre ? S’il-te-plaît ?
Dean regarde Sam droit dans les yeux mais ne répond pas. Sam agacé se retourne et s’en va. Dean énervé va s’assoir sur une chaise.
***************
On revoit ensuite Sam chez Lanie.
SAM : T’en a parlé à ton père ?
LANIE : Pour l’embêter à son bureau ? Non. De toute façon, il m’aurait pas cru, en plus j’aurais été punie.
SAM : Qu’est-ce que ta mère t’a dit ?
LANIE : Que je vienne auprès d’elle, et j’ai pensé qu’il fallait que j’aille la voir au cimetière.
SAM : Et alors ?
LANIE : Il s’est rien passé là-bas. [Après un silence] Mais ensuite elle a voulu me faire faire des choses.
SAM : Quelles sortes de choses ?
LANIE : De mauvaises choses.
On voit dans une autre pièce le frère à Lanie en train de jouer avec une voiture. Soudain son téléphone en jouet se met à sonner. Le garçon, qui s’appelle Simon va décrocher.
SIMON : Allô ? Simon Greenfield à l’appareil.
« SHA33 » s’affiche sur l’afficheur.
SIMON : Bonjour maman. Oui, je veux te voir. Où tu es ?
En parallèle, on voit Dean au motel, toujours assis devant la table, en train d’attendre l’appel de son père. Son portable se met à sonner ; il décroche.
DEAN : Papa ?
JOHN : Dean.
DEAN : Où est le démon ?
On revient à la scène avec Sam et Lanie. Celle-ci pleure.
SAM : S’il-te-plaît, Lanie. Dis-moi ce qui s’est passé, c’est très important.
LANIE [Avec des sanglots] : Maman m’a dit d’aller à l’armoire de la salle de bain.
Elle se retourne vers Sam.
SAM : Et alors ?
LANIE : Elle voulait que j’avale les somnifères, tous ceux que gardait papa.
SAM : Elle voulait te les faire avaler ?
Lanie, acquiesce. Elle est en larmes.
LANIE : Pourquoi ma mère m’a demandé de faire ça ?
SAM : J’en sais rien.
LANIE: C’est seulement pour que je la rejoigne ?
Sam a un déclic, on peut le voir sur son visage.
SAM : Qu’est-ce que tu dis ?
LANIE : Elle voulait me voir auprès d’elle.
SAM : Non, non, non. Attends, qu’est-ce qu’elle a dit exactement.
LANIE : Rejoins-moi. Elle a répété ça des dizaines de fois.
SAM [Après un silence] : Lanie. Ce n’était pas ta mère.
Toujours en parallèle, on voit Dean se garer, en voiture devant une maison. Il sort de sa voiture, prend son sac dans son coffre et va vers la maison.
Retour à la scène de Sam et Lanie.
SAM : Ecoute bien. Ne réponds pas au téléphone, ne touches pas à l’ordinateur, ne fais rien du tout avant que je revienne, d’accord ?
Lanie s’est arrêtée devant une pièce et ne bouge plus.
SAM : Lanie ?
LANIE : Où est Simon ?
Retour à la scène avec Dean.
Il entre dans une maison.
DEAN : Hé ho ?
Retour à la scène de la famille Greenfield.
On voit Simon, le cadet, qui traverse la route, calmement, comme si de rien n’était.
Retour à la scène avec Dean.
On le voit plonger un chapelet dans une bouteille d’eau afin de la bénir. Il enlève ensuite un tapis et dessine au dessous, avec de la peinture, un pentagramme pour piéger les démons.
Retour à la scène avec Simon.
IL continue à traverser la route, sans vérifier la présence de voitures. Soudain, un camion arrive vers lui, et ne l’aperçoit qu’au dernier moment. Il klaxonne et fort heureusement, Sam arrive, agrippe Simon et le ramène rapidement sur l’herbe, au bord de la route.
***************
Plus tard, on voit Sam en voiture, au téléphone avec Dean.
SAM : Dean c’est pas papa.
DEAN : Alors qui est-ce ?
SAM : Un Crocota.
DEAN : C’est quoi, un sandwich ?
SAM : Un espèce de nécrophage qui prend la voix des êtres aimés, il murmure « rejoins-moi » et les attend dans le noir et ensuite leur vole leur âme.
DEAN : Un Crocota ? Ouais, c’est vrai que ça tient debout.
SAM : Je suis désolé pour toi, parce que, je sais que …
DEAN : Ils vivent dans les ordures ?
SAM : Oui.
DEAN : Tu te souviens des mouches à la compagnie du téléphone ?
Sam soupire et raccroche.
On le voit plus tard, à la compagnie du téléphone. Il observe à travers une vitre Stevie Mayers, mais entend soudain un bruit, il regarde autour de lui, mais ne voit rien. Quand il regarde à nouveau à travers la grille, il voit que Stevie s’est levé et s’apprête à sortir. Sam s’en va alors de la zone. Un peu plus tard, on voit Stevie sortir de l’entreprise, Sam est caché derrière une voiture, et appelle Dean. Il laisse un message car celui-ci ne répond pas.
MESSAGERIE : Ici Robert Mouchetard, laissez votre message.
SAM [A voix basse] : Dean, j’appelle du parking, il est là, j’y vais.
Sam soupire. Alors que Stevie ouvre sa voiture, Sam arrive et le plaque contre sa voiture, un couteau derrière la gorge. Stevie crie.
STEVIE : Hé arrêtez !
SAM : Je sais ce que tu es.
STEVIE : Attendez m’sieur hé !
SAM : Je sais comment te tuer.
STEVIE : Attendez, attendez une minute. Attendez, si votre facture de téléphone est trop salée, comptez sur moi, je peux facilement vous arranger le coup, faites-moi confiance.
Sam ne comprend pas la réaction de Stevie.
STEVIE : Attendez, attendez, ne me tuez pas.
On voit un homme se lever derrière Sam. Il s’agit du directeur de l’agence, Clark Adams.
STEVIE : Je vous en prie, pas ça.
Clark lève une batte de baseball derrière Sam, et lui frappe dessus. Sam s’écroule au sol. Stevie est soulagé.
STEVIE : Ha, ha, ha, ha, ha. Ouais. Et voilà ce qui se passe quand on s’en prend à votre compagnie du téléphone les têtes de cons. [Rires] Oh dieu merci Clark.
Il voit alors que Clark ne rit pas. Celui-ci commence à lever sa batte.
CLARK : Il n’y a pas de quoi.
STEVIE : Clark ?
Clark frappe alors sur Stevie qui hurle.
***************
On voit alors Sam et Stevie, ligotés sur des chaises, à l’intérieur de l’agence de téléphone. Sam est assommé alors que Stevie est conscient et gémit. Clark et debout et s’approche de Stevie avec un couteau.
STEVIE : Je vous demande pardon Clark. Je m’en veux de vous avoir mis en colère, croyez-moi, je suis désolé.
Sam se réveille alors.
SAM : Une minute, une minute. Ne faites pas ça.
CLARK : Tu es réveillé ?
STEVIE : Vous avez rien d’un tueur, il y a …, il y a du bon en vous, je le sais.
CLARK : Il y a du bon en moi ?
STEVIE : Ouais.
CLARK : Tu approuves Sammy ?
SAM : Laissez-le partir.
STEVIE : Laissez-moi …
CLARK : J’aimerais. C’est vrai j’aimerais. L’ennui c’est que j’ai mangé seulement une salade pour le déjeuner et alors …
Clark lève alors le couteau.
CLARK : Je meurs de faim.
SAM : NON !
Clark poignarde alors Stevie qui crie avant de mourir. Ensuite Clark ouvre sa bouche de Crocota, remplie de dents longues et acérées et se place devant Stevie pour aspirer son âme qui quitte petit à petit le corps du jeune employé. Sam regarde péniblement la scène. Enfin, une fois fini, Clark s’essuie la bouche. Sam soupire.
SAM : L’appel soi-disant de Dean, ça venait de vous ? Vous m’avez conduit ici.
Clark tourne la tête vers Sam.
CLARK : Je reçois certains appels, j’en passe certains autres, mais, il faut l’admettre, je vous ai assez facilement roulé. Toutes ces idioties sur l’invention d’Edison. [Rires] C’est fou.
Clark touche alors un tableau électrique, et semble se concentrer dans une tâche étrange.
SAM : Qu’est-ce que vous faites ?
CLARK : J’espère tuer ton frère. Ou bien peut-être, tuer quelqu’un d’autre, on verra comment tournent les choses.
Au même moment, on voit un homme dans le vestiaire d’un poste de police qui remet sa veste. Son téléphone sonne. Il décroche.
L’HOMME : Allô ?
UNE FILLE : Allô papa.
L’HOMME : Oui ma puce. Je t’avais dit de pas téléphoner au poste.
LA FILLE : Oui, je sais papa.
L’HOMME : Et quand je t’entends, ça me fait de la peine. Je pleure chaque fois que je pense à toi.
LA FILLE : Il fallait que je t’appelle. Je sais qui m’a tué papa.
L’HOMME : Quoi ?
LA FILLE : Oui, l’homme qui m’a tué est à la maison en ce moment.
L’HOMME : Qu’ …, qu’ …, tu veux redire ça s’il-te-plaît ?
LA FILLE : Il est à la maison je te dis. Il veut te tuer toi aussi.
Le père a un visage d’effroi. Il raccroche alors.
Retour à la scène avec le crocota.
Il enlève le couteau du corps à Stevie
SAM : Imiter Dean c’est une chose. Mais imiter mon père, là c’est autre chose.
CLARK : Je vous ai connus chez les chasseurs, c’est facile.
Il repousse ensuite Stevie au fond de la pièce.
CLARK : J’ai trouvé le numéro de Dean, ensuite ton numéro, et après celui de votre père. Et puis les e-mails …
Clark s’approche de Sam avec son couteau alors que celui-ci essaie discrètement de libérer ses poignets.
CLARK : … les répondeurs, et tout le reste. C’est bizarre, les gens croient que toutes ces choses là s’effacent à jamais. Mais c’est faux. C’est absolument surprenant de voir toutes les traces que quelqu’un peut laisser autour de lui …
Clark a maintenant son couteau très près de Sam. Sam a bientôt fini de se libérer.
CLARK : … et qu’on peut facilement repérer.
SAM : Dean ne se fera pas avoir comme ça.
Clark fait un signe de tête.
SAM : Il ne tuera pas ce policier.
CLARK : Alors c’est lui qui sera tué …
Retour à la scène avec Dean.
On voit Dean dans la maison qui voit des feux s’approcher de la maison, et une voiture se garer. Dean s’approche alors de la porte d’entrée, avec sa bouteille remplie d’eau bénite, et l’ouvre pour préparer le combat. Il regarde alors vers la porte, et alors qu’il se retourne, celle-ci s’ouvre brusquement et le policier qu’on avait vu auparavant entre brusquement, persuadé que Dean est le tueur de sa fille alors que Dean est persuadé que cet homme est un démon. L’homme sort un fusil et tire vers Dean qui se baisse au dernier moment. Dean se cache au coin d’une pièce, sa bouteille d’eau est tombée au sol, et se vide. Alors que l’homme recharge son fusil, Dean court vers lui et le plaque contre le mur avant de lui donner plusieurs coups de poings. C’est ensuite l’homme qui attrape Dean et qui le plaque sur une table pour lui asséner une raclée. Dean s’en sort finalement et met l’homme au sol, enchaînant plusieurs coups de pieds dans son abdomen.
Retour à la scène avec le Crocota.
CLARK : La technologie …, elle nous simplifie tellement l’existence. Autrefois, je me cachais dans les bois pendant des jours, des semaines, je m’adressais aux villageois pour les faire venir à moi, dans le noir. Mais ce n’était pas pareil. Ils veillaient tous les uns sur les autres.
On voit Sam qui a presque détaché le nœud autour de ses poignets.
CLARK : J’avais de la chance si j’avalais une ou deux âmes dans l’année. [Il pointe son couteau sur Sam] Mais aujourd’hui quand j’ai faim, j’ai simplement à téléphoner à quelqu’un. Vous êtes tous connectés entre vous. Mais vous n’avez jamais été aussi seuls.
Le Crocota ouvre alors sa bouche et lève son couteau pour tuer Sam. Mais celui-ci se détache et va se battre contre le Crocota. Il le plaque au sol, lui enlevant le couteau des mains. Mais Clark agrippe Sam et l’envoie valser sur un grillage. Il en profite pour récupérer le couteau et part en courant vers Sam pour le tuer.
Changement de scène : retour à Dean et à l’homme.
On voit Dean qui plaque le policier en défonçant la porte. Il enlève alors le pistolet du policier, et le décharge avant de le jeter au sol. Il soulève alors le tapis pour montrer au policier qu’il se trouve dans un piège à démons. Le policier voit le pentagramme mais ne comprend pas. Dean sort alors une petite feuille de son jean contenant l’exorcisme.
LE POLICIER : Qu’est-ce que c’est ?
DEAN : Ta fin, ordure.
L’homme se relève et regarde Dean.
DEAN : Exorcizamus te, immunde spiritu. Exorcizamus te, …
On voit alors l’homme qui commence à sortir du pentagramme.
LE POLICIER : Tu as aussi fait ça à ma fille ?
Dean a un regard exorbité : il ne comprend plus rien et semble très gêné.
DEAN : Comment t’as réussi à sortir ?
LE POLICIER [En criant] : C’est ça que tu as fait à ma fille ?
Dean comprends et essaye d’arranger la situation, bien que le policier soit très énervé.
DEAN : Non, il y a un malentendu.
LE POLICIER : Tu l’as tuée !
Le policier agrippe alors Dean et recommence à se battre avec lui.
DEAN : Attendez !
Retour à la scène du Crocota.
Sam maitrise le Crocota et le tient à peut près sur une table, essayant de tenir à distance la main qui tient le couteau. Mais Clark lui assène un coup de poing qui le déstabilise et fait reprendre l’avantage au Crocota. Sam se tient debout en face de lui, à mains nues, et Clark tient fermement son couteau. Alors qu’il essaie de poignarder Sam, celui-ci l’arrête et le tient tant bien que mal contre un mur. On voit que la tête du Crocota s’approche d’un pique planté dans le mur, sans le toucher. Sam réussit à prendre l’avantage et frappe la tête de Clark qui se plante dans le pique. Du sang gicle et coule de sa bouche. Sam soupire.
Retour à la scène avec Dean.
Le policier met Dean à terre, lui crie dessus et le frappe.
DEAN : Arrêtez, j’ai rien fait ! Vous devez me croire !
Dean réussit à attraper le fusil qui était au sol et frappe l’homme avec. Il se relève et voit l’homme au sol, en train de pleurer.
LE POLICIER [En larmes] : Mais pourquoi tu l’as tuée …
DEAN : Je l’ai pas tuée. J’ai rien à voir avec tout ça.
L’homme s’arrête alors de pleurer.
LE POLICIER [Sec] : Alors qu’est-ce que vous fichez ici ?
DEAN [Après un silence] : Je n’en sais rien.
***************
Plus tard, on voit Dean au motel en train d’appliquer un gant sur son visage pour calmer un hématome qu’il a eu pendant son combat. Sam arrive au motel, et vient voir Dean.
DEAN : Dis-donc, t’es moins laid qu’avant.
Sam est lui aussi contusionné.
SAM : J’allais dire la même chose de toi.
DEAN : Mm.
Il pose le gant et sort de la salle de bain.
DEAN : Un Crocota alors hein ?
SAM : Oui.
DEAN : Ça explique les mouches.
SAM : Oui c’est vrai.
Les deux frères s’assoient côte à côte, sur le lit.
SAM : Hé, hum …, j’aurais aimé que ça soit papa.
DEAN : Je t’ai compliqué la vie cette fois-ci.
SAM : Non.
DEAN : Non, t’avais raison.
SAM : Ça va, oublies.
DEAN : Je peux pas. Je voulais tellement croire qu’on pourrait trouver une solution à tout ça. J’aimerais pouvoir penser à autre chose …, qu’à l’enfer.
Sam regarde Dean.
DEAN : Je me dis qu’il est bien réel, et qu’il approche.
SAM : Oui.
DEAN [Après un silence] : J’ai peur Sam. Je meurs de trouille.
Sam est compatissant.
SAM : Je sais.
DEAN [Après un silence] : Je crois que je suis près à gober n’importe quoi. Et à faire sans réfléchir un acte désespéré.
SAM : Il n’y a rien de mal à avoir un espoir Dean.
DEAN : L’espoir est forcément limité. Je ne peux pas, je peux pas espérer que mon père apparaisse et fasse un miracle à la dernière seconde. Je peux pas espérer que d’autres le fassent. Non, la seule personne qui peut me sortir de là c’est moi.
SAM [Après un silence] : Et moi.
Il regarde Dean.
DEAN : Et moi ?
SAM : Quoi ?
DEAN : C’est une révélation, c’est un grand moment de vérité et c’est tout ce que tu me proposes : et moi ?
SAM : Tu veux un poème ?
DEAN : C’est trop tard.
Sam sourit et Dean allume la télé.
DEAN : Boit une bière.
Il tend une bière à Sam qui se sert et qui commence à boire en même temps que son frère Dean.
FIN DE L’EPISODE
Ecrit par rafijolis.